jeudi 30 décembre 2021

Des cieux et des vertus

Pour le douzième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Dans les traditions grecques les plus anciennes – probablement d'origine syriaque – qui concernent l'assomption du corps de la Vierge et sa glorification dans la dormition, il est question d'une douzaine de cieux.

À ces cieux correspondent les neuf degrés des trois hiérarchies célestes théorisés par Denys l'Aréopagites auxquels nous ajoutons la hiérarchie ecclésiale qui caractérisent la consécration des évêques, l'ordination des prêtres et la confirmation des baptisés.

Les sacrements qui sacralisent ces trois degrés ont un caractère initiatique qu'on ne peut guère étendre aux rites de l'initiation chrétienne – le baptême et la communion – qu'on associe à la confirmation.

On peut en dire autant de la pénitence qui rétablit les baptisés dans l'onction qui les a confirmé et de l'extrême-onction qui les confirme dans une égalité fraternelle au-delà des degrés où ils se trouvaient dans la hiérarchie.

La mariage et le sacre devraient être considérés comme les formes particulières de l'ordination avec tous les privilèges et les responsabilités qui leur incombent compte-tenu des spécificités qu'on leur accorde – telles que le célibat ou la conjugalité et le règne.

Il est néanmoins avéré qu'on retrouve dans la confirmation un élément originel et spécifique qui reste accessible à tous et que les gnostiques appellent la consolation pour désigner la forme solennelle de la bénédiction.

Cette solennité est liée à un privilège que les générations établissent les unes sur les autres à partir de leur ascendance bien que la nécessité puisse maintenir cette solennité en-dehors de toute relation intergénérationnelle.

Cette relation intergénérationnelle qui caractérise sa forme ordinaire est aussi celle de l'ordination des prêtres qui ne concerne à l'origine que des presbytes et des acolytes – c'est à dire les prêtres et les diacres du troisième et du deuxième âge .

De-même, il existe quelque chose de comparable à l'autre extrémité des hiérarchies célestes dans la conformation au Christ que le séraphin accorde au sceau sous la forme d'une béatitude accomplie par la sainteté.

Il est sûr que les gnostiques en avaient connaissance et la reconnaissaient comme une forme de l'endoura qu'ils accordaient à leurs évêques quand ils en avaient comme le sceau de leur consécration épiscopale.

Et il semble évident que le pape Innocent III a été amené à la reconnaître dès 1210 dans la vision qu'il eût de François d'Assise où le saint soutenait la cathédrale de Rome qui vacillait avant même que le séraphin lui accorde les stigmates en 1224.

Tout cet ensemble de degrés célestes et ecclésiales avec leur en-deçà et leur au-delà apparaît donc semblable du point de vue du nombre (14) au plérôme des vertus qui s'expriment dans leurs hiérarchies.

Les vertus cardinales que l'église chrétienne reprend à la philosophie platonicienne et qu'elle pratique dans l'amour du prochain avec l'adage de sa règle d'or – « aime-le comme toi-même » – sont au nombre de quatre.

Paul ne parle que de trois vertus théologales la Foi, la Charité et l'Espérance – mais les dons de l'Esprit Saint qui sont de même nature sont au nombre de sept où ils apparaissent deux par deux dans une trinité que la crainte de Dieu récapitule pour son septénaire.

Ces dix vertus théologales sont représentées sous la voûte du temple de Junon à Juvigny sur le Loison qui est consacré aux reliques de Sainte-Scolastique – la sœur jumelle de Benoît de Nursie – dans le département de la Meuse.

Que son église soit dédiée à l'Aéropagite sous le patronyme de l'évêque de Paris cache à peine le thème dionysiaque de leurs vertus que les reliques de Saint-Benoît étendent sur la Loire à toute les Gaules dans l'angle occidental de la svastika.

Et toi qui cherche encore l'Or du val,
va sous la colonne du stylite où se trouve la colline
que nul ne gravit sans en atteindre le sommet.

La foudre gouverne Tout !

