samedi 30 septembre 2023

Le grand dragon

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C . S . P . B

La Croix du Saint Père Benoît identifie le Dragon à Satan, lesquels s'identifient au Serpent et à Lucifer ainsi qu'au diable et au démon dans la prière de l'Exorcisme de Léon XIII :

N . D . S . M . D

NON DRAGO SIT MIHI DUX

VADE RETRO SATANA

U . R . S

Mais ces imprécations dont les initiales évoquent plutôt un Ours quand elle s'adressent à Satan ne peuvent guère provenir du Saint Père Benoît ou de son hagiographe – Grégoire-le-Grand.

Leur médaille jubilaire qui les a répandu dans l’atmosphère en dehors de l'ordre ne date que de 1880. On la reconnaît par les trois lettres qui remplacent celles du Saint Nom de Jésus avec le monogramme de leur ligature :

P . A . X

I . H . S

Celles du Saint Nom lui son antérieures puisque l'ordinaire de 1742 recommandée par Benoit XIV et bénéficiaire de ses indulgences reprend celle des Filles de la Charité de 1664 et celle des Sœurs de l'Immaculée Conception de 1578.

Le Dragon contre lequel elle sert de talisman prophylactique tient plus alors du Léviathan dans les terreurs des traversées transatlantiques que de la constellation de l'antique Serpent.

Les formules qui correspondent aux initiales proviennent d'une gravure de la Bible de l'abbaye de Metten en Bavière qui date de 1415.

Rien ne nous empêche dès lors de percevoir cette démonologie diffuse comme un sous produit des catégories dialectiques de l’aristotélisme du XIV siècle – celui de Clément V.

Les devises de la croix et et du phylactère de 1415 sont les suivantes :

CRUX SACRA SIT M LUX N DRACO SIT MICHI DUX

VADE RETRO SATANA NUQ SUADE M VANA

SUNT MALA QUE LIBAS IPSE VENENA BIBAS

   

    

vendredi 29 septembre 2023

Les facettes de l'émeraude

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Nous avons réécris l'article précédent en affinant les données pour une année de 365,242 jours et un mois de 29,5833 jours = (59/2) + (1/12) qui ne peuvent donner que 6.173 lunaisons.

« 365,242 x 500 = 182.621 »

Le nombre des jours complémentaires (2.621) pour le Phénix aux six mille lunaisons de trente jours (180.000) ne nécessite donc aucune correction.

« 182.621 / 29, 5833 = 6.173,1111 »

Il est évidement périlleux de multiplier ou de diviser des jours, des mois et des années en passant d'un calendrier à l'autre d'une façon empirique sans leur donner leurs valeurs génériques.

L'identification que nous proposons entre le nombre de ces lunaisons et celui des facettes d'une émeraude qui serait l'attribut de la treizième constellation sidérale – celle du Serpent – telle que nous la retrouvons sur le diadème de la Vierge reste pertinente.

Sa chimère associe alors le Serpent et le Phénix dans une symbolique qui rappelle entre autre celle du Serpent à plume – Quetzalcóatl – ou du Caducée d'Hermès.

   

    

jeudi 28 septembre 2023

Les lunaisons du Phénix

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Pour des mois synodiques de trente jours, le Phénix aux six mille lunaisons nécessite 2.621 jours complémentaires comprenant leurs jours complémentaires (5 x 500) et leurs jours bissextiles (121).

Ces 2.621 jours complémentaires font 88 lunaisons de trente jours (2.640) auxquelles il manque dix-neuf jours à une lunaison de onze jours.

Pour des lunaisons alternant entre 29 et 30 jours où il manque encore un 1/12 pour une année de 355 jours, on ajoute cinq jours par an (5 x 500) soit 84 lunaisons de trente jours (2520) auxquelles il manque vingt jours à une lunaison de dix jours (= 172).

Pour ces 84 lunaisons, on ajoute encore trente-cinq jours ou deux lunaisons de trente jours (= 174) auxquelles il manque vingt-cinq jours à une lunaison de cinq jours.

En additionnant les 64 jours manquants (19 + 20 + 25) on soustrait deux lunaisons de trente jours et on en laisse une à laquelle il manque encore quatre jours (= 172).

Si on additionne des soldes au lieu de soustraire des différences, on trouve 171 lunaisons (87 + 83 + 1) avec un solde de vingt-cinq jours (11 + 10 + 4) pour un mois de vingt-neuf jours puisque le solde des 83 lunaisons n'est plus que de 34 jours.

Le nombre des lunaisons du Phénix est 6.173 – en réalité 6.173,1111 pour une lunaison de 29,5833 à la quatrième décimale – celle de la myriade – avec un cycle de 182.621 jours pour une année de 365,242 jours à la troisième décimale.

« 182.621 / 365,242 = 500 »

Nous avons retrouvé l'émeraude aux 6.173 facettes que la treizième constellation sidérale a enfoui dans la sphère sublunaire en entrant dans l'ordre synodique de ses lunaisons.

Elle se trouve sur la couronne qui orne le diadème de la Vierge vénérée devant les portes du Temple sous le vocable de Notre-Dame de Paix et de Concorde et sous celui de Notre-Dame du Refuge quand il désigne la Reine des anges.

« Donne toujours plus que tu ne peux reprendre.
Et oublie.
Telle est la voie sacrée. »

René Char
1971
   

    

dimanche 24 septembre 2023

Le jour incomparable

Pour le jour incomparable qui accompagne le jour incommensurable
avec l'équinoxe du Printemps

« Dans le « Livre des mystères du Ciel et de la Terre » écrit par le moine Isaac figure le mythe de la perle : un oiseau blanc fécondé par le Soleil plonge dans la mer [ et ] enfante le huitième mois des oiseaux qui se trouvent dans son flanc gauche ; ...

