vendredi 28 janvier 2022

Les pâmes du Phénix

Pour le vingtième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Le nombre des pâmes de la myriade en rapport avec la décade
et le nombre des pâmes pour le Phénix du point de vue du Janus

1

x

36

x

60

x

60

x

10

36

2 160

129 600

1 296 000

Pâme

Seconde

Minute

Heure

36

2 160

129 600

1 555 200

x

36

x

60

x

60

x

12

1 555 200 pâmes Nuit et Jour

1

x

10

x

30

x

10

x

10 000

1 296 000

38 880 000

388 800 000

3 888 000 000 000

Heure

J / N

Mois

Année

1 555 200

46 656 000

559 872 000

279 936 000 000

x

12

x

30

x

12

x

500

46 656 000 pâmes par lunaison et 559 872 000 pâmes par année
pour les deux luminaires
à raison de douze lunaisons synodiques par an

Les 279 936 000 000 pâmes du Phénix aux six mille lunaisons
sans les jours complémentaires et les bissextiles qui s'y trouvent distribués

« 5 + (1 / 4 - 0,01 + 0,002) = 5,242 »
par année

« La spécificité de cette voie [ ... ] est rendue palpable par le fait que le « dikhr » instauré par Lakhdar récite la « perle de la perfection » on fois, au lieu de douze. Fait anodin en apparence, mais qui possède un important poids symbolique.

« Cette récitation aurait été le fait du cheikh Tijâni lui-même et elle symbolise ainsi un retour aux sources du Tijânisme.

« Une lecture ésotérique [ celle d'Hampâté Bâ ] souligne également le fait que le chiffre onze est celui de la pure spiritualité, de la communion avec Dieu, il [ a ] la valeur du nom divin de la pure transcendance [ ... ].

« Alors que, pour sa part, le douze est le nombre de l'engagement temporel, voire de la guerre. » [ ... ]

[ Mais pour Hamahoullâh, c'est « le temps du retrait, de la spiritualité pure » et pour la voie des « Douze grains », celui « des accommodements avec le colonisateur ».

Cette différence qui assigne à la voie des « Onze grains » une réserve « à l'adresse de la puissance coloniale » est à notre avis sans fondement. ]

Cf. Felice Dassetto, Pierre-Joseph Laurent et Tasséré Ouédraogo – Un islam confrérique au Burkina Faso. Actualité et mémoire d'une branche de la TijâniyyaIslam africain, Tijâniyya, HamallismeLa Tijâniyya des « Onze grains » (2013)

Pour Dasseto & consorts, tout est « mystique » : la « tarîqa » – qu'on pourrait qualifié de « voie » initiatique – et « la pure transcendance » – ce qui serait bien évidemment un contre-sens et un oxymore.

La valeur du nom divin qui lui correspond (11) est problématique : celle du Nom de Majesté – « Allâh » – est « 66 » et celle de son initiale – « Alif » – est « 111 » qui est la valeur du Pôle – « Qutb » – et « 1 » qui apparaît comme Son nombre transcendant.

« S'agissant de l'ésotérisme islamique [ Hampâté Bâ ] ne peut [ pas ] être considéré comme une autorité [ écrit Sidi Abd ar-Razzâq Yaḥyâ dès 2009. ]

« Ses « précieux enseignements sur la Science des lettres et des nombres » sont contestés au sein même de la « tarîqa tijâniyya » [ ... ]

« [ ... ] où l'on fait remarquer que ses spéculations hasardeuses sur le symbolisme du nombre douze à propos de la récitation rituelle de la « wazîfa » sont inadéquates, et même inintelligibles.

« La vérité est que la querelle entre les partisans des « onze grains » et des « douze grains » est tout à fait artificielle : il n'y a jamais eu au sein de la « tarîqa tijâniyya » d'autre obligation que celle de réciter onze fois la « wazîfa ».

« La « douzième récitation » n'a d'autre origine qu'une anecdote relative à la vie du Cheikh Aḥmad Tijânî – qu'Allâh soit satisfait de lui ! – qui, rencontrant ses disciples au moment moment où ils terminaient les onze fois récita à son tour la « wazîfa » : [ ... ]

« [ ... ] le symbolisme applicable n'est donc nullement celui du nombre douze, mais bien celui de la somme « 11 + 1 », ce qui est bien différent » [ ... ]

Cf. Abd ar-Razzâq Yaḥyâ – L'héritage doctrinal de Michel Vâlsan. Le vénéré Cheikh Mustafâ Abd al-AzîzL’œuvre guénonienne à la lumière de l'Islâm (2009)

Sur l'anecdote, la version d'Hampâté Bâ est un peu différente puisque ce sont les disciples qui reprennent la onzième récitation de la « Perle de la perfection » pour que le Cheikh puisse leur donner sa bénédiction « comme à l'accoutumée ».

