dimanche 2 novembre 2025

Les portes solsticiales

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du premier mois du Janus
qui précède le second :

« Votre Dieu est un Dieu unique ! »

[ « al-Wâḥid – aṣ-Ṣamad » ]

« Pas d'autre divinité que Lui ! »

« ar-Raḥmân – ar-Raḥîm »

S 2 V 163

Pour la première des trente-six attestations coraniques de l'unicité divine
reprises au chapitre 198 des Futûhât al-Makkiyya
par l'imâm du Tawḥîd
Muḥyi'd-Dîn

« Allâh ! »

« Pas d'autre divinité que Lui ! »

« Al-Ḥayy – al-Qayyûm »

S 2 V 255

Pour la deuxième des trente-six attestations coraniques de l'unicité divine
provenant de la raḥmâniyya d'Allâh
et reprises au chapitre 198 des Futûhât al-Makkiyya
par l'imâm du Tawḥîd
Muḥyi'd-Dîn

« Les anges et ceux qui possèdent la Science des lettres
témoignent avec Allâh qu'il n'y a pas d'autre dieu que Celui qui fait régner la Justice ! »

« al-'Azîz – al-akîm »

S 3 V 18

Pour la cinquième des trente-six attestations coraniques de l'unicité divine
provenant de la raḥmâniyya d'Allâh
et reprises au chapitre 198 des Futûhât al-Makkiyya
par l'imâm du Tawḥîd
Muḥyi'd-Dîn

« Exaltez la Souveraineté d'Allâh ! »

« Pas d'autre divinité que le Seigneur du Trône ! »

[ « al-'Aliyy – al-'Aẓîm » ]

S 23 V 116

Pour la vingt-et-unième (Σ 6) des trente-six attestations coraniques de l'unicité divine
provenant de la raḥmâniyya d'Allâh
et reprises au chapitre 198 des Futûhât al-Makkiyya
par l'imâm du Tawḥîd
Muḥyi'd-Dîn

Prêtre du roi de Justice
Souverain sacrificateur de la Cité céleste
Dieu des hauteurs dans le lointain

Sous l'orbe du Père sacrifie le pain et le vin
Qu'abondent le lait et le miel

Qu'une eau limpide nous désaltère
de la vendange et des moissons

Que la décime soit le centuple
des dîmes d'Abba Râ-Amon

« ... dans l'histoire des « Roi-Mages », nous voyons trois personnages distincts qui sont les trois chefs de la hiérarchie initiatique ; ...

[ Seule la fonction suprême suppose la dualité des fonctions qui reviennent au Christ – le « Soleil de Justice ». ]

« ... dans celle de « Melki-Tsedeq », nous n'en voyons qu'un seul mais qui peut unir en lui des aspects correspondant aux trois même fonctions.

« C'est ainsi que certains [ ? ] ont distingué « Adoni-Tsedeq » – le « Seigneur de Justice » – qui se dédouble en quelque sorte en « Kohen-Tseddeq » – le « Prêtre de Justice » – et [ en ] « Melki-Tsedeq » – le « Roi de Justice » ; ...

« ... ces trois aspects peuvent en effet être considérés comme se rapportant respectivement aux fonctions du « Brahâtma », du « Mahâtmâ » et du « Mahânga ».

[ « Il existe encore d'autres traditions relatives à « Melki-Tsedeq » ; ...

« ... suivant l'une d'elles, celui-ci aurait été consacré dans le Paradis terrestre par l'ange Mikaël à l'âge de cinquante-deux ans. [ Ce qui en fait une figure séthienne. ]

« Ce nombre symbolique (52) joue d'autre part un rôle important dans la tradition hindoue où il est considéré comme le nombre total des sens inclus dans le Vêda ; ...

« ... on dit même qu'à ces sens correspondent autant de prononciations différentes du monosyllabe « Om ». ]

[ Il s'agit en réalité du nombre des semaines annuels (52) qui indique le caractère cyclique de l'économie où intervient cette consécration. ]

« Bien que « Melki-Tsedeq » ne soit alors proprement que le nom du troisième aspect [ de ce ternaire ] il est appliqué d'ordinaire par extension à l'ensemble des trois, ...

« ... et s'il est ainsi employé de préférence aux autres, c'est que la fonction qu'il exprime est plus proche du monde extérieur [ et ] donc celle qui est manifestée le plus immédiatement.

« Du reste, on peut remarquer que l'expression de « Roi du Monde » aussi bien que celle de « Roi de Justice » ne fait allusion directement qu'au pouvoir royal ; ...

« ... et d'autre part on trouve aussi [ en ] Inde la désignation de « Dharma-Râja » qui est littéralement équivalente à celle de « Melki-Tsedeq ».

[ « Ce nom ou plutôt ce titre de « Dharma-Râja » est appliqué notamment dans le « Mahâbhârata » à « Yudhishthira » ; ...

« ... mais il l'a été tout d'abord à « Yama » – « le Juge des morts » – dont le rapport très étroit avec [ le ] « Manu » [ du « Manvantara » ] a été indiqué précédemment. » ]

[ « Melchissédec » demeure vivant « perpétuellement » dans le septième chapitre de l’épître aux Hébreux que le canon biblique attribue à saint Paul. ]

Cf. René Guénon – Le Roi du Monde – « Melki-Tsedeq » (1958)

La fin du chapitre consacre au « Manu » une note dans laquelle s’insère un septénaire – celui des sept « Manus » du « Kalpa » : « Un « Kalpa » comprend quatorze « Manvantaras » ; ...

« ... « Vaivaswata » – le présent « Manu » – est le septième de ce « Kalpa » appelé « Shrî-Shwêta-Varâha-Kalpa » où « Ère du Sanglier blanc ».

Ce qui en confondant un « Manvantara » de 25.920 ans avec un « Kalpa » de 64.800 unités ferait un « Kalpa » de 907.200 ans (14 x 64.800) ou de 362.880 ans (14 x 25.920) en écartant les unités du Kalpa – ce qui n'aurait évidemment aucun sens.

Mais nous considérons d'abord ce nombre (14) comme celui de la décade (10) qui détermine le plus petit dénominateur commun – celui du « Kali-Yuga » (1/10) – répartit dans les quatre « Yugas » du « Manvantara » de façon décroissante.

Ce « Manvantara » considéré ensuite dans sa quadrature comme le « Maha-Yuga » (4/10) du « Kalpa » est à son tour réparti dans sa Matrice arithmétique de la même façon :
   

Krita (4)

Trêtâ (3)

Dwâpara (2)

Kali (1)

« 360° x 72 ans » pour les 25.920 ans du « Manvantara »

[ 4/10 ]

[ 3/10 ]

[ 2/10 ]

[ 1/10 ]

10 368

7 776

5 184

2 592

25 920

19 440

12 960

6 480

Les 64.800 unités du « Kalpa »

   
Le nombre « 14 » exprime par conséquent une équivalence symbolique semblable à celle exprimée par la Table d'émeraude entre la décade du « Manvantara » et les quatre dixièmes du « Maha-Yuga » dans la Matrice arithmétique du Kalpa.

À cette première considération s'ajoute une remarque qualifié de « curieuse » qui a défaut d'être convaincante rappelle la triade gréco-romaine que Saint-Yves d'Alveydre consacre à Orphée dès 1886 en la prolongeant par Numa et Pythagore :

« Les Juifs donnent à Rome l'appellation d'Édom ; ...

[ « Édom » est d'abord le nom qu'ils donnent aux Iduméens dont ils ont conquis les terres entre la Palestine et la Samarie avant de l'étendre aux Romains quand ils se sont opposés à leur extension dans la région. ]

« ... or la tradition parle aussi de sept rois de Rome et le second de ces rois – « Numa » – qui est considéré comme le législateur de la cité porte un nom qui est le retournement syllabique exact de « Manu » ...

« ... et qui peut en même temps être rapproché du mot grec « nomos », [ la ] « loi ».

« Il y a donc lieu de penser que ces sept rois de Rome ne sont pas autre chose [ ... ] qu'une représentation particulière des sept « Manus » pour une civilisation déterminée, ...

« ... de même que les sept sages de la Grèce sont d'autre part dans des conditions similaires une représentation des sept « Rishis » en qui se synthétise la sagesse du cycle immédiatement antérieur au nôtre. »

« Ces honneurs [ envers Jean Baptiste et Jean Boanergès ] utilisés par des Maçons guénoniens réunis à l'occasion des fêtes solsticiales pour la célébration para-rituélique de la Loge de table rassemblent les principaux traits ...

« ... qui font du Précurseur et du disciple préféré du Christ les types parfaits du véritable initié [ en identifiant le bien-aimé disciple que Jésus aimait au fils de Zébédée que le Christ identifie au « fils de la Mère du Verbe ». ]

« On remarquera tout d'abord que les noms mêmes de ces deux saints personnages ont pour initiales les lettres « J » et « B » qui sont inscrites sur les deux colonnes des Loges maçonniques, ...

« ... rappel des noms – « Jakin » et « Booz » – des colonnes du Temple [ cosmique ] de Salomon [ caractérisées par les solstices. ]

« Indépendamment de cette signification originelle, ces lettres ont aussi des interprétations adventices en Maçonnerie [ : ]

« Elles sont les initiales des mots « Juda » et « Benjamin », noms des deux tribus qui lors du schisme de Jéroboam [ de la tribu d'Ephraïm ] constituèrent le royaume de Juda restant ainsi fidèles à la descendance de David.

« Mais surtout « B » es l'initiale de Bethléem et « J » celle de Jérusalem, les cités qui virent la naissance et la mort du Christ. » [ ... ]

Cf. Denys Roman – René Guénon et les destins de la Franc-Maçonnerie – À la glorieuse mémoire des deux saints Jean (1995)

Il faut toutefois noter que les solstices sont consacrés à la Vierge – Notre-Dame de Paix et de Concorde – en été et au Christ en hiver pour sa Nativité par où passe l'axe de la Lumière sur l'autel du Soleil invaincu.

Les deux saints Jean quand on les regroupe autour du Solstices d'hivers s'identifient aux quatre portes solsticiales sous les insignes de leurs Janus :

- « Saint Jean-Baptiste préside à la « porte des hommes » ou « Janua Inferni » [ qui caractérise les portes solsticiales antérieure ] ; ...

- « Saint Jean l’Évangéliste préside à la « porte des dieux » ou « Janua Cœli » [ qui caractérise les portes solsticiales ultérieures.

[ « C'est pourquoi il est dit que lorsque le Christ descendit aux enfers, le premier juste qu'il y délivra fut Jean-Baptiste mis à mort effectivement peu de temps avant la Passion. » ]

« Et ce nom de « Porte du Ciel » est dans le Christianisme donné par excellence à la mère de Jean [ le « fils de la Mère du Verbe » ] notamment dans ses litanies où ce terme figure entre ceux d'Arche d'Alliance [ ... ] et d’Étoile du Matin [ ... ]

[ ... dont nous avons vu avec la dédicace de son Apocalypse à l'église asiate de Thyatire qu'elle revient aux quatre sceaux de ses deux témoins. ]

« Les portes solsticiales [ ... ] déterminent dans le cercle qui représente le cycle annuel ce qu'on peut appeler son « axe vertical » qui correspond si l'on passe du symbolisme temporel au symbolisme spatial à l'axe du monde. »

Ces portes ne s'identifient pas à cet axe mais le déterminent quand elles côtoient le Jour de la détermination qui détermine à Noël le centre de la Semaine – un Mercredi – quand le Jour dominicale qui est le Premier des jours se détache de sa nuit originelle.