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Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du deuxième jour qui succède à la nuit
au premier
mois de la décade :
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Phoïbos
Le
cygne te chante
à voix claire en battant des ailes
quand il se
pose sur le rivage
du fleuve tourbillonnant
[ dans ] le Pénée [ de l'Éridan ]
L'aède
te chante
avec la lyre au son clair
À
voix douce, il te chante
en premier puis en dernier
Sois
dans la joie
Prince
[ au milieu du fleuve écumant ]
Mon chant est une prière
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Hymne
homérique (XXI) pour Apollon
qui ne comprend que cinq
vers
mais un autre (III)
en comprend cinq cent quarante six
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« Il faudrait encore mentionner [ ... ] les Yézidis – ces Druzes prétendus adorateurs du diable établis dans les montagnes où pendant [ des ] siècles, les Judéo-chrétiens vinrent en nombre se réfugier : ...
[ L'identification des Yézidis aux Druzes semble aussi problématique que celle des Chrétiens aux Juifs par rapport à leurs origines mazdéennes. ]
« ... l'image [ du ] Serpent se voit sculptée à la porte de leur sanctuaire [ et ] leur doctrine comporte une bonne part de Gnose. [ Celle des Ophites en l’occurrence. ]
« Il faudrait aussi nommer les « ahl al-Ḥaqq » ou « hommes de Dieu » [ les gens de la Connaissance – littéralement : les Gnostiques ] de la Perse occidentale.
[ Le Sheykh 'Adî et le Sheykh Bektash furent sans doute deux d'entre-eux. ]
« On songerait aussi aux Bektashis dont le fondateur serait venu du Khorassan au XIIIe siècle : ...
« ... le dernier couvent que possèdent ces mystiques somnole au Caire entouré de jardins au flanc des blanches falaises du Moqattam à l'entrée d'une immense grotte qui s'enfonce dans la montagne ...
« ... et dans la pénombre de laquelle s'échelonnent les sépultures des saints. »
[ C'est confondre le mysticisme en matière de foi avec le gnosticisme en matière de connaissance où l'essence à toujours recours à une mythologie – celle de Seth et du Serpent pour les Chrétiens, celle de l'ombre et de la lumière pour les Mazdéens. ]
Cf. Jean Doresse – Les livres secrets de l’Égypte – La survie de la Gnose : du Manichéisme aux sectes islamiques. (1993)
Ailleurs nous identifions les Alîdes aux adorateur du « Yâ » d'Alî – « al-Y » – figure d'un monogramme en adéquation avec la décade de la première émanation : celle des trois consonnes du Nom trilitère – « Y.H.W » – des Israélites d’Éléphantine.
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« À ceux qui savent entendre non par les oreilles du corps mais par celles du cœur, je dirai : beaucoup ont cherché la Vérité mais n'ont pu la trouver. »
Cf. Op. Cit. – Formule préliminaire aux évangiles de la Gnose christianisée (1993)
« La Lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas reçue. »
Jean I 5
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« Des rapprochements entre « Om » et « Amen » ont été fait depuis longtemps, notamment par des orientalistes du XIXe siècle. [ A. Bourquin (1844) et Oldenberg (1894) traduit en français par Victor Henri Alcan en 1903 ]
[ « ... le « Om » des traditions rattachées à l'Inde et « Amen » [ dans les ] traditions de souche sémitique [ ... ] envisagé plus spécialement dans son cas islamique où sa forme exact est « Amîn ». ]
« ... « Amen » [ dans les ] diverses traditions sémitiques ou apparentées se rattache finalement à une origine égyptienne et plus spécialement au nom divin [ « I.M.N » ] transcrit habituellement « Amon » mais dont on ignore la vocalisation exact ...
« ... auquel on reconnaît la signification de « caché » et [ de ] « mystérieux ».
« Plus exactement, ce nom par sa racine se rapporte au « monde invisible » ; ...
« ... en égyptien « imn-t » désigne « l'Occident » en tant que « lieu d'occultation du Soleil » et Osiris qui correspond au « Soleil nocturne » fut appelé [ ... ] « Hnty Imn-tt », le « Seigneur de l'Occident ».
[ « Ce titre avait été porté à une époque antérieure de l'histoire traditionnelle de l’Égypte par Anubis – le dieu à la tête de chien – qui d'ailleurs était considéré comme [ le ] fils d'Osiris ou encore de [ Râ ] – aspect diurne du même principe « solaire ». ]
« ... le domaine originel du monosyllabe « om » sous une de ses modalités reconnaissables car il est par endroit prononcé « âm » [ en tamil et en malayalam ] est le Sud asiatique et les îles du Pacifique [ en Océanie. ]
« On le retrouve même par une sorte d'émigration extrême chez les Araucans du Chili auxquels d'ailleurs on reconnaît une origine « océanienne ». [ ... ]
« ... le vocable « om » n'est pas de provenance nordique et n'est pas indo-iranien » [ conclut Vâlsan à qui Guénon acquiesce en janvier 1949 : « ... on ne peut certainement pas dire qu'il soit venu de l'Inde ». ]
« ... cela montre plutôt que les textes respectifs [ du Rig-Vêda et de la tradition mazdéenne ] furent constitués par une combinaison avec des éléments appartenant aux traditions aborigènes de l'Inde. »
Cf. L'islam et la fonction de Michel Vâlsan (2010) – Le triangle de l'androgyne et le monosyllabe « Om » – « Om » et « Amen » (1966)