Quant à l'explication des initiés, elle serait la suivante : « [ ... ] d'un point de vue ésotérique, le nombre onze égale le nombre douze [ qui émane de lui ].

« En outre, douze étant le nombre du sacrifice, de l'action temporelle, voire de la guerre, il convient à l'état d'exil où se trouve [ ... ] le Cheikh [ Hamahoullâh ].

« Quant au nombre onze, il est le nombre de la pure spiritualité, le nombre de l'ésotérisme et de la communion mystique avec Dieu.

« Il symbolise l'unité de la créature rejoignant l'Unité du Créateur. Il est encore, entre bien d'autres choses, la valeur du nom divin « Huwa » – Lui – nom de pure transcendance que répètent les soufi [ sic ] à la fin de leurs réunions mystiques. »

Cf. Amadou Hampâté Bâ – Vie et enseignement de Tierno Bokar. Le sage de BandiagaraOrigine de la pratique des « onze grains » et des « douze grains » (1980)

Le symbole que Sidi Abd ar-Razzâq Yaḥyâ applique pour « les mois de l'année islamique » au mois de Ramadan et pour « les frères de Yûsuf » à ce prophète est remarquable mais inapproprié.

Inapproprié parce qu'il ne s'applique qu'au nombre « 11 » pour la somme « 10 + 1 » où il représente l'unité de la décade et l'unicité de l'Un sans second qui apparaît dans la décade comme le Premier des deux.

C'est ainsi que nous pouvons dire que les onze sceaux du Kali yuga dans les cinq triades du Trismégiste ne sont que deux quand ils représentent les témoins de l'Apocalypse pour manifester le Premier d'entre eux dans sa Parousie.

C'est-à-dire le Premier des deux et Celui des dix si on emprunte avec Sri Matsya la symbolique des dix avataras du Manvantara qui forment une décade à partir de la quadrature du cercle par sa Tétraktys – « 4 + 3 + 2 + 1 = Σ 10 ».

On pourrait croire que le nombre « 12 » exprime aussi cette réalité en associant la dyade à la décade mais dans un ordre inversé et dès lors redondant. C'est au nombre « 21 » qu'il faudrait se référer ici en l’interprétant comme la somme des six – « Σ 6 ».

Le mois de Ramadan et le Joseph perdu que ses frères ont vendu en Égypte apparaissent alors parmi les douze maisons zodiacales ou les douze tribus comme cette unité sabbatique qu'occupent le septième jour de semaine et la treizième semaine des saisons.

Cette treizième semaine n'a pas d'autre signification pour cette mathématique : elle se réfère à une treizième lunaison dans l'ordre sidéral des maisons zodiacales dont il ne reste que les jours complémentaires que nous avons déjà mentionné.

Ces jours complémentaires (5) complètent les douze mois synodiques de trente jours (360 + 5) et les bissextiles en doublent un sixième (1) qui reste attaché au cycle des semaines (52) de l'année (364 + 1) en rapport avec les jours (28) des treize lunaisons sidérales.

   

    

lundi 24 janvier 2022

Les pâmes de la myriade

Pour le dix-neuvième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

1

10

100

1 000

6

60

600

6 000

36

360

3 600

 36 000 

10 000

Pour le nombre des pâmes de la myriade qui est une représentation arithmétique de la sphère du Vivant dont al-Khidr est la face ancestrale, on omet le Janus et les cinq jours complémentaires qui sont en dehors de la décade.

De même, on ne compte que dix heures pour le cycle qui est réparti entre le jour et la nuit comme les cases d'un damier et le jour qui complète le cycle des semaines sans le bissextile qui est réparti par le phénix aux six mille lunaisons.

Au-delà de cette unité de mesure, les totalités représentées par l'alternance des bases décimale et sexagésimale expriment une douzaine d'ordres de grandeur dans la mesure du temps et de l'espace représenté par une équivalence du cercle et du carré.

