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Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du sixième jour qui succède à la nuit
au premier
mois de la décade :
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La
Muse chante Artémis,
la sœur de l'Archer,
la Vierge qui joue
avec des flèches d'or nourrie avec Apollon aux seins de Lètô.
Elle fait boire ses chevaux dans les eaux du Mélès au milieu des roseaux.
Elle
parcours Smyrne à toute allure sur son char doré pour se rendre à
Claros
où
siège Apollon à l'arc
d'argent
qui attend l'Archère qui joue avec les flèches de son arc
d'or.
Que le chant de la Muse la réjouisse et qu'il réjouisse toutes les déesses.
Je l'ai chanté d'abord pour elle et
c'est par elle que j'ai commencé
avant
que la Muse ne renouvelle ce que j'ai d'abord
chanté pour elle.
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Hymne
homérique (IX) pour Artémis qui ne comprend que neuf vers
mais
un autre (XXVII) en compte vingt-deux :
●
Je
chante Artémis aux flèches d'or,
la Grande voix,
Vierge
pudique qui tue les cerfs de son arc,
Sœur
jumelle d'Apollon à l'épée d'or
dans l'ombre des forêts et sur
les sommets où passe le vent.
Elle aime la chasse et tend son arc d'or.
Elle lance des flèches qui font gémir les bêtes et fait trembler la cime des montagnes.
La futaie dense résonne de leur clameur et la terre frisonne jusque sous l'océan.
Elle passe le cœur battant les détruisant sur son passage.
Mais
quand la chasseresse a rassasié son envie,
elle détend
la courbe de son arc et le cœur au repos,
elle se rend dans le temple d'Apollon le
Lumineux,
le frère qui lui est cher sur la riche terre de Delphes.
De
là, elle mène le chœur des Muses et des Grâces parée d'une
parure merveilleuse
tandis qu'elle suspend l'arc et le carquois de ses flèches
dans le vestibule de son sanctuaire.
Toutes chantent à voix d'ambroisie Léto qui a de beaux enfants et de fines chevilles.
Ses enfants sont les plus beaux des dieux.
Que les enfants de Zeus et de Lètô aux beaux cheveux s'en réjouissent
et que je m'en
souvienne en entonnant un autre chant.
●
« Accusés d'être des diables par les uns, des cléricaux par les autres et des magiciens noirs ou des aliénés par la galerie, ...
« ... nous resterons simplement des chevaliers fervents du Christ des ennemis de la violence et de la vengeance, des synarchistes résolus opposés à toute anarchie d'en haut ou d'un bas – en un mot des Martinistes. »
Le Dr Philippe Encausse dans sa préface aux « Clés traditionnelles et synarchiques de l'Archéomètre de Saint-Yves d'Alveydre » de Yves-Fred Boisset du 25 octobre 1976 à la date anniversaire de 1916 pour la mort de son père – « Papus » – qu'il cite en exergue ...
... ajoute dans une note de bas de page :
« Il s'agit de la Synarchie dite de Saint-Yves d'Alveydre et non de la Synarchie dite d'empire de fâcheuse mémoire. »
À savoir celle du comte Richard Nikolaus de Coudenhove-Kamergi dont le Pacte pour la Société Universelle des Nations de 1922 peut être qualifié depuis de quatrième Reich pan-européen.
Pierre Virion qui en fait l'archéologie dans son « Mysterium iniquitatis » en 2003 les confond en associant l'Ordre kabbalistique de la Rose-Croix de Stanislas de Gaïta (1888) à l'Ordre martiniste de Papus (1890) dans le Symbolisme d'Oswald Wirth (+ 1943).
L'empire universel auquel Saint-Yves d'Alveydre fait référence en 1886 est celui de Ram qu'il greffe après plus de cinquante siècle à la divine sagesse des institutions de Manou datée de cinq cent trente sept siècles avant Jésus Christ.
Cette historicité fabuleuse que René Guénon inscrit ensuite dans le kalpa oriental de la matrice arithmétique du manvantara et de leurs yugas est celle d'une réception critique de Fabre d'Olivet (+ 1825) par Saint-Yves d'Alveydre.
