vendredi 31 janvier 2025

La troisième lettre du Bayân

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du douzième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

Je chante d'abord Dionysos
le vibrant
aux cheveux de lierre

le fils lumineux de Zeus
et de Sémélè la magnifique

Les nymphes aux long cheveux
l'on nourri [ de leurs seins ]

Son père – leur Prince – l'avait posé dans leur giron
pour qu'elles prennent soin de lui
dans les cavernes de Nysa

Il grandit loin de son père
dans la grotte [ de la nativité ]
mais on le comptait parmi les dieux

Puis quand les nymphes l'eurent élevé

– leurs hymnes sont pour lui –

Il erra dans les forêts
des hautes vallées
paré de lierre et de laurier

Les nymphes le suivaient
là où il les conduisait
et la forêt vibrait

Réjouis-toi Dionysos
aux grappes
[ des vendanges ]

Donne-nous de voir revenir dans la joie
les saisons
et avec les saisons les années

Hymne homérique (XXVI) pour Dionysos
qui ne comprend que treize vers
mais un autre (VII) en comprend cinquante-neuf
alors que du premier (I) il n'en reste que vingt-et-un :

C'est sur le Drakanon
ou dans Ikaros
ou à Naxos
ou dans les tourbillons du fleuve Alphée
que Sémélè t'a enfanté
fils de Zeus à la foudre amère

[ que le Kroniôn a retiré du ventre de sa Mère
pour le faire naître de sa cuisse ]

Ce qui l'identifie à saint Roch et saint Roch à dieu le Père
Dionysos étant né deux fois :
du ventre de sa Mère et de la cuisse de Jupiter.

Ce qui l'identifie au fils de Dieu que l'hymne qualifie d'enfant « cousu ».

D'autres disent que tu es né à Thèbes
mais ils mentent
puisque le Père t'a enfanté
caché d'Héra
aux bras blancs
sur la haute montagne
de Nysa
couverte de futaies
loin de la Phénicie
près des eaux d’Égyptos

Le Nâzir de Bethléem serait de Nazareth près du Tabor
mais les eaux du Jourdain descendent de l'Hermon vers l’Égypte
et Nysa la fabuleuse est au sommet de la Phénicie.

Ils dressent pour toi des statues dans les temples

Tous les trois ans puisque domine le trois
ils t'offrent des hécatombes
que le Kroniôn approuve d'un signe de ses sourcils noirs

Backès signale que les fêtes dionysiaques ont lieu tous les deux ans
mais les Grecs disent « triétéris » en passant d'une célébration à l'autre.

Ce qui serait la norme des trois Pâques johanniques
pour l'année de Grâce du messianisme synoptique.

L'une des trois qui se tient entre les deux autres en Samarie
pourrait n'avoir jamais eut lieu.

Pour la décade de la Parousie
on ajoute trois mois à ses deux années
en partant du baptême du Christ à l'épiphanie.

La référence vétérotestamentaire à propos du règne de David
compte pour la quarantaine trente-trois et sept ]
ou [ sept ans et demi qui correspondent à la demi-heure de l'Apocalypse :

1 R II 11 + 1 Ch XXIX 27 ] ou [ 1 Ch III 4 + 2 S II 11 et V 5

et Ap VIII 1 pour « 360 / 48 » :

« environ une demi-heure » c'est-à-dire « entre sept et huit ».

Les signes de la fin des temps dans les hadiths disent : « sept, huit ou neuf »
en reprenant l'année de Grâce du messianisme synoptique
de mars 2023 à mars 2025 jusqu'en mars 2032.

Les cheveux parfumés du prince
flottent autour de sa tête immortelle

Il y eut un grand bruit dans l'Olympe
quand Zeus le Sage approuva

Protège nous
enfant de dieu né de dieu
par sa cuisse
toi qui aime les femmes

Nous te chantons
pour commencer et pour finir
sans qu'on puisse t'oublier
sans oublier le chant sacré qu'on t'a consacré

Réjouis-toi Dyonisos
enfant de dieu né de dieu
par sa cuisse
avec Sémélè que l'on appelle aussi Thyonè

Les trois cent soixante cinq Cardinaux qui apparaissent chez Saint-Yves d'Alveydre augmentent de cinq « Bagwandas » le nombre des trois cent soixante Maîtres de la Société des fraternités blanches chez Franz Bardon.

