mardi 31 octobre 2023

Parmi les sceaux

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La présence de Saint Colomban parmi les onze sceaux des cinq triades du Kali yuga ne change pas les nombres auxquels nous nous référons ni pour les cinq triades ni pour les onze sceaux ni pour les quatorze de la Tétraktys.

Rappelons que les quatorze de la Tétraktys transcendent les limites de l'âge sombre au Dvapara yuga où nous datons avec le Daishônin Nichiren le Nirvana du Bouddha Shakyamuni en 720 avant l'ère chrétien – soit 120 ans avant le Kali yuga.

Par contre cette clarification à propos des sceaux modifie quelque peu nos considérations sur le centre de l'Octogone occidental et sur l'Unité de la décade parmi les onze sceaux du Kali yuga.

Pour l'Octogone occidental rappelons qu'à la différence de ses cohortes de six cents ans la triade orientale reste régie par le cycle du Phénix aux six mille lunaisons de cinq cents ans et plus précisément sur cinq périodes de cinq cents ans jusqu'en 1780.

À ces deux mille cinq cents ans s'ajoutent une période résiduelle de deux cents cinquante ans jusqu'en 2030 et une année de transition dans laquelle nous nous trouvons engagé du point de vue de la Parousie du Christ.

Cette période résiduelle est semblable aux cent nonante deux ans qui achèvent le Kali yuga du Manvantara pour l'Octogone occidental et l'année de transition à la quarantaine de la quadrature qu'on accorde à Seth dans sa tradition médiévale.

Le neuvième Sceau de cet Octogone est maintenant celui qui occupe son centre en présidant les deux triades occidentales qui entourent la triade orientale sous le Saint Nom de Jésus – le Christ nazaréen – et celui d'Isâ ibn Maryam.

L'unité de leur décade revient au Sceau des prophètes tandis que l'Esprit du Bouddha Shakyamuni manifesté par Vajradhara dans son dharmakâya reste pour la tradition tantrique de Padmasambhava au cœur de leur Tétraktys.

Notons que si les sceaux de la triade akbarienne réitèrent celui qui la précède dans la triade chrétienne, ils sont réitérés aussi par ceux de celui qui la suit dans la triade aḥmadienne – réitérations qui expliquent leur nombre (11) dans celui des triades (5).

La fonction qu'occupent les deux témoins de l'Apocalypse au centre de ces ensembles et devant le Seigneur de la Terre est celle que Vajradhara occupe pour celui des dix avataras de Vishnu où Sri Kalkî s'identifie avec Gengis Khan au Roi du Monde.

Notons ici que l'empire universel de Sri Râma qu'évoque Fabre d'Olivet (+ 1825) concerne l'extension de la civilisation de l'Indus à partir des îles de la Sonde dans le Triangle polynésien du continent vide de Mu et dans celui du domaine méso-amérindien.

Triangle polynésien délimité par Hawaï et la Nouvelle-Zélande et domaine méso-amérindien par la Terre de feu et la péninsule du Yucatán dont l'île de Pacques est pour ainsi dire leur Nombril – « Rapa Nui » – au centre de leur géographie.

    

     

samedi 28 octobre 2023

Les gardiens de la vraie pierre

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« La bataille de Culloden eut lieu le 16 avril 1746. La défaite des Highlanders contre les les fusiliers anglais du duc de Cumberland marqua la fin des espoirs de restauration des Stuarts sur les trônes d’Écosse et d'Angleterre.

« La défaite s'accompagna d'une répression sauvage. Le mode de vie traditionnel des Highlanders fut mis sous l'éteignoir avec une intensification de la pression contre les clans, les tartans et même la cornemuse. »

Cf. John-Erich Nielsen – Le pendu de Saint Andrews – La pierre du Destin (2016)

C'est aussi la date à partir de laquelle la maçonnerie écossaise cessa de l'être pour n'être plus que rosicrucienne en vue de l'échéance adventiste de 1844 qui la rendait disponible à l'aventure impériale du bonapartisme.

« La croix de Saint André est un croix en forme de « X ». Son nom provient de la forme de la croix qui aurait été utilisée pour supplicier saint André.

« Sur fond bleu, elle orne le drapeau écossais, le plus vieux drapeau national encore en usage.