[ Probablement au mois d'Octave en août sous le signe du Lion plus en rapport avec le Soleil que le mois d'octobre ]

« ... des pierres précieuses se situent dans son flanc droit.

« Cet oiseau [ est ] « le plus pur des oiseaux » [ parmi les trois qui apparaissent dans le récit. ]

« Les perles [ que ces oiseaux nous apportent ] sont au nombre de douze la première fois, de soixante la seconde [ fois ] et la troisième fois l'oiseau ne livre qu'une perle unique. »

Cf. « L'empire du prêtre Jean » de Jean Doresse (1957) évoqué par Jean-Pierre Bayard dans Le monde souterrain – Les gemmes du sous-sol (1961)

La première fois peut faire référence aux douze mois synodiques de trente jours (360) en laissant cinq jours complémentaires en-dehors du compte.

La seconde fois peut faire référence aux soixante jours du Janus ou au cycle sexagésimal qui associe le Ciel et le Terre sur leur plus petit dénominateur commun entre la décade et les douze maisons zodiacales – les troncs célestes (10) et les branches terrestres (12).

Le nombre de cycles par rapport aux mois synodiques est alors de six fois soixante mais réparti sur douze ans à raison de cinq jours complémentaires par an (12 x 5).

Ce qui fait alors un ensemble de septante-deux cycles (6 x 12) avec un cycle supplémentaire complet.

La première fois apparaît donc aussi à partir de ce décompte comme un cycle de douze ans dans lequel s’insère la seconde – celle des soixante jours du cycle sexagésimale.

Comme il n'est pas fais référence au cycle hebdomadaire des cinquante-deux semaines de sept jours, il n'y a pas lieu de considérer la perle unique comme le jour complémentaire qui leur correspond (364 + 1).

Cette perle unique correspond à son bissextile que nous qualifions d'incommensurable avec celles du Solstice d'hivers et de l'équinoxe du Printemps qui échappent à l'ordre des mois ou des semaines comme au décompte des quatre-vingt jours sabbatiques.

Son identification est bien celle du Phénix – « le plus pur des oiseaux » – que la transcription nome ici « karbé-dinél » et qui s'inscrit dans un cycle de cinq cents ans.

Comme il existait sous la décade un rapport entre ce cycle de cinq cents ans et les cinquante jours du Janus pour le calendrier de Romulus, on peut faire coïncider les soixante du calendrier Julien à un cycle de six mille lunaisons (500 x 12).

Cycle de sa chimère – le Phénix – qui ne coïncide pas avec sa réalité astronomique puisqu'il ne prend pas en compte celui des jours complémentaires qui sont plus de 2.500 au bout des cinq cents ans (500 x 5).

Pour avoir le nombre exact, on ajoute un jour tous les quatre ans (125) sauf pour les siècles (120) sauf pour le cinquième (+ 1) – ce qui fait 2.621 jours.

Avec ce nombre de jours complémentaires, le Phénix aux six mille lunaisons répartit une moyenne de 365,242 jours par année sur cinq cents ans : « 365 + 0,25 - 0,01 + 0,002 ».

Tel est le jour incomparable qui accompagne le jour incommensurable avec l'équinoxe du Printemps.
   

    

samedi 23 septembre 2023

482 + 1/4

   
Les portes de la troisième enceinte sont ouvertes vers le Septentrion

   

   

Descente de l'égrégore

    

jeudi 21 septembre 2023

Au bord du lac de sang

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« Dans la mythologie khmère, les huit grands enfers placés les uns au-dessous des autres sont de plus en plus terribles à mesure que l'on descend ; les périodes de souffrance y sont d'autant plus longues que l'endroit est plus profond.

« Mais à chacun d'eux s'adjoignent seize petits enfers [ 2 x 8 ] ce qui porte leur nombre à cent vingt-huit [ 16 x 8 ] et dans [ ... ] le plus profond la souffrance est cent vingt-huit fois plus grande que dans le premier. » [ ... ]

« [ La ] liste [ des supplices ] est inscrite sur [ les bas-reliefs de ] la façade Sud à Angkor-Vat qui [ les répartissent dans ] trente-deux enfers [ 4 x 8 ]. » [ ... ]

« Le cours de la rivière la plus redoutée – le Styx – entoure sept fois le sombre lieu ; les ombres qui boivent l'eau du Léthé [ « le fleuve infernal de l'oubli » ] perdent le souvenir du passé ... » [ ... ]

« ... et le purgatoire de saint Patrice [ en Irlande ] montre la métamorphose de l'enfer druidique en enfer chrétien [ qui comme son nom l'indique n'est qu'un purgatoire puisque les peines qu'on y purge ne sont pas éternelles. ]

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – Descente aux enfers (1961)

Rappelons que ce purgatoire – celui de Saint Patrick – fut comparé par Ramon de Périllos au XIVe siècle à celui des Corbières que les lettres d'Alphonse Daudet place à Cucugnan.

Nous avons nous même pu approcher trois lieux de ce genre – La Cambre, Havré et Barbençon – qui n'apparaissent plus comme tels mais qui ont pu servir la fonction.

   

    

mercredi 20 septembre 2023

Parcours dans un labyrinthe

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« Ordinairement, l'initié parcourt un tracé qui suit la courbe décrite par le Soleil : de l'Orient à l'Occident en passant par le Sud [ mais ] ici [ Bayard décrit un monument situé près d'Alger qui est qualifié de Tombeau et qu'on attribue à une Chrétienne ] ...

« ... la courbe passe par le Nord, c'est-à-dire que le centre reste sur la gauche ; c'est donc le chemin inverse du cycle solaire [ qui passe par le Sud dans l'hémisphère Nord en suivant la ligne de l'Équateur. ]

« [ Autour ] de la Ka'ba [ et de ] la Pierre noire [ ... ] s'accomplit le rite essentiel du « ṭawâf », septuple circumambulation dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, c'est-à-dire dans le sens trigonométrique [ de la rotation. ]

« Nous pouvons songer que le néophyte cherche la lumière, qu'il doit se rendre à sa rencontre ; ...

[ Rencontre de la lumière qui pour le septénaire akbarien se réalise sur le « Quṭb » du « Yawm an-Nûr » avec la quatrième rotation ]

« ... mais dans ces conditions, nous ne comprenons pas pourquoi la porte [ du « Tombeau de la Chrétienne » ] se situe à l'Orient ; en la plaçant à l'Occident, on facilite sa rencontre avec l'astre régénérateur.

[ Fernand Niel constate la même incompréhension en 1974 sur le site de Stonehenge dont l'Axis s'ouvre vers l'Orient pour amener la lumière du Solstice d'hiver jusqu'au centre des cinq trilithes sur la Pierre de l'autel. ]

« En symbolisme, cette marche rétrograde signifie la mort [ initiatique. ]

[ C'est un symbolisme maçonnique qui relève plus de l'emprise que l'initiation : la marche « rétrograde » est celle de la précession des équinoxes sur l'écliptique qui parcours la Grande Année cosmique – le « manvantara » du « kalpa ». ]

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – Les couloirs initiatiques et le Tombeau de la Chrétienne (1961)
   

    

mardi 19 septembre 2023

De l'équerre au compas

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« Je viens de parler du plan octogonal dans quelques formes de labyrinthes – cette forme est devenue circulaire par altération.

[ Bayard reproduit d'après Arné un plan du labyrinthe de Reims de 1290 qui aurait été détruit en 1779. C'est peut-être une coquille pour 1789.

L'enceinte centrale de ce labyrinthe a la forme d'un octogone flanqué sur la périphérie d'un carré de quatre alcôves dont les octogones se présentent comme autant de quartiers.

Ce qui rend la figure assez proche de la Triple enceinte où le labyrinthe propose un chemin pour traverser l'enceinte médiane en-deçà de ses quartiers. ]

« C'est le retour du chiffre huit cher aux Templiers mais l'époque mérovingienne construisait aussi ses fonds baptismaux à partir de l'octogone.

[ Bayard qui ne veux pas décrire ici des labyrinthes qu'il qualifie de chrétiens cite néanmoins pour mémoire ceux de Reims, Amiens, Saint-Quentin, Saint-Omer, Chartres, Ravennes, Pavie et Rome. Nous avons parcouru celui de Saint-Omer. ]

« Cependant le labyrinthe a dû avoir une forme elliptique et par suite rectangulaire. » [ ... ]

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – Un couloir initiatique : le labyrinthe souterrain (1961)

Ce qui complète ce qui précède – de l'octogone au cercle puis de l’ellipse au rectangle – faisant de l'octogone la forme originelle.

En réalité, la Triple enceinte est toujours carrée et l'octogone ne s'y manifeste que par rapport au chemin qui mène de la périphérie vers le centre à travers une médiation.

Sur la Croix celtique : de « Keugant » (81) à « Gwenwed » (9) en passant « Abred » (29).

C'est « Abred » qui donne à « Gwenwed » sa forme octogonale parfois ornée d'alcôves qui ne sont pas celles des quartiers hémisphériques de la Croix celtique.

Leurs quatre arcs de cercle sont d'ailleurs ceux que Bernard Maillier trace sur l'un des carrés à Chinon que nous avons peut-être un peu vite rapproché de celui que Bayard situe dans l'ancienne église d'Ardin.

La forme propre de « Gwenwed » que Bayard identifie à la béatitude du « Paradis blanc » devrait être circulaire quand elle est perçue du point de vue de sa propre réalité.

Mais du point de vue des angles le carré (4 x 90°) est une équivalence du cercle (1 x 360°) tandis que le triangle équilatérale (3 x 60°) n'est que la moitié d'un cercle semblable aux arcs qui constituent ses alcôves dans leurs quartiers.

Le pentagone (5 x 108°) qui préside en réalité à la division de cet espace primordial au centre de la Triple enceinte présente d'autre particularité puisque « 108 » est un 1/24 de 2.592 – le dixième de la Grand Année cosmique sur le cycle de l'écliptique.

Quant à la somme de ces angles (540), elle exprime le dixième du cycle adamantin dont les années (5.400) multipliées par le nombre de leurs lunaisons synodiques (12) exprime le nombre des unités dans la matrice arithmétique du Temps (64.800).

Les quartiers hémisphériques de la Croix celtique qui définissent la forme de l'octogone dans l'enceinte médiane de la Triple enceinte expriment la dualité des sphères qui caractérisent la croix sur les tangentes du carré.

« Lorsque les « Compagnons du Devoir et de la Liberté » affirmèrent leur esprit libéral et qu'il furent traqués, ils pensèrent que leur seule chance de survie était d'intégrer parmi eux des hommes puissants ; [ des maçons acceptés ]

« ... ils s'adressèrent donc à une élite intellectuelle qui modifia peu à peu le rite [ des Compagnons. ] Vers 1459 le labyrinthe disparaît mais l'équerre et le compas prennent une place importante.

