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vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la première sphère
parmi les huit sphères
célestes de la dix-huitième lettre :
« Ḍâd »
●
« Série
de dix lettres isolées :
« Après
[ la contemplation de la lumière des soixante-dix voiles qui
dissimulent la face divine ] Dieu me dit :
« Soulève
les voiles un à un. »
« Je
soulevai la lettre « Alif » (1) et je vis le
néant, ...
« ...
puis je soulevai la lettre « Bâ » (2) de l'être,
...
« ...
puis la lettre « Jîm » (3) de l'existence, ...
« ...
puis la lettre « Dâl » (4) de l'engagement [
envers ] Dieu, ...
« ...
puis le « Hâ » (5) du retour [ vers les créatures
],
« ...
puis le « Wâw » (6) des océans cosmiques,
« ...
puis le « Zây » (7) des ténèbres,
« ...
puis le « Ḥâ »
(8) de l’assujettissement,
« ...
puis le « Ṭâ »
(9) de l'apprentissage,
« ...
puis le « Yâ » (10) de la coupure. »
« Série
de soixante lettres combinées :
« Puis
je soulevais les lettres « Yâ-Alif » (11) de
l'adjonction, ...
« ...
puis « Yâ – Bâ » (12) de
l'interdiction, ...
« ...
puis « Yâ – Jîm » (13) de l'excès, ...
« ...
puis « Yâ – Dâl » (14) de
l'emportement, ...
« ...
et ainsi de suite... [ Les six premières lettres peuvent alors être
combinées avec la dixième pour les dizaines : « Bâ-Yâ »
(20) ... « Jîm-Yâ » (30) ... « Dâl-Yâ »
(40) ... etc. ]
« Après
quoi suivit l'analyse [ de ces agencements ]. »
Cf.
Contemplation de la Lumière des voiles par le lever de l'Astre du
soutien [ dans ] le dévoilement de la Connaissance universelle par
les lettres de l'alphabet [ pour la troisième contemplation du ]
Livre des contemplations traduit par Stéphane Ruspoli en 1999
Le
nombre des paragraphes (107) du « Livre des contemplations »
est celui des sourates qui précèdent le « Kawthar » du
Noble Coran.
Le
Sheykh al-Akbar ne donne que les dix premières lettres de l'alphabet
avec les quatre combinaisons qui correspondent au nombre des
contemplations (14).
« Le
dévoilement de la Connaissance universelle par les lettres de
l'alphabet » se trouve au quatorzième paragraphe.
Soixante
lettres combinées deux par deux restituent les binômes
idéographiques de la numération sexagésimale chinoise : « 10
x 6 » et « 5 x 12 » = « (10 x 12) / 2 ».
Cette
numération est en rapport avec les six sourates du « Kawthar »
(109-114) et c'est aussi le nombre de lettres (60) que nous
théorisons en additionnant les cursives et les hiératiques avec
leurs trois voyelles et la muette : « (28 x 2) + 4 ».
Les
membres de ces binômes coïncident avec les six troncs célestes de
la décade – « Tiangan » – et avec les cinq branches
terrestres des douze constellations – « Dizhi » – que
le § 67 de la douzième contemplation met en rapport avec l'arbre du
« Tawḥid ».
L'arbre
du « Tawḥid »
dans la contemplation de la Lumière de l'unicité par le lever de
l'Astre de la servitude s'y trouve relié à la Terre par
l'inscription de la vingtième sourate du Noble Coran dans la
constellation de la petite Ourse :
« Les
délices résident dans les nourritures, les nourritures sont dans
les fruits, les fruits dans les branches, les branches se ramifient à
partir du tronc de l'Arbre et le tronc est unique. »
Le
tronc de l'Arbre dans la constellation de la petite Ourse fait
référence à l’Étoile polaire et la vingtième-sourate à la
combinaison des lettres « Ṭa »
(9) et « Hâ » (5) qui est ici à rebours celle
qui précède (59) la dernière – « al-Âkhir ».
« al-Âkhir »
fait ici référence à « l'Ikhlâṣ »
(112) qui précède les « Mu'awwidhatayn » (113-114) et
dont le Nombre polaire – « Quṭb-Alif »
– est « 111 »
après la « Fâtiḥa »
(1).
« Quṭb »
– le Pôle – a en effet la valeur du nombre du « Tawḥid »
(1) : « Alif »
+ « Lâm »
+ « Fâ »
= « 1 + 30 + 80 » et « Qaf »
+ « Ṭa »
+ « Bâ »
= « 100 + 9 + 2 ».
« Alif »
(1) au § 26 de la contemplation de la Lumière du silence par le
lever de l'Astre de la privation qui est la cinquième du traité est
silencieux alors que les lettres sont parlantes mais Il parle à
travers elles et les meut sans être entraîné dans leur mouvement.
Ce
n'est pas le premier de la décade qui apparaît comme unité dans
les premières combinaisons de la seconde série mais l'Unique non
manifesté – « anéanti » – qui se manifeste à
travers elle dans ses manifestations.
●
Déic
|
Mystique
sensible
|
Démonic
|
▼
|
Adémonic
|
Mystique
sensible
|
Athéic
|
Agnostic
|
Métaphysique
intelligible
|
Gnostic
|
Théic
|
Damnation
volitive
|
◄ ►
|
Sanctification
volitive
|
●
Gandillot ne fait aucune référence
au Pantocrator et aux trois lettres d'El-Shaddaï mais évoque son
« Daleth » dans le « Shema Israël »
sans pour autant faire mention de son redressement dans le « Vav »
de son « Shin » qui est alors celui de « Y.H.W ».