« Selon la légende, le roi des Pictes – Angus II – et ses hommes furent encerclés lors d'une bataille contre les Angles. Le roi se mit alors à prier pour leur délivrance.

« Durant la nuit, saint André qui avait été martyrisé sur une croix diagonale apparu à Angus et l'assura de la victoire.

« Le lendemain, un sautoir blanc apparut sur un fond de ciel bleu encourageant les Pictes tandis qu'il faisait perdre confiance aux Angles furent battus.

« La croix de Saint André devint alors – selon cette légende – le drapeau écossais. »

Cf. John-Erich Nielsen – Op. Cit. Ibidem (2016)

Cette légende apparaît d'abord comme une réitération de celle de l'empereur Constantin devant le pont Milvius qui aurait vu le Labarum dans le ciel du 28 octobre 312 comme signe de sa victoire sur Maxence.

Ce qui ne prive pas l'insigne de son sens réel – celui de la lettre Khi (600) dont le graphisme en grec est celui d'un Tau (300) syro-phénicien – même si le signe de Constantin n'est pas un Chrisme mais la Croix du Sud apparue parmi les constellations.

Son appropriation paléochrétienne revient plus sûrement à Saint Colomban auquel les évangélistes font correspondre un âge qui commence en 606 démontrant qu'il y a là au moins dans leurs spéculations apocalyptiques un élément probant.

Bien sûr cet âge ne s’achève pas en 1520 avec Luther mais en 1296 avec la royauté écossaise qui emprunte alors un transit semblable à celui des Cathares de 1244 en vue d'une revivification du Laurier six siècles plus tard.

Six siècles qui nous mènent encore jusqu'à l'échéance adventiste de 1844. Mais pour une raison en rapport avec leur terme eschatologique, ils furent comprit dans les deux cas comme un septénaire au bout de leur unité sabbatique.

Donc 1944 pour le Laurier cathare et 1996 pour la Pierre du destin que le calendrier de James Ussher (+ 1656) en usage par le régime écossais nous invite dès la seconde moitié du XVIIe siècle à rétrocéder de quatre ans.

Cette rétrocession dans le calendrier universel de l'archevêque d'Armagh rappelle celle du calendrier révolutionnaire (1792) par rapport à son échéance (1793) dans le cycle du Sacré-Cœur (1673) qui réitère un temps apocalyptique de 360 ans.

Donc 2032 pour le cycle du Sacré-Cœur et 1992 pour la Pierre du destin à laquelle s'ajoute une quarantaine qui correspond dans l'héritage adamique de Seth à une période de quadrature dans la succession des Grandes années cosmiques de 25.920 ans.

On doit donc considérer Saint Colomban comme un Sceau parmi les Onze des cinq triades du Kali yuga à la place de Vajradhara qui manifeste l'Esprit du Bouddha parmi les Quatorze de la Tétraktys avec Zoroastre et Lao Tseu.

Il occupe ici la place de Grégoire-le-Grand entre le Christ et François d'Assise dans la triade chrétienne avec une simultanéité qui est déjà celle d'Auguste et de Jésus pour la triade pythagorique qu'achève le Grand Monarque sur le siège pontificale :
   

Les cinq triades du Kali yuga

Pythagorique

Chrétienne

Orientale

Akbarienne

Aḥmadienne

Pythagore

Auguste

Jésus

[ Vajradhara ]

'Isâ

Grégoire

Colomban

Padmasambhava

Muḥammad

Muḥammad

François

Nichiren

Muḥyi'd-Dîn

Muḥyi'd-Dîn

Aḥmad

   
Reste l'indice « 606 » pour l'âge de Saint-Colomban qu'on retrouve curieusement sur les chrismes carolingiens où il représente à la fois la lettre Khi (600) du Christ et les deux cédilles du Stigma (2 x 3) qui s'opposent sur le pied du Tau (300).

Le Tau (300) dont la toise passe sous la anse par le sommet de la hampe du Rhô (100) ou par le centre de la croix du Khi (600) a ici une valeur médiane semblable à celle de l'Upsilon (400) entre l'Alpha (1) et l'Oméga (800).

