jeudi 8 juin 2023

Le tétramorphe de Tongres

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« Le second thème qui [ ... ] découle [ du premier ] est la réception [ du ] message capté par l'intellect contemplatif et transmué par l'imagination visionnaire sous la forme d'une inscription hermétique de type géométrique ... » [ ... ]

« Il y a donc au départ la distinction fondamentale entre la sphère de l’Être absolu, l'Un de la théologie apophatique [ et ] le plan du « tawḥid » ... » [ ... ]

Cf. Stéphane Ruspoli – Introduction philosophique [ au ] Livre des théophanies d'ibn Arabî – La composition thématique du traité (2000)

Nous étions à la recherche de cette forme géométrique en sortant du cénacle d'Alep quand il nous apparut que Thadée et Thomas n'étaient que le doublon d'un même personnage : le didyme de Jésus dont la gémellité n'est peut-être pas celle qu'on croit.

Mais quel rôle pouvait alors tenir Jésus devant un tel cénacle surnuméraire du point de vue de sa décade ?

Il fallait bien sûr compter sans Judas dont l’homophonie avec le didyme – Jude – nécessite un surnom – l'Iscariote – et même une glose en rapport avec sa traîtrise.

Ni Matthias qui prend ensuite la place de Judas pour maintenir la douzaine ni Paul et le disciple que les actes de Luc qualifient d'apôtre – Barnabé – ne peuvent ici être prit en compte dans ce schéma originel.

Schéma où nous manque encore les quatre éléments constitutifs de la décade qui ne sont évidement que les quatre évangélistes dans une symbolique vétérotestamentaire des quatre Vivants d’Ézéchiel.

C'est alors que se rappelle à nous le tétramorphe de Tongres découvert sur les traces de Sainte Lutgarde que nous suivions : au centre de l'imagerie qui illustre les quatre évangiles, un doublon répétant la figure de l'ange du premier.

   

    

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