   

    

mardi 28 décembre 2021

Les cimetières sous la Lune

Pour le onzième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« En mai 1938, paraissent Les grands cimetières sous la Lune, qui consomment la rupture de Georges Bernanos avec la droite d'Action française, [ le mouvement politique de Charles Maurras. ]

« La position de l'auteur est originale, unique même : ne se rattachant ni à la famille des démocrate-chrétiens, ni à la droite conservatrice, et pas d'avantage [ au ] catholicisme de gauche, [ ... ] Bernanos entend rester fidèle à ses origines [ ... ]

« Les grands cimetières révèlent un imaginaire bernanosien historiquement douteux, poétiquement sublime, empreint d'un christianisme à la fois évangélique et chevaleresque, dont une des vertus cardinales est le sens de l'honneur. »

Le journal de Bloy serait lui aussi émaillé des abominations « vraies et imaginaires » commises par les Allemands sur le territoire français.

Bernanos est royaliste et antisémite dans sa fidélité « à son rêve d'une ancienne France » et à son « esprit de liberté » ; mais son antisémitisme est atténué par Winock puisqu'il ne s'agit que de celui de « son vieux maître Drumont ».

[ « Les Bernanos s'installent [ ... ] à Palma de Majorque en octobre 1934.

« Le mot est impropre, car Bernanos, tout comme Léon Bloy qu'il admire, ne fut jamais un installé, mais un éternel locataire promenant sa femme Jeanne, ses enfants et ses impedimenta d'appartement de fortune en logis précaire. » ]

« Les grands cimetières sous la Lune ne sont pas seulement le récit éloquent, imagé, pathétique, d'une désillusion ; c'est aussi un pamphlet contre la droite française, celle qu'inspire Maurras tout particulièrement [ ... ]

[ « Quand [ Bernanos ] rompt avec Maurras [ en 1932 ] ce sera pour toujours ; il découvre que le maurrassisme, qui entend faire de la politique une science positive, n'était son école que sur un malentendu.

« Désormais, tout sépare le chrétien rêvant du temps des cathédrales et le disciple d'Auguste Comte prétendant établir la monarchie comme un théorème, à commencer par la guerre d'Espagne. » ]

[ « [ et ] la théorie des deux pouvoirs [ temporel et spirituel ] qui était dans la pensée de Saint-Simon [ et ] d'Auguste Comte [ ... ] »

Théorie où Maurras revendique le primat du politique que Winock attribue aux puissants et Maritain celui du spirituel que Winock qualifie aussi d'intellectuel.

Les détenteurs de ce pouvoir spirituel ou intellectuel ont d'après lui « quelque chose qui s'apparente au prophétisme » et que Guénon identifie à l'autorité.

Winock confond ici la puissance qui fonde l'autorité spirituelle et la force qu'exerce le pouvoir temporel en confondant également dans cette confusion l'intellect et l'esprit.

L'esprit est l'objet idéel d'une préhension intellectuelle plus où moins défectueuse que Guénon met sous la garantie de la transmission initiatique.

Winock considère enfin que ce prophétisme – celui de l'autorité spirituelle – est « détaché des conséquences immédiates de ce rappel à la loi morale » – celui exercé par les intellectuels.

Détachement qui est apparemment celui de l'immoralisme de Gide dont le modèle intellectuel préfigure celui de l'engagement sartrien dans le débat politique.

« Au-delà des conservateurs français, dont il détaille la médiocrité, Bernanos alarme ses contemporains sur la montée des totalitarismes, le communisme et le fascisme, mais aussi le totalitarisme mou [ sic ] des démocraties capitalistes.