« Dès 542 après [ l'ère chrétienne ] saint Brendan [ ... ] fonda la première colonie chrétienne sur [ l'île ] d'Eileach an Naoimh. Vingt ans plus tard, le moine Columba vint [ sur l'île ] d'Iona et fit d'Eileach an Naoimh son lieu de méditation et de prière. »

Cf. Björn Larsson – Le Cercle celtique (1992)

   

    

mardi 24 octobre 2023

La voie d'Or

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Nous avons toujours qualifié les chrismes de carolingiens. Ce qui est vrai pour la plupart des occurrences que nous avons collecté quand ils ne sont pas plus récents. Mais la littérature les présentes comme romains tandis que leurs lettres sont grecques.

Dans tous les cas nous les considérons comme antérieurs aux crucifix ou à la croix latine et orthodoxe voir grecque quand elle qualifie un symbole géométrique équilatéral (+) dans leur représentation d'un christianisme originel.

X P T Y A Ω S

Leurs lettres – au nombre de sept ou de huit si on décompose le Stigma (6) en cédilles qui auraient la valeur des Gammas d'un Digamma (2 x 3) – laisse supposer un jeu de nombres où l'Oméga (800) exprimerait une mystique impériale – celle de Charlemagne.

X P

Elles ne correspondent que partiellement aux deux premières lettres qui ouvrent leur nom – le Chrisme du Christ – mais le Khi (600) forme une croix de Saint-André qui a aussi la forme d'un Tau (300) syro-phénicien et leur variante avec un Iota (10) est plutôt rare.

Ce qui lui donne une valeur médiane semblable à celle de l'Upsilon (400) par rapport à l'Oméga (800) ou à celle du Gamma (3) par rapport au Stigma (6) qui est sa valeur initiale dans la symbolique d'un Phœnix qui aurait celle des cohortes romaines (600).

La anse du Rhô (100) dans cette symbolique est celle d'un crâne occulté sur la lame du Jugement où elle devrait avoir la forme d'un Resh en hébreu qui aurait la valeur du Khi (600) si on accorde aux arcanes du Taro la valeur d'un Lamed (30).

L'arcane du Jugement est en effet la vingtième lame (20 x 30) tandis que celle du Pendu – la douzième – qui porte le Lamed (30) a dès lors une valeur (12 x 30) qui est celle des degrés d'un cercle sur son arc (360).

L'arcane du Jugement l'occulte entre 2000 et 2030 si on date la diffusion du Taro de Marseille en 1400 mais on la retrouve sur les drapeaux de la piraterie où elle surmonte les deux tibias qui forment la croix de Saint-André pour la lettre syro-phénicienne.

On la retrouve aussi sous le Golgotha dans les représentations iconographiques de la Passion du Christ et sur le Tombeau d'Arcadie quand les bergers ne la désigne pas en la parcourant du doigt sur les contours de la lettre « R » qui est celle du Rhô (100).

P

La anse sur sa hampe qu'on retrouve dans l'image révolutionnaire dont Björn Larsson s'inquiète quand elle illustre « le culte de la tête » du Cercle celtique s'apparente à la crosse épiscopale et à la pierre de fondation dont elle constitue la clé de voûte.

Son occultation concerne alors celle que rejette les bâtisseurs et sur laquelle doit reposer tout l'édifice. Elle représente l'étoile polaire et la voûte de la boîte crânienne là où les portes de la troisième enceinte se sont ouvertes vers le Septentrion.

   

    

dimanche 22 octobre 2023

La nécropole d'Iona

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« Saint Colomba est passé par Iona lorsqu'il est aller christianiser l’Écosse.

« Il y a une cathédrale et une [ nécropole ] [ que Larsson qualifie de ] sépulture – Reilig Odhrain – où des rois [ 60 ] ont été [ ... ] enterrés » [ : ]

« - Quarante-huit Écossais (48)

« - Huit Norvégiens (8) [ qui régnaient sur les Highlands ]

« - Quatre Irlandais (4) [ ce qui en fait soixante ]

[ et un français signalé par Jules Verne – le fils de Saint Dagobert théorisé par Pierre Plantard :

« Cet endroit [ le cimetière d'Iona ] porte le nom de « Reliquaire d'Oban » en souvenir de ce compagnon de saint Colomban auquel on doit l'édification de la chapelle dont les ruines s'élèvent au milieu de ce champ des morts. »

« C'est un curieux emplacement ce terrain semé de pierres funéraires où dorment quarante-huit rois écossais, huit vice-rois des Hébrides, quatre vice-rois d'Irlande et un roi de France au nom perdu comme celui d'un chef des temps préhistoriques. » ]

Cf. Björn Larsson – Le Cercle celtique (1992) [ et ] Jules Verne – Le rayon vert (1882)

Rappelons que les évangélistes qui se voient à la suite des méthodistes et des protestants dans leur historiographie des sept âges de l’Église johannique identifient Saint Colomban à l'église de Thyatire (606-1520) au milieu des âges.