« Et la constitution qui naît en avril 1459 à Strasbourg ressemble bien à la constitution primitive de la franc-maçonnerie qui peu à peu allait prendre la direction morale de cette organisation. »

Cf. Jean-Pierre Bayard – Op. Cit. Ibidem (1961)

Il y a bien évidemment un contre-sens dans cette dernière proposition où la « constitution primitive » prend « la direction morale » d'une organisation qui lui ressemble.

   

    

lundi 18 septembre 2023

L'obsolescence des formes programmées

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Nous évoquons juin 1966 à propos de la culture satanique. Nous faisons ici référence à « Rose-Mary Baby » de Roman Polanski ; film emblématique et programmatique pour la culture dont il est question.

Le satanisme sous toutes ses formes est évidemment beaucoup plus ancien mais il n'a pas nécessairement la même signification d'une époque à l'autre.

Les élucubrations d'Aleister Crowley qui inspirent largement celle qui nous concerne la précède directement mais on ne les trouveraient pas avant dans les réseaux de la grande distribution qui par ailleurs n'existaient pas encore tels que nous les connaissons.

La date que Polanski donne à son récit est aussi légèrement antérieure à la réalisation de son film, ce qui indique qu'il s'agit bien évidement d'un élément tout à fait symbolique de notre part mais pourtant et non moins signifiant.

Quand à l'origine rosicrucienne du motif et à la façon dont il s'inscrit dans le dévoiement d'une perspective eschatologique accomplie mais prématurée, elles se laisse entendre dès le titre de l’œuvre et se vérifie dans la biographie du mage qui l'inspire.

C'est là toute la problématique des influences en déshérence qui restent à la disposition de toutes les dégénérescences tant que les conditions objectives des impératifs qu'elles croyaient servir par anticipation ne se sont pas encore accomplies.

Tant que la Rose-Croix se tenait au service d'un projet maçonnique – celui de l'écossisme dont le rêve impérial le plus abouti reste le bonapartisme – elle se voyait soumise à une forme de régulation dont il ne restera plus ensuite qu'une force de sédition.

On peut en dire de même d'une maçonnerie séduite par le positivisme et le scientisme dans la même perspective et soumise aux mêmes échéances dans les mêmes conditions mais vraisemblablement tenue par ceux qui les corriges.

La Rose-Croix – du moins sous sa forme la plus originelle si tant est qu'on ne la voit plus précédé de ses antécédents et maintenant que leur dissidence est désormais frappée d'une même obsolescence – se fit le maillon faible de leurs enchaînements.

La suppression de l’exorcisme de Léon XIII par les modernistes dès 1959 et son anticipation dans une vision dont nous ne sommes pas sûr qu'elle fut d'origine laisse supposer la même influence avec laquelle les correcteurs doivent désormais composer.

L'aboutissement du Concile dont l'acte fondateur semble coïncider avec la suppression anticipée de cet exorcisme coïncide également avec celui de la perspective eschatologique que la Rose-Croix situait dès le début du XVIIe siècle pour 1964.

Bayard théorise en 1961 la naissance à Strasbourg d'une maçonnerie opérative dès 1459 qui n'est déjà plus sans doute cette organisation initiatique qu'il rattache à la symbolique des labyrinthes que nous rattachons à celle de la Triple enceinte.

Mais il ne s'agit pas encore de la maçonnerie spéculative de 1724 à laquelle nous faisons référence et qui elle-même bien qu'amoindrie par la spéculation mais guidé par sa perspective ne relève pas encore d'une contre-initiation caractérisée.

Travaillée par l'industrie de telle façon que René Guénon qui s'y était attaché a pu s'en inquiéter avec lucidité, son dévoiement n'a cessé de se confirmer depuis que ses échéances  celle de 1844 et celle de 1964 – sont consommées.

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – Un couloir initiatique : le labyrinthe souterrain (1961)
   

    

dimanche 17 septembre 2023

L'exorcisme de Léon XIII

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Nous retranscrivons en les coordonnant deux traductions complètes de la prière du pape Léon XIII avec l'oraison extraite de son exorcisme daté du 13 octobre 1884 afin d'y établir l'identité de son adversaire avec la constellation du Serpent.

L'abbé Pivert note un parallèle entre le 13 octobre 1884 et le 13 octobre 1917 à Rome et à Fatima sur une période de 33 ans identifiée au Christ où le nombre « 13 » et son antécédent nous apparaît dès 1863 comme celui de la treizième constellation sidérale.

Outre la prière que la Reine des Anges inspire au Vénérable Père Cestac en janvier 1863, la Vierge du Rosaire apparaît à Fatima le même jour à cinq reprises le 13 du mois de mai à octobre 1917 ; une seule exception en août lui étant imposée par les circonstances.

Sept occurrences, ce n'est pas un hasard – plus qu'une coïncidence : c'est un complot !

Contre Lucifer ou Satan, le Grand dragon ou l'antique Serpent qu'on identifie au diable ou au démon, le lutte s'étend aux esprits pervers et malicieux qui se répandent dans les airs ou dans l'atmosphère rejoignant ici la définition même des « djinns ».

+

Luc Bodin

L'abbé Pivert

Prière à Saint Michel Archange

Très glorieux Prince de l'armée céleste, Saint Michel Archange,
défendez-nous dans le combat et la lutte qui est la nôtre contre les Principautés et les Puissances, contre les Souverains de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice répandus dans les airs.

Venez en aide aux hommes que Dieu a créés incorruptibles et faits à Son image et à Sa ressemblance, rachetés à si haut prix de la tyrannie du diable.

Combattez aujourd’hui avec l’armée des Anges bienheureux les combats du Seigneur comme vous avez combattu jadis contre le chef de l'orgueil, Lucifer et
ses anges rebelles.