[ Le « mou » est un concept étrange qui décrit par sa substance une téléologie. ]

« L'explication, qu'il en donne est inspirée par sa culture chrétienne : il y voit le fruit de la déchristianisation et en discerne la perspective eschatologique. » [ ... ]

« Emmanuel Mounier [ ... ] définit le pamphlet de Bernanos comme un « livre de prophète » – [ Mais pour Mauriac, Mounier est « chimérique » et « lyrique ». ]

Prophète que Mounier compare à Péguy et – « si l'on veut » – à Bloy. Winnock qui le décrit comme « un homme d'absolu » – avec une épithète que Colleye réserve à Bloy – le compare à Gide mais en moins versatile. ]

Cf. Michel Winock – Le siècle des intellectuelsLes années GideLes cimetières sous la Lune [ et ] La trahison des clercs (1997)

« Saint-Simon, Auguste Comte, Alain ont tour à tour formulé l'équilibrage indispensable de la force par l'esprit. »

[ « Depuis [ ... ] que l’Église catholique [ aurait ] cessé d'exercer [ après la Révolution ] ce rôle [ de « contre pouvoir spirituel » qui fait face « au pouvoir matériel ». ]

Formule maurrassienne où le « pouvoir spirituel » n'est qu'un « contre pouvoir » que « l'ancienne monarchie chrétienne » aurait confondu avec le « pouvoir politique » qui ne serait qu'un aspect du « pouvoir matériel » de l'économique et du social.

La Révolution aurait inventé la séparation des pouvoirs et Saint-Simon, le contre pouvoir des intellectuels par l'exercice d'un ministère de l'esprit.

Cf. Michel Winock – Le siècle des intellectuelsÉpilogueLa fin des intellectuels ? (1997)

   

    

samedi 25 décembre 2021

Les deux maqâmat

Pour le dixième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous avons théorisé deux thèmes ou deux tonalités dans la poétique des mythologies antiques : le maqâm marial d'Artémis et le maqâm solaire d'Amon-Râ.

Le maqâm d'Artémis, c'est celui de la mise au monde d'Apollon ; et nous qualifions son thème de marial parce que sa tonalité est celle de la mise au monde du Christ par la Vierge qui est la figure gauloise de Mara.

La femme solaire, c'est la Vierge de l'apocalypse nimbée par la lumière du Soleil et auréolée d'étoiles dans le ciel des douze constellations où elle apparaît avec Lètô comme la Voie lactée sous l'épanchement d'une grâce maternelle.

De ses épanchements laiteux sont nés le Soleil et la Lune représentés par ses enfants là où Marie prenant la place de Lètô dans le maqâm d'Artémis a fait du Christ un Nouvel Apollon qui conduit le char du Soleil pendant la nuit avec son arc d'argent.

Artémis et son arc d'or – comme la Diane française – est la représentation solaire du gîte où le Soleil se cache pendant l'hiver et l'antre où il se dissimule est celui de la réalité muḥammadienne que son vivificateur – Muḥyi'd-Dîn – décrit comme une lumière bleue.

Cette couleur qui est celle du ciel autour du Soleil est aussi celle du manteau de la Vierge dans ses représentations les plus iconiques ; tandis que la lumière du Soleil a la couleur du miel, de l'ambre et de l'or sous son dôme qui est celle des icônes.

Le maqâm d'Amon-Râ est représenté par le Sphinx qui est une représentation du Lion ; et nous qualifions son thème de solaire parce que sa tonalité est celle du Verbe de vie qui fuse de toute part comme une abeille autour de son rayon.

C'est dans le maqâm solaire d'Amon-Râ que s'accomplit la glorification des saints quand leur âme épouse le Vivant en pleine communion avec son Verbe où elle apparaît alors comme le Verbe incarné par les dépositaires de l'Attestation suprême – le Tawḥid.

Le champ illimité de la sainteté – comme celui de la bodhi du Bouddha – apparaît ici plus ou moins étroit en passant de la multitude de ses médiateurs à celle de ceux qui les représentent dans leur économie cyclique en-deçà de toute confession.

Ceux qui sont les dépositaires exemplaires de l'Attestation suprême par excellence se tiennent dans une lumière blanche qui se trouve en-deçà de la lumière solaire et ne peuvent apparaître dans la lumière bleue qu'à partir d'une réalité secondaire.

Du point de vue de cette réalité secondaire, la lumière apparente est un voile qui recouvre sa réalité ineffable comme le jour se cache dans la nuit avant d'apparaître avec un Esprit inintelligible qui se communique aux intelligences.

« Toutes [ les Muses et toutes les Grâces ] chantent à voix d'ambroisie,
Lètô qui a de beaux enfants
[ ... ]
Et moi aussi je la chante avec un autre chant. »

Hymnes homériques pour Artémis
   

    

mardi 21 décembre 2021

La ligature cyrillique

Pour le neuvième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Certaines occurrences montre la ligature cyrillique soit comme échelon entre les montants d'une échelle soit au sommet d'une colonne qu'elle soutien où elle apparaît alors comme la toise d'un Tau ou comme le patibulum d'un crucifix.

Cette ligature est particulièrement présente sur les sceaux rédemptoristes de la Congrégation du Très Saint Sauveur où elle réunit les deux lettres des Saints Noms de Jésus et de Marie – le « I » et le « S » de Jésus ou le « M » et le « A » de Maria.

Cette ligature n'est pas nécessaire si les lettres sont confondues dans un monogramme – « $ » – mais on la retrouve fréquemment sur celui de Marie pour introduire une symétrie avec celles de Jésus quand ces lettres ne sont pas réunies.

L'introduction d'une troisième lettre – un « H » ou un « V » – comme celle introduite par la Salutation angélique pour la rapprocher d'un monogramme trilitère – « AVM » – reste problématique du point de vue de cette monographie.

Le Véda auquel elle fait référence si on l'identifie à l'Amin d'Amon-Râ ou à l'Amen de l’Avé peut aussi être prononcé comme les deux lettres de sa syllabe – « OM » – où le « U » qui l'associe au « A » ne représente alors que la ligature de son phonème – « AUM ».

Du point de vue de cette phonétique, elle est alors semblable à la voyelle qui réunit le Kâf et le Nûn du Fiat Lux en arabe sous la forme d'une injonction – « KUN » – celle qui génère la forme du corps adamique et le Verbe de Dieu comme Esprit du Christ.

C'est l'Ije du « TEИET » dans le carré paléochrétien – le « J » apparaissant ici comme une variable du « I » cyrillique – qu'on retrouve parfois dans les initiales du Titulus Crucis – « IИRI » – et c'est le Tau de l'Arche royale pour le rite de York.

Mais pour contenir cette polysémie dans la ligature où l'Ije apparaît comme une variable de la lettre « N » qui recouvre avec lui entre ses montants le graphisme de la lettre « V » – celle de l’Avé – il faut contempler les réflexions du Tenu dans ses tenants.

Est-ce la ligature qui tient les lettres du Saint Nom ou ses lettres qui tiennent la ligature ? Et cette question a-t-elle un sens ? Est-ce l'archange qui met la Vierge en relation avec le Seigneur ou le Seigneur qui tisse un lien entre la Vierge et l'archange ?

Nous entrons dans une autre dimension, celle du Père où les quatre Tau du carré paléochrétien viennent d'un centre à travers les peignes de la lettre « E » ; là où leurs jambes sont comme des axes pour les quatre Gamma de la svastica.

Les peignes et le miroir sont les attributs de Mélusine pour sa chevelure que nous identifions aux quatre voies fluviales – le Rhin, le Rhône, le Danube et la Loire – quand elle habite le maqâm marial d’Artémis dans la demeure méridionale de Mara.

Et Mara comme Laïla pour celui qui la cherche jusque dans sa chaire est un reflet de la lumière engendrée par le Verbe d'Amon-Râ quand Majnun éprit de Loreleï la guidait à travers les enfers – tel que fut leur périple dans la quête d'Orphée.

Il est par ailleurs curieux mais fort signifiant que Loreleï soit décrite ici comme une fille du Rhin quand son onomastique – comme celle de Laïla – ne peut être associée qu'à une toponymie de la Loire.

   

    

dimanche 19 décembre 2021

La svastika de l'Oberland

Pour le huitième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

L'inscription tellurique de la svastika de l'Oberland sur un territoire circonscrit nous vient du méridien de France et de sa clepsydre que son inventeur – Michel Christian Soulier – qualifie pour les Horlogers de Saint-Jean de divine en 2006.

Cette invention remarquable qui fonde dans les intentions de son inventeur une confrérie « scientifique, hermétique et rationaliste » est néanmoins sous la fondation d'une manifestation du Sacré-Cœur de Jésus qu'il date de 1673.

