dimanche 16 novembre 2025

Les Philalethes

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du douzième jour qui succède à la nuit
au sixième mois de la décade :

« Si le Graal de Chrétien de Troyes est un plat évasé ou une coupe et celui de Robert de Boron le calice de la sainte communion, le Graal de Wolfran von Eschenbach se présente sous la forme d'une pierre venue de l'espace d'origine extraterrestre.

« Voici ce que dit l'ermite à Parzival au sujet du château de Munsalvaesche [ « Montsalvat » ] et des Templiers qui y résident auprès du Graal :

[ Il ne s'agit pas des Templiers mais d'une chevalerie païenne qui les précède et qu'on peut qualifier de sarrasine dès lors que les Sarrasins ne sont pas les Maures auxquels on les identifie communément. ]

« Là vit une troupe vaillante. Je vais vous dire comment ils se nourrissent. Ils vivent d'une pierre dont la nature est de toute pureté. Si vous ne le savez pas, je vais vous dire son nom : on l'appelle « lapsit exillis ».

[ « Lapis ex-cœlis » ou « Pierre venue du ciel » semblable à celle qui est insérée dans l'angle primordial de la « Ka'ba » – l'angle orienté vers le mont Arafa. ]

« C'est par la vertu de cette Pierre que le Phénix se consume et devient cendre ; mais il renaît de ses cendres [ tous les quatre et les cinq cents ans. ]

[ Le Graal de Parzival perd ici les « résonances celtiques » de Perceval le Galois et se rattache avec le Phœnix à une tradition provençale parfois identifiée à celle de son copiste champenois – Chrétien de Troyes. ]

« La Pierre donne à l'homme une telle force que sa chair et ses os gardent incontinent leur jeunesse. On appelle [ aussi ] cette Pierre [ ... ] le Graal. »

Cf. Arnaud de la Croix – Himmler et le Graal. La vérité sur l'affaire Otto Rahn – Le mythe médiéval du Graal – Wolfram, les Templiers et la Pierre de foudre (2018)

Pour les « résonances celtiques » et les « colorations mystiques » du Graal, il ne faudrait pas croire – dit Perceval le Galois chez Chrétien de Troyes – qu'il y ait là « brochets, lamproies ou saumons à volonté » : c'est déjà une hostie que contient le plat.

La coupe rappelle alors la corne d'abondance ou le chaudron d'immortalité à l'effigie du Cervidé : le contenu primordial dans sa représentation du Mat une fois christianisé par son contenant eucharistique est reprit comme viatique par la tradition germanique.

Quant à la Pierre céleste, c'est à l'émeraude du front de Lucifer transmise à Seth qu'elle doit faire songer puisque la « fulgurite » ou la « céraunie » sont plus sûrement liées à la fulmination des runes qu'à la condensation du Graal.

Une légende luciférienne relate que le pape Clément V malade d'un cancer était soigné au moyen d'émeraudes pilées avant de mourir « de ce mal ou de ce remède » qui symbolise pour René Guénon cité par Denis Roman « le sens de l'éternité ».

Mais la tradition germanique interprétée par Richard Wagner dès 1882 restait en-deçà de sa transmission qui passe à partir du Christ vers le Quetzalcóatl irlandais et le poverello d'Assise en achevant les cohortes de sa remonté cyclique vers la lumière.

Précisons puisqu'il est ici question d'Himmler que le pays et les montagnes au Nord de l'Espagne gothique que Wagner indique dans le livret de son opéra ne sont pas en Catalogne à Montserrat mais plus au Nord dans les Corbières du Roussillon à Salvaterra.

« Dans un article [ de 1951 ] M. G.-H. Luquet avait abordé [ la ] question [ du passage de l'héritage templier à la Maçonnerie ] en analysant les divers textes sur lesquels on a tenté de s'appuyer pour prouver que les Rosicruciens ont joué un rôle ...

« ... lors du passage de la Maçonnerie opérative à la Maçonnerie spéculative » [ qui passe par la Maçonnerie acceptée et la Cause jacobite du régime écossais. ] Ce sont divers poèmes, opuscules, lettres et articles de journaux qui s'échelonnent de 1638 à 1710. »

« [ Denys Roman trouve ] ces dates [ ... ] intéressantes : 1638, c'est trois ans après le début de la « période française » de la guerre de Trente ans [ qui s'achève ici vers 1646 « trois cent trente-trois ans (333) après la ruine des Templiers » en 1313 ] ...

« ... période qui devait voir la défaite irréparable du Saint-Empire à la suite de quoi les Rose-Croix quittèrent l'Europe pour l'Asie. [ « ... les Rose-Croix déserte l'Europe où le Saint-Empire n'est plus désormais qu'une « fiction diplomatique ».

Mais l'Austrasie mérovingienne situant le lime asiatique sur le Rhin cela doit signifier plus vraisemblablement que la « Fama Fraternitatis » se retire de France dès le milieu du XVIIe siècle pour se réfugier en Allemagne. ]

« Quant à 1730, c'est treize ans après la fondation de la Grande Loge des « Modernes ».

[ Ce qui date de 1717 une historiographie maçonnique que la filiation rosicrucienne date plutôt de 1724 comme le démontre le huitième des neuf textes étudiés par Luquet qui s'intitule en anglais « Long Livers ».

« Ceux qui sont doués de longévité » fut publié à Londres dès 1723 sous le nom d'Eugénius Philalethes « Junior » dont le caractère juvénile se réfère à ceux qui le précèdent sous ce nom au XVIIe siècle avec Thomas Vaughan.

Les Philalethes s'identifient alors à Londres ou à Amsterdam comme dans les Corbières à ses Supérieurs Inconnus qui réceptionneront à la fin du XVIIIe siècle les archives des Élus Coëns formés par Martinès de Pasqually. ]

Cf. Denys Roman – René Guénon et les destins de la Franc-Maçonnerie – Du Temple à la Franc-Maçonnerie par l'Hermétisme chrétien (1995)

Denys Roman identifie en se référant toujours à l’œuvre de René Guénon le nombre « 333 » que nous identifions aux paragraphes de la « Quête du Graal » au fondateur de l'Empire romain avec la figure de l'Empereur et le chiffre de la Bête apocalyptique (666).

Les interprétant comme des multiples du nombre « 111 », il se réfère à la Prophétie des papes en l'identifiant à la devise pontificale (111) de Benoît XVI qui précède dans sa présentation originelle celles de l'antipape (112) et du pape émérite (113).

Pour les dix Centuries de Nostradamus et leurs mille cent onze quatrains (1.111), Denys Roman en vient à présumer dans une formulation plutôt étrange que le Mage n'avait peut-être en vue que d’attirer l'attention sur les deux dates qu'il a écrites « en clair » :

Une date « en prose » et une date « en vers » vers lesquelles nous nous reportons avec le septante-deuxième quatrain de la dixième centurie en septembre 1999 et en mars 1992 bien que la première puisse ne faire ici référence qu'à la lettre qu'il adresse à son fils.

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire