samedi 31 mai 2025

Le Seigneur de l'Occident

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du deuxième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

« Il faudrait encore mentionner [ ... ] les Yézidis – ces Druzes prétendus adorateurs du diable établis dans les montagnes où pendant [ des ] siècles, les Judéo-chrétiens vinrent en nombre se réfugier : ...

[ L'identification des Yézidis aux Druzes semble aussi problématique que celle des Chrétiens aux Juifs par rapport à leurs origines mazdéennes. ]

« ... l'image [ du ] Serpent se voit sculptée à la porte de leur sanctuaire [ et ] leur doctrine comporte une bonne part de Gnose. [ Celle des Ophites en l’occurrence. ]

« Il faudrait aussi nommer les « ahl al-Ḥaqq » ou « hommes de Dieu » [ les gens de la Connaissance – littéralement : les Gnostiques ] de la Perse occidentale.

[ Le Sheykh 'Adî et le Sheykh Bektash furent sans doute deux d'entre-eux. ]

« On songerait aussi aux Bektashis dont le fondateur serait venu du Khorassan au XIIIe siècle : ...

« ... le dernier couvent que possèdent ces mystiques somnole au Caire entouré de jardins au flanc des blanches falaises du Moqattam à l'entrée d'une immense grotte qui s'enfonce dans la montagne ...

« ... et dans la pénombre de laquelle s'échelonnent les sépultures des saints. »

[ C'est confondre le mysticisme en matière de foi avec le gnosticisme en matière de connaissance où l'essence à toujours recours à une mythologie – celle de Seth et du Serpent pour les Chrétiens, celle de l'ombre et de la lumière pour les Mazdéens. ]

Cf. Jean Doresse – Les livres secrets de l’Égypte – La survie de la Gnose : du Manichéisme aux sectes islamiques. (1993)

Ailleurs nous identifions les Alîdes aux adorateur du «  » d'Alî – « al-Y » – figure d'un monogramme en adéquation avec la décade de la première émanation : celle des trois consonnes du Nom trilitère – « Y.H.W » – des Israélites d’Éléphantine.

« À ceux qui savent entendre non par les oreilles du corps mais par celles du cœur, je dirai : beaucoup ont cherché la Vérité mais n'ont pu la trouver. »

Cf. Op. Cit. – Formule préliminaire aux évangiles de la Gnose christianisée (1993)

« La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas reçue. »

Jean I 5

« Des rapprochements entre « Om » et « Amen » ont été fait depuis longtemps, notamment par des orientalistes du XIXe siècle. [ A. Bourquin (1844) et Oldenberg (1894) traduit en français par Victor Henri Alcan en 1903 ]

[ « ... le « Om » des traditions rattachées à l'Inde et « Amen » [ dans les ] traditions de souche sémitique [ ... ] envisagé plus spécialement dans son cas islamique où sa forme exact est « Amîn ». ]

« ... « Amen » [ dans les ] diverses traditions sémitiques ou apparentées se rattache finalement à une origine égyptienne et plus spécialement au nom divin [ « I.M.N » ] transcrit habituellement « Amon » mais dont on ignore la vocalisation exact ...

« ... auquel on reconnaît la signification de « caché » et [ de ] « mystérieux ».

« Plus exactement, ce nom par sa racine se rapporte au « monde invisible » ; ...

« ... en égyptien « imn-t » désigne « l'Occident » en tant que « lieu d'occultation du Soleil » et Osiris qui correspond au « Soleil nocturne » fut appelé [ ... ] « Hnty Imn-tt », le « Seigneur de l'Occident ».

[ « Ce titre avait été porté à une époque antérieure de l'histoire traditionnelle de l’Égypte par Anubis – le dieu à la tête de chien – qui d'ailleurs était considéré comme [ le ] fils d'Osiris ou encore de [ Râ ] – aspect diurne du même principe « solaire ». ]

« ... le domaine originel du monosyllabe « om » sous une de ses modalités reconnaissables car il est par endroit prononcé « âm » [ en tamil et en malayalam ] est le Sud asiatique et les îles du Pacifique [ en Océanie. ]

« On le retrouve même par une sorte d'émigration extrême chez les Araucans du Chili auxquels d'ailleurs on reconnaît une origine « océanienne ». [ ... ]

« ... le vocable « om » n'est pas de provenance nordique et n'est pas indo-iranien » [ conclut Vâlsan à qui Guénon acquiesce en janvier 1949 : « ... on ne peut certainement pas dire qu'il soit venu de l'Inde ». ]

« ... cela montre plutôt que les textes respectifs [ du Rig-Vêda et de la tradition mazdéenne ] furent constitués par une combinaison avec des éléments appartenant aux traditions aborigènes de l'Inde. »

Cf. L'islam et la fonction de Michel Vâlsan (2010) – Le triangle de l'androgyne et le monosyllabe « Om » – « Om » et « Amen » (1966)

   

    

vendredi 30 mai 2025

La pérégrination des ancêtres

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la neuvième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-huitième lettre :

« Shîn »

Les 81 sphères des dix lettres les plus proches de l'unité ...
   