Le cercle et les angles du carré ont en effet le même nombre de degrés et les rapports entre ces ordres de grandeur sont complexes : rappelons seulement qu'il y a trente-six pâmes par seconde, dix degrés par décan et cent cases sur le damier.

La décade de l'année est comme un arbre avec un tronc entre des racines et des rameaux qui sont comme autant de jours (30) pour chacune de ses racines et autant de mois (10) que le nombre de ses racines : « 1 + 2 + 3 + 4 » « 5 » ► « 6 + 7 + 8 + 9 »

Les cinq jours complémentaires apparaissent ici comme le tronc de l'Arbre de la connaissance qui s'enracine dans la Tetraktys de la décade au centre des quatre coins du monde qui sont comme les quatre saisons autour des solstices et des équinoxes.

Le solstice du Soleil invaincu est au centre des jours complémentaires, le troisième des cinq jours qui précèdent les soixante jours du Janus et donc le trente-sixième avant la Chandeleur où ils apparaissent comme ses trente-six chandelles.

Le dixième jour du Janus est au centre des 112 jours de l'Apocatastase qui répartit les septante-deux jours de la catabase et les quarante jours de l'anabase en les étendant jusqu'au cinquantième jour du Janus qui est celui de la Parentelle et des Prémices.

La Parentelle et les Prémices apparaissent trente-six jours avant l’Équinoxe où ils forment avec les chandelles de la Chandeleur les deux roues d'un quadrille autour des dix-sept jours de jeûne qui commencent le trente-troisième jour du Janus.

La chandeleur est en effet connue pour correspondre à la fin de l'hibernation du règne animal qui lui servait de repère et les Prémices au début des croissances du règne végétal qui initie le renouvellement des ressources alimentaires.

Le jour de la Parentelle où on élève l'âme des ancêtres sur les autels pour les accompagner dans leur pérégrination millénaire est donc l'aboutissement d'un jeûne qui rend cette élévation particulièrement solennelle.

Cette solennité n'est pas celle des festivités qui ouvrent la catabase quand on se rend sur la tombe des anciens qui demeurent dans les limbes où ils n'ont pas encore entamé leur pérégrination ancestrale – sauf pour les enfants qui accèdent directement aux autels.

Les soixante jours du Janus s'achèvent par conséquent dix jour après les Prémices et l'on voit qu'il y a là aussi deux décades autour de la quarantaine qui sont pour l'anabase comme les roues du quadrille qui entourent le jeûne entre le solstice et l'équinoxe.

Notons encore que les 112 jours de l'Apocatastase forment un ensemble de seize semaines qui en laisse trente-six pour la période estivale : « 16 + 36 = 52 » et donc en nombre de jours « 112 + 252 = 364 ».

Si les deux mois qui constituent les faces ancestrale et juvénile du Janus sont placés en-dehors de la décade nous devons supposer qu'il en est de même pour les heures du jour et de la nuit où deux heures sont alors consacrées au passage entre les décades.

L'opération arithmétique qui produit le nombre des pâmes de la myriade est donc :

« 1 x 36 x 60 x 60 x 10 x 30 x 10 x 10 000 »
=
« 3 888 000 000 000 »
   

    

dimanche 23 janvier 2022

La mythyfication

Pour le dix-huitième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

D'après Laura Knight-Jadczyk, les exégètes du XIXe siècle ont identifié les quatre sources du Pentateuque qui composent la Torah : ses deux sources principales, une source complémentaire et le Deutéronome.

Les deux sources principales font référence à « El » – le Dieu des Elohim – et à « YHVH » – Celui d'Adonaï – que la source complémentaire oppose ou articule au gré de ses considérations qui accompagnent la norme deutérocanonique.

Puis, ils réalisèrent que les six cents premières années qu'elles sont sensées relater – celles qui séparent Abraham (1800) et Moïse (1200) – n'ont sans doute jamais existé ; d'où l'idée d'un seul personnage dédoublé par un narrateur théorique.

C'est donc tout l'ensemble qui glisse à partir d'Abraham (1200) vers la source complémentaire que nous identifions à Esdras (600) non sans réduire leur périodicité supposée à sa mesure originelle – celle du phénix aux six mille lunaisons.

C'est cette première période de cinq cents ans que Julius Welhausen va vouloir organiser en trois étapes que nous pouvons faire correspondre à la religion du royaume d'Israël (722) et au judaïsme répartit autour de la déportation de Babylone (587).