Sa clepsydre oscille à partir du Sacré-Cœur de Montmartre qu'il date de 1875 entre Lourdes et la Sainte-Baume sur un axe qui descend depuis la Cathédrale d'Amiens où la relique de Saint-Jean Baptiste lui sert d'origine.

Le jeu des proportions l'amène à situer le terme de cette construction imaginaire à Montsalvy en Auvergne où l'axe du méridien se trouverait en 2033 à hauteur d'un territoire dont ses armes héraldiques représenteraient « le pied de la Croix du Christ ».

Il s'agit bien évidemment d'une construction à posteriori qui dépend du méridien de France et de la présence réputée invisible au XVIIe siècle d'un cénacle rosicrucien dont la mystique cartésienne fut ensuite rectifiée par la Société de Jésus.

Cette rectification qu'on pourrait qualifier de « traditionnelle » déplace le terme de sa téléologie sur 69 ans – entre 1964 et 2033 – non sans lui imposer un déplacement d'un an sur son origine par rapport au cycle de son écliptique – « 360° x 72 ans ».

C'est donc aux trois cents soixante degrés de la sphère que doivent faire référence les trois cents soixante années qui s'étendent pour la divine clepsydre des Horloger de Saint-Jean entre 1673 et 2033 – au-delà de 2032.

Ici s’insère au XIXe siècle un dialogue architectonique entre la cathédrale de Victor Hugo, la basilique de Montmartre que Parvulesco exalte dans son Rapport secret à la nonciature et la Tour Eiffel, première représentation industrielle d'un chef d’œuvre maçonnique.

Mais c'est sur sa périphérie, là où l'axe de la clepsydre établit une équidistance entre Lourdes et la Sainte-Baume que le méridien se déplace en 1884 sur la longitude de Greenwich où Lourdes s'aligne sur l'île de Fer du khan d'Aries aux îles Canaries.

Cet alignement qui passe aussi par Alençon compose avec la providence – celle des apparitions de Lourdes – et suppose des résurgences peut-être inconscientes mais bien informées par des dispositions géodésiques plus anciennes.

Car c'est de toute évidence, la conférence internationale de Washington et la perfide Albion qui rétablissent ici un ancien repère qu'une autre curiosité – celle des patronnes secondaires de la France – vient compéter d'une bien étranges façon.

Thérèse de Lisieux qui bénéficie elle aussi d'une sorte d’apparition – le sourire de la Vierge – et Jeanne d'Arc qui parle aux voix sous l'autorité de l'archange s'alignent sur la même latitude – celle d'Alençon et de Domrémy – quand la providence les appelle.

Mikaël qui est semblable à Dieu quand il trône avec Metatron – il s'agit du même personnage qui régit les armées célestes comme vicaire – vaut bien la petite dame blanche – une demoiselle – qui se présente comme l'Immaculée à Sainte-Bernadette.

Nous voilà donc dans un angle droit dont la tangente latitudinaire se prolonge vers le centre de l'Oberland en passant par la Lorraine sur la colline de Sion-Vaudemont et par l'Alsace sur le mont Sainte-Odile dont le mur païen défie l'antiquité.

Une fois introduit par sa latitude dans le Haut Pays, une svastika dextrogyre s'y déploie sur les territoires de ses quatre Gamma avec une cohérence qui réunit la France et l'Allemagne à l'Angleterre et au Nord de l'Italie en passant par l'Autriche.

Nous sommes là sur une ère « civilisationelle » fort ancienne qui laisse Rome et Athènes en dehors de ses civilités mais pour laquelle nos repères géodésiques sont fondés. J'y ai vu quelque fois ce que l'homme à cru voir...