Alif

Zây

Lâm

Nûn

Ṣâd

'ayn

Ḍâd

Sîn

Ghayn

Shîn

7

7

7

8

8

9

8

9

9

9

81

1e

7e

12e

14e

15e

16e

18e

21e

27e

28e

1

7

30

50

60

70

90

300

900

1 000

2.508

   
... et les 180 sphères des 18 lettres restantes
où les quatre premières sphères de la lettre «  » ont été attribuées.

« Le plus célèbre minaret en spirale – cinquante mètres de hauteur – appartient à la mosquée de la Malwiya dont il ne reste que les murailles.

« Cent mille croyants pouvaient venir prier dans cette mosquée, la plus monumentale du monde musulman construite vers 850 par le calife Mustasim, le fils de Haroun ar-Rachid.

« Du haut du minaret, on découvre l'immense ville fantôme et au loin, l'éclat des coupoles d'une mosquée.

« C'est là que repose le onzième imam chi'ite – Abou Mohammed Hassan – qui mourut à Samara en 874. [ 260 de l'Hégire + 1.000 = 1844 pour le Point du Bayân ]

« Dans la cour de la mosquée, un escalier conduit au souterrain où disparut le douzième imam chi'ite – Abou al-Kassem – il y plus de mille ans.

« Dans une crypte protégée par une belle grille de bois sculpté au fond d'une niche recouverte de carreaux de céramique délicatement décorés, un homme veille et attend le retour de l'imam. »

Cf. Paul-Jacques Callebaut – Rites et Mystères au Proche-Orient – Le dernier bastion nestorien du Kurdistan (1979)

« [ ... ] il est probable que le monosyllabe « Om » fut [ en ] Inde l'héritage d'un monde traditionnel antérieur à l’avènement de l'Hindouisme ...

« ... et qui s'étendait sur un continent méridional en grande partie disparu dont il ne subsiste à part l'Inde actuelle et le Sud-Est asiatique que certaine îles de l'Océanie.

« Mais l'Arabie elle-même devait avoir eu avec ce monde une liaison traditionnelle aussi bien que géographique très précise.

« La mémoire d'un tel état de choses est en effet conservée par un grand nombre de légendes arabes et de traditions islamiques » [ à propos d'Adam et de l'île de Ceylan – Sarandîb pour Sinhala-dwîpa – au pays de Nûd – c'est-à-dire en Inde. ]

Cf. L'islam et la fonction de Michel Vâlsan (2010) – Le triangle de l'androgyne et le monosyllabe « Om » – Inde et Arabie (1966)

Il est apparemment question d'un continuum entre la civilisation des Pléiades qui ont pu servir de repère pour la navigation dans l'Océan indien et celle de « Mu » que la tradition nippone décrit comme un espace vide autour de la Polynésie.

Ce qui déplace la tradition primordiale que Guénon identifiait à l'Hindouisme vers cet espace méridional qui s'étend du pays de Nûd au Sud de l’Afrique abyssale au-delà des Monts bleus.

    

    

lundi 26 mai 2025

Le langage symbolique

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la huitième sphère
parmi les huit sphères célestes de la dix-huitième lettre :

« âd »

C . S . P . B

CRUX SANCTI PATRIS BENEDICTI

La Croix du Saint Père Benoît identifie le Dragon à Satan, lesquels s'identifient au Serpent et à Lucifer ainsi qu'au diable et au démon dans la prière de l'Exorcisme de Léon XIII.

N . D . S . M . D

NON DRAGO SIT MIHI DUX

VADE RETRO SATANA

U . R . S

Mais ces imprécations dont les initiales évoquent l'Ours des baronnies carolingiennes quand elles s'opposent à Satan ne peuvent guère provenir du Saint Père Benoît de Nursie (+ 547) ou de son hagiographe – Grégoire-le-Grand (+ 604).

Leur médaille jubilaire qui les a répandu en dehors de l'Ordre ne date que de 1880. On la reconnaît par les trois lettres qui remplacent celles du Saint Nom de Jésus (IS) avec le monogramme de leur ligature (H).

P . A . X

I . H . S

Celle du Saint Nom lui est antérieure puisque l'Ordinaire de 1742 recommandé par Benoît XIV et bénéficiaire de ses indulgences reprend celle des Filles de la Charité de 1664 et celle des Sœurs de l'Immaculée Conception de 1578 remplacées depuis par celle de 1830.

Le Dragon contre lequel cette médaille servait de talisman prophylactique tient plus alors du Léviathan dans les terreurs des traversées transatlantiques que de l'antique constellation du Serpent.