Et ils n’eurent pas le dessus et on ne trouva plus leur place dans le ciel mais il fut jeté, ce Grand dragon, l’antique Serpent, celui qu’on appelle le diable et Satan, celui qui égare le monde entier et il fut jeté sur la terre et ses anges furent jetés avec lui.

Voilà que cet antique ennemi et homicide s’est dressé avec véhémence. Déguisé en ange de lumière avec toute la horde des mauvais esprits, il parcourt et envahit la terre profondément afin d’y effacer le nom de Dieu et de Son Christ et de voler, tuer et perdre de la mort éternelle les âmes destinées à la couronne de la gloire éternelle.

Le poison de sa malice, comme un fleuve répugnant, le dragon malfaisant le fait couler dans des hommes à l'esprit dépravé et au cœur corrompu : esprit de mensonge, d'impiété et de blasphème et souffle mortel de la luxure et de tous les vices et iniquités.

L’Église, épouse de l’Agneau immaculé, des ennemis très rusés l’ont saturée d’amertume et abreuvée d’absinthe ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle a
de plus précieux.

Là où a été établi le Siège du bienheureux Pierre et la Chaire de la Vérité pour la lumière des nations, là ils ont posé le trône de l’abomination de leur impiété ; de sorte qu’en frappant le Pasteur, ils puissent aussi disperser le troupeau.

Soyez donc là, Chef invincible, auprès du peuple de Dieu contre les assauts des forces spirituelles du mal et donnez-lui
la victoire !

C’est vous que la Sainte Église vénère comme son Gardien et son Patron. Vous qu’elle se fait gloire d’avoir comme Défenseur contre les puissances criminelles de la terre et de l’enfer. C’est à vous que le Seigneur a confié les âmes des rachetés pour les introduire dans la céleste félicité.

Conjurez le Dieu de Paix d'écraser Satan sous nos pieds afin qu’il ne puisse plus retenir les hommes dans ses chaînes ni nuire à l’Église. Présentez au Très-Haut nos prières afin que bien vite nous préviennent les miséricordes du Seigneur et que vous saisissiez le dragon, l’antique Serpent, qui est le diable et Satan et que vous le jetiez enchaîné dans l’abîme en sorte qu’il ne puisse plus jamais séduire les nations.

C’est pourquoi, comptant sur votre main-forte et votre protection de par l’autorité sacrée de notre Sainte Mère l’Église, nous entreprenons avec confiance et sûreté au Nom de Jésus-Christ, notre Dieu et Seigneur de repousser les attaques et
les ruses du démon.

Oraison

Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, nous invoquons votre Saint Nom et nous lançons un appel suppliant à votre bonté afin que par l’intercession de Marie immaculée, Mère de Dieu et toujours Vierge, de Saint Michel Archange, de Saint Joseph, époux de la même Vierge Sainte, des saints apôtres Pierre et Paul et de tous les saints vous daigniez nous accorder votre secours contre Satan et tous les autres esprits impurs qui rôdent dans le monde pour nuire au genre humain et perdre les âmes.

Amen !

Supplique à Saint Michel Archange

Très glorieux Prince de la milice céleste, Saint Michel Archange,
défendez-nous dans la lutte et le combat que nous devons affronter contre les Principes et les Puissances qui ourdissent dans ce monde de ténèbres, contre tous les esprits pervers qui errent dans l’atmosphère.

Venez en aide aux hommes que Dieu avait créés vierges de toute errance, forgés à l’image de Sa propre nature et rachetés à si grand prix de la tyrannie exercée
par le démon.

Maintenant encore, [ avec ] toute l’armée des Anges bienheureux, combattez le combat du Seigneur tout comme antan vous avez lutté contre Lucifer, le coryphée de la superbe et contre ses anges apostats.

Et voici, ils ne purent vaincre et leur lieu même ne se trouva plus dans le ciel. Et il fut précipité, le Grand dragon, l’antique Serpent, celui qui est appelé le diable ou Satan, le séducteur du monde entier, il fut précipité sur la terre et ses anges furent précipités
avec lui.

Or, voici que cet antique ennemi, homicide dès le principe, s’est dressé avec véhémence, déguisé en ange de lumière, ayant pour escorte la horde des esprits pervers, c’est en tout sens qu’il parcourt la terre et partout s’y insère en vue d’y abolir le nom de Dieu et de Son Christ, en vue de dérober, de faire périr et de perdre dans la damnation sans fin les âmes que devait couronner la gloire éternelle.

Le dragon maléfique transfuse dans les hommes mentalement dépravés et corrompus par le cœur un flot d’abjection : le virus de sa malice, l’esprit de mensonge, d’impiété et de blasphème, le souffle mortel du vice, de la luxure et de l’iniquité.

L’Église, épouse de l’Agneau immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré.

Là où fut institué le Siège du bienheureux Pierre, et la Chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé.

Ô saint Michel, chef invincible, rendez-vous donc présent au peuple de Dieu qui est aux prises avec l’esprit d’iniquité, donnez-lui la victoire et faites le triompher.

La Sainte Église vous vénère comme étant son Gardien et son Protecteur ; elle vous rend gloire comme étant son Défenseur contre toutes les puissances nuisibles sur terre et dans les enfers ; à vous le Seigneur a confié de conduire les âmes des rachetés dans le lieu de la suprême félicité.

Priez le Dieu de la Paix [ pour ] qu’Il écrase Satan sous nos pieds afin qu’il ne puisse plus ni retenir les hommes captifs ni nuire à l’Église. Offrez nos prières en présence du Très-Haut afin que surviennent en nous au plus vite les miséricordes du Seigneur et que vous saisissiez le dragon, l’antique Serpent qui est le diable ou Satan et que lié dans l’abîme il ne séduise plus les nations.

Ainsi nous fiant à votre protection et à votre patronage de par l’autorité sacrée de notre Mère la Sainte Église, c’est en toute confiance que nous entreprenons de refouler au Nom de Jésus-Christ, notre Dieu et Seigneur les infestations de
l’astuce diabolique.

Oraison

Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus Christ, nous invoquons votre Saint Nom et suppliants nous réclamons très instamment votre clémence par l’intercession de la Vierge immaculée, Mère de Dieu, de Saint Michel Archange, de Saint Joseph, époux de Marie, des saints Apôtres Pierre et Paul et de tous les saints, daignez nous octroyer secours contre Satan et tous les autres esprits impurs qui parcourent le monde en vue de nuire au genre humain et de perdre les âmes.

Amen !

+

Rappelons que la prière de cet exorcisme accompagne une vision plutôt étrange de la part du pontife qui ressemble à une programmation où la Sainte Église Romaine reçoit sa protection contre le démon négociée sur une période de septante-cinq à cent ans.

Or, cette période retrace à partir de 1884 l'histoire même de cet exorcisme qui cessera d'être invoqué pendant les messes basses à partir de 1959 et dont l'invocation à titre privé sera définitivement interdite à partir de 1984.

C'est d'autant plus troublant qu'à partir de juin 1966 une dégénérescence de la Rose-Croix dont l'eschatologie initiale cesse dès 1964 à la fin d'un temps apocalyptique de 360 ans va répandre dans la culture populaire un satanisme toujours plus envahissant.

Le retour en grâce des pratiques d'un exorcisme modernisé ne reprendra pas les formules de Léon XIII reléguées dans des courants traditionalistes en rupture de ban contre ce modernisme.

Reste les exhortations de la Vierge et de l'Archange à Fatima avec leur Secret dont on n'a pas fini de commenter les divulgations douteuses et les exégèses autorisées.

   

    

samedi 16 septembre 2023

La langue des oiseaux

...

« Leadbeather [ 1957 ] et Marquès-Rivière [ 1938 ] ont donné le tracé des « nadis » [ ... ] en fonction des centres de force [ les « chakras » ] situé dans [ le « corps subtil » ] ; ...

« ... pour Leadbeather existent sept centre principaux, pour Marquès-Rivière six seulement.

« Il est incontestable [ écrit Marquès-Rivière ] que le Caducée érigé à la place du sexe sur les idoles baphométiques et les boucs des sabbats est une représentation dégradée d'une connaissance initiatique bien dévaluée de la force « Kundalinî ».

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – Le reptile tellurien et la spirale (1961)

Il y a trois sphères dans le microcosme humain et par conséquent sept centres de force aux extrémités (2), aux intersection (2) et au centre (3) de ces trois sphères.

Mais il existe deux sortes de force : celle qui doit monter depuis la base jusqu'au milieu du corps dans le Cœur du centre de la sphère médiane et celle qui doit descendre depuis le sommet jusque là.

La force d'en-bas est représentée par un Serpent ou plus exactement par deux serpents qui correspondent à la dualité des principes inférieurs et la force d'en-haut est représentée par une Colombe ou un oiseau de ce genre qui symbolise l'Esprit.

La force du Serpents et celle de la Colombe doivent s'unir dans le Cœur du corps subtil ; au-delà de cette limite la force de l'un se substituant à celle de l'autre.

C'est ce que représente le caducée d’Hermès sous la forme d'un sceptre ailé qui est le bâton du Serpent à plume – Quetzalcóatl – ou celui de Brahma évoqué plus loin par Bayard qui y voit une représentation de l'axe du monde.

Celui de Moïse qui est bègue et celui d'Aaron qui avale ceux des prêtres du pharaon s'apparentent au sceptre de la palabre, celui que les idoles identifient à un sexe d'homme étant plutôt ici une langue qui peut être fourchue quand elle ment.

Celle du Serpent d'Esculape sur son bâton ou de celui des Yézidis sur le mur de leur sanctuaire n'a pas ce caractère bifide mais il est dépourvu de ses plumes. Nous en avons un qui venu d'Afrique à la forme d'un boa ondulant tenant par la bouche un oiseau.

Et il comprend sa langue :

« Je vous envoie comme des brebis parmi les loups.

Soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes. »

Matthieu X 16
   

    

vendredi 15 septembre 2023

Notre-Dame du Refuge

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Auguste Reine des cieux !

Souveraine Maîtresse des Anges !

Vous qui avez reçu de Dieu

dès le Commencement

le Pouvoir et la Mission d'écraser la tête de Satan

nous Vous le demandons humblement

envoyez Vos légions célestes pour que

sous Vos ordres et par Votre Puissance

elles poursuivent les démons

les combattent partout

répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme.

Qui est Comme Dieu ?

Ô Bonne et Tendre Mère !

Vous serez toujours notre Amour et notre Espérance.

Ô Divine Mère !

Envoyez les Saints Anges pour nous défendre

et repousser loin de nous le cruel ennemi.

Saints Anges et Archanges

Défendez-nous !

Gardez-nous !

Amen !

Prière transmise par la Reine des Anges au Vénérable Père Cestac

le 13 janvier 1863

qui l'établit aux pieds de Notre-Dame du Refuge

Saint Michel Archange étant Comme Dieu

Conformément à la Prière que le pape Léon XIII composa

le 13 octobre 1884

Très Glorieux Prince des Armées célestes !

Saint Michel Archange !

Défendez-nous dans le combat contre les Principautés et les Puissances

contre les chefs de ce monde de ténèbres

contre les esprits de malice répandus dans les airs.