« El » – le Dieu d'Israël – correspond à « Huwa » quand Il désigne « al-Ilâh » et au Dieu des Elohim que nous identifions à « al-ayy » quand nous évoquons la réintégration des déités dans Sa myriade pour la pérégrination des ancêtres.

Le Tétragramme et son décalogue s'inscrivent dans la décade de la Tétraktys et dans le fondement du judaïsme par la conversion d'Abraham que sa « philoxénie » identifie à un hébraïsme pour le Dieu de la « hanifiyya » que nous identifions à « al-aqq ».

« al-ayy » correspond ici à « l'Arbre de Vie » et « al-aqq » à « l'Arbre de la Connaissance » dans le Jardin paradisiaque où ils apparaissent tous les deux au centre d'un espace sacré qui devait correspondre à une oasis de la Tihama en Asir.

Les idoles dont Abraham se détourne sont les déités qu'on a divinisé dans le culte des ancêtres et qui font obstacle à un rassemblement à la fois politique et religieux réalisé par le judaïsme dans le cadre du royaume d’Israël et par l'Islam.

La préséance d'Abraham sur David – qui prend ici la place de Moïse – montre que la généalogie du Christ chez Matthieu s'inscrit dans cet hébraïsme où il renouvelle l'institution royale – celle des noces de Cana pour la Galilée cananéenne.

Reste que Moïse apparaît avec le prophète Élie dans la théophanie du Tabor et qu'il s'inscrit pour nous dans celle de Zeus comme image du Père tel qu'il a put exister dans la généalogie d'Israël sous l'hombre tutélaire d'un pharaon dont il se serait fait le fils.

Laura Knight-Jadczyk évoque les étapes de Welhausen dans un cadre qu'elle qualifie de crédible comme autant d'époques : celle de la nature et de la fertilité, celle du spirituel et de l'éthique, celle de la prêtrise et des lois.

Mais les Israélites ne sont pas des bêtes et les Juifs ne sont pas des anges là où les aspects de leur vie collective sont plutôt congruents quand elle passe par les modes d'organisation qui caractérisent la vie tribale et l'édification d'un état théocratique.

La prophétie d'Isaïe qui aurait été prophétisée par son prophète dès le VIIIe siècle avant l'ère chrétienne aurait aussi été complété deux siècles après en passant vraisemblablement des premiers targums araméens à l’hébreu carré.

« Le problème de l'absence de validation extérieure de l'existence d'Israël en tant que nation souveraine dans la région de la Palestine » – conclut Laura Knight-Jadczyk  est avant tout un problème de contexte :

« Ceux qui ont écrit la Bible [ ont ] vécu [ au ] septième et [ au ] sixième siècles [ avant l'ère chrétienne ] ou plus tard, et en savaient très peu sur les événements » qui les précèdent dans cette région.

Cf. Laura Knight-Jadczyk – Les textes sacrés ont-ils été falsifié ? (2007)

Le roi de Canaan et le sceptre de Cana
   

    

jeudi 20 janvier 2022

Les ésotéristes

Pour le dix-septième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Les récits concernant le fils héritier de David [ et ] de Bethsabée – Salomon – nous affirment que celui-ci a été le plus sage des rois. Il aurait également été le plus grand bâtisseur.

« Les histoires nous disent qu'il étaient un esprit brillant et que ses jugements étaient admirés par tous. En outre, ses richesses étaient si immenses qu'il n'en existait pas d'aussi grandes dans tout le monde connu.

« Et il a construit le Grand Temple de Jérusalem. Pendant des millénaires, les exégètes de la Bible ont discuté de l'époque de David et de Salomon en Israël comme si tout s'était produit exactement comme le disent les Écritures.

« Même les non-chrétiens sont convaincus que le Temple de Salomon a existé, et pendant des siècles le plan de ce temple a fait l'objet de descriptions et [ de ] discussions sans fin parmi les ésotéristes.

« Que devons-nous faire de cet énorme corpus de littérature y compris maçonnique et magique, s'il apparaît qu'il n'y a jamais eu de Temple de Salomon ? Et le fait est que ce pourrait être le cas.

« Du moins, il n'y a pas eu de Temple de Salomon tel que décrit dans la Bible. Les premières choses que les archéologues ont recherchées en Palestine ont été les vestiges du Temple de Salomon et du grand empire [ sic ] de David.