Les formules qui correspondent aux initiales proviennent d'une gravure de la Bible de l'abbaye de Metten en Bavière qui date de 1415 où la transcription du « M » de Marie sur la médaille de 1830 est d'ailleurs fort étrange.

Rien ne nous empêche dès lors de percevoir cette démonologie diffuse comme un sous produit des catégories dialectiques de l’aristotélisme du XIV siècle – celui que Clément V allait promouvoir sur le siège pontifical d'Avignon.

Mais à fortiori, il s'agit surtout d'un imaginaire que le pape Léon XIII a voulu insérer dans la liturgie à la fin du XIXe siècle et qui se perpétue jusqu'à nous à travers les apparitions mariales – en particulier celles du Fatima qui datent de 1917.

Les devises de la croix et du phylactère de 1415 qui forment déjà les lettres du Saint Nom de Jésus (IS) sont les suivantes :

CRUX SACRA SIT MIHI LUX + NON DRAGO SIT MIHI DUX

[ que la ] Sainte Croix Soit Ma Lumière + Non [ le ] Dragon [ ne ] Soit [ pas ] Mon Duc

C . S . S . M . L + N . D . S . M . D

VADE RETRO SATANA NUNQUAM SUADE MIHI VANA

Arrière Satan Ne Séduit [ pas ] Ma Vanité

V . R . S . N . S . M . V

SUNT MALA QUÆ LIBAS IPSE VENENA BIBAS

[ Que ] Sont Malsaines [ les ] Libations Vénéneuses [ Que vous ] Buvez

S . M . Q . L . I . V . B

« [ Les formes architecturales ] ont une signification symbolique, bien sûr. Mais attention aux interprétations farfelues !

« À partir des années 40, un Schwaller par exemple a trouvé des lecteurs assez candides pour gober toutes ses explications sans le moindre recul.

« Pour écrire le Temple de l'homme, il a glané à droite et à gauche toutes sortes de bribes d'information et il en a tiré des allégations intelligentes mais totalement fausses et pernicieuses, voire dangereuses.

« Il faut vous dire que j'ai souvent pourfendu les théories de Schwaller. »

« ... il s'appelait simplement Schwaller mais racontait que O. V. Milosz von Lubicz – le fameux poète de langue française et diplomate balte – avait fait avec lui un pacte d'amitié en mélangeant leur sangs.

« Il avait créé une secte où l'on n'était admis qu'après une longue initiation qui consistait en fait à plumer les gogos en quête de pierre philosophale.

« Et il en plumé plus d'un. Schwaller s'était passionné pour la Kabbale et il avait même proposé en 1913 au cousin du philosophe Bergson – le banquier Lionel Hauser, un ami de son père – de l'aider a trouver la pierre philosophale.

« Le banquier lui a versé une rente en franc-or pendant la Première Guerre mondiale et en retour Schwaller qui n'avait rien trouvé de tout l'a aidé à constituer sa bibliothèque kabbalistique.

« Quoi qu'il en soit, c'était un imposteur comme ceux qui ont propagé des élucubrations fantaisistes sur la vengeance des pharaons [ assez semblable à celle des templiers dans son grade maçonnique. ]

« C'est en partie pour démonter ces malhonnêtetés intellectuelles que je me suis penchée sur l'étude du langage symbolique »

Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Sous le regard des dieux – La terre des mystères (2003)

« On a trouvé dans les premiers monastères au Ouadi Natroum et dans les Kellia au Sud d'Alexandie [ une ] figure du poisson [ ... ] traversé par une croix avec cette inscription :

« Je suis la Vie – Je suis l'Espoir – Je suis la Résurrection »

« On peut voir au Louvre l'une de ces images trouvées dans une chapelle des Kellia par l'équipe de François Daumas.

« C'est bien là – nous en avons la certitude – l'origine du monogramme « ichthus », emblème des premiers chrétiens d’Égypte – autrement dit [ Desroches Noblecourt omet le « o » de « Iesous » (888) :

« Iesus Christos Theo Uios Sôter »

« Jésus Christ Fils [ du ] Dieu Sauveur »

I . X . Θ . Y . Σ

« C'est ainsi que notre compréhension de la symbolique funéraire égyptienne nous permet aujourd'hui d'éclairer le premier christianisme [ à partir du « ichthus » – « le symbole ésotérique des premiers chrétiens ». ]

« Si nous pouvons affirmer que les scènes agricoles représentées sur les murs des chapelles funéraires ont une signification symbolique, ...

« ... c'est que pour les Égyptiens tout ce qui est mort participe d'un travail obscur sans lequel « l'âme » des défunts [ leur « Ba » ] ne pourrait revenir à la Vie.

« C'est dans l'humus que se fait la germination des plantes futures. Les travaux agricoles symbolisent ce travail souterrain, invisible qui s'enclenche chaque année après l'arrivée de l'inondation.

