jeudi 28 août 2025

Les Grands Profès

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la quatrième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-huitième lettre :

« Shîn »

LÂ ILÂHA ILLA'LLÂHU AKBAR

MUḤAMMAD RASÛLU'LLÂH WA 'ISÂ KALIMATU'LLÂH

HUWA'LLÂHU 'AḤAD AṢ-ṢAMAD

LAM YALID WA LAM YÛLAD

LAM YAKUN LAHÛ KUFUWAN 'AḤAD

ALLÂH AL-WÂḤID AṢ-ṢAMAD

AL-ḤAQQ WA AL-ḤAYY

Comme la Pâme et sa Syncope témoignent des trente-six chandelles de la Seconde, l'Année sabbatique (360) et son Carême (40) témoignent des quatre cents jours de la « Khalwa ».

On y entre par conséquent au dixième jour du Janus et on en sort pour les Prémices de la parentelle compte-tenu des jours sabbatiques (4) qui entourent le Solstice d'hiver au cinquantième jour du Janus de l'année suivante.

Les quatre jours complémentaires impliquent la mise en présence du Pôle le Jour de la détermination avec ses deux acolytes qui constituent parmi les esseulés leurs trois premiers piliers.

Le quatrième est dans l'angle où se tiennent les sept substituts dont le septième est le dernier des piliers. Ce qui en fait onze avec Celui qui reste caché.

Leur somme est celle du pentacle (5) et de l'hexagramme (6) – l'étoile de David et le sceau de Salomon – où le Pôle califal engendre le Soleil et la Lune :

- le premier pilier est le premier des trois esseulés qui occupe la fonction du Pôle califal

- le deuxième pilier est le deuxième esseulé et le premier des deux acolytes

- le troisième pilier est le dernier des esseulés et le second acolyte du Pôle califal

- le quatrième pilier est le septième substitut qui prend ici la place du premier esseulé

Le Pôle califal qui prend alors la place du quatrième pilier devient le Pôle caché parmi leur plérôme.

Ces piliers sont par ailleurs identifiés à la Mission du messager, à la Prophétie du prophète, à la Sainteté du saint et à la Foi du croyant.

Le « Taḥwid » est identifié au Pôle caché et le quatrième pilier au Vivant – « al-Ḥayy » – parmi les quatre Noms que nous avons d'abord invoqué.

Quand le Pôle califal disparaît – celui auquel le Vivant s'est identifié – le second acolyte lui succède tandis que le premier appelle l'un des substituts à le remplacer.

Le Nom en correspondance avec la Sainteté – « al-Ḥaqq » – apparaît alors comme le dernier des esseulés compte-tenu de son éloignement par rapport au Pôle.

« Ceux qu'on appelle les huit Vidyâdharas furent les initiateurs de Padmasambava dans les tantras du Mahâyoga. « Vidyâdhara » [ ... ] signifie « détenteur [ ... ] de la présence éveillée ». Les Vidyâdharas en question sont donc huit grands maîtres accomplis.

« Certains sont connus pour leur maîtrise, d'autres pour leurs enseignements tels Mañjushrîmitra et Vimalamitra [ qui appartiennent ] à la lignée du Dzogchen et Nâgârjuna, le célèbre dialecticien de la vacuité. »

[ « Nâgârjuna a deux aspects : celui d'un philosophe dialecticien de la vacuité et celui d'un tantriste et [ d'un ] alchimiste. La tradition ne les différencie point mais les chercheurs occidentaux y ont vu deux personnages distincts. »

L'alchimie est en rapport avec l'économie cyclique qui contextualise l'émergence du Mahâyâna, le tantrisme du Tantrayâna une contribution des nouvelles écoles tibétaines au Vajrayâna de Padmasambhava. ]

« Lokden Tchoksé [ l'un des huit noms de Padmasambhava qui caractérise son érudition ] acquit [ auprès du grand maître Nâgârjuna ] la connaissance de l'intégralité des enseignements philosophiques du Véhicule causal ...

« ... et des enseignements sur « le Verbe du Lotus » – « Hayagriva » [ dont la présence à l'Ouest du mandala des « Droupa Kayé » peut être mis en rapport avec le Phœnix ponant aux six mille lunaisons.

C'est évidemment une vue de l'esprit puisque cinq siècles les séparent. ]

Cf. Philippe Cornu – Padmasambhava. La magie de l’Éveil – « Le Précieux Guru » – [ Les ] huit maîtres et les huit enseignements [ + ] La vie légendaire du Guru Né-du-Lotus – La rencontre avec les Huit Vidyâdharas (1997)

« Quelques indications sur la nature de la doctrine des Grands Profès accompagnaient cette lettre [ de Jean-Baptiste Willermoz à Frédéric-Rodolphe Saltzmann du 18 mai 1812 ] dont une remarque plus que significative sur la perte par les « Chefs de l’Église » ...

« ... depuis VIe siècle des éléments de la doctrine expliquant pourquoi depuis cette date les ministres de la religion accusent et désignent comme étant des « novateurs » ceux qui en défendent les vérités : » [ ... ]

« Toutes ces choses [ l'origine et la fondation de l'univers physique, sa destination et la cause occasionnelle de sa création, l'émanation et l'émancipation de l'homme dans une forme glorieuse, sa destination sublime au centre des choses créés, ...

« ... sa prévarication et sa chute, le bienfait et la nécessité absolue de l'incarnation du Verbe pour sa rédemption, etc... ]

« ... desquelles dérive un sentiment profond d'amour et de confiance, de crainte et de respect et de vive reconnaissance de la créature pour son Créateur ...

« ... ont été parfaitement connues des Chefs de l’Église pendant les quatre ou six premiers siècles du christianisme. »

Cf. Jean-Marc Vivenza – ... après la disparition de Martinès de Pasqualy. Le Temple de Lyon et la fin de l'Ordre – Réduction à l'état de Rite des Élus Coëns – Willermoz rappelle à Saltzmann les règles et les fondements de la doctrine des Grands Profès (2020)

Le quatrième et le sixième siècle de l'ère chrétienne coïncident ici avec la rupture patristique du Concile de Nicée (325) et la fondation romaine de l'Église grégorienne (590) par Grégoire le Grand (+ 604).

« De tous les Réaux-Croix que j'ai connus particulièrement [ écrit encore Willermoz à Jean de Turckheim en mars 1822 ] il n'en reste point de vivant. Ainsi il me serait impossible de vous en indiquer aucun pour après moi.

« Je doute même que le temps présent soit propre à en préparer [ de nouveaux ] mais nous savons que le Tout-Puissant plein d'amour et de miséricorde peut quand il le voudra faire naître des pierres mêmes des enfants d'Abraham. »

Cf. Jean-Marc Vivenza – Op. Cit. (1775-1824) – Ibidem – Willermoz en déclarant en 1822 que le temps présent n'est plus propre à ordonner des Réaux-Croix éteint consciemment la transmission des Coëns (2020)

   

    

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