Venez en aide aux hommes que Dieu a faits à Son image et à Sa ressemblance

et rachetés à si haut prix de la tyrannie du démon.

C'est vous que la Sainte Église vénère comme son Gardien et son Protecteur

Vous à qui le Seigneur a confié les âmes rachetées

pour les introduire dans la céleste félicité.

Conjurez le Dieu de Paix [ pour ] qu'il écrase Satan sous nos pieds

afin de lui enlever tout pouvoir de retenir encore les hommes captifs

et de nuire à l’Église.

Présentez au Très-Haut nos prières

afin que descendent sur nous les miséricordes du Seigneur

et saisissez vous-même l'antique Serpent

qui n'est autre que le diable ou Satan

pour le précipiter enchaîné dans les abîmes

en sorte qu'il ne puisse plus jamais séduire les nations.

Au nom de Jésus-Christ

Notre Dieu et Seigneur

avec l'intercession de l'Immaculée Vierge Marie

Mère de Dieu

de Saint Michel Archange

des saints apôtres Pierre et Paul

et de tous les saints

et appuyés sur l'autorité sacrée de Notre Mère la Sainte Église

nous entreprenons avec confiance de repousser les attaques et les ruses du démon.

Amen !

Après quoi la Sainte Mère de Dieu apparut le 13 de chaque mois

à cinq reprises entre mai et octobre 1917 à Fatima.

Le 19 août eut lieu la quatrième apparition.

En effet – le 13 Août – les enfants avaient été enlevés
par l´administrateur du Conseil qui les garda prisonniers trois jours.

   

    

mercredi 13 septembre 2023

Mémoire de l'Oubli

Pour le treizième mois sidéral
qui est en deçà des douze mois synodiques

« Dans l'Hadès le Léthé coule à gauche tandis que la source de Mnémosyne se trouve à droite ; mais l'eau fraîche [ de la fontaine de Jouvence ] permet de conserver la mémoire et la conscience. »

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – L'eau souterraine (1961)

« Selon [ Yates ] la topologie de l'au-delà à laquelle le poète accède [ ... ] après avoir bu l'eau de l'oubli, fait de Dante [ ... ] l'homme de la mémoire. »

Cf. Paul Ricœur – La mémoire, l'histoire, l'oubli – De la mémoire et de la réminiscence – La mémoire exercée : us et abus (2000)

« Les lieux parcourus sous la conduite de Virgile puis de Béatrice constitue autant de stations pour une mémoire méditante ... »

On notera l’hiatus entre l'en-dedans des demeures souterraines et l'au-delà des lieux parcourus.

« ... les eaux du Léthé effacent la mémoire de toutes choses ... »

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – Conclusion (1961)

L'omphalos situé au centre du monde est toujours celui du domaine sublunaire ; le Serpent, la demeure zodiacale qui s'y trouve.

Ci-gis la treizième constellation – « bi'Llâh al-Quddûs min ash-Shayân »

« Σ 17 = 153 »

À Delphes l'omphalos était recouvert d'un filet.

C'est un nombre de territoires parmi lesquels treize ont été mis à part.

   

    

lundi 11 septembre 2023

La part de l'ange

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Le nombre « 8 » apparaît comme celui de la Parousie au centre de la Triple enceinte et à la fin de la Prophétie des papes comme celle d'un nombre qu'on attribue au Saint Nom de Jésus (888) avec la triade des « ættir » et les vingt-quatre heures du Jour.

Il convient de revenir vers la source néotestamentaire pour reconstituer la décade qui complète la quarantaine où elle s'inscrit conformément à l'un des Grands signes de la fin du Monde dans la tradition islamique qui dit « 7 » ou « 8 » ou « 9 ».

Nous avons vu que « 9 » correspond à l'Année de grâce annoncé par le prophète Isaïe dans la tradition synoptique des trois premiers évangiles et « 7 » aux trois années dans lesquelles on inscrit le récit johannique du quatrième évangile.

Mais nous faisons valoir que les trois Pacques de ce récit peuvent s'inscrire sur deux ans en le commençant là où il se termine : du séjour à Jérusalem où Jésus chasse les marchands du Temple jusqu'à celui où on nous raconte de sa Passion.

Nous laissons ici de côté le trimestre qui doit forcement s'étendre de l'épiphanie où l'on situait jadis son baptême dans le Jourdain jusqu'au premier séjour du Christ en Judée où Jésus exprime son dépit en laissant libre cours à sa colère.

Le fait que la Passion du Christ soit un récit judéo-chrétien inventé pour la nécessité d'une cause qui n'apparaît pas encore à la fin de son évangile – celui de Marc – au début des années 40 ne doit pas non plus nous écarter de ce canevas.

Considérant qu'il y a forcément une archéologie syro-phénicienne attachée à la cause galiléenne que nous situons dans les année 30, nous situons la Campagne de Samarie dans une antériorité qui n'a de sens que par rapport à son récit.

Récit par ailleurs réduit à sa plus simple expression par les Actes des apôtres (VIII) dans les années 60 mais qui s'inscrit parfaitement dans cet entre-deux où l'on situe par la suite les trois Pacques du récit récit johannique entre deux balises.

Nous prêtons à cette Campagne des vertus qui transcendent l'idée que nous nous faisons de la gnose syro-phénicienne qui caractérisait les débuts de la Nouvelle Alliance annoncée par le Galiléen.

Vertus qui la transcendent mais que la prédication judéo-chrétienne travestit et qui tient principalement au statut du « nazir » – le premier des deux témoins que l'Apocalypse annonce dans les années 70 aux Juifs et aux Païens.