   

    

jeudi 16 décembre 2021

Le Sceau du svastica

Pour le septième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Claude Vorilhon a fait connaître en 1974 les symboles qu'Oswald Wirth aurait configuré en 1912 et sur lequel il s'exprime en 1927 dans son commentaire sur le Tarot des imagiers du Moyen-Âge qui par ailleurs n'a rien de médiéval :

« Lors de la fondation de la revue « Le Symbolisme », nous nous sommes permis, en 1912, un anachronisme dans le mariage de deux symboles, l'un d’une prestigieuse antiquité, l'autre ne remontant qu’au judaïsme et à la Kabbale. »

Cf. Oswald Wirth – Le Tarot des imagiers du Moyen-Âge de 1927 cité par Wikipédia dans son article sur le Mouvement raëlien

Mais il y a au moins trois symboles dans la vignette que l'ouvrage de 1927 reprend à la revue de 1912 quand la Svastika et son Sceau s’insèrent dans un cercle.

Si la prestigieuse antiquité du Svastika précède celle du Sceau que la kabbale et le judaïsme attribuent à David ou à Salomon, nous supposons qu'elle est antérieure aux déportations des tributs d'Israël du premier millénaire avant l'ère chrétienne.

Et si l'emblème de Vorilhon pouvait avoir quelque chose de choquant en 1974, il n'en va pas de même pour les symboles de Wirth dont l'usage en 1912 précède celui que le national-socialisme allemand réserve à l'un d'entre-eux.

On ne sait pas vraiment d'ailleurs d'où ce dernier en tire l'usage et on ne peut rien tirer du fait qu'ils ignorent tous le caractère dextrogyre que nous accordons à son prototype pour des raisons qui nous paraissent quelque peu divergentes.

Wirth a pu suivre le sens des fuseaux horaires et le national-socialisme, celui de son expansion territoriale en Europe centrale ; Vorilhon qui évoque une mystique scientiste de l'espace et du temps reprenant les symboles configurés par le premier.

À l'aune des élucubrations qu'on prête parfois aux sources occultes du national-socialisme, nous penchons pour la Science des astres et de l'âme de la Lumière d’Égypte que Burgoyne publie dans la Bibliothèque de Chacornac dès la fin du XIXe siècle.

Mais le Langage des étoiles et la Dynamique céleste du théosophe ne nous renseignent pas sur l'intelligence du symbolisme de Wirth qui nous parait à la fois cohérente, récurrente et redondante ; comme s'il s'agissait de confondre ce qu'elle agence.

Il est en effet probable que cet agencement s'inspire de la représentation des quatre éléments alchimiques qui serait alors comme les quatre Gamma (3) de la Croix gammée pour les douze constellations qui résultent de leur guématrie.

On retrouve aussi ces quatre éléments dans la distribution des douze signes zodiacaux et le nombre de leurs maisons zodiacales dans la distribution géométrique des angles qui organisent ici le Sceau du svastika.

Et donc, il y a sans doute un sens profond dans cet agencement qui défie à la fois le temps et l'histoire : celui qui a rebours de ces résurgences s'inscrit sous le cadrant dans la quadrature du cycle de l'écliptique.

Thomas Henry Burgoyne (1855-1894) :

- The Light of Egypt I (1889)

- The Language of the stars (1892)

- La Lumière d’Égypte ou la Science des astres et de l'âme en deux parties traduit par René Philippon (1895) – Tome II pour la Bibliothèque Astrologique dans la Bibliothèque Chacornac en 1899

- Celestial Dynamics (1896)

- La Dynamique Céleste – cours de métaphysique astral par l'auteur de la Lumière d’Égypte (1899) – Tome III pour la Bibliothèque Astrologique dans la Bibliothèque Chacornac

- The Light of Egypt II (1900)

- Le Langage des étoiles par l'auteur de la Lumière d’Égypte (1914) pour le Tome I de la Bibliothèque Astrologique dans la Bibliothèque Chacornac

   

    

lundi 13 décembre 2021

Le Puy des Gaules

Pour le sixième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

L'angle des Gaules ou occidental ou européen :

- Alençon entre Lourdes et Domrémy sur le quarante-huitième parallèle pour une longitude proche du méridien de Greenwich.

- Domrémy sur le même parallèle que la colline de Sion-Vaudémont et le mont Sainte-Odile entre le cinquième et le huitième degrés du quarante-huitième parallèle.