L'arc du Cercle celtique réunit chez Larsson « tous les peuples celtes de Galice, de Bretagne, du pays de Galles, d'Irlande et d’Écosse. » Et pour nous à l'intérieur de l'arc par les voies fluviales ceux des Gaules chevelues.

« Et il est la Mort » parce que son symbole – la faucille du druide et la faux de l'Ankou – trace à la fois son Sommet et son Occident. L'arc du Maghreb a son centre dans l'oasis d’Amon qui se trouve sur la frontière orientale de la Libye.

C'est aussi le centre d'une expansion septentrionale de la culture hellénistique qui emprunte les traces de cette géographie égyptienne dont le sommet s'identifiait aussi en-deçà du pôle norvégien à la province de Schleswig-Holstein – la Pierre chevelue.

Les sépultures norvégiennes de la nécropole d'Iona indique en effet que son arc se prolonge en Scandinavie pour redescendre en Finlande vers Novgorod et la Russ de Kiev où le Dniepr et la dépression biélorusse sont les frontières des péninsules de l'Eurasie.

Cet arc est plus profond que la Svastika dont l'un des bras remonte depuis les Pyrénées occidentales le méridien de Greenwich avant de s'orienter vers un centre d'où elle remonte vers le Yorkshire en passant par l’embouchure de l'Eider dans la mer du Nord.

Son bras oriental s'étend depuis la Bavière où le fabuleux château de Louis II pourrait lui servir d'origine avant de rejoindre la mer Baltique le long de la frontière polonaise. Son bras méridional s'étend de la mer Ligure jusqu'à l'Adriatique étrusque.

Mais la Svastika lui donne un sens de rotation en rapport avec la résurrection du Phénix où c'est évidemment le méridien de Greenwich qui l'emprunte puisque nous évoquons des formes persistantes mais beaucoup plus anciennes.

« Un jour nous naviguerons ensemble dans les Hébrides lorsque tout sera terminé. »

   

    

samedi 21 octobre 2023

Le prêtre d'Avalon

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« Les druides [ ont ] réalisé que le christianisme dans un futur prévisible allait dominer le monde.

« L'étendue de leur intelligence et de leur prévoyance leur a fait comprendre qu'il ne fallait pas s'engager dans une lutte impossible à gagner.

« À la place, les druides ont préparé le terrain de la victoire des moines et ils les aidèrent à accéder au pouvoir.

« En retour, ils exigèrent que les moines perpétuent l'héritage des Celtes jusqu'au jour où le christianisme dépérirait et disparaîtrait.

« Pourquoi sinon les moines auraient-ils consacré tant de force à copier et à préserver les contes païens irlandais ?

« Le premier évêque d'Irlande – Fiacc – consacré par saint Patrick était druide. Nous le savons.

« Beaucoup prétendent – bien sûr – que les druides rejetèrent leur sagesse infinie et devinrent chrétiens. Cela ne sait pas passé ainsi.

« Les druides – dont certains devinrent évêques – servaient de garants pour que leur foi continue à vivre dans les recoins secrets du christianisme de génération en génération jusqu'au jour où un peuple celtique pourrait à nouveau y prétendre.

« Il y a toujours eu des prêtres qui étaient druides en même temps. Le 27 juin 1970, l'archevêque de l’Église celtique – Itlund – a ordonné le premier moine de l'ordre d'Avalon.

« Il a dit l'avoir fait au nom d'un legs hérité et transmis des premiers druides de l’Église. Mais Itlund commis une grosse erreur.

« Il a essayé trop tôt de ressusciter les druides. Une telle faute ne se reproduira plus. »

Cf. Björn Larsson – Le Cercle celtique (1992)

Dites au roi Arthur et au prêtre d'Avalon qu'il est temps maintenant.

