Pour la onzième semaine sidérale :
On
qualifie le Yi-King – l'un des six cannons de la Chine antique –
de Livres des mutations ; mais la monosyllabe « Yi »
qui le caractérise désigne aussi le nombre « 2 ».
Ces
deux là sont d'abord le Yin et le Yang qui organisent le T'aï Ki du
Tao mais aussi la dyade qui ferme toutes les réalités cycliques en
caractérisant leurs mutations – leurs diabolos.
Le
« Yi » apparaît à la deuxième place parmi les dix
troncs célestes qui organisent avec leurs douze branches terrestres
les soixante binômes – « Jiazi » – d'un calendrier
sexagésimal dans un cycle de soixante jours :
Tiangan – les
dix troncs célestes
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1
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2
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3
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4
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5
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6
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7
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8
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9
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10
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Jia
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Yi
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Bing
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Ding
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Wu
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Ji
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Geng
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Xin
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Ren
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Gui
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●
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Zi
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Chou
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Yin
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Mao
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Chen
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Si
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Wu
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Wei
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Shen
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You
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Xu
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Hai
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1
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2
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3
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4
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5
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6
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7
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8
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9
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10
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11
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12
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Dizhi – les
douze branches terrestres
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La
multiplication par six de ces cycles de soixante jours les étend sur
douze mois de trente jours à travers une année de 360 jours avec un
embolisme de cinq jours – « 6 x 60 = 360 ».
De
même, un ensemble de douze années associées aux cinq éléments /
agents – « Wu Xing » : le bois, le feu, la terre,
le métal et l'eau – constitue un cycle de soixante ans qui se
renouvelle 432 fois sur le cercle l'écliptique – « 25.920 /
60 ».
« Alors
que la voûte du Ciel était soutenue par quatre piliers, il arriva
que le mauvais ministre Gong-Gong, en se battant avec l'empereur
Zhuanxu pour lui enlevez le pouvoir, casse le pilier du Nord-Ouest,
en sorte que le Ciel s'affaisse dangereusement.
« Heureusement,
l'empereur Jun [ ou Nûwa qui se coupe une jambe pour remplacer le
pilier cassé ] réussit à le remettre en place [ tandis que la
jambe de Nûwa laisse le Ciel incliné sur l'inclinaison de
l'écliptique ] ce qui fit de [ Jun ] l'empereur du Ciel.
« [
L'empereur du Ciel ] prit alors pour épouse [ ... ] Xihe qui lui
donna pour fils dix soleils, puis Changxi qui lui donna pour fille
douze lunes. Ainsi les dix jours de la décade et les douze lunaisons
de l'année ont-ils été enfantés comme frères et sœurs.
« [
... ] Les dix soleils se levaient et se couchaient l'un après
l'autre – chacun l'un des jours de la décade – comme les douze
lunes [ se levaient et se couchaient ] chacune [ l'une après l'autre
] l'un des douze mois de l'année.
« Le
malheur voulut qu'un jour les dix soleils se lèvent tous en même
temps et chauffe si violemment la terre que les moissons se mirent à
brûler. Heureusement Yi
[
le bon archer ] réussit à abattre à coup de flèches
neuf des dix soleils, et tout rentra dans l'ordre. »
Cf.
Léon Vandermeersch – Shanhai Jing : Dahuangnan Jing / Xi Jing
et Huainanzi : Ben Jing Shun – Les deux raisons de la
pensée chinoise. Divination et idéographie (2013)
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