lundi 4 août 2025

Le corps de Vajrasattva

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingtième jour qui succède à la nuit
au septième mois de la décade :

« Constantin avait dressé le plan de son propre mausolée. [ ... ]

« Eusèbe, l'évêque de Césarée a décrit ce monument funéraire qui comportait douze cénotaphes [ ... ] auxquels venait s'en ajouter un treizième placé à l'intersection de la croix que dessinait le plan du sanctuaire, ...

« ... ce treizième cénotaphes étant destiné à Constantin qui prenait ainsi rang parmi les disciples de Jésus » [ identifiés aux douze apôtres de l’Église apostolique en identifiant l'empereur au Christ. ]

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – « Deo Gracias » : par la Grâce de Dieu – La Bible impériale (2006)

« ... en 318, l'empereur Constantin interdit expressément la communication avec les âmes des défunts » [ communément qualifiée de « nécromancie » qui fut « combattue par l’Église chrétienne ». ]

Cf. Charles Géniaux – Magiciens et Sorciers (1912) annoté par Stéphane Batigne (2021)

« L'outil engendra le métier ; ...

« ... le métier, les arts ; ...

« ... au moyen âge, métier et art ne faisaient qu'un...

« L'outil est à la mesure de l'homme ; ...

« ... il porte en lui – sur lui – la personnalité de son maître...

« Dans l'atelier, l'outil prend aux yeux de l'initié la valeur d'un objet sacré.

« L'atelier n'est-il pas un temple où l'on médite, ...

« ... où l'on étudie, ...

« ... où l'on accomplit un travail : ...

« ... une part de l’œuvre universelle ? ...

« De tout temps – sans doute – l'outil fut considéré comme un symbole...

« On trouve dans nos musées des bannières brodées du saint portant l'outil et la devise du corps de métier : ...

« ... vestiges et témoins d'une époque où [ s'interpénétraient ] intensément la vie économique et la vie spirituelle, ...

« ... où le travail matérialisait la foi et où la foi spiritualisait le travail.

« Symboles aussi et à différents points de vue, l'équerre et le compas des Compagnons qui en y ajoutant l'outil distinctif de la profession ont voulu y voir l'union de l'intellectuel et du manuel dans un même ouvrier : l'Artisan. »

Cf. René Guénon citant en mai 1940 pour le Compagnon du Tour de France l'Outil de Georges Olivier :

« ... de nos jours, la machine supplantant l'outil – l'usine, l'atelier – la société laborieuse se scinde en deux classes par l'intellectualisation du technicien et la mécanisation du manœuvre qui précèdent la décadence de l'homme et de la société. »

Cette scission des classes laborieuses au sein des corporations prolonge celle de la caste des Vaïshya dans la tripartition de la caste primordiale intrinsèquement liée à l'apparition d'un troisième grade – la maîtrise – dans la loge des Compagnons.

Cette loge constitue déjà une classe terminale (20-25) pour la classe tertiaire (15-20) des Apprentis qui succède à la classe secondaire (10-15) des Initiés dans la constitution des dix-huit classes d'âge des trois générations pour les quatre âges de l'existence.

Le quatrième âge étant constitué d'une classe maternelle et d'une classe primaire (5-10) dans le renouvellement des stades décroissants des âges – « (40 + 30 + 20) = (3 x 30) ».

« L'éventail complet des enseignements bouddhistes – le Véhicule fondamental, le Mahayana et le Vajrayana [ qui peuvent s'identifier au Bouddha Shakyamuni, à Nâgârjuna et à Padmasambhava ] – existait au Tibet.

« Au fil du temps, des traditions différentes ont peu à peu vu le jour du fait de dates d'apparition et de localisations géographiques différentes.

« Tous les maîtres de ces traditions ont transmis l'intégralité des enseignements du Bouddha mais au fur et à mesure qu'elles se sont diffusées, l'accent était placé légèrement différemment.

« En fonction de leur date d'apparition, on parlera donc d'une tradition ancienne – « Nyingma » – ou d'une tradition nouvelle – « Sarma ».

[ La fracture entre ces deux traditions suit l'introduction des enseignements tantriques du « Mahamûdra » de l'école « Kagyu » et de l'extension politique du domaine mongol. ]

« La [ nouvelle ] tradition regroupe plusieurs écoles : les anciens Kadampas, les Sakyapas, les Kagyupas, les Jonangpa et les nouveaux Kadampas aussi appelés Guélougpas.

[ Tenzin Gyatso finit par n'en citer que quatre avec les anciens : « Sakya, Guéloug, Kagyu et Nyingma » où l'ordre rend compte de la suzeraineté mongole dont les Sakyas furent les vassaux avant un renversement des préséances féodales. ]

« Chacune de ces écoles réunit l'intégralité des enseignements du Véhicule fondamental, du Mahayana et du Vajrayana ; ...

« ... toutes allient pareillement les approches des sûtras et des tantras ; ...

« ... et toute suivent la tradition philosophique de la Voie médiane [ du ] Madhyamaka. »

Cf. La grande paix de l'esprit. La vision de l'éveil dans la Grande Perfection – La tradition ancienne des Nyingmapas (2008)

OM . ÂH . HOÛNG . SVÂ . HÂ

« Les cinq syllabes qui composent ce mantra sont les syllabes germes des cinq Dhyâna Bouddha [ dont l'un des cinq – Vaïrocana – est leur Adi Bouddha au centre de leur Mandala ] et représentent le corps de jouissance de la bouddhéité » du Sambhogakâya.

Ce corps est alors lui-même représenté par Vajrasattva.

Cf. Namkhai Norbu – Le cycle du jour et de la nuit. L'essence du Dzogchen (1998) – L'introduction doit être de John Myrdhin Reynolds (1986)

   

    

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