   

    

jeudi 19 octobre 2023

La pierre du destin

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« D'après les sagas irlandaises, il y avait un rocher – « Lia Fâl » – que chaque roi d'Irlande devait gravir pour que son pouvoir sois reconnu.

« Il parait que ce rocher a été apporté en Irlande par la famille de la déesse Dana. Les Irlandais emportèrent avec eux « Lia Fâl » lorsqu'ils émigrèrent en Écosse.

« À une certaine époque ce rocher se trouvait sur l'île Iona [ ... ] où saint Columba la employé pour couronner les rois.

« Ensuite on la retrouvé au monastère de Scone mais en 1291 le roi Édouard Ier s'en est emparé au nom de l'Angleterre, la scellé dans le trône anglais et il a servi à légitimer les régents d'Angleterre et de Grande-Bretagne.

« Cela a duré jusqu'à la nuit de Noël 1950 lorsqu'un commando écossais la dérobé » [ dans l'abbaye de Westminster ] « ... le 25 décembre 1950 par un groupe d'étudiants patriotes menés par Ian Robertson Hamilton. »

Cf. Björn Larsson – Le Cercle celtique (1992) [ et ] John-Erich Nielsen – Le pendu de Saint Andrews (2016) :

« C'est en montant sur la pierre du Destin ou pierre de Scone – en anglais « Stone of Destiny » – que les rois d’Écosse furent couronnés à partir du IXe siècle jusqu'en 1296.

« Cette année-là, les Anglais prirent la pierre comme butin de guerre et l'emportèrent à l'abbaye de Westminster.

« Elle fut alors placée sous le trône des souverains anglais avant d'être restituée à l’Écosse [ le 15 novembre ] 1996 par le gouvernement britannique.

« La pierre se trouve actuellement au château d’Édimbourg. On dit toutefois qu'en 1296 la « vraie » pierre avait été dissimilée avant l'arrivée des Anglais et que l'original se trouverait encore en lieu sûr quelque pars dans l'Est du pays. »

Une pierre peut en cacher une autre. Et les sept siècles, la vivification du Laurier. On est quatre ans après l'échéance de 1992 – la fin du manvantara et de son kali yuga de 2.592 ans. Quarante ans avant la quarantaine de 2032.

Or, le calendrier de l’archevêque d'Armagh – James Ussher – en usage depuis la seconde moitié du XVIIe siècle pour celui du régime écossais anticipe de quatre ans – un 24 octobre – la création du monde en 4004 avant l’ère chrétienne.

Il l'anticipe par rapport au régime de York qui reprend celui des catholiques romains. Mais en 1992 pour Björn Larsson le transfert de la pierre de Scone à Westminster à lieu quatre ans plus tôt si on accepte l'unité comme principe d’approximation.

À contrario, c'est le transfert de 1291 qui viendrait confirmer sept siècles plus tard l'échéance théorique de 1992. Notons que dans ces récits le rocher d'Iona devient la pierre de Scone. Iona abritait les sépulcres des rois d'Irlande et d’Écosse.

Et celui de France signalé par Jules Verne sous le Rayon vert que Jean Raspail convoque par delà la mer – héritier de Saint Dagobert qui à sa propre pierre en Meuse devant l'église de Mouzay et que Plantard voulu faire régner en Aude sur le Razès.

Le dernier roi d'Écosse couronné sur la pierre de Scone fut John Balliol le 30 novembre 1292 en prêtant allégeance au roi Édouard qui ne la fit saisir que quatre ans plus tard pour la transférer à Westminster.

C'est à la date anniversaire de ce transfert qu'elle fut restituée à Édimbourg sept siècles après le couronnement de son dernier roi et c'est à la date de son sacre qu'on peut dater ici le terme de son destin. Or il ne régna que jusqu'au 10 juillet 1296.

On a prévu de la déplacer à Perth en 2024 dans un lieu moins litigieux que la capitale écossaise et plus proche de sa place initiale.

   

    

lundi 16 octobre 2023

La demeure du Mahdi

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En évoquant les deux branches de l'imamisme, nous signalons l'absence de l'Imam Ḥasan dans le décompte des six qui constituent le tronc ja'farite de côté des ismaéliens.

