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Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du seizième jour qui succède à la nuit
au premier
mois de la décade :
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Les
Muses aux yeux qui scintillent chantent pour les fils de Zeus,
les
Tyndarides – les enfants de Léda aux fines chevilles.
Castor dompte les chevaux et Polydeukès est sans reproche.
C'est
à l'ombre du Taygète – la Montagne immense,
après qu'ils
eurent fait l'amour dans de sombres nuées
qu'elle enfanta les
deux fils du Kronide.
Ils
sauvent les bateaux rapides et les hommes d'ici-bas
quand les
vents de l'hiver déferlent sur la mer.
On
les supplient en leur promettant de beaux agneaux blancs,
rassemblés
sur la poupe quand la fureur des vagues les submerge.
Et
eux – fendant l'air de leurs ailes safran,
ils font cesser les
vents en apaisant les vagues.
Signes
heureux pour les marins sur la mer blanche,
leur délivrance les
console et les contente.
Réjouissez-vous
– les Tyndarides – du galop de vos chevaux
et que leur
souvenir soit aussi celui d'un autre chant.
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Hymne homérique (XXXIII) pour les Dioscures qui ne comprend que dix-neuf vers.
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Noël ne commémore pas seulement la naissance de l'Enfant Jésus. Elle commémore aussi l'Arbre de Lumière qui est à l'image du Solstice d'hiver dont nous avons fait par égard pour lui le Jour de la détermination en lui assignant le Mercredi.
Le jour de la Lumière est en effet pour les oraisons du Sheykh al-Akbar le centre de la Semaine – au quatrième jour – comme le Solstice se tient à Noël au centre de l'hiver dans la Nuit des régions les plus septentrionales de l'hémisphère Nord.
Il ne faudrait pas pour autant la réduire à cette coïncidence avec l'immanence d'un moment cosmique qu'elle désigne puisqu'elle nous indique également le début d'une élévation vers la Lumière qui chemine jusqu'au Solstice d'été.
C'est ce qu'on commémore encore en célébrant les trois offices qui rendent grâce pour la naissance de l'Enfant divin, pour l'élévation du Soleil de justice et pour le retour de la Lumière dans son environnement cosmique.
Le Réveillon veille alors sur la fin de l'Avent des vêpres aux vigiles où l'on revient pour Minuit avant de revenir à nouveau le lendemain pour Midi à sexte où s'accomplit la dernière célébration – la plus grandiose mais la moins intimiste.
Pour la naissance de Jésus nous savons d'après un témoignage de Clément d'Alexandrie qui s'opposait à ces développements liturgiques qu'il serait né un 17 novembre dédié depuis à Saint Grégoire le Thaumaturge.
Pour la fête de l'Enfant divin d'origine dionysiaque, l’Église orientale le fêtait avec sa Mère à l’Épiphanie située onze jours plus tard au début du Janus si toutefois on omet le déplacement du jour complémentaire ajouté à la fin du dixième mois.
Le Soleil de justice est identifié au Christ par la tradition biblique – cf. Malachie IV 2 – et le retour de la Lumière au Soleil invaincu par la tradition mithriaque qui était celle de l'empereur Constantin à l'époque du triomphe de l’Église dans l'empire romain.
Le psaume XXXVII fait par ailleurs très clairement cette analogie au sixième verset quant il compare la Justice à la Lumière et le droit au Soleil de Midi.
C'est donc à cette époque – au début du quatrième siècle – que s'opère le déplacement des commémorations de l'Épiphanie où la naissance de Jésus se confond encore avec son baptême avant de convoquer la Visitation des mages.
Visitation qui invite à cette occasion les prêtres de la tradition mazdéenne au culte de la Lumière qu'ils vénèrent en la représentant par cet enfant qui dort encore dans une étable entre le bœuf et l'âne au pied du grand sapin de Noël.
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« Parmi les centaines de poètes qu'à connus l'histoire littéraire de l'Iran, les Persans en ont choisi cinq – ou selon d'autres six – comme étant les exemples les plus représentatif de leur vision poétique. »
Cf. Daryush Shayegan – L'âme poétique persane – Les cinq climats de présence (2017)
Les cinq présences retenues par Shayegan sur un peu plus d'un temps (369) sont :
1 - Ferdowsî (+ 1020)
2 - Omar Khayyâm (+ 1122)
3 - Mowlânâ Jalâlu'd-Dîn Rûmî (+ 1273)
4 - Sa'dî-i Shîrâzî(+ 1292)
5 - Khâjeh Shamsu'd-Dîn Muḥammad Hâfez-i Shîrâzî (+ 1389)
Le sixième climat qui serait alors la troisième présence est celui de Nezâmî (+ 1209).
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« Au cœur de la courbure de l'espace-temps se lovait l'hypercosme. Serpent cosmique. Monstre de paradoxes non-euclidiens... niché par-delà, entre les dimensions de l'espace réel que perçoivent les hommes. »
« Dans l'hypercosme, la lumière devenait folle et heurtait les sens par sa musique de couleur, le temps perdait toute signification. »
« Des sentiers cachés traversaient l'hypercosme, trous d'épingle reliant une étoile aux obscurités interstellaires et aux cœurs des poussières de nébuleuses. » [ ... ]
« Des sentiers susceptibles de raccourcir les distances entre les étoiles à la seule condition que quelqu'un [ ... ] comprennent ...
[ « ... les équations complexes connues des mnémo-ruches aux dimensions planétaires qui stockaient dans leur mémoires l'intégralité des connaissances sur la Diaspora humaine et ne cessaient de tisser des motifs à partir du chaos des donnés. » ]
Cf. S. P. Somtow – Chroniques de l'inquisition – Lumière sur l'abîme – Hors du Pays Obscur – L'hypercosme (2005)
Dans ce roman d'anticipation, les inquisiteurs empruntent les sentiers des voyageurs d'autrefois pour assurer leur pouvoir sur la diaspora humaine. Le noble voyageur s'imposait naguère la discipline de l'arcane en effaçant ses pas.