« Les morts participes donc de ce cycle, ils enrichissent l’Égypte [ « pour l'éternité » ] de leur maturation secrète [ « au sein du cycle qui anime le Grand Tout ». ]

« L'eau de l'inondation qui revient est chargée des « âmes » à renaître. Une formule le dit très bien : « ses pères qui sont dans l'inondation » [ c'est la patrie. ]

« On ne peut pas ne pas évoquer à ce sujet la grande question de la transformation, c'est-à-dire de l'alchimie. D'ailleurs l'origine du mot « alchimie » serait égyptienne : « al-Kemit » signifie la Terre noire, autrement dit l’Égypte.

« Je pense plutôt que les Grecs [ lorsqu'ils ] sont arrivé en Égypte ont été émerveillés parmi tant de splendeurs par la science des pigments, l'art de la céramique [ et ] la technique permettant de reconstituer de l'électrum ...

« ... [ cet alliage ] provenant du pays de Pount fait [ ... ] d'or, de cuivre, et d'argent qui donnait un or fin et pâle [ quand ] ils ont découvert de véritables usines chimiques.

« Ils ont appelé cette science « l'égyptienne » qui se dit « kémi » en égyptien et les arabes en ont fait « al-kémi » – l'alchimie. »

Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Sous le regard des dieux – Petits poissons en mal d'éternité (2003)

« Cet événement de la vie personnelle du Cheikh al-Akbar [ son investiture au « Centre suprême » que Michel Vâlsan identifie à la « Station muḥammadienne » ] ...

« ... qui se situe d'après des indication qu'il donne lui-même à différent autres endroits [ que la « Khutba » des « Futûhât » où il en fait le récit ] ...

« ... à l'époque de son voyage à la Mecque où il a séjourné depuis la fin de 598 / 1198 jusqu'en 600 / 1201 ou immédiatement après cette dernière date [ qui en définit la limite. ]

« Or à cette date, le Cheikh al-Akbar non seulement avait atteint le degré de l'Identité Suprême [ qui caractérise le sommet de la réalisation initiatique ] ...

« ... mais encore était investi depuis Fès [ en ] 594 / 1195 de la fonction exceptionnelle de Sceau de la Sainteté Muḥammadienne [ qu'il confond avec le « maqâm » que le Cheikh dit avoir atteint dans la vallée d'Umm ar-Rabia sur la route de Marrakech ] ...

« ... et cela permet de voir le caractère tout de même subséquent [ à la Proximité qui caractérise ce « maqâm » ] de cette « visite » ...

« ... et de la « cérémonie » d'investiture qui a lieu alors par rapport à ce que nous avons considéré comme « l'initiation » à la réalisation descendante [ du point de vue de l'Identité Suprême].

[ « Alors le Sceau installa la Chaire [ de tamaris ] dans cette solennelle tenue. Sur le fronton de la Chaire était inscrit en Lumière bleue : ...

« Ceci est la Station muḥammadienne la plus Pure ! Celui qui y monte en est l'Héritier et Dieu l'envoie pour veiller au respect de la Loi ! »

Le Sceau derrière lequel il se tient « en raison d'une communauté de statut » n'est pas le Sceau des prophètes qui ordonne l'installation de la Chaire ni le Messie dont le Cheikh se dit également l'héritier mais celui qu'il dit avoir rencontré à Fès cinq ans plus tôt.

En l'identifiant à ce dernier, Vâlsan l'identifie également à celui qui est le Sceau de la sainteté universelle – 'Isâ ibn Maryam – tout en identifiant le Cheikh au Sceau d'une sainteté spécifiquement muḥammadienne qu'il n'identifie que d'une façon générale.

Le Sceau que le Cheikh dit avoir rencontré à Fès reste une énigme si on ne reconnaît pas sa venue et son investiture six siècles après celle de cet Imam bien que celui-ci semble y avoir rencontré un saint tout à fait inconnu qui en avait déjà conçu la fonction. ]

« Cette investiture apparaît alors comme une reconnaissance à un degré supérieur de la hiérarchie ésotérique du monde, de la réalité et de la fonction du Sceau muḥammadien, ...

« ... ce qui doit constituer vraisemblablement aussi une « exaltation » de cette fonction et de la réalité même du Cheikh al-Akbar. » [ ... ]

Cf. L'islam et la fonction de Michel Vâlsan (2010) – L'investiture du Cheikh al-Akbar au Centre suprême [ avec un extrait de ] l'avant-propos des « Futûhât » dans les Études Traditionnelles de 1953

    

 

    

dimanche 25 mai 2025

Hiram-Amon

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la première sphère
parmi les huit sphères célestes de la dix-huitième lettre :

« âd »

« Série de dix lettres isolées :

« Après [ la contemplation de la lumière des soixante-dix voiles qui dissimulent la face divine ] Dieu me dit :

« Soulève les voiles un à un. »

« Je soulevai la lettre « Alif » (1) et je vis le néant, ...