Saint-Yves donne de la hiérarchie de l'Agarttha une version sensiblement différente de celle que Franz Bardon (+ 1958) théorise pour les fraternités blanches de la Centurie d'Or mais leurs sources sont apparemment les mêmes.
En-deçà des millions de « Dwijas » et de « Yoghis » qui forment son hémicycle et leurs cinq mille « Pundits » qui enseignent en faisant la police se trouve les trois cent soixante cinq cardinaux qui correspondent ici au trois cent soixante maîtres de Bardon.
Sous l'autorité de ces « Bagwandas » zodiacaux ont retrouve les douze « Gourous » semblables aux douze adeptes du Conseil des anciens dont les maîtres sont ici surmontés du Triangle formé par le « Brahatma », le « Mahatma » et le « Mahanga ».
Cette hiérarchie ignore néanmoins les soixante-douze sages ou illuminés qui unissent le Conseil des anciens aux maîtres de la Centurie d'Or tandis que les deux assesseurs du « Brahatma » sont bien les acolytes du Pôle parmi les quatre piliers de la « Khalwa ».
La somme de ces grades est « 5.380 » pour l'Agarttha (5.000 + 365 + 12 + 3) et « 444 » pour les fraternités blanches (360 + 72 + 12) dont le « Mahatma » reste isolé – celle de la « Khalwa » étant « 404 » : Carême + Année sabbatique + Sortie (40 + 360 + 4).
La sortie de la « Khalwa » définie comme une retraite dans la retraite correspondant en effet à une extériorisation des fonctions hiérarchiques à la base du Triangle de l'Agarttha pour les fraternités blanches de la Centurie d'Or.
La physiologie intrinsèque de la Société humaine à laquelle Yves-Fred Boisset fait référence dans son Avant-propos n'est pas sans rapport avec les cinq périodes de formation que nous avons dénombré avant vingt-cinq ans (5 x 5).
Si la période secondaire qui suit les périodes maternelle et primaire de l'enfance correspond à l'initiation et à la constitution des dix-huit classes d'âge, les périodes tertiaire et terminale correspondent à l'apprentissage et au compagnonnage professionnel.
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« Pour Hammer-Piergstall « Baphé », c'est le baptême et « Météos », l'initiation.
« Il s'agit donc d'un baptême [ ... ] gnostique et effectivement, la grande fête des Templiers avait lieu le jour de la Pentecôte – c'est-à-dire le jour où le Saint-Esprit descendit sur les apôtres sous forme de langue de feu. »
« Mais que viendrait représenter une tête en l’occurrence [ Il en existe deux ou trois dont celle qu'on peut voir dans la cathédrale d'Amien telle qu'elle représente « Yaḥya » le Vivant comme la « Pierre alchimique ». ]
« Pour John-Charpentier, c'est une contraction avec élision de sept lettres de l'ensemble « Bap(tiste-Ma)homet » ... [ le Précurseur orthodoxe ]
« Émile Ollivier suggère un rapprochement avec Baffo – le port de Chypre qui avait eu un temple fameux consacré à Astarté ... [ l'étoile du Matin ]
« Gérard de Sède [ ... ] donne pour « Bapheus mété » [ ... ] la traduction de « teinturier de la Lune » [ dans « Les Templiers sont parmi nous ». ]
« Dans ce cas « baffometi » pris adjectivement dans « in figuram baffometi » pourrait se traduire : « à la manière des teinturiers de la Lune qui désigne [ ... ] ceux qui peuvent transformer l'argent en or, ...
« ... c'est-à-dire les adeptes parvenus à la réalisation du grand-œuvre. » [ Il s'agit d'étendre les draps sous la Lune pour y recueillir la rosée matinale parfois d'écrite comme « l'or du millième matin ». ]
« En clair, cela signifierait : une figure donnant la solution pour l'exécution du grand œuvre. »
[ Signalons qu'on la retrouve dans le rituel aḥmadien de la « Tingitane » pour les oraisons où le drap étendu entre les adeptes est blanc. ]
« Il s'agirait donc d'un rébus alchimique. Et de ce fait, n'appartenant pas spécifiquement au Temple mais au langage voilé de l'alchimie. Il n'y aurait donc pas à s'étonner de le retrouver hors du Temple. »
Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – Le Baphomet et l'alchimie (1967)
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