Pour la vingt-huitième semaine sidérale :
« La ligne masculine de Sigefroid s'éteignit avec la mort de Conrad II. Son successeur fut l'un de ses cousins, Henri IV, dit l'aveugle, fils de Godefroid de Namur et petit fils du comte d'Ardenne Conrad Ier par sa mère Ermesinde.
« Cette
deuxième dynastie, celle de la maison de Namur, n'eut que deux
représentants, Henri IV dit l'Aveugle et sa fille qui portait
également le nom d'Ermesinde.
« Celle-ci
épousa en premières noces Thibaut de Bar dont elle n'eut pas
d'enfants et en secondes noces Waleran de Limbourg, dont elle eut un
fils, Henri le Blondel. Devenue veuve en 1225, Ermesinde gouverna le
comté jusqu'à sa mort en 1247. »
« C'est
à cette date que commence la troisième dynastie –
celle de Luxembourg-Limbourg – avec l'avènement d'Henri le Blondel
[ après la mort de la Comtesse Ermesinde ].
« On
remarquera tout de suite l'enchaînement entre les dynasties :
la dernière se rattache à la deuxième [ celle de la Maison de
Namur ] par la Comtesse Ermesinde et la deuxième [ ... ] à celle
des Comtes d'Ardennes [ la première ] par Ermesinde – fille de
Conrad Ier.
« Les
descendants d'Henri le Blondel, et parmi eux le seigneur de
Beaurevoir – Jean de Luxembourg – peuvent donc remonter jusqu'à
Charlemagne, s'il est exact que celui-ci était bien un aïeul de
Wigéric. »
« C'est
pendant le règne de cette troisième dynastie que l’État du
Luxembourg connut son apogée. Il fut érigé en duché par Wanceslas
Ier en 1354.
« À
l'époque de sa plus grande étendue, il comprenait des villes qui
sont aujourd'hui en Allemagne comme Bitburg, Neuerburg et Schleiden,
en Belgique [ dans sa Province ] [ et ] en France comme Carignan,
Montmédy et Thionville.
« Plusieurs
souverains de cette dynastie furent justement célèbres et devinrent
empereur [ du Saint Empire Romain Germanique ] comme Henri VII ou roi
de Bohème comme Jean l'Aveugle, ces deux dignités cumulant ensuite
sur la tête de Charles IV (1346-1353). [ ... ] »
Cf.
Jacques Prevost-Boure (1981) – Jean de Luxembourg et Jeanne
d'Arc. Contre-image et vérité de l'histoire –
Antécédents et circonstances
– Les origines de Jean de Luxembourg
– La dynastie de Luxemboug-Limbourg
« Nous
sommes sous le règne de Philippe le Bel [ en 1314 ] au moment de la
renaissance du droit romain.
« Ses
légistes cherchent à justifier la suprématie du roi pour en faire
un monarque, tandis que jusqu'alors il est le suzerain, c'est-à-dire,
en somme, le premier entre les féodaux. Ce processus vers
l'absolutisme ne s'achèvera que deux ou trois siècles plus tard.
« S'agissant
du statut juridique de la société conjugale, l'évolution est
amorcée qui aboutira à introduire dans le droit français
l'incapacité de la femme, ayant besoin pour tous les actes de la vie
civile de l'autorisation de son mari.
« La
coutume féodale admettait le concours de leurs deux consentements
sans suprématie de l'un sur l'autre. »
Cf. Jacques Prevost-Boure (1981) – Jean de Luxembourg et Jeanne d'Arc. Contre-image et vérité de l'histoire – Antécédents et circonstances – La fondation de Waleran II
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