Ces cinq surnuméraires correspondent pour notre Calendrier perpétuel aux jours complémentaires de l'année qui se regroupent autour du Solstice d'hiver entre la décade des mois synodiques de trente jours et les soixante jours du Janus.

Notons que Saint-Yves ne fait que reprendre à cette occasion une tradition gnostique – celle de Valentin et de l'Abraxas – qui évoque déjà un plérôme des trois cent soixante cinq éons dans le monde des émanations.

Quand ils ne sont que quatre, ces éons correspondent aux jours sabbatiques qui complètent un treizième mois sidéral autour du Jour de la détermination qui est l'un des deux ou trois jours incommensurables en dehors des mois et des semaines.

Ces quatre là entrent dans le décompte des dix-huit avec celui des imams duodécimains et des deux immaculés qui désignent dans l'hagiographie imamite le Sceau des prophètes et le Pôle des gens de la Maison qui sont sous son manteau – Fatima Zohra.

En s'identifiant au centre du septénaire, le Jour de la détermination met au début du Janus le dernier des jours – le Jour sabbatique – là où la dernière lettre du Vivant – le « Yâ » (10) de « al-Ḥayy » – suit la première après le dernier Jour dominical de la décade.

Il est alors avéré qu'en dehors des cinq jours complémentaires on commence le Janus par la fin et on termine la décade des mois par le début d'une semaine où le Jour dominical préfigure le Premier d'une année qui commence après l'équinoxe du Printemps.

Or cette dernière lettre est aussi la médiane du Bayân qui en compte trois avec le « Nûn » final tandis que la première qui pour le Vivant est le « Ḥâ » (8) de « al-Ḥayy » devient celle du « Bâb » quand il se définit comme le Point du Bayân.

Le Point du Bayân compte par ailleurs les quatre Bâb de la tradition qui accompagnent la petite occultation du douzième imam au nombre de ceux (18) parmi lesquels il apparaît comme une cinquième porte pour la voyelle de leur Nom divin – « al-Ḥayy ».

Le nombre cinq apparaît alors comme celui du Bâb dans une iconographie bayânie que les bahâ'is qualifient de bâbie et qui est d'abord celle que nous identifions avec le pentagramme à l'étoile de David (5) en l'opposant au sceau de Salomon (6).

Leurs nombres représentant le microcosme (5) et le macrocosme (6) pour ceux des deux luminaires – Sol ▲ et Man ▼ – sont au cœur de la décade avec Jules (5) et Auguste (6) pour la tradition romaine – celle d'Orphée, de Numa et de Pythagore pour Saint-Yves.

La troisième lettre du Bayân (N) apparaît elle aussi au centre d'un alphabet de vingt-sept lettres comme celle qui la précède (M) quand elles ne sont que vingt-cinq et ensemble si on distingue le « V » du « W » dans cet ensemble (26).

Il ne peut s'agir du centre des mansions sidérales (28) dans un cycle lunaire qui apparaît avec les lettres de l'alphabet arabe comme surnuméraire mais qui fait bien référence à la treizième lettre (M) selon l'initiale et le nombre de leurs treize lunaisons annuelles.

On doit par conséquent l'identifier au graphisme d'un signe solaire ʘ tracé par l'étrange figure des dix-neuf mois de dix-neuf jours (361) que Sayyid 'Alî Muḥammad a donné à sa manifestation et dont les nombres sont quatorze et cinquante.

Quatorze pour le nombre de la lettre finale du Bayân (N) qui est aussi celui des immaculés dans l'imamisme duodécimain et cinquante pour la valeur que prend cette lettre dans le système rabbinique et alexandrin reprise par l'abjad.

Aux trois cent soixante et un jours du « Nûn » (19²) qui sont aussi ceux du « Go » ou du Damier pour son palindrome (10²) on en ajoute quatre ou cinq qui sont ceux de la lettre « Hâ » (5) dans une symbolique qui nous ramène aux cinq jours complémentaires.

Et c'est le sens que nous pouvons donner aux cinq mille « Pandavan » qui apparaissent chez Saint-Yves ou aux cinquante jours du Janus de Romulus qui rappelle les cinq cors du Cerf blanc quand ils désignent les siècles du Phœnix ponant.