« Il serait fastidieux de parcourir toutes les descriptions des nombreuses fouilles, les résultats, les suppositions, les cris de victoire, suivis de sobres démonstrations scientifiques réfutant les hypothèses enthousiastes.

« Le royaume de David [ en Judée ] et le Temple de Salomon à Jérusalem n'ont jamais existé tels que décrit dans la Bible. »

Cf. Laura Knight-Jadczyk – Les rois David et Salomon ont-ils réellement existé ? (2007)

Mais en 2007, Kamal Salibi (+ 2011) avait déjà démontré depuis plus de vingt ans que cette description devait sans doute être transposée en Asir – cf. La Bible est née en Arabie (1985)

Par ailleurs, « ... l'Assyrie fit venir des populations de Babylone, Cuthah, Avva, Hamath, et Sepharvaim, et les fixa dans les cités de Samarie ... » après « la chute d'Israël » que Laura Knight-Jadczyk date en 722 avant l'ère chrétienne.

Cf. Laura Knight-Jadczyk – La légende des dix tribus perdues [ et ] Les incohérences du livre de la Loi [ dans le Deutéronome ] (2007)

« Les nombreuses trouvailles archéologiques faites en Palestine et que l'on a longtemps affirmées être des preuves des règnes de David et de Salomon, ont démontré par la suite qu'il s'agissait en fait d'ensembles [ cananéens ] construits par Omri et Ahab. »

Nous entrons ici dans l'histoire cananéenne que Laura Knight-Jadczyk identifie par défaut à celle d'Israël « ... les récits concernant Omri et Ahab [ et ceux de ] David et Salomon [ étant ] essentiellement les mêmes. »

« Les archéologues pensent que l'indépendance [ tribale ] des hautes-terres [ de Canaan ] a été rendus possible parce que [ les ] cités-états [ ont ] subi [ des ] bouleversements catastrophiques vers la fin de l'Age de Bronze [ vers 1000 avant l'ère chrétienne. ]

« Les archéologues [ ... ] pensent [ entre autres ] qu'il pourrait s'agir d'une invasion par [ les ] peuples de la mer » [ que les Grecs vont qualifier d'atlantes à la suite des sources égyptiennes. ]

Cf. Laura Knight-Jadczyk – Comment Yahvé est-il devenu le seul dieu d'Israël [ et ] L'histoire secrète du grand roi d'Israël Omri (2007)

Notons que les noces de Cana qui ouvrent la prédication néotestamentaire du Christ après la fuite de la Sainte Famille en Égypte symbolise l'union du roi de Galilée avec le pays de Canaan après sa visite au Temple des Saddudéens réfractaires.

À propos de David qui danse devant l'Arche, Mawlânâ traversant le bazar – celui qu'il traverse pour se rendre à la mosquée dans la dernière perle (108) de Kabîr et dans l'un des secrets (72) du Qutb al-Aqtab – il fut prit de transes sous la frappe des marteleurs.

C'était un Vendredi soir aux vêpres du Sabbat de la Jumu'a ; et ni Djalâlu'd-Dîn ni abd'al-Qâdir n'ont renversé le Kawthar dont il est question dans l'épreuve de Siddhartha quand Hallâj exigea qu'on la déversa en mémoire de Celui qui la consomma ce soir là.

Quant à Kabîr qui fut le dévot d'al-Karîm et de Sri Râma, avec une seule goûte de son breuvage, il les bénît tous.

Sache que le Secret du Ghawt dont il est question dans cette histoire est l'Axe au milieu du signe (73) et le bois de l'Arbre qui se trouve au centre du Jardin, là où le marteau frappe encore au heurtoir si tu es de ceux qu'Il a revêtu de son manteau.

   

    

samedi 15 janvier 2022

Mythes historicisés - Histoire mythifiée

Pour le seizième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Dans un article qu'elle consacre à l'Arche d'Alliance, Laura Knight-Jadczyk constate une absence de trace archéologique pour le Temple de Salomon qu'elle qualifie de Premier en référence au Second qui se trouvait à Jérusalem en-deçà de l'esplanade des mosquées.

Elle évoque la thèse de son anéantissement avant de nier jusqu'à son existence et celle de l'Arche qui devait s'y trouver avec les Tables de la Loi qu'elle contenait tout en récusant aussi leur présence à Axoum en Éthiopie dans l’Église Sainte-Marie de Sion.