Reste à expliquer cette absence et pourquoi nous n'en aurions pas rendu compte dans un décompte général en considérant qu'ils sont au nombre des seize – cinq et cinq + six.

La première explication, c'est qu'en renonçant au Califat en 661 l'Imam Ḥasan devint le véritable promoteur de l'imamisme.

Cette promotion en s'opposant à toute aventure politique s'opposerait alors aux prétentions de la dynastie fatimide fondée par leur Madhi – Ubaydu'Llâh.

Mais comme la renonciation de l'Imam Ḥasan ne s'y opposait pas vraiment, il est peut vraisemblable que son omission ne pas soit pas antérieure à cette entreprise politique.

L'autre explication, c'est qu'il fallait rendre compte de celle que le Sheykh al-Akbar considère comme le Pôle de la maison du Prophète et dont la lignée porte le nom.

Les duodécimains la considère comme l'une des quatorze immaculés avec le Prophète et les imams en ajoutant à leur lignée un douzième – celui qui s'occulte.

Dans ce cas, c'est au nombre onze – six et cinq – qu'il faudrait accorder cette attention qui mériterait qu'on occulte Ḥasan pour Fatima – ce sans quoi eux aussi seraient douze.

Et quoi qu'il en soit, les seize seraient alors au nombre des dix-huit si leur Pôle cessait d'être un isthme entre la prophétie et sainteté.

Notons que l'Imam Ḥasan apparaît déjà ici comme l'Imam caché avant que le Vivificateur et le Sceau des saints n'en reprennent la fonction comme Pôle caché.

C'est donc à ce Pôle caché qu'il faut accorder le titre d'Imam Mahdi que les duodécimains accordent à une présence occulte du douzième.

Notons aussi que le successeur d’Ismaël – Muḥammad – qui fut alors le septième de sa lignée si l'occultation d'Ḥasan était déjà acquise assumait déjà cette fonction.

Ce que revient à dire qu'il existait bien – contrairement à ce que nous pouvons en dire à posteriori – une perspective qu'on puisse alors qualifier de septimaine.

Ḥasan al-Mujtabâ, Muḥammad al-Maktum, Muḥyi'd-Dîn ibn Arabî et Aḥmad at-Tijanî – qu'Allâh préserve leur précieux secret – ont construit la demeure du Mahdi.

« lâ Madhi illa 'Isâ »

« al-Ḥaqq » wa « al-Ḥayy »
   

    

samedi 14 octobre 2023

La prosternation devant Dieu

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Sache que toute prière dans son acception la plus universelle qui unit la louange à la supplication est entièrement comprise par la prosternation.

Il y a six sortes de prosternation : celle des genoux, celle du tronc, celle du torse, celle du cou, celle des yeux et celle du front.

Celle du front est la plus complète car elle nécessite six appuis alors que les autres n'en demande que deux si on est debout ou quatre si on est assis.

Il existe aussi une prière immobile qui est comme une prosternation sans appui bien qu'elle nécessite toujours une assise.

Celle des yeux est la plus intime car elle est la plus proche du cœur où se réunissent les flux de la Terre et du Ciel.

Le Prieur du val d'Or nous a enseigné celle du tronc qui nous a toujours paru suffisante si elle est suffisamment profonde, entraînant avec elle le torse et la nuque.

Celle des genoux est incomplète mais elle invite à la prosternation du front sauf quand l'assise se fait sur un siège où le fléchissement de la nuque s'impose.

Le Prieur du val d'Or pratiquait celle des yeux d'une façon particulière : plutôt que de les baisser vers le sol, il les levait vers le Ciel.

Ce regard posé au-dessus des êtres suggérait une contemplation de ce qui est supérieur pour le regard de celui qui contemple.

Son humilité extrême est un chemin vers le cœur dont la participation est rendue nécessaire à toute oblation par la prosternation.

Les prosternations les plus manifestes sont caduques en l'absence d'un cœur qui sanctifie les salutations les plus ténues.

C'est en effet le cœur et l'âme qui participent au mouvement des réalités subtiles vers lesquelles l'entraîne celui du corps quand il se prosterne.

Tout rite n'est que la disposition à ce mouvement des êtres vers leur être profond. Celui que ce mouvement entraîne vers sa source.

