Pour la septième semaine sidérale :
« Il
est clair que les royaumes d'Israël et de Juda englobaient ce qui
était au moins dans une certaine mesure un seul territoire.
« Ils
incarnaient aussi un seul peuple, divisé dans sa loyauté entre les
rois de la maison de David établis dans Âl Sharîm comme je l'ai
suggéré [ ... ] et une succession de dynasties rivales établie
ailleurs, souvent assez près d'Âl Sharîm, dont les gouvernants
défiaient la légitimité de la maison de David en s'appelant
eux-mêmes rois d'Israël. » [ ... ]
Cf.
Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie – Israël et
la Samarie (1985)
« [
... ] Jérusalem a dû être Âl Sharîm, situé à quelque distance
de Khirban, à l'est vers les hauteurs, sur les montagne de Nimas,
juste après l’escarpement d'Asîr. » [ ... ]
« [
... ] On devrait chercher la Jérusalem biblique – yrwšlym
– dans une région au Nord de la chaîne de Ṣiyân
– le mont Sion – dans le Rijal Alma'.
« Cette
Jérusalem [ ... ] était très probablement établie à quelque
trente-cinq kilomètres au Nord de la ville de Nimas, le long de la
crête de la chaîne d'Asîr, au Nord d'Abha.
«
En fait, je suggérerais que c'est le village appelé aujourd'hui Âl
Sharîm – 'l šrym
– dont le nom contient seulement une légère corruption arabisée
de l'originel – yrw šlym
[ ... ]. »
Cf.
Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie – Jérusalem
et la cité de David (1985)
« Parallèlement
à cette division politique, comme je l'ai déjà dit, il y avait
certainement un schisme religieux mettant face à face l'orthodoxie
de Juda, qui survit dans le Judaïsme, et l'hétérodoxie d'Israël,
perpétuée par le sectarisme des Samaritains.
«
Chez les Juifs de Juda, le culte du Dieu Yhvé se développa en une
religion universelle complexe, par l'intermédiaire des prophètes –
les nby'ym.
« L'autorité
religieuse de ces prophètes fut cependant en général contrecarrée
par les rois d'Israël et [ par ] leurs disciples, dont la conception
de la religion israélite semble être demeurée tribale – d'où
leur promptitude bien connue à accepter pour dieux ceux des autres
peuples ou des autres tribus parmi lesquels ils vivaient.
« Nous
ne nous intéressons pas ici aux raisons du développement ultérieur
de l'hétérodoxie d'Israël en Samaritanisme. Il suffit de
dire que les Samaritains, en tant que secte, continuent à s'appeler
le peuple d'Israël – bny ysr'l – ou [ Shômerîm ] –
h-šmrym.
« On
considère généralement que cela veut dire les vigilants,
mais le sens réel est ceux de šmr
en relation avec l'ancien [ ... ] territoire tribal d'Arabie
occidentale des Shimrân.
« Chez
les Juifs orthodoxes, on les appelle [ Shômerônîm ] – h-šmrwnym
– ceux de Shômerôn,
ou [ de ] Samarie, un temps capitale des rois d'Israël et qui
subsiste dans le village de Shimrân, en Arabie occidentale. »
Cf.
Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie – Israël et
la Samarie (1985)
« En
721 avant J.C., le royaume d'Arabie occidentale d'Israël fut anéanti
par le chef syrien Sargon II, qui prit la capitale, Samarie – šmrwn
– qui existe toujours sous le nom de Shimrân [ ... ] et emmena
prisonnière en Perse sa classe dirigeante.
« Plus
tard, en 586 avant J.C., le chef babylonien Nabuchodonosor détruisit
le royaume d'Arabie occidentale de Juda, déportant des milliers de
ses sujets juifs à Babylone.
[
« Il faut noter que les historiens arabes des périodes
islamiques les plus anciennes, dont les ouvrages conversent les
vieilles traditions arabes méritant une attention sérieuse,
affirment que Nabuchodonosor était un conquérant d'Arabie et
racontent l'histoire des conquêtes qu'il y fit. » ]
Cf.
Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie – Le monde
juif de l'Antiquité (1985)
« Selon
[ le ] Deutéronome – cf. Dt 11, 29 – le mont Garizim était la
montagne que les Israélites devaient bénir, et le mont Ebal celle
qu'ils devaient maudire.
« En
fait, la chaîne Nord du djebel Shadâ est couverte de forêts denses
et a toujours été cultivée en terrasses, alors que la chaîne Sud
est dénudée.
« [
Le livre des ] Juges – cf. Jg 9, 7 – associe le mont Garizim à
Sichem – škm.
C'est aujourd'hui le village de Suqâmah – sqm – sur
l'oued Suqâmah, qui coule à l'Est au pied de la chaîne Nord du
djebel Shadâ. [ ... ]
[
« En considérant que l'Ephraïm
biblique [ 'prym ] est aujourd'hui Wafrayn, dans le district de Bani
Shahr de l'arrière pays de Qunfudhah, la Sichem [ que Jéroboam ]
bâtit et dont il fit sa capitale aurait pu être l'actuelle Suqâmah
[ ... ] sur les pentes méridionales à l'Ouest de la région de
Zahran, un peu au Nord de Bani Shahr. [ Mais ] c'était probablement
al-Qâsim – qsm – dans l'arrière-pays de Qunfudhah [
l'autre Sichem biblique ]. » ]
« Sur
cette même chaîne [ ... ] on trouve un autel de pierres brutes,
sur lesquelles personne n'a levé d'outil métallique
– cf. Js 8, 31 et Dt 27, 5.
« On
trouve des autels semblables dans d'autres parties de la région de
Zahran, l'un d'entre eux au moins portant une inscription encore non
décryptée – cf. Js 8, 32 et Dt 27, 3 et 8.
« Les
peuples d'Asîr et du Yémen ont traditionnellement considéré
l'autel de la chaîne Nord de Shadâ – celui du Garizim biblique –
comme un sanctuaire particulièrement saint.
« Ils
y allaient en pèlerinages spéciaux, tenant à ne s'arrêter à
aucun des villages jalonnant la route. Cette coutume a cependant
disparu aujourd'hui.
« Quelles
qu'aient pu être les deux montagnes sacrées des samaritains
palestiniens de Naplouse, elles ne furent certainement pas les mont
Garizim et Ebal originels. »
Cf.
Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie
– Israël et la Samarie
(1985)
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