Si l'Arche perdue de Chartres ne s'y trouvait pas, c'est que le Temple de Salomon ne s'y trouvait pas non plus sans qu'on soit tenu de douter de son existence sur un territoire qui ne correspondrait pas à celui où la bible théocratique des Lévites cherche à le situer.

De même qu'il ne saurait y avoir deux temples au même endroit dans cette longue histoire, on en retrouve par ailleurs près d'une demi-douzaine : en Asir, en Haute et en Basse Égypte comme en Judée et en Samarie, voir au Cachemire.

Et c'est sans compter sur le corps du Christ qui prétendit rebâtir en trois jours celui qu'on allait détruire à force de vouloir y contenir la puissance royale dont il se sentait investi par une grâce qui pesait sur lui.

Dans l'article qu'elle consacre à la chronologie biblique, Laura Knight-Jadczyk identifie chez Plutarque et chez Tacite – avec Valerius Maximus citant Cornelius Hispallus – le dieu des Juifs à Dionysos Sabazius, divinité agraire en Trace et en Phrygie.

C'est la religion du Père à travers celle du Fils que la mythologie dionysiaque fait correspondre avec le démiurge quand elle assigne au Dieu ineffable et abscons qui demeure dans le Temple d'Adonaï un commencement et une fin pour sa création.

Moïse et Jésus sont les figures prophétiques de ses théophanies qui s'invitent sur la Tabor du récit biblique là où leur démystificatrice décrit l'interlocuteur du Sinaï comme le héros national d'un royaume du Nord subjugué par la domination sacerdotale des Lévites.

Quand Moïse s'identifie à Zeus – c'est à dire au Père des pères et au jour du Sabbat – il porte un voile qui protège les israélites de sa puissance politique comme l'Arche d'Alliance les protège des Tables de la Loi dont le contenant rappelle ici la figure du Graal.

Elle contient la divinité solaire des Forêts de Cèdres qui rappelle au Liban celles des Pins dont la pomme avec la déesse des Babyloniens fut celle de Dionysos, le Nouvel Adam gardée par des paons sur l'atrium de la basilique Saint-Pierre jusqu'à la Renaissance.

Dans l'article que Laura Knight-Jadczyk consacre au Deutéronome, elle date la destruction de Jérusalem et la disparition hypothétique d'un Premier Temple en 587 avant l'ère chrétienne ; ce qui étend les sept temps apocalyptiques de 360 ans jusqu'en 1933.

Leur origine s'inscrit dans la première généalogie du Christ où quarante-deux générations s'acheminent par groupes de quatorze d'Abraham à David, de David à la déportation de Babylone et de la déportation de Babylone au Christ – cf. Mt I 17.

Ce qui place un premier témoin en 673 puisque le redoublement des temps indiqués par l'Apocalypse de Jean pour leur témoignage n'aurait guère de sens si les deux témoins devaient survenir en même temps au terme de son déroulement.

Mais il nous semble évident que ce redoublement des temps n'a pas lieu d'être et qu'ils ne s'étendent ici que sur une période de 1.260 ans équivalente aux quarante-deux mois de trente jours dont la première échéance se retrouve en 630.

L'apocalypse le dit avec un nombre de jours (1.260) qui sont comme des ans, avec un nombre de mois (42) qui sont comme des générations et avec un nombre de temps (3,5) qui sont comme les jours (30) des mois (12) en nombre d'années (360) – cf. Ap XI.

Cette première échéance – celle de 630 – coïncide alors avec le Pèlerinage de l'adieu qui ponctue la mission du Sceau des prophètes et s'achemine ensuite pour le reste de ces temps vers la cohorte orientale (600) de Sri Kalki, l'avatara du Kali yuga – Gengis Khan.

Ce qui nous mène vers la fin des abbassides (1258) et vers celle du sultanat moghol (1858) sous le Raj britannique auxquels nous ajoutons les épopées d'Ungern-Sternberg (1921) et d'Enver Pacha (1922) qui leur reviennent.

Autrement dit, il n'y aurait aucun rapport – hormis celui qu'induit la généalogie du premier témoin – entre la destruction du Temple de Salomon et l'annonce apocalyptique d'un second témoin pour sceller la prophétie des prophètes yéménites.

Et bien sûr, on a vu aussi pour ces deux témoins, le retour d’Élie avec Hénoch ou Seth sans prendre en compte le fait qu'il se serait déjà en partie produit avec la prédication du Baptiste en Jordanie et qu'il ne pourrait peut-être plus se reproduire ensemble.

Mais nous avons vu par ailleurs que les temps qu'on leur accorde sont aussi des temps qu'on a voulu pour la fin – à partir de 1604 et de 1673 – tandis qu'on accordait à Seth une quarantaine paradisiaque en rapport avec le retour du Graal – à partir de 1992.

Si l'Arche et le Graal ont en définitif le même signifiant, sa signification est aussi celle du Calendrier perpétuel comme représentation de la Totalité de la manifestation cosmique à travers des nombres dont le signifié est une évocation du Vivant.

Quant à Laura Knight-Jadczyk qui introduit ici des mystifications scientistes encore plus mystifiantes que les mystifications politiques qu'elle démystifie, elle montre en 2007 que l'Arche des Lévites ne serait à l'origine qu'une représentation de la Tente des réunions.

La Tente des réunions dont l'unicité pose problème et nécessite l'invention de l'Arche qui la spécifie est l'attribut de la vie tribale des Israélites qui fonde nos parlements sur le même principe que l'Arbre à palabre où circulent le Sceptre et les bâtons.

Et c'est à ce titre qu'on peut associer la Hache sacrée à la symbolique du Sceptre royal et la Réunion des bâtons ou des flèches aux Faisceaux des phalanges dont l'institution est universelle.

   

    

jeudi 6 janvier 2022

Les spiritualistes

Pour le quinzième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Rappelons que la création de l'agrégation date du règne de Louis XV, et qu'elle avait pour but le recrutement de professeurs laïcs à la suite de l'expulsion des jésuites, [ ... ]

« [ ... ] dont une des activités principales était de diriger les établissements secondaires de l'enseignement, comme le célèbre collège Louis-le-Grand à Paris.

« Un édit de 1766 annonçait la constitution d'un corps de soixante agrégés, un tiers destiné à l'enseignement des belles-lettres, un tiers à la grammaire, un tiers à la philosophie.

« En interdisant les membres des congrégations au concours, on s'assurait la laïcisation d'un enseignement qui relevait jusque là des prêtres formés par les facultés de théologie. »

« Après bien des avatars rythmés par la succession des régimes politiques, on peu dire que l'agrégation moderne de philosophie date vraiment de 1830, année où elle est prise en main par Victor Cousin.

« L'enjeu idéologique et politique est alors évident, puisque Cousin s'efforce de recruter des agrégés adeptes de la doctrine officielle, le spiritualisme, dont il est le pontife.

« 1848 souffle un air de liberté, momentané, sur le concours. Ernest Renan lui doit peut-être d'être reçu premier l'année même de la révolution de Février ; [ ... ]

« [ ... ] en revanche, Hippolyte Taine, qui passe pour le plus intelligent de sa promotion de l’École normale, est collé en 1851, les conservateurs ayant repris le pouvoir.

« Après le coup d’État, le nouveau ministre de l'instruction publique, Hippolythe Fortoul, décide d'en revenir à deux agrégations, une des lettres et une des sciences ; [ ... ]

« [ ... ] il ne s'agit d'ailleurs plus de concours mais de simples examens, fondés sur les programmes des lycées.

« L'agrégation de philosophie est supprimée, tout comme l'agrégation d'histoire ; l'enseignement de la philosophie lui-même, d'où sont exclus les professeurs protestants et israélites, est limité à la logique. »

« Les chose changent d'abord sous l'Empire libéral, avec Victor Duruy, puis sous la IIIe République victorieuse. L'Université française prend alors son essor.

« La France napoléonienne avait confié aux grandes écoles la formation des élites ; la République, consciente du retard français, organise un véritable enseignement supérieur, des lettres et des sciences, dont la Sorbonne nouvelle doit devenir le symbole.

« La faculté des lettres prépare donc au concours de philosophie rétabli depuis 1863. Le rôle du professeur de philosophie se dégage nettement durant les années 1880, qui sont celles de la laïcisation de l'enseignement.

