Pour la cinquante-et-unième semaine sidérale :
Quand
nous fûmes dans les embruns de Walsor
Guidé
par la contemplation de l’orante
Pourquoi
te fis-tu si ténébreuse
Oh
bienheureuse lumière d'Irlande ?
Étendons
les métamorphoses des deux derniers avatars de Vishnu à partir du
neuvième d'entre-eux : celui du Bouddha dans le ciel de Budha
qui est le Mercure oriental et qui correspond au génie de la
Médecine.
La
Médecine est personnifiée par Esculape dans la mythologie grecque
et se présente parfois comme un art libéral qui la mettent en
rapport avec la Musique dans la sphère de Mercure qui correspond au
Mercredi pour ce fils d'Apollon.
Par
rapport à la décade du damier qui est aussi celle des avatars de
Vishnu, la Tour est une représentation de cet avatar qui correspond
à l'arcane du Jugement et le Roi, une représentation de l'arcane du
Fou – celle de Sri Matsya pour le fou du Roi.
Le
Sheykh al-Akbar met en correspondance 'Isâ ibn Maryam (sws) avec le
ciel diurne de Mercure qui est aussi le jour de la Lumière – yawm
an-Nûr – au centre de la semaine par rapport au premier
d'entre-eux sur le pôle dominical.
Le
pôle dominical qui est aussi le huitième jour de la semaine pour la
tradition irlandaise est le jour de l'Unique – yawm al-Aḥad
– dans la sphère du Soleil dont le ciel diurne est investi par
Idrîs – une représentation sapientiale du Trismégiste.
Le
Trismégiste apparaît comme le Trois fois Grand pour la tradition
égyptienne que nous faisons correspondre avec ses hypostases dans le
panthéon de ses divinités au Thot égyptien, à l'Hermès grec et
au Mercure romain pour le même avatar.
Par
rapport au plérôme des sagesses prophétiques de l'Imâm du Taḥwîd
qui sont celles du Noble Coran, les trois hypostases du Trismégistes
sont celles du Thot égyptien, de l'Hénoch biblique et de l'Idrîs
coranique pour la Très-Sainte Sagesse de son Verbe.
Ces
triades sont celles de la résurrection du Christ qui correspondent
pour la Semaine Sainte avec les trois jours du Phénix aux six mille
lunaisons qui ressuscite tous les cinq cents ans et avec les trois
premiers jours du neuvième mois de la décade.
Les
trois jours qui s'ouvrent avec le Sabbat au crépuscule du sixième
jour de la semaine – le soir du yawm al-Jumu'a – aboutissent dès
l'aurore au Lundi de la Catabase qui préfigure avec sa descente
au royaume des morts la résurrection du cycle estival.
Ces
trois jours ne comprennent que cinq phases – trois phases nocturnes
et deux phases diurnes – qui sont en correspondances avec les cinq
jours complémentaires du Solstice d'hivers qui se trouvent en dehors
des douze mois de trente jours.
On
ne distingue pas pour eux le régime biphasé – nocturne et diurne
– qui est celui de la décade aux six cents phases durant trois
cents jours et le régime monophasé qui est celui des nuits du Janus
de janvier pendant ses soixante jours.
Les
soixante jours qui précèdent le Solstice d'hivers préfigurent
d'une certaine façon les soixante nuits du Janus et les trente-six
jours qui précèdent l'Équinoxe
du printemps, les trente-six semaines du cycle estival.
De
même, les deux jours complémentaires qui se trouvent entre le
Solstice d'hivers et la première nuit du Janus préfigurent-ils à
leur manière les deux jours bissextiles qui apparaissent avec
l'Équinoxe du printemps dans
le cycle du Phénix.
Son
règne interne qui irradie au centre de la nature ne nous apparaît
pas comme celui d'Esculape ou de Quetzalcóatl dans l'espoir de lui
être exhaustif mais pour indiquer le caractère universel de ses
métamorphoses que nous reproduisons sur son axe.
Ce
qui est vrai pour le neuvième avatar l'est aussi pour le suivant qui
apparaît à la fois comme le Sceau des prophètes et comme le Cheval
blanc – le Premier des quatre pour l'Apocalypse de Jean et Celui
des quatre pour les fils émondés.
Le
dernier avatar doit apparaître ici comme la monture du premier que
les quatre fils Aymon identifient à la demeure du Soleil dans la
chambre d'ambre qui est aussi le gîte du Lion et le maqâm du Christ
ressuscité dans la sphère dominicale.
Les
deux cavaliers qui chevauchent le cheval Bayar pour la milice du
Temple ne sont pas seulement les récipiendaires de la tonsure et de
l'épée qu'on leurs attribue dans les ordres chevaleresque et
religieux mais aussi les figures du dernier avatar qui scelle leur
décade.
D'autant
que l'iconographie sigillaire ne confirme pas vraiment notre première
interprétation : les deux cavaliers apparaissent identiques,
parés de piques, d'heaumes et d'écus croisés avec parfois une épée
qui se confond à l'étrier.
Les
dix avatars ont aussi quatorze éons secondaires dont les nombres
sont alors semblables aux vingt-quatre prophètes coraniques auxquels
on ajoute un premier calife et deux autres prophètes qui scellent
leurs vingt-sept sagesses.
Quand
Sri Kalki s'identifie à sa monture, le chevalier Bayar se dédouble
dans ces deux cavaliers qu'on représente ici par Khâlid et par
Muḥammad (sws) dont le
premier eut été prophète comme le second si son peuple ne l'avait
pas rejeté.
Ce
qui donne à la milice du Temple cet aspect eschatologique qui
compense quelque peu son anomalie avec la confusion des genres du
soldat et du religieux qu'on reproche aussi parfois à l'islam comme
celle du spirituel et du temporel.
À
tort en principe parce qu'il y a bien un ordre qui les distingue et
qui les ordonne en son sein mais non sans une certaine réalité
cependant et toujours plus pesante au fur et à mesure que le temps
s'accomplit dans la décente du cycle où tout s’appesantit.
C'est
le propre de cet avatar et de son soutien universel que de mêler
dans son breuvage la douceur du lait qui est une image maternelle de
sa grâce incomparable et la force du miel qui est celle d'un Soleil
précipité dans la mer.
Certes,
la milice du Temple ne fut jamais mahométane et sur le même Cheval
elle a pu voir Jésus et Jean passant du Précurseur au Théologien,
le Christ se faisant l'axe de ce roque johannique qui s'opère entre
les solstices.
Or,
le Théologien est d'une certaine façon un prophète qui annonce
Mahomet à la suite du Christ comme un second témoin ; et comme
le Précurseur annonce le Messie d'Israël, ce témoin introduit dans
son témoignage celui de sa parousie.