mercredi 22 octobre 2025

L'imâm du Tawḥîd

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la deuxième sphère
parmi les huit sphères célestes de la dix-huitième lettre :

« âd »

Théophanie de la Lumière de l'invisible : « Qu'il faut faire silence devant le Mystère divin. »

« Je me tenais dans la Lumière de l'invisible [ « an-Nûr al-ghayb » ] quand j'aperçus Sahl Tostarî (+ 896 ou 905).

[ « La lumière de l'invisible se rapporte à l'être absolu transcendant toute détermination, Dieu étant l'inconnaissable par essence. » ]

« Je lui dis : « Combien y a-t-il de lumières [ dans ] la connaissance, ô Sahl ? »

« Il me répondit : « Il y en a deux : la lumière de l'intellect et la lumière de la foi. »

[ L'intelligible et la volitive en-deçà ou au-delà de toute mystique sensible selon qu'on se place du côté de sa déité immanente où du côté de l'ipséité transcendante :

« Ibn Arabî professe à la suite de Ghazâlî [ l'antériorité ] de la lumière de la foi sur celle de l'intellect [ « 'aql » ] et de la réflexion. [ « fikr » ]

« La première est infuse et innée dans le cœur, la seconde s'acquiert par l'effort. »

Le degré de la connaissance innée caractérise l'antériorité que Ruspoli qualifie de supériorité du point de vue de sa gradation. ]

« Je lui dis : « Que fait saisir la lumière de l'intellect et que fait saisir la lumière de la foi ? »

« Sahl me répondit : « La lumière de l'intellect fait saisir qu'il n'y a rien de semblable à Lui et la lumière de la foi fait saisir que l'essence divine est indéfinissable. »

« Je vois – lui dis-je – que tu parle à travers le voile. »

« En effet ! » admit-il.

« Je lui dit : « Ô Sahl ! Tu [ ... ] définis [ Dieu ] alors que tu ne le saisis pas. Ainsi ton cœur s'est prosterné et [ à la ] première [ prosternation ] l'erreur est apparue. »

« Parle ! » me pria-t-il.

« Je lui dit : « Place toi entre mes mains. » Alors il s'agenouilla.

« Je lui dis : « Ô Sahl ! Tu te comportes comme quelqu'un qu'on interroge sur le « Tawḥîd » et qui répond.

« La réponse convenable n'est-elle pas uniquement le silence ? Médite bien là-dessus ! »

« Alors il s'absorba dans la méditation. Ensuite il revint à lui et trouva qu'il en était exactement comme je l'avais dit.

« Puis je lui demandai : « Ô Sahl ! « Où en suis-je par rapport à toi ? »

« Il répondit : « Tu es l'imam dans la science du « Tawḥîd » et tu sais ce que je ne savais pas dans ce « maqâm ».

« Alors je le fis descendre dans la science du « Tawḥîd » à côté d'Abû'l-Hosayn Nûrî et je le plaçai entre ce dernier et Dhu'l-Nûn Misrî. Puis je m'en allais. »

[ La descente dans la science du « Tawḥid » confirme l'antériorité du caractère inné de la science infuse. ]

Cf. La septante-cinquième théophanie du Livre des théophanies du Sheykh al-Akbar traduit par Stéphane Ruspoli qui en comprend cent-et-neuf (2000)

De la théophanie de l'indication divine par la Voie du secret (1) à la théophanie de la déroute des intellects (109).

La Lumière de l'invisible est une lumière incolore que la Perle de la perfection attribue à la Lumière muḥammadienne et son invisibilité est une lumière incréée directement perceptible depuis la demeure suprême du Maître des abeilles :

« Ô mon Dieu !

Répands Tes grâces et accorde le Salut au Témoin de la Vérité par la Vérité,
Trésor sublime qui émane de Toi vers Toi
dans le globe de Ta mystérieuse lumière incolore. »

« Jawhâratu'l-kamâl »

Le témoignage de la Vérité par la Vérité – « al-Ḥaqq bi al-Ḥaqq » – est celui que le Sceau des prophètes se rend à lui-même par le témoignage de la Parole de Dieu qui celle du Christ et le globe de Sa mystérieuse lumière incolore est celui de la demeure suprême.