« Écoute,
Israël ! L’éternel – notre Dieu – est le seul Dieu. »
Deutéronome VI 4
« La
grande lettre qui termine le « Shema Israël » est le
« Daleth » dans l'expression « YHVH I
AHD » affirmant que « YHVH » est
« Un ».
« Or
cette quatrième lettre de l'alphabet s'appelle « Daleth »
en hébreu qui signifie « porte ». Les disciples du
Seigneur connaissent bien celui qui a dit : « Je suis la
Porte ! »
« C'est
celui qui a dit « Je Suis ». C'est le Fils [ qui est ] Un
avec le Père dans l'unité du Saint-Esprit : « YHVH »
– « Il est » pour l'éternité. [ « L'être
invariable » ]
« Les
deux grandes lettres du « Shema » forme ensemble [ avec
le « 'ayn » de « ṢM' »
] le mot hébreu « 'D » signifiant « témoin ».
[ « Nazir » en araméen ]
« Et
« le Témoin fidèle » [ de l'Apocalypse ] c'est
Jésus-Christ – cf. Ap I 5 & III 14. C'est lui qui témoigne en
Vérité » – cf. Jean X 7 & 30 :
« En
Vérité, je vous le dis : je suis la Porte. »
« Le
Père et moi, nous sommes Un. »
« Cette
allusion à la porte suivie de l'affirmation [ de l'unité ]
peut-être comprise comme une référence à l'anomalie du grand
« Daleth » [ que la Sainte Bible hébraïque note
avec une astérisque ] la porte – lettre-symbole – dans le mot
« AHD ».
« D'ailleurs,
les juifs érudits [ les scribes ] qui écoutent Jésus ne se
méprennent pas sur le sens de sa déclaration et ce qu'elle a de
scandaleux au regard de la proclamation de l'unicité de « YHVH »
dans le « Shema Israël ».
Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la
Lettre et le Nombre – Nom de Gloire et Corps glorieux –
Révélation du lien entre la Résurrection et le Nom de Gloire –
« YHṢVH » : une des clefs d'interprétation
des Écritures (2021)
L'index, le majeur et l'auriculaire du
Pantocrator forment les trois branches du « Shin »
d'El-Shaddaï, la courbe de l'annulaire forme celle du « Daleth »
et le pouce son « Yod ».
Quand la courbe du « Daleth »
se redresse, elle forme un « Vav » qui peut
apparaître comme la quatrième branche d'un « Shîn »
où elle est alors la seconde après l'auriculaire ou la troisième
après le majeur.
●
« Le « Spéculative
Mason » [ ... ] étudie [ ... ] la question du nom qui est
donné à l'architecte du Temple de Salomon [ dans les manuscrits des
« Old Charges » ].
« Chose singulière, ce nom
n'est jamais celui d'Hiram ; ...
« ... dans la plupart des
manuscrits, il est soit « Amon » soit quelque autre forme
qui paraît bien n'en être qu'une corruption ; ...
« ... il semblerait donc que le
nom d'Hiram n'ait été substitué que tardivement à celui-là, ...
« ... probablement parce que la
Bible en fait mention bien qu'en réalité elle ne lui attribue
d'ailleurs pas la qualité d'architecte tandis qu'il n'y est nulle
par question d'Amon.
« Ce qui est étrange aussi,
c'est que ce mot a précisément en hébreu le sens d'artisan et
d'architecte ; ...
« ... on peut donc se demander
si un nom commun a été pris pour un nom propre ou si au contraire
cette désignation fut donnée aux architectes parce qu'elle avait
été tout d'abord le nom de celui qui édifia le Temple [ du Soleil
et de la Lune ].
« Quoi qu'il en soit, sa racine
[ « A.M.N » ] d'où dérive aussi notamment le mot
« amen » exprime en hébreu comme en arabe les idées de
fermeté, de constance, de foi, de fidélité, de sincérité, de
vérité ...
« ... qui s'accordent fort bien
avec le caractère attribué par la légende maçonnique au troisième
Grand-Maître.
« Quant au nom du dieu égyptien
– « Amon » – bien que sa forme soit identique, il a
une signification différente – celle de « caché » ou
de « mystérieux » ; ...
« ... il se pourrait cependant
qu'il y ait au fond entre toutes ces idées plus de rapport qu'il ne
le semble à première vue.
« En tout cas, il est au moins
curieux à cet égard de constater que les trois parties du mot de
« Royal Arch » auxquelles nous avons fait allusion dans
une de nos études [ ... ] ...
« ... et qui sont considérées
comme représentant des noms divins dans les trois traditions
hébraïque, chaldéenne et égyptienne ...
« ... sont dans la Maçonnerie
opérative rapportées respectivement dans cet ordre à Salomon, à
Hiram – roi de Tyr – et au troisième Grand-Maître ...
« ... ce qui pourrait donner à
penser que la connexion « égyptienne » suggérée par
l'ancien nom de ce dernier n'est peut-être pas purement
accidentelle. [ ... ]
« ... [ ce nom divin ] entre
réellement sous une forme à peine différente et même toute
semblable si l'on tient compte de l'indétermination des voyelles
dans la composition d'un des principaux nom d'Osiris qui est même
dit être son « nom royal » ...
« ... et ce qui est encore plus
singulier, c'est qu'il a proprement le sens d'être tout comme le mot
grec dont il est presque homonyme et qui [ ... ] pourrait avoir
contribué aussi à la confusion ». [ ... ]
Cf.
René Guénon – Études sur la Franc-Maçonnerie et le
Compagnonnage (1972) – Compte-rendus pour les Études
Traditionnelles d'avril et mai 1950 d'un article du « Spéculative
Mason »