...
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vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du quinzième jour qui succède à la nuit
au quatrième
mois de la décade :
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Dans
le chapitre qu'il consacre à la cosmogonie chinoise, Louis Chochod
énonce les principes arithmétiques de la cosmologie orientale.
Il
recense d'abord les nombres qui déterminent l'expression numérique
de la fraction du temps dans ses fractionnements :
– un
an vaut douze mois ou 360 jours –
« 12 x 30 = 360 »
–
un mois vaut trente jours ou 360
heures – « 30 x 12 = 360 »
–
un jour vaut douze heures ou 360
« phân » – « 12 x 30 = 360 »
Chochod
en déduit que l'heure
chinoise vaut « deux des nôtres » puisque les nôtres
sont au nombre de vingt-quatre par jour.
Nous
pensons au contraire qu'il faut séparer les phases du « Yin »
et du « Yang » dans un cycle générique qui
comprend la Nuit et le Jour :
– un
an vaut douze mois de trente jours
= 12 x 30 = 360 jours
–
un mois vaut trente jours de douze
heures = 30 x 12 = 360 heures pour chaque phase
–
un jour vaut douze heures de trente
« phân » = 12 x 30 = 360 « phân »
Chochod
reprend le fractionnement du temps à partir des heures :
– le
« phân » est trente fois plus petit que l'heure –
il y a donc 360 « phân »
par phase
–
le « li » est douze
fois plus petit que le « phân » – il y a donc
360 « li » par heure
–
le « hâo » est
trente fois plus petit que le « li » – il y a
donc 360 « hâo » par « phân »
– le
« ti »
est douze fois plus petit que le « hâo »
– il y a donc 360 « ti »
par « li »
Et
donc, il y a 129.600 « ti » par heure –
c'est à dire le carré de « 360 »
Le
fractionnement du temps se répartit de la même façon sur les mois
et sur les ans :
– un
« thê » de trente ans vaut
360 mois
–
un « vân » de
douze « thê » vaut 360 ans
–
un « hôi » de
trente « vân » vaut 360 « thê »
– un
« nguyên » de douze « hôi »
vaut 360 « vân »
Il
y a donc 129.600 ans par « nguyên » –
c'est à dire le carré de « 360 »
Et
le « thê »
n'est que la moitié des paires d'un cycle sexagésimal qui conjoint
les dix « tiangan »
et les douze « dizhi »
– les « troncs célestes » de la décade et les
« branches terrestres » des constellations : « (10
x 12) / 2 = 60 ».
Ces
fractionnements correspondent aussi aux nombres de nos secondes (60)
et de nos minutes (60) sur l'étendue des heures (60²) par degré où
« 360° » = dix fois « 360² »
dont le carré fait dix fois la moitié des années du cycle de
l'écliptique (25.920).
Autrement
dit la moitié des années du cycle de l'écliptique (12.960) est le
centième du nombre de secondes contenues par les 360° de la sphère
en nombre d'unités où chaque moitié est dix fois celles de leur
matrice arithmétique (64.800).
Ce
qui est tout à fait logique dès lors que les quatre « yuga »
du cycle de l'écliptique s'inscrivent dans la matrice arithmétique
du « kalpa » sous la forme d'un « maha-yuga »
qui correspond aux quatre dixièmes de la matrice sur les mêmes
principes.
Mais
ces fractions transcendent également notre conception la plus
immanente du temps puisque chaque seconde est subdivisée par sa
propre fraction :
– 129.600
« ti » / 60 minutes = 2.160 « ti »
par minute
– 2.160
« ti » / 60 secondes = 36 « ti »
par seconde
La
polysémie du langage nous amène à considérer ces « ti »
comme autant de phases qui les subdivisent en « syncopes »
et en « pâmes » (2 x 36).
De
même que les trente-six « chandelles » qui séparent le
Solstice d'hiver de la Chandeleur se subdivisent en autant de phases
(72) pour les cycles de la nuit et du jour.
Cf.