Au centre du svastika :

- L'Oberland de l'Hohenberg aux confins de la Forêt Noire et du Wurtenberg sur le huitième degré du quarante-huitième parallèle.

- Le Feldberg et la vallée du Kinzig bordent les limites méridionales de l'Oberland au Sud de l'Hohenberg dont l'épicentre se situe en deçà de Bad Peterstal.

L'angle teutonique ou oriental ou asiatique :

- Vers Linz jusqu'au Danube puis à travers la Bohème sur le quatorzième degré du quarante-huitième parallèle.

- Le long de la Neisse de Görlitz et de l'Oder puis par la lagune de Szczecin jusqu'à l'île du Soleil Usedom – dans la mer Baltique.

L'angle gaélique ou septentrional ou atlantique :

- Vers la mer de Kronos entre l'île Sainte – Heligoland – et l'embouchure de l'Eider à l'Ouest du Schleswig et de l'Holstein.

- Vers York dans le Yorkshire à travers la mer du Nord sur le cinquante-quatrième parallèle.

L'angle italique ou méridional ou méditerranéen :

- Vers Imperia en Ligurie sur le huitième degré du quarante-huitième parallèle.

- Dans la mer Ligure vers Livourne en Toscane jusqu'aux marches d'Ancône sur l'Adriatique entre le huitième et le quatorzième degrés du quarante-troisième parallèle.

   

York

Héligoland

Baltique

Usedom

Chronique

Alençon

Oberland

Linz

Puy

Adriatique

Lourdes

Imperia

Ancône

   
- Le svastika est une croix gammée – une croix composée de quatre Gamma (4 x 3) qui s'inscrivent dans un cadrant semblable à celui d'une horloge.

- Le svastika est une croix dextrogyre inscrite sur un territoire que le national-socialisme allemand à sciemment inversé pour exprimer sa volonté d’expansion vers l'Est.

- Toutes les représentations orientales de cet emblème découle de ce modèle originel qui relève par ailleurs d'une géométrie universelle.

   

    

samedi 11 décembre 2021

Un siècle d'intellectualité

Pour le cinquième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous opposons deux siècles de littérature [ Chateaubriand – Barrès – Aragon ] à celui que Winock consacre aux intellectuels [ Barrès – Gide – Sartre ] non sans rabaisser leur intellectualité là où nous rehaussons quelque peu la littérature.

Le sens de cet abaissement qui exalte l'immoralisme et l’existentialisme ne trouve pas son origine dans le patriotisme barrèsien mais dans le naturalisme dreyfusard là où il faudrait opposer Zola au surnaturalisme d'Huysmans et au masochisme baudelairien.

Mais Winock ignore Huysmans [ comme il ignore Guénon et Lévinas ] tout en citant Bloy dont le Salut par les Juifs barre la conversion de leurs ascendants au protestantisme, à la maçonnerie et au sionisme non sans circonscrire sa vocation mariale.

Le sionisme est une fille des loges, la maçonnerie une mystique protestante et tout le reste de la littérature qui n'efface pas l'opprobre sur ceux qui se sont rendus odieux en condamnant le Christ et sa pucelle. Dreyfus est innocent.

Mais cette innocence doit répondre à deux questions. Aragon réécrit Barrès et Chateaubriand s'oppose à Napoléon. Est-ce que la Révolution vient des loges ? Est-ce que les Juifs sont Allemands ?

Il y a deux effigies dans la figure mariale à laquelle Mme Bloy a voué son Léon : celle des icônes orthodoxes pour la Vierge de sa tendresse qui lui montre la Voie et celle de l'Apocalypse auréolée d'étoiles, nimbée du Soleil de Mara – une déesse scande.

La plèbe dit que non pour la Révolution et c'est aussi ce que disent les maçons. La Solution finale répond à la seconde question : spoliations, expropriations, arrestations, concentrations, exterminations, déportations ... via le port de Haïfa pour le rabbi Bloy.

Mais Léon nous raconte une toute autre histoire : il était sous le figuier avec Nathanaël. Il s'est nourrit des grâces de la Dame, puis il l'a vu pleurer. Il y a des israélites dans lesquels il n'y a point de mensonge et qu’indiffèrent les nourritures terrestres.