Paul qui a vainement cherché à s'inscrire dans une identité religieuse qui se dérobe à lui semble avoir fait retour vers ses origines galiléennes pour répandre une version assez singulière mais efficace de la gnose chrétienne dès les années 40.

Version que le judéo-christianisme tolère puis réprouve et enfin digère dans une dynamique complexe qui va produire une mutation à travers laquelle la secte apostolique va devenir l'assise d'une religion universelle – celle de Pierre et de Clément.

Mais le précurseur, le témoin et l'avorton restent les trois principaux vecteurs de cette transformation qui annonce la venue d'un second témoin – le Sceau des prophètes.

   

    

dimanche 10 septembre 2023

L'ombilic des limbes

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Dans un chapitre du Monde souterrain qu'il consacre à la Terre et aux quatre éléments, Jean-Pierre Bayard présente quatre figures de la Triple enceinte qui diffèrent quelque peu des quatre qui illustrent l'ouvrage que Bernard Marillier consacre aux Templiers.

Deux de ces figures signalées au château de Chinon et une troisième à l'abbaye de Seuilly proviennent d'une iconographie collectée par Louis Charbonneau-Lassay et se caractérisent par une enceinte centrale sans quartier.

Marillier signale en Syrie et en Espagne l'une de ces figures qui est celle qu'on retrouve aussi sur la Pierre de Suèvres publiée par Camille Florance dès 1909 et reprise par Paul Le Cour en 1928 dans la revue Atlantis qui la fit connaître.

Son illustration serait celle d'un petit mégalithe signalant l'ombilic des Gaules en Loir-et-Cher découvert par Louis de La Saussaye en 1850 dans le cimetière de la chapelle Saint-Lubin puis entreposé au Musé lapidaire de Blois.

C'est du moins la signification que l'abbé Rivard donnera à ce mégalithe en s'inspirant des travaux de Florance dans une étude de 1958 où il identifie Suèvres au lieu d'une Assemblée générale des druides qu'on situe aussi à Chartres ou à Fleury dans le Loiret.

Sur la base de cette interprétation Bayard accompagne ces figures d'une Croix celtique construite sur les cercles de Keugand (81), d'Abred (27) et de Gwenwed (9) auxquels il donne des nombres triples pour se représenter ceux de la Vie universelle.

Cette configuration est tout aussi probante que celle de Marillier qui les accompagne en 1998 d'un Carré magique – celui de Saturne qu'il attribue à Salomon – même si dans les deux cas il est peu probable qu'elles s'inscrivent dans cette ennéade.

Avec une enceinte centrale sans quartier, il est avéré que la Triple enceinte ne comprend que neuf loges mais pour une variante que Bayard situe à Loudun et Marillier en Terre Sainte, elle en compte douze grâce au prolongement des tangentes.

Une variante que Bayard ignore et que Marillier signale également à Chinon en compte même treize ou vingt-et-un avec quatre arcs de cercle rejoignant les extrémités des tangente qui délimitent les quartiers des enceintes médiane et périphérique.

Celle de Gisors – toujours chez Marillier – n'en compte que six avec des tangentes qui s'arrêtent à mi-parcours au milieu du l'enceinte médiane. Bref ! Tous cela  tel quel – nous paraît jusqu'ici assez peu signifiant.

Les deux dernières figures – cette fois chez Bayard qui les situe dans l'église d'Ardin et dans l'abbaye de Seuilly – ont entre-autre la particularité intéressante de présenter un point focal au cœur d'une enceinte centrale sans quartier.

Celle de l'église d'Ardin dans les Deux-Sèvres ne présente que neuf loges avec une rotation à 45° de l'enceinte médiane qui la rend adjacente avec les deux autres et c'est sans doute le cas de figure auquel la variante de Chinon doit faire référence.

Et enfin celle de Seuilly nous parait la plus intéressante si on écarte aussi les huit quartiers secondaires introduits par l'élargissement des tangentes qui forment ici une croix à travers l'ensemble. Les neuf loges et le point focal sont toujours présents.

Mais la forme des enceintes a changé et se présente comme des octogones qui rappellent les nombres que nous leur avons donné avec l'Oméga du Chrisme (800), le palindrome du « Mîm » des Sabbats (80) et un nombre d'années pour la Parousie (8).

Les quartiers du Chrisme sont alors les branches du Khi (600) auxquelles sont suspendus par des éclairs sous leurs membres supérieurs les limites de l'Alpha (1) et de l'Oméga (800) et ceux du palindrome de la lettre « Mîm » (80) sont les quatre saisons.

L'enceinte centrale sans quartier de la Parousie (8) est centrée sur un point focal que nous pouvons dès lors situer en 2028.

Revenons encore sur le Carré magique de Saturne proposé par Marillier puisque le nombre des loges de sa matrice (3 x 3) semble en effet être celui des trois enceintes avec leurs quartiers pour les figures les plus récurrentes.

On ne voit pas du tout comment il serait possible de distribuer les nombres d'une figure à l'autre comme le propose cette réflexion sur l'idéal templier sans céder à une proposition tout à fait arbitraire.

Par contre, il est tout à fait possible d'attribuer ce que nous suggère la figure de la Triple enceinte de l'abbaye de Seuilly au Dôme du Rocher à Jérusalem improprement qualifié de mosquée et au plan octogonal des chapelles templières.

Tel l'ombilic des limbes vers la sortie des tombeaux.

Cf. Jean-Pierre Bayard [ et ] Bernard Marillier – Le monde souterrain [ et ] Templiers – La Terre, sang minéral [ et ] La doctrine de l'ordre du Temple (1961) et (1998)