« ... puis je soulevai la lettre «  » (2) de l'être, ...

« ... puis la lettre « Jîm » (3) de l'existence, ...

« ... puis la lettre « Dâl » (4) de l'engagement [ envers ] Dieu, ...

« ... puis le «  » (5) du retour [ vers les créatures ],

« ... puis le « Wâw » (6) des océans cosmiques,

« ... puis le « Zây » (7) des ténèbres,

« ... puis le « â » (8) de l’assujettissement,

« ... puis le « â » (9) de l'apprentissage,

« ... puis le «  » (10) de la coupure. »

« Série de soixante lettres combinées :

« Puis je soulevais les lettres « Yâ-Alif » (11) de l'adjonction, ...

« ... puis «  » (12) de l'interdiction, ...

« ... puis « Jîm » (13) de l'excès, ...

« ... puis « Dâl » (14) de l'emportement, ...

« ... et ainsi de suite... [ Les six premières lettres peuvent alors être combinées avec la dixième pour les dizaines : « Bâ-Yâ » (20) ... « Jîm-Yâ » (30) ... « Dâl-Yâ » (40) ... etc. ]

« Après quoi suivit l'analyse [ de ces agencements ]. »

Cf. Contemplation de la Lumière des voiles par le lever de l'Astre du soutien [ dans ] le dévoilement de la Connaissance universelle par les lettres de l'alphabet [ pour la troisième contemplation du ] Livre des contemplations traduit par Stéphane Ruspoli en 1999

Le nombre des paragraphes (107) du « Livre des contemplations » est celui des sourates qui précèdent le « Kawthar » du Noble Coran.

Le Sheykh al-Akbar ne donne que les dix premières lettres de l'alphabet avec les quatre combinaisons qui correspondent au nombre des contemplations (14).

« Le dévoilement de la Connaissance universelle par les lettres de l'alphabet » se trouve au quatorzième paragraphe.

Soixante lettres combinées deux par deux restituent les binômes idéographiques de la numération sexagésimale chinoise : « 10 x 6 » et « 5 x 12 » = « (10 x 12) / 2 ».

Cette numération est en rapport avec les six sourates du « Kawthar » (109-114) et c'est aussi le nombre de lettres (60) que nous théorisons en additionnant les cursives et les hiératiques avec leurs trois voyelles et la muette : « (28 x 2) + 4 ».

Les membres de ces binômes coïncident avec les six troncs célestes de la décade – « Tiangan » – et avec les cinq branches terrestres des douze constellations – « Dizhi » – que le § 67 de la douzième contemplation met en rapport avec l'arbre du « Tawḥid ».

L'arbre du « Tawḥid » dans la contemplation de la Lumière de l'unicité par le lever de l'Astre de la servitude s'y trouve relié à la Terre par l'inscription de la vingtième sourate du Noble Coran dans la constellation de la petite Ourse :

« Les délices résident dans les nourritures, les nourritures sont dans les fruits, les fruits dans les branches, les branches se ramifient à partir du tronc de l'Arbre et le tronc est unique. »

Le tronc de l'Arbre dans la constellation de la petite Ourse fait référence à l’Étoile polaire et la vingtième-sourate à la combinaison des lettres « a » (9) et «  » (5) qui est ici à rebours celle qui précède (59) la dernière – « al-Âkhir ».

« al-Âkhir » fait ici référence à « l'Ikhlâṣ » (112) qui précède les « Mu'awwidhatayn » (113-114) et dont le Nombre polaire – « Quṭb-Alif » – est « 111 » après la « Fâtiḥa » (1).

« Quṭb » – le Pôle – a en effet la valeur du nombre du « Tawḥid » (1) : « Alif » + « Lâm » + «  » = « 1 + 30 + 80 » et « Qaf » + « a » + «  » = « 100 + 9 + 2 ».

« Alif » (1) au § 26 de la contemplation de la Lumière du silence par le lever de l'Astre de la privation qui est la cinquième du traité est silencieux alors que les lettres sont parlantes mais Il parle à travers elles et les meut sans être entraîné dans leur mouvement.

Ce n'est pas le premier de la décade qui apparaît comme unité dans les premières combinaisons de la seconde série mais l'Unique non manifesté – « anéanti » – qui se manifeste à travers elle dans ses manifestations.

Déic

Mystique sensible

Démonic

Adémonic

Mystique sensible

Athéic

Agnostic

Métaphysique intelligible

Gnostic

Théic

Damnation volitive

◄ ►

Sanctification volitive

Gandillot ne fait aucune référence au Pantocrator et aux trois lettres d'El-Shaddaï mais évoque son « Daleth » dans le « Shema Israël » sans pour autant faire mention de son redressement dans le « Vav » de son « Shin » qui est alors celui de « Y.H.W ».