« La IIIe République est accusée par la droite catholique de chasser Dieu des écoles ; les adolescents [ sont * ] livrés aux mains de ce médiateur dangereux des philosophies matérialiste, nouveau clerc, éventuel gourou : le maître de terminale. »

Cf. Michel Winock – Le siècle des intellectuelsLes années BarrèsLes mauvais maîtres (1997) [ * Nous supprimons le conditionnel. ]

« La charge la plus dure contre le professeur de philosophie est alors en cours de publication ; elle va traverser [ à partir de 1897 ] les trois volets du Roman de l'énergie nationale de Maurice Barrès ... » [ ... ]

« Le kantisme apparut à l'opposition nationaliste  [ après 1870 ] comme une seconde invasion germanique dont les républicains se faisaient les complices. » [ ... ]

Cf. Michel Winock – op. cit. Ibidem (1997)

   

    

dimanche 2 janvier 2022

Le calendrier maya

Pour le treizième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Chez les Aztèques, la « Pierre du Soleil », dite aussi « Calendrier aztèque », est encerclée par deux serpents [ ... ] à l’intérieur [ desquels ] sont sculptés tous les chiffres, tous les jours, tous les mois du cycle de cinquante-deux ans. » [ ... ]

« [ Le calendrier solaire civil de 365 jours ] était constitué de dix-huit mois de vingt jours et d'un dix-neuvième mois complémentaire [ le lit de l'année ] comptant cinq jours, les « jours sans nom », ceux qu'on ne devait jamais nommer. » [ ... ]

« [ ... ] le cycle [ ... ] de cinquante-deux ans de 365 jours [ est réparti ] aux quatre coins du monde [ en quatre périodes de treize ans ] [ avec ] treize jours [ répartis sur un jour complémentaire une fois tous les quatre ans. ] » [ ... ]

13 ans

13 ans

13 jours

13 ans

13 ans

« En passant à l'échelon supérieur [ 52 x 20 ] les Mayas ont obtenu [ ... ] 1.040 années solaires [ ... ] réparties aux quatre coins du monde [ en quatre périodes de 260 ans ] [ avec ] 260 jours [ répartis sur un jour complémentaire une fois tous les quatre ans. ] » [ ... ]

260 ans

260 ans

260 jours

260 ans

260 ans

« Leur univers cosmique comptait [ ... ] cinq mondes [ de 1.040 ans ] [ dont ] le total donnait 5.200 ans ». Mais la cinquième période devait plutôt compléter les jours d'un univers de 4.160 ans répartis « aux quatre coins du monde ».

1.040 ans

1.040 ans

1.040 jours

1.040 ans

1.040 ans

Ivanoff fait correspondre à ces nombres la « série du temps arithmétique » et son organisation pour une « année solaire » qualifiée de « civile » par rapport à un calendrier « magique » organisé sur une base vicésimale : « 13 x 20 = 260 » et « 52 x 20 = 1.040 ».

Cf. Pierre Ivanoff – Découvertes chez les MayasVénus, clef de tous les mystères (1968)

Donc « 5.200 / 20 = 260 » – au lieu de « 5 x 1.040 » – et le nombre des jours (20) par mois (18) ne relève que de ce système avec celui des jours complémentaires (5) sur la répartition des multiples – « 260 » et « 1.040 ».

Mais la répartition des années sur un cycle de cinquante-deux ans ne peut s'expliquer ici que par une analogie avec celui des semaines (52) dans un cycle annuel de treize lunaisons sidérales – « 13 x 28 = 364 ».

Quant à l'utilisation d'un système vicésimale, le plus vraisemblable est qu'elle relève d'un redoublement du système décimal semblable à celui des nuits et des jours dans le cycle dont la représentation la plus accessible reste sans doute celle du Tao.

Cette alternance irréductible des pôles dans l'unité du Principe avec le cycle des semaines pour celui des lunaisons sidérales sont probablement les éléments les plus archaïques dans nos représentations du monde.

Il n'est donc pas nécessaire de recourir à une mesure « extraordinaire » de l'année vénusienne que les Mayas auraient évalué sur une moyenne de 584 jours pour expliquer cette cosmologie ; même si « 8 x 365 = 584 x 5 ».

C'est le lien organique entre la décade et la somme des quatre premiers nombres naturels qu'Ivanoff engage dans la « répartition quadripartite du l'univers » ; qu'elle soit élémentaire comme celle des saisons ou sommatoire comme dans la quadrature du cercle.

Quant à la fin de leur monde qui aura défrayée la chronique en 2012, si le début de cette civilisation se situe bien en août 3114 avant l'ère chrétienne son terme a pu survenir vers le milieu du XIe siècle à l'époque où elle s'est éteinte – « 4.160 - 3.114 = 1.046 ».