« Y.Ṣ.W.' »

Fils du Yom Kippour

Prince de la Face du Métatron de Rosh Hashana Lashanim

Chef des milices célestes qui se tient à la droite du Seigneur

Zeus – Abba Râ Mosis

Celui qui se tient à la droite du Père est le premier acolyte du Pôle et celui qui lui succède lors des renouvellements cycliques quand le septième substitut qui se tient dans l'angle du quatrième pilier prend la place du deuxième acolyte qui le précède.

« Ce nom là est égyptien bien sûr. « Moshé » – Moïse – cela veut dire « naître ».

« Connaissant le sens du mot « mosé » en copte, Champollion après des années de recherches est parvenu à la conclusion que « Thoutmosis » était bien « Thotmosé » – « Thot-mès » – ... [ Celui que Thot a mis au monde ]

« ... puis « Râ-mosé » = « Râ mésou » = Ramsès – les voyelles n'étant pas écrites chez les Égyptiens comme d'ailleurs chez les Sémites. »

Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Sous le regard des dieux – Le livre scellé de sept sceaux (2003)

« Le nom de Moïse vient très certainement de « Mosé » comme je vous l'ai déjà dit et ne signifie pas celui qui est sauvé de la noyade mais celui qui est « mis au monde » comme dans « Thoutmosis » ou « Rameses » – Ramsès – celui que Râ a mis au monde. »

Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Op. Cit. – Le lent déclin d'une civilisation (2003)

« L'épisode de l'Exode qui n'est mentionné par aucun texte égyptien, n'aurait pas été écrit avant le septième siècle avant notre ère et trouve peut-être son inspiration dans le départ des Hyksos, certainement d'origine sémitique.

« Ceux-ci avaient envahi le pays et ont été chassés après une longue lutte par le roi Ahmosis le Libérateur qui les bouta hors d’Égypte jusqu'à la ville frontalière de Sharouhen. »

Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Op. Cit. Ibidem (2003)

« ... avec la dague de Yâh-Hotep, nous sommes à la charnière de l'histoire égyptienne à l'époque où les princes de la famille d'Ahmosis ont sauvé l'honneur et le pays en combattant les Hyksos ...

« ... [ les envahisseurs du pays au début de la XVIIIe dynastie ] qui occupaient le pays depuis plus de cent ans. »

Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Op. Cit. – À l'adresse des futurs égyptologues (2003)

« Il faut savoir que le croissant est l’hiéroglyphe du mois. Or les Égyptiens découpait l'année en trois saisons de quatre mois chacune. »

[ À raison de douze décans par saison et de trois décans par mois. Ce qui suppose cinq jours complémentaires et un bissextile qui correspond avec le cycle du Phœnix aux six mille lunaisons.

Georges Barbarin dans le Secret de la Grande Pyramide note très justement dès 1936 en arpentant ses mesures une années de 365,242 jours. La fin du monde adamique qu'il identifie à ce Secret n'est cependant pas sans écueil.

Le renouvellement du « manvantanra » qui est caractérisé par le Manou que la tradition vétérotestamentaire qualifie d'adamique ne suppose pas de son expropriation mais plutôt la coordination des trois prototypes adamique, christique et muḥammadien. ]

Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Op. Cit. – Le devoir de transmettre (2003)

« Louis Massignon était un personnage vraiment remarquable, un grand orientaliste arabisant, un humaniste qui avait tenté de créer un mouvement œcuménique avec Mary Kahil, une égyptienne qui croyait à la possible entente en Égypte entre les religions.

« Ils avaient créé ensemble une église universelle au Caire et Massignon se rendait souvent en Égypte où il participait aux réunions de l'Académie arabe dont il était un membre éminent.

« Il avait une réputation un peu analogue à celle du père de Foucauld [ dont il fut le légataire universel ] mais en plus universitaire et non pas loin des hommes. »

[ Ce faisant la « Badaliya » fut l'héritière de l'Entente pour l'Union des peuples fondée par René Guénon dès 1925 à la suite de son livre sur l'Orient et l'Occident à laquelle Massignon avait participé et qui fit long feu avec son départ pour le Caire en 1930. ]

Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Op. Cit. – Le conseil de Massignon (2003)

   

    

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