« Écoute, Israël ! L’éternel – notre Dieu – est le seul Dieu. »

Deutéronome VI 4

« La grande lettre qui termine le « Shema Israël » est le « Daleth » dans l'expression « YHVH I AHD » affirmant que « YHVH » est « Un ».

« Or cette quatrième lettre de l'alphabet s'appelle « Daleth » en hébreu qui signifie « porte ». Les disciples du Seigneur connaissent bien celui qui a dit : « Je suis la Porte ! »

« C'est celui qui a dit « Je Suis ». C'est le Fils [ qui est ] Un avec le Père dans l'unité du Saint-Esprit : « YHVH » – « Il est » pour l'éternité. [ « L'être invariable » ]

« Les deux grandes lettres du « Shema » forme ensemble [ avec le « 'ayn » de « M' » ] le mot hébreu « 'D » signifiant « témoin ». [ « Nazir » en araméen ]

« Et « le Témoin fidèle » [ de l'Apocalypse ] c'est Jésus-Christ – cf. Ap I 5 & III 14. C'est lui qui témoigne en Vérité » – cf. Jean X 7 & 30 :

« En Vérité, je vous le dis : je suis la Porte. »

« Le Père et moi, nous sommes Un. »

« Cette allusion à la porte suivie de l'affirmation [ de l'unité ] peut-être comprise comme une référence à l'anomalie du grand « Daleth » [ que la Sainte Bible hébraïque note avec une astérisque ] la porte – lettre-symbole – dans le mot « AHD ».

« D'ailleurs, les juifs érudits [ les scribes ] qui écoutent Jésus ne se méprennent pas sur le sens de sa déclaration et ce qu'elle a de scandaleux au regard de la proclamation de l'unicité de « YHVH » dans le « Shema Israël ».

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Nom de Gloire et Corps glorieux – Révélation du lien entre la Résurrection et le Nom de Gloire – « YHṢVH » : une des clefs d'interprétation des Écritures (2021)

L'index, le majeur et l'auriculaire du Pantocrator forment les trois branches du « Shin » d'El-Shaddaï, la courbe de l'annulaire forme celle du « Daleth » et le pouce son « Yod ».

Quand la courbe du « Daleth » se redresse, elle forme un « Vav » qui peut apparaître comme la quatrième branche d'un « Shîn » où elle est alors la seconde après l'auriculaire ou la troisième après le majeur.

« Le « Spéculative Mason » [ ... ] étudie [ ... ] la question du nom qui est donné à l'architecte du Temple de Salomon [ dans les manuscrits des « Old Charges » ].

« Chose singulière, ce nom n'est jamais celui d'Hiram ; ...

« ... dans la plupart des manuscrits, il est soit « Amon » soit quelque autre forme qui paraît bien n'en être qu'une corruption ; ...

« ... il semblerait donc que le nom d'Hiram n'ait été substitué que tardivement à celui-là, ...

« ... probablement parce que la Bible en fait mention bien qu'en réalité elle ne lui attribue d'ailleurs pas la qualité d'architecte tandis qu'il n'y est nulle par question d'Amon.

« Ce qui est étrange aussi, c'est que ce mot a précisément en hébreu le sens d'artisan et d'architecte ; ...

« ... on peut donc se demander si un nom commun a été pris pour un nom propre ou si au contraire cette désignation fut donnée aux architectes parce qu'elle avait été tout d'abord le nom de celui qui édifia le Temple [ du Soleil et de la Lune ].

« Quoi qu'il en soit, sa racine [ « A.M.N » ] d'où dérive aussi notamment le mot « amen » exprime en hébreu comme en arabe les idées de fermeté, de constance, de foi, de fidélité, de sincérité, de vérité ...

« ... qui s'accordent fort bien avec le caractère attribué par la légende maçonnique au troisième Grand-Maître.

« Quant au nom du dieu égyptien – « Amon » – bien que sa forme soit identique, il a une signification différente – celle de « caché » ou de « mystérieux » ; ...

« ... il se pourrait cependant qu'il y ait au fond entre toutes ces idées plus de rapport qu'il ne le semble à première vue.

« En tout cas, il est au moins curieux à cet égard de constater que les trois parties du mot de « Royal Arch » auxquelles nous avons fait allusion dans une de nos études [ ... ] ...

« ... et qui sont considérées comme représentant des noms divins dans les trois traditions hébraïque, chaldéenne et égyptienne ...

« ... sont dans la Maçonnerie opérative rapportées respectivement dans cet ordre à Salomon, à Hiram – roi de Tyr – et au troisième Grand-Maître ...

« ... ce qui pourrait donner à penser que la connexion « égyptienne » suggérée par l'ancien nom de ce dernier n'est peut-être pas purement accidentelle. [ ... ]

« ... [ ce nom divin ] entre réellement sous une forme à peine différente et même toute semblable si l'on tient compte de l'indétermination des voyelles dans la composition d'un des principaux nom d'Osiris qui est même dit être son « nom royal » ...

