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Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du septième jour qui succède à la nuit
au septième
mois de la décade :
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« Un mythe peut en cacher un autre. À partir du XIXe siècle, le Graal wagnérien (1882) a pu nourrir le mythe du Graal cathare grâce à une tradition remontant au Moyen Âge.
« Dans son « Nouveau Titurel » daté du XIVe siècle [ et reprenant celui de Wolfram von Eschenbach ] Albrecht [ von Scharfenberg ] situait le pays du Graal près des Pyrénées.
« L'historien Claude Fauriel (+ 1844) reprit cette hypothèse isolée pour imaginer un voyage du calice vers l'Espagne.
« Le gardien du Graal nommé Pérille chez Albrecht sera confondu avec Perelha, Seigneur de Montségur. Une nouvelle légende du Graal était en train de naître. »
Cf. Arnaud de la Croix citant Philippe Walter – Himmler et le Graal. La vérité sur l'affaire Otto Rahn – La quête d'Otto Rahn en Ariège – Le Graal à Montségur (2018)
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Philippe Walter cite encore Eugène Aroux (+ 1859), Joséphin Péladan (+ 1918) et Antonin Gadal (1962) qui sont après Claude Fauriel les promoteurs de cette mise en cène du Graal wagnérien six siècles après le drame de 1244.
Il faut toutefois attendre encore près d'un siècle pour qu'Otto Rahn (+ 1939) donne ses lettres de noblesse à la cour de Lucifer (1937) et que s'accomplisse en 1944 une commémoration de la prophétie cathare sur la vivification du Laurier.
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« La légende conte que Pérille – prince asiatique qui possédait le Graal – vint s'établir en Gaule, y fit bâtir un magnifique temple sur le modèle du Temple de Salomon et y déposa le Vase sacré. »
Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – La gaste forêt (1967)
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« Il s'agit d'un calice ou d'une pierre lumineuse ainsi que l'affirmait Wolfram [ von Eschenbach ] voir même [ aux yeux d'Otto Rahn ] d'un trésor immatériel doué d'une immense puissance spirituelle. »
Cf. Arnaud de la Croix – Himmler et le Graal. La vérité sur l'affaire Otto Rahn – La quête d'Otto Rahn en Ariège – Des cathares aux Aryens (2018)
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« Le Temple est issu de Citeaux comme celui-ci était issu de Cluny, lui-même aboutissement d'Aniane ; convergence des voies bénédictines de Fleury [ sur la voie grégorienne ] et des voies du christianisme celtique de Saint-Colomban. »
Cf. Louis Charpentier – Les mystères templiers – Le mystère des origines (1967)
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« L’homme de désir » est publié en 1790 et « Le Nouvel Homme » commencé la même année [ 1789 ] publié en 1792 comme « Ecce Homo » où il s'inquiète des dérives millénaristes qu'à provoqué la Révolution. »
[ « Saint-Martin écrit par exemple dans son Portrait [ historique et philosophique ] sans doute à propos de Catherine Théot :
« J'ai eu occasion de voir à Petit-Bourg un vieille fille nommée C. qui m'intéressait par ses vertus et par la forte attraction qu'il y avait dans son esprit ...
« ... mais qui ne me persuadait nullement par sa doctrine sur sa mission sur le Nouvel Évangile, sur le Règne non commencé, sur la Nullité du passé, sur la Non mortalité, etc. ...
« ... toutes choses que ses disciples adoptaient avec le plus grand enthousiasme. » ]
« C'est pour la duchesse de Bourbon « ainsi que quelques autres personnes livrées au même entraînement » et qui très curieux de millénarisme et de révélations diverses se réunissaient chez elle ...
« ... dont Saint-Martin déplore « le penchant qu'elle a pour tout le merveilleux de l'ordre inférieur tel que les somnambules et les prophètes du jour. » qu'il écrit en 1792 « Ecce Homo ».
[ « Gombault de Vignon qui appartient à la secte swedenborgienne des illuminés d'Avignon fondée en 1765 par Antoine Pernéty (+ 1796) [ ... ] qu'Alice Joly [ en 1938 ] dit familier des salons de la duchesse de Bourbon. »
Cf. Un mystique lyonnais [ Willermoz ] et les secrets de la Franc-Maçonnerie (1730-1824) d'Alice Joly (1938) dans la Préface de Nicole Jacques-Lefèvre de 2005 à la « Lettre [ de Louis-Claude de Saint-Martin ] à un ami » ou [ les ] ...
« Considérations politiques, philosophiques et religieuse sur la Révolution française » (1795) – Saint-Martin dans la Révolution – Une période d'intense activité [ intellectuelle ] - Saint-Martin témoin et commentateur de la Révolution (2005)
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Nous qualifions difficilement les « dérives millénaristes » de l'illuminisme de Saint-Martin qui devraient faire référence au jour de Dieu ou pour Dieu que Saint Pierre reprend à la tradition biblique du Nouveau Testament et qu'on retrouve aussi dans le Noble Coran.
Abusivement prêtée aux jours de la Création que le Joachimisme de Flore réserve à la pneumatologie d'un septénaire apocalyptique, son millénaire qui comprend théoriquement deux cycles de cinq cents ans se retrouve dans la genèse du bouddhisme mahâyâna.
La Lumière infinie du bodhisattva Amithaba sert alors de pivot dans le Sambhogakâya du Bouddha Sakyamuni entre le Tathâgata Siddhartha Gautama et le premier bodhisattva de son Nirmâṇakâya – Nâgârjuna – sur la Voie du Madhyamaka.
Le Bâb – Sayyid Ali Muhammad – y fait également référence en 1844 en se présentant mille ans après l'occultation de l'imam Mahdi des Akhbarîs comme un médiateur vers Celui que Dieu doit révéler dans le Bayân dont il est le Point originel.
Le Point du Bayân – celui de la lettre « B » – prend ici une valeur apocalyptique qui coïncide avec l'échéance adventiste des Témoins du septième jour qui attendent le retour du Christ – Prototype de « l'Homme de désir » qui qualifie « le Nouvel Homme ».
La correspondance que le Philosophe Inconnu entretient avec Kirchberger – le baron de Liebistorf – dès 1792 fait état d'une succession d'événements qui doivent mener au Jugement dernier jusque la fin où tout s'opère « instantanément ».
Cette prophétie correspond en 1792 dans cette succession à la première échéance d'un cycle apocalyptique de 360 ans semblable à celui de la Rose-Croix (1604) qui le divise en trois périodes de cent vingt ans mais à partir des manifestations du Sacré-Cœur (1673).
De ce point de vue, l'instant du Jugement est semblable au Point d'assemblage des prototypes charnel, psychique et spirituel représentés par l'Androgyne originel – Adam et Ève – le Christ et le Sceau des prophètes – les témoins de l'Apocalypse.
Assemblage que Louis-Claude de Saint-Martin qualifie encore en 1797 dans son « Éclair sur l'association humaine » d'homme-esprit « dans la véritable étendue que ce mot comporte » avec l'intuition de sa pré-existence primordiale.
Cf. Nicole Jacques-Lefèvre – Op. Cit. – Une lecture illuministe de la Révolution française – Circonstance de l'écriture et de la réception de la « Lettre à un ami » (2005)

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