   

    

mardi 10 octobre 2023

Les deux arbres du Paradis

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Si le Christ n'est pas ontologiquement le fils du Dieu incréé dans Sa réalité immanente, il l'est dans la réalité transcendante de Ses attributs.

Il est alors le Père des pères et le Roi des rois qui S'engendre pour le jour du Jugement sur la Voie de ceux qui bénéficient de Ses bienfaits.

Le Dieu des hommes quand Il est leur Seigneur et leur Roi est la Voie de la Vérité vivante pour une Vie véritable.

Il est la Vérité et la Vie qui sont les deux arbres du Paradis dans la connaissance du bien et du mal quand ils accèdent à l'Amour.

Qul :

« Huwa

Allâh

'aḥad

aṣ-Ṣamad

lam yakun

al-Ḥaqq wa al-Ḥayy »

Dans l'Amour, il n'y a que le Bien souverain qui est le Soleil de la Vie. Et dans la Vérité, il n'y a qu'un Chemin pour les ramener vers le Bien.

V   .   V   .   V

H   :   H

Y

Celui qui le suit accède à la Vie éternelle.

X

8   :   8

6   .   6   .   6

« Immédiatement [ Mc D. ] compara avec enthousiasme et fierté les Hébrides au paradis sur terre. » Cf. Björn Larsson – Le Cercle celtique (1992)

Ce n'est pas un cercle.

C'est un Arc.

Et Il est la Mort.

IVIVIVI

*     *
*
*

« Je ne sais pas comment il avait appris l'existence du Cercle celtique. Ce sont des choses qui arrivent. C'était un érudit et toute sa vie il avait été fasciné par les sociétés occultes.

« Il savait tout sur les ordres druidiques, les loges maçonniques et les ordres des templiers.

« Il avait peut-être seulement deviné, suivi une trace et ensuite grâce à son imagination, il avait correctement assemblé les pièces du puzzle. »

    

     

dimanche 8 octobre 2023

Au Lion d'Or du Mont Luxor

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Les successeurs du Prophète parmi les saints sont au nombre de cinq ou six pour le tronc et de dix pour les branches qui s'y rattachent en deux groupes de cinq qui en font dix ou onze avec ceux du tronc où le second – Ḥasan – n'est pas toujours compté.

On ne peut donc pas les distinguer en ne qualifiant d'imamite que la branche aînée – celle de Mûsâ – puisque qu'ils suivent tous un Imam à l'exception du premier – 'Alî – qui suivait le Prophète avant d'être suivi par les suivants – Ḥasan et Ḥusayn.

On ne peut pas non plus les qualifier de « septimaine » ou de « duodécimaine » puisqu'ils ne sont ni sept ni douze mais dix ou onze à partir du sixième ou du septième qu'on peut alors qualifier d'ismaélien ou de mosaïque d'après leurs noms – Ismaël ou Mûsâ.

On peut aussi les qualifier de fatimide ou d'alawite d'après le califat ou la dynastie qui s'en revendique sans que leurs califes ou leurs dynastes puissent être compter parmi eux ni à titre de saint ni de juste parmi ceux qui précédent 'Alî comme Calife.

Le juste est juste par imitation d'un modèle. Le saint est saint par la possession d'une vision qu'il tient d'un prophète. Il est avéré qu'un juste puisse être saint et qu'un saint doive être juste mais il se peut que l'imitation du juste soit dépourvue de la vision du saint.

Le titre de Mahdi dont les califes fatimides se revendiquent à partir d'un onzième Imam ne peut être tenu pour celui du Vivificateur du Dîn qui est leur successeur dans le domaine de la sainteté qui s'y trouve scellée.

Les imams « 'alawîs » ont trois Portes dont la première servait d'émissaire au dernier d'entre-eux – Ḥasan al-Askarî – quand il ne fut plus libre de ses mouvements.

Les imams « akhbarîs » en ont quatre à la suite desquelles on cru avec la dernière à l’existence d'un douzième qui existait dans l'occultation parmi les « duodécimains ».

Les « sheykhîs » crurent plus tard à l'existence d'une Porte en contact avec cet Imam sans que cette Porte du fait du caractère occulte de ce contact renouvelé pour chaque génération ne puisse ce manifester parmi eux.