Louis Chochod – Huê la mystérieuse – Un système du monde selon
les sages de la chine primitive – La vie et le mouvement (1943)
●
« La
Revue Internationale des Société Secrètes publie la
reproduction d'un document qui est de nature à éclairer quelque peu
la question [ ... ] des débuts de la Maçonnerie en France :
...
« ...
il s'agit d'un manuscrit datant de 1735-1736 et contenant une
traduction des Constitutions d'Anderson avec de légères
modifications ou adaptation à l'usage des Loges françaises.
« Cette
version est accompagnée d'une « approbation » qui est la
partie vraiment intéressante du manuscrit car il en résulte les
faits suivants : ...
« ...
le duc de Wharton fut « Grand-Maître des Loges du royaume de
France » à une date indéterminée mais antérieure à 1735 ;
...
« ...
Jacques Hector Mac Leane exerçait la même fonction en 1735
et il fut remplacé l'année suivante par Charles Radcliffe, comte
Derwentwater. [ ...]
« Cependant
[ compte-tenu des dénégations qui ont motivé la suppression en
1910 des titres du Lord sur la liste des Grands-Maîtres de
l'Annuaire du Grand Orient de France ] certaines questions se pose
encore : ...
« ...
le duc de Wharton fut Grand-Maître de la Grande Loge d'Angleterre en
1722 et et il est possible que ce soit en cette qualité qu'il
ait eu sous sa juridiction les Loges françaises avant qu'elles
n'aient reçue une organisation particulière ; ...
« ...
seulement, on ne fixe d'ordinaire qu'à 1725 la fondation de
la première Loge à Paris ; ...
« ...
faudrait-il réellement la faire remonter quelques années plus
haut ?
« Mais
alors il y aurait encore une autre objection : ...
« ...
c'est que les Constitutions d'Anderson ne furent complètement
rédigées qu'en 1723 après l'expiration de la
Grande-Maîtrise du duc de Wharton... [ ... ]
« ...
le duc de Wharton [ d'après J. Barlès ] aurait été tout d'abord
élu irrégulièrement en 1722 mais ensuite – pour éviter
des dissensions – son prédécesseur – le duc de Montagu – se
démit en sa faveur le 3 janvier 1723 et l'installation
régulière eut lieu le 17 janvier ; ...
« ...
Désaguliers fut alors nommé Député Grand-Maître.
« Les
Constitutions d'Anderson furent présentées à la Grande Loge en
1723, approuvées et signées par le duc de Wharton et [ par ]
Désaguliers ; [ ... ]
« ...
Francis, conte de Dalkeith [ ... ] succéda [ ... ] au [ duc de
Warthon ] comme Grand-Maître le 24 juin 1723 ; ... [ au
solstice d'été ]
« ...
en 1724 [ le duc de Warthon ] adhère à une sorte de
contrefaçon de la Maçonnerie connue sous le nom de « Gormogons » ;
...
« ...
la même année, il vint sur le continent se [ convertir ] au
catholicisme et adhéra ouvertement au parti des Stuarts [ dont
Guénon se refuse toujours à considérer la cause pourtant aussi
prégnante que celle des Rose-Croix ] ; ...
« ...
puis en 1728 il constitua une loge à Madrid, ce qui indique
qu'en réalité il n'avait renoncé à la Maçonnerie ; ...
« ...
enfin, il mourut à Tarragone en 1731. » [ ... ]
« ...
s'il n'existait pas encore de Loges en France en 1723
et si par conséquent le duc de Wharton ne peut en être le
Grand-Maître du fait même qu'il était alors Grand-Maître de la
Grande Loge d'Angleterre dont ces Loges dépendirent tout d'abord,
...
« ...
il ne put recevoir cette qualité que pendant la période [ entre
1724 et 1728 ] au cours de laquelle il est très possible qu'il ait
effectivement séjourné en France ». [ ... ]
Cf.
René Guénon – Études sur la Franc-Maçonnerie et le
Compagnonnage (1971) : ...
Compte-rendu
pour les Études Traditionnelles de janvier 1938 d'un document publié
par la Revue
Internationale des Société Secrètes en novembre de l'année
précédente et en février 1938 d'une étude des Archives de Trans
de novembre de la même année