Celle qui pleure nous dit que l'adversaire viendra s'asseoir sur le trône de Pierre. Ce ne peut être que celui qui siège à la fin des temps pour la pénultième devise pontificale (112) de la Prophétie qui précède le Juge qui vient avec « le romain ».

« Vous verrez le ciel ouvert
et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme. »

Cf. Jean I 51

'Isâ ibn Maryam est le « Mâlik Yawm ad-Dîn » de la Fâtiḥa,
le « Mâlik an-Nâs » des Mu'hawwidhatân.

Cf. S 1 V 4 et S 114 V 2

    

mercredi 8 décembre 2021

Deux siècles de littérature

 Pour le quatrième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« À la fin de sa classe de sixième, le jeune Louis Aragon avait reçu en prix de français « Vingt-cinq années de littérature » de l'abbé Brémond, une anthologie commentée de Barrès.

« C'est dans ce livre – dit Aragon [ cité par Pierre Daix ] – que j'ai découvert un certain nombre de chose touchant l'écriture et, au delà des problèmes qu'elle pose, j'ai éprouvé une espèce de passion pour Barrès, [ ... ]

[ ... ] lequel a joué sur mon développement intellectuel un rôle indiscutable ; je ne l'ai jamais renié depuis. » [ ... ]

« [ Barrès ] [ a ] surtout [ ... ] repris le modèle de l'écrivain doublé de l'homme politique, le moulineur mélodique de fiction et d'action, à la Chateaubriand. »

Cf. Michel Winock – Le siècle des intellectuels – Les années Barrès – La mort de Barrès (1997)

Winock articule le siècle sur un tryptique : « Barrès – Gide – Sartre ». Le nôtre est un peu différent : « Chateaubriand – Barrès – Aragon » ...

On reproche à Barrès son patriotisme – non sans le confondre avec le paganisme maurassien.

On doit à Gide son immoralisme qui nous vaut chez Winnock une locution embarrassée et scabreuse :

« Certes, Gide n'a pas réussi à faire admettre l'homosexualité par la société française, comme en témoigne parmi tant d'autres la vie secrète d'un Montherlant.

« Il n'est pas sûr, du reste, que nous soyons prêts, encore aujourd'hui, à admettre ce que nous appelons par euphémisme la pédophilie : [ ... ]

« [ ... ] des enfants sont en jeu, et les démonstrations « grecques » de Gide ne nous convainquent pas vraiment de l'innocuité de ces pratiques. » [ ... ]

[ « La jeune Catherine [ Gide ] eut [ ... ] deux papas homosexuels : une situation pionnière pour les années trente ! » [ ... ] « Gide [ entretient ] sa réputation [ ... ] d'auteur pervers et maudit. » ] [ À l'avant-garde du vice pour l'abomination ? ]

Cf. Michel Winock – Le siècle des intellectuels – Les années Gide – André Gide, le « démoniaque » [ « ... et la séduction communiste » ] (1997)

On doit à Sartre le renversement existentiel de toute perspective métaphysique.

Autre prouesse de Winock qui réussit à escamoter René Guénon et les études traditionnelles.

Même quand « Autorité spirituel et pouvoir temporel » (1929) trouverait sa place à la suite de la « Primauté du spirituel » (1927) de Jacques Maritain qui réplique au primat du Politique dans l’œuvre de Charles Maurras.

Il qualifie néanmoins la condamnation de l'Action française par le pape Pie XI entre 1926 et 1939 de « second Ralliement » à la République ; après celui de Léon XIII en 1892 qui aurait « en partie échoué ».

L'absence d’Emmanuel Lévinas n'est pas moins incompréhensible dès lors qu'on évoque Jean-Paul Sartre et Benny Lévy.

« Tu dors sous l'univers, le corps détruit, la face
Plongeant dans la torpeur,
Et moi, errante encor, quelque pas que je fasse,
Je marche sur ton cœur ! »

1923 – 1933

C'est du corps de Barrès dont il est question, magnifié par les Derniers Vers d'Anna de Noailles que cite Michel Winock.