Ce n'est donc pas en tant que Porte que le Point du Bayân a révélé les lettres du Vivant que Dieu devait manifester bien qu'on s'interrogea sur cette identité : il n'était pas la Porte de l'Imam caché mais le Point de la manifestation du Vivant.

Les « salafîs » prirent Ghazâlî comme Imam en imaginant que leur Vivificateur revenait chaque siècle tandis que le Maître de la vivification des sciences ne s'interrogeait que sur le cinquième qui était celui du Phœnix de l'hégire.

Le Vivificateur du Dîn ne devait venir comme Mahdi qu'un siècle plus tard à la suite du Christ et du Sceau des prophètes en raison d'une similitude dans l'économie cyclique avec le Sceau des saints qui devait venir à la fin avec le fils de l'Homme.

La manifestation du Vivant par le Point du Bayân n'est que le versant oriental d'un adventisme universel qui correspond du point de vue des dates (1844) avec celui de son versant occidental qui annonce le retour du Christ – Isâ ibn Maryam.

Celle du « Quṭb az-Zaman » de Nioro dans le « wad al-Kabir » du « Quṭb al-Maktum » marque en 1920 une échéance eschatologique par rapport aux années (112) imparties à Seth à la suite d'Adam avant que la Parousie du Christ ne l'identifie au Nouvel Adam.

Le Lion d'Or est l'anagramme de Nioro au Mont Luxor pour ceux qui entendent la langue des oiseaux.

    

    

mardi 3 octobre 2023

Fragments élémentaires

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Nous devons théoriser cinq fractures si nous voulons articuler les éléments idéologiques auxquelles nous avons affaire quand nous considérons l'église moderniste du Quatrième Reich – celle du pape François :

1. fracture apostolique entre une gnose syro-phénicienne et la religion judéo-chrétienne

2. fracture patristique entre un arianisme dionysiaque et la théologie nicéenne

3. fracture paradigmatique entre une glose pythagorique et l'aristotélisme scolastique

4. fracture épiscopale entre un augustinisme janséniste et l'ultramontanisme pontifical

5. fracture conciliaire entre un traditionalisme tridentin et le modernisme œcuménique

Nous ne sommes pas sûr de bien étiqueter ces fractures mais suffisamment pour qu'on puisque établir une chronologie à partir de leurs fragments.

Les sceaux de la triade chrétienne et pythagorique – puisque que sa figure centrale est aussi la fin de la triade antérieure – transcendent ces fractures qu'ils assument ou anticipent en s'inscrivant dans une métaphysique qui s'impose à l'économie cyclique.

Si ces fractures sont des délitements et des éléments de discontinuité, l'autorité de leur continuité est toujours celle du Sceau qui la représente ontologiquement tant que sa triade reste inachevée et quelque soit son rapport avec l'origine de son témoignage.

Les cathédrales médiévales sont des lieux politique et religieux dédiés à la crosse épiscopale. Le pape et ses patriarches exercent une autorité monarchique dont le Principe est celui du Grand Monarque – le Souverain Pontife incarné par Grégoire-le-Grand.

On chercherait en vain dans ce genre d'endroit les éléments métaphysiques de cette incarnation mais les sièges épiscopaux furent édifiés là où des cryptes et des labyrinthes témoignaient d'un héritage évoqué par le Monde souterrain de Jean-Pierre Bayard.

Dans la Tradition cachée des cathédrales, Bayard évoque aussi la fermeture des cryptes et la destruction des labyrinthes qui les représentent entre 1768 et 1825 avec les multiples interprétations de leurs éléments primitifs – celles du pèlerinage et du cheminement.

C'est à la suite de l'augustinisme janséniste et sous l'action conjointe du gallicanisme royal et de l'ultramontanisme pontifical que nous assistons à ces destructions précédant et accompagnant la révolution qui profane leurs demeures sacrées.

Dans les fractures que nous théorisons, les réprouvés relèvent du fragment précédent sans qu'on puisse remonter vers ceux qui les précèdent dans leur réprobation. Seuls les sceaux permettent cette remontée à travers les cohortes du temps.

Grégoire-le-Grand se présente alors à eux comme le « Serviteur des serviteurs de Dieu » : c'est la « ubudiyya » du Sheykh al-Akbar mais en d'autres temps et sous d'autres cieux.