lundi 2 décembre 2024

L'ange et le Serpent noir

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la septième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la vingt-huitième lettre :

« Shîn »

Ouverture des portes de la troisième enceinte vers le Septentrion.

« Les Yésidis honorent Taous-Melek, l'Ange-Paon [ ... ] car il est la source de tout ce qui peut nous arriver en mal ou en bien.

« Taous-Melek distribue comme il l'entend il l'entend le bien qu'il tient en sa main droite ou le mal qu'il tient en sa main gauche.

« Parce qu'il est aussi la source du mal, nous implorons sa clémence ; si nous négligeons Taous nous ne pourrons jamais éviter sa colère mais en la ménageant, nous gagnerons le bonheur en ce monde et dans l'autre. [ ... ]

« Les Yézidis croient au pouvoir du cercle. Si on en trace un autour d'un sectateur, celui-ci ne peut en sortir car une force invisible le retient prisonnier. Seul les prêtres pourront dénouer le lien magique par leur incantation.

[ Il pourrait s'agir du « pouvoir magique » des temps apocalyptiques (360). ]

« Les Yézidis possèdent deux livres sacrés qui ne sont montrés qu'aux initiés : le « Kitab al-Jahounah » qui proclame la puissance de Taous et le « Kitab al-Asouad » qui révèle les origines du monde. »

« Un jour Dieu s'est irrité contre [ Taous-Melek ] et la banni en enfer dont il réussit à éteindre le feu grâce à ses larmes de repentir.

« Mais Taous reste le meilleur des anges qui retournera au Ciel à la fin du monde ; Dieu lui rendra alors la première place. » [ C'est Lucifer. ]

« La fête se termine par l'entrée solennelle sur le territoire du village de l'emblème sacré, le « Sindjaq » – l'Ange-Paon.

« Dérobée aux regard indiscrets par un cercle de fidèles, l’effigie est conduite en procession par les [ récitants ] auprès du notable qui a fait la plus grande offrande. Il pourra la conserver jusqu'à la fête suivante. » [ ... ]

« Ce paon de bronze ne joue pas le rôle d'idole mais de relique, de symbole. C'est la manière dont les yézidis se représentent « Taous-Melek » et rares sont les étrangers qui ont réussi à l'apercevoir. »

« Il n'est pas possible d'oublier Satan et l'atmosphère de mystère lorsqu'on visite un sanctuaire yézidi et celui de cheikh Adi ne fait pas exception.

« Avant d'y pénétrer l'insolite vous saisit déjà : signes cabalistiques gravés sur le portail, Serpent noir sculpté qui dresse ses ondulations le long de la porte, jusqu'au gardien dont l'aspect étrange conviendrait aussi bien à celui d'un prêtre de Kali.

[ Déesse hindoue de la Fécondité, de la Mort et de la Destruction. ]

Cf. Nicole et Paul-Jacques Callebaut – Rites et Mystères au Proche-Orient – Rencontres avec les adorateurs du diable (1979)

Le paon comme le faon sous la protection du Sheykh Bektash Khorasami est une représentation du renouvellement cyclique puisqu'il s'agit ici d'un rejeton du Phœnix ou Cerf blanc aux cinq cors qui se régénère tous les cinq cents ans.

Le Serpent noir est une représentation de l'âge sombre – le Kali yuga – où les cycles accomplissent leur redressement à travers leurs révolutions puisqu'il se dresse vers le Ciel en ondoyant.

Pour ce que nous savons du doublon qui achève symboliquement ces révolutions dans le renouvellement de l'ère sidérale du cycle de l'écliptique, nous ne devons pas identifier ce diable archaïque comme quelque chose de foncièrement satanique.

Il ne s'agit que d'un Tau royal (T) qui traverse l'Axe des deux branches de sa Toise sommitale telle qu'on la retrouve sur la hampe du Rhô (P) pour le Khi (X) du Chrisme carolingiens sous sa hanse ou au centre de sa Croix – l'Ankh de l'arbre de Vie.

   

    

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