« ... et ce qui est encore plus singulier, c'est qu'il a proprement le sens d'être tout comme le mot grec dont il est presque homonyme et qui [ ... ] pourrait avoir contribué aussi à la confusion ». [ ... ]

Cf. René Guénon – Études sur la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage (1972) – Compte-rendus pour les Études Traditionnelles d'avril et mai 1950 d'un article du « Spéculative Mason »

   

    

vendredi 23 mai 2025

L'étoile flamboyante

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du seizième jour qui succède à la nuit
au premier mois du Janus :

Exode XX 3 à 17 & Deutéronome V 7 à 21

I
I   .   I
I   .   I   .   I

I V
V
V I
V I I
V I I I
I X
X

Apocalypse X 1 à 11

1

Bruxelles

Région bruxelloise

Saints Michel et Gudule

Notre Dame du Finistère

2

Basse-Wavre

Brabant wallon

Notre Dame de Paix et de Concorde

Wavre

Saint Jean Baptiste

3

Archennes

Florival

Bossut-Gottechain

Notre Dame de l'Assomption

4

Biez

Saint Laurent

5

Genappe

Saint Jean l’Évangéliste

6

Frasnes-lez-Anvaing

Hainaut

Saint Martin

7

Florennes

Namur

Saint Gangulphe d'Avalon

8

Florenville

Luxembourg

Sainte Cécile

Cette représentation sensée représenter les dix commandements organisés en deux groupes de commandements reste une énigme.

Nous y avons vu le sommet d'une « tétraktys » organisant en fait un sénaire (6) et le petit livre du dixième chapitre de l'Apocalypse qui reste lui aussi une énigme.

Les dix commandements vétérotestamentaires du Pentateuque sont organisés de la façon suivante :

- les quatre premiers commandements = Ex XX 3 à 7

dont le troisième (a) et (b) = Ex XX 5 et 6 = malédiction et bénédiction

- la prescription du Sabbat = Ex XX 8 à 11

- les six derniers commandements = Ex XX 12 à 17

Comme pour la version du Deutéronome :

- les quatre premiers commandements = Dt V 7 à 11

dont le troisième (a) et (b) = Dt V 9 et 10 = malédiction et bénédiction

- la prescription du Sabbat = Dt V 12 à 15

- les six derniers commandements = Dt V 16 à 21

Dans la conformité des deux versions qui témoignent de la dualité des sources, l'insertion du Sabbat indique aussi deux strates dans la rédaction du texte :

- celle du Décalogue d'Abba Râ-Mosis contenue par l'Arche d'Alliance

- celle de la prescription du Sabbat qui doit apparaître ici à l'époque d'Esdras

La nature de ces commandements successivement théandriques (4) et moraux (6) permet l'insertion de cette prescription d'une façon apparemment logique qui peut également la faire apparaître comme un onzième commandement.

Mais ça ne correspond pas à ce que nous avons pu observer à huit reprises dans nos pérégrinations avec une variante autour du quatrième commandement – « IV » ou « IIII » – dans la même configuration.

Configuration qui a pris alors valeur d'indice pour le Verbe du petit livre johannique avec les sept tonnerres qui l'accompagnent comme autant de boules de cristal dans les mystères du Temple du Soleil au pays de Bel.

Néanmoins notre lecture des commandements bibliques semble aussi la bonne puisqu'on la retrouve telle quelle dans une représentation maçonnique pour le grade de chevalier du Soleil – preuve qu'on trouve bien ici deux représentations différentes :

- celle d'un Décalogue réorganisé autour de la prescription du Sabbat (4) et (6)

- celle du petit livre johannique avec les sept tonnerres du Ciel et son ange

Les septénaires sont quant à eux communément organisés en « trivium » et en « quadrivium » où le quatrième au sommet de la réalisation prophétique est aussi le lieu d'un retour vers la périphérie par rapport à un centre sommital.

La volonté du Père est alors sur la Terre comme au Ciel où cette similitude est en quelque sorte un Janus ou un Aigle bicéphale qui adore Dieu en implorant son Secours sur la Voie de la Vie véritable qui est celle du Vivant qui ne meurt pas.

Car c'est Lui – le Seigneur, le Roi et le Dieu des hommes – qui détient dans cette similitude le Règne du Roi, la Puissance du Seigneur et la Gloire de Dieu.

« Pour Matthieu IV 18 à 22 et Marc I 16 à 20 [ « le recrutement par Jésus de ses premiers disciples » ] est assez vite expédiée.

[ Gandillot qualifie Jésus de « rabbi nazaréen ». Ce qui laisse accroire pour le moins une proximité doctrinale avec le judaïsme rabbinique des pharisiens auquel s'oppose pourtant le récit néotestamentaire de la tradition synoptique dont il ici question. ]

« Jésus commence sa vie publique en prêchant et en faisant des miracles.

« Un jour qu'il passe près du lac de Tibériade encore nommé mer de Galilée ou lac de Génésareth, il appelle successivement deux frères, Simon et André en train de pêcher puis deux autre frères, Jacques et Jean fils de Zébédée en leur disant :

« Venez à ma suite, je vous ferai pêcheurs d'hommes. »

« Les quatre Galiléens – de façon apparemment assez inexpliquée – laissent tout tomber et partent à la suite de Jésus ...

« ... sans qu'on comprenne réellement leur motivation hormis peut-être les premiers miracles de ce Jésus de Nazareth dont ils ont sans doute déjà entendu parler. »

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Nombres-Symboles et jeux numériques. Émergence d'un référentiel – L'émergence d'un référentiel attaché au « 153 » – Trois exemples d'emploi symbolique du « 153 » – Jean et la pêche miraculeuse (2021)

Gandillot met en relation la Pêche miraculeuse de l’Évangile de Jean XXI 11 – celle des 153 poissons (Σ 17) – avec le recrutement des premiers apôtres.

On a ici les quatre premiers apôtres de la première église en Galilée qui suivent le « Nazir » des nazaréens – un homme consacré à Dieu dont le titre ne décrit pas encore une provenance mais le chef d'une église nazaréenne.

Trois d'entre eux – Pierre, Jacques et Jean de Zébédée – sont toujours impliqués dans le récit de la Transfiguration lors de leur ascension du mont Hermon.

Le Tabor et Nazareth appartiennent à un récit secondaire accrédité par Jérôme de Stridon (+ 420) au cinquième siècle où Simon-Pierre change de nom.

On en a quatre avec André qui disparaît des récits évangéliques – cf. Luc V et Jean XXI 1 à 11 – là où il apparaissait auparavant avec Pierre en premier – cf. Matthieu IV 18 et Marc I 16.

Puis ils ne sont que dix avec ces quatre là et après encore quatre dont le premier – Matthieu – deviendra l'un des douze – Matthias – puisque l'un des dix compte double – Jude [ & ] Thomas.

Ce dont semble se souvenir le récit coranique et la tradition nazaréenne qui l'irrigue avec « Dhû'l-Kifl » – S 21 V 85 & S 38 V 48 – tandis que Judas Iscariote tombe dans la réprobation générale.

Notons que Matthias est préféré à Joseph Barsabbas – Actes I 23 à 26 – qui est sans doute le Jésus Barabbas qui est préféré au Christ par la populace hiérosolymite dès l'évangile matthéen – Matthieu XXVII 17 à 26.

« ... [ Guénon signale ] un article [ dans la revue du « Masonic Light » de Montréal ] un article sur le symbolisme de l'Étoile flamboyante dont l'intérêt est surtout de montrer qu'il y a eu de nombreuses divergences dans son interprétation et même dans sa figuration.

« Ainsi lorsqu'il est dit dans l'Encyclopédie de Mackey que l’Étoile flamboyante ne doit pas être confondue avec l'étoile à cinq pointes, cela implique qu'elle doit être représentée avec six pointes ; ...

« ... il en est parfois ainsi en effet et c'est sans doute ce qui a permis de la présenter comme un symbole de la Providence ainsi que de l'assimiler à l'étoile de Bethléem car le sceau de Salomon est aussi désigné comme « l'Étoile des Mages ».

« Ce n'en est pas moins une erreur car l'étoile à six pointes est un symbole essentiellement macrocosmique tandis que l'étoile à cinq pointes est un symbole microcosmique ; ...

« ... or la signification de l'Étoile flamboyante est avant tout microcosmique et il y a même des cas où elle ne saurait en avoir d'autre comme lorsqu'elle est figurée entre l'équerre et le compas. [ ... ]

« D'autre part quand on se place au point de vue proprement cosmique, l'identification assez étrange de l'Étoile flamboyante au soleil constitue une autre déformation qui du reste fut peut-être voulue ...

« ... car elle est en connexion manifeste avec le changement d'un symbolisme primitivement polaire en un symbolisme solaire [ représenté par le triangle supérieur (▲) du Sceau de Salomon ] ; ...

« ... en réalité, l'Étoile flamboyante ne peut être identifiée à cet égard qu'à l'étoile polaire et la lettre « G » inscrite à son centre en est d'ailleurs une preuve suffisante ». [ ... ]

[ Lettre qui serait l'initiale du mot « Géométrie » au grade de Compagnon et celle de « God » au grade de Maître d'après Marius Lepage par assimilation phonétique à la lettre « Yod » pour René Guénon plutôt qu'à celle des formes géométriques : « Γ.Ο.Δ » ]

Cf. René Guénon – Études sur la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage (1972) – Compte-rendus pour les Études Traditionnelles d'avril et mai 1950 d'un article du « Masonic Light »