   

    

mardi 28 janvier 2025

Le Brahâtmâ

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-septième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

Je chante Héraklès

[ Cœur de Lion ]

le fils de Zeus
qu'à enfanté Alcmène

la meilleur de toute celle qui vivent sur terre
dans Thèbes au milieu des cortèges

Elle avait fait l'amour avec Zeus

[ sous de sombres nuées ]

Autrefois il errait
sur une terre sans limite
et sur la mer

suivant les ordres du prince Eurysthée

Il fit beaucoup d'exploits
et subit de nombreuses épreuves

Maintenant il vit heureux
dans le beau palais de l'Olympe enneigé
avec Hébé
qui a de belles chevilles

Réjouis-toi fils de Zeus

Donne-moi la vaillance et la richesse
prince [ de ce monde ]

Hymne homérique (XV) pour Héraklès
qui ne comprend que neuf vers

Les douze épreuves d'Héraklès
qui donnent des limites à la Terre
dans ce paysage homérique
sont celles des quatorze runes du futhark le plus ancien
compte-tenu des permutations qu'on observe
pour la dernière (14) avec celle qui la précède (13).

De même que les vingt-quatre runes du futhark ancien
sont celles des vingt-deux lettres hébraïques
compte-tenu des permutations qu'on observe
pour la dernière (24) avec celle qui la précède (23).

On n'y retrouve pas l'indice ultime (33)
qui accompagne les trente-deux runes du nouveau futhark
et qui est aussi celui des hymnes homériques
ni les « ættir » qui les rassemblent par groupe de huit
au gré des âges et selon le nombre des saisons.

« 8 < 16 < 24 < 32 »

Les seize runes du futhark le plus récent ne seraient donc qu'un archaïsme à posteriori
toute la progression s'inscrivant dans les douze maisons synodiques.

« (12 + 2) < (22 + 2) < (32 + 1) »

Rappelons que le zéro marque la décade et non une quantité de rien comme origine
où la paire comme limite se résorbe dans l'unité
tandis que l'indice ultime du nouveau futhark serait toujours une paire :
celle des Dioscures pour les hymnes homériques
et quelque soit leur nombre.

« (16 + 1) < (32 + 1)

Le passage de l'un vers l'autre ne peut se concevoir ici
qu'à partir d'un stade intermédiaire théorisé par le futhark ancien
et dont les Luminaires à la fin des hymnes marquent encore l'étape.

« 30 + 2 + 1 »

Ici fut résolue l'énigme de Zohra :

« A L B »

« 1 + 30 + 2 »

« 33 »

Les quatre piliers de la Synarchie de Saint-Yves d'Alveydre :

RAM

MOÏSE

ORPHÉE

JÉSUS

Le fondateur de l'Agarttha :

KRISHNA

La Triade du troisième pilier :

ORPHÉE

NUMA

PYTHAGORE

Le Tripode ramide :

RA-IAS-SOM

TA-LE-ARI

SCHAR-RAFF

Les trois conseils du « KAALDRY » [ l'Assemblée générale ] présidée par le « THAS-ILD-AR » [ le père des Anciens du Bélier ] correspondent à la Vie intellectuelle, morale et économique de l'Aldée [ la Commune rurale ] :

- Le premier conseil a pour délégué le « RA-IAS-SOM » : Autorité spirituelle

- Le deuxième conseil a pour délégué le « TA-LE-ARI » : Pouvoir temporel

- Le troisième conseil a pour délégué le « SCHAR-RAFF » : Affaire économique

C'est au niveau des Assemblées générales qu'interviennent les « PANDAVAN » [ Savants ] qu'on retrouve à la base des « 380 » dignitaires de l'Agarttha (365 + 12 + 3) dont la hiérarchie permet de connaître le nombre des cinq mille « KAALDRY ».

Le Triangle sommital de la hiérarchie :

BRAHATMA

MAHATMA

MAHANGA

« ... quel est [ le ] but de l'Humanité ?

« Il est aussi pratique que grandiose et c'est parce qu'il est simple qu'il est divinement et humainement vrai.

« Comme tout individu visible ou invisible, tout être collectif a sa loi et cette loi est trinitaire, toute loi étant l'expression d'un rapport entre deux termes.

« Gouvernants ou gouvernés d'Europe, conquérants ou conquis d'Asie, vous avez même intérêt au retour de l'Humanité à cette loi sociale du Règne de Dieu qui n'est autre que le sien propre dans lequel est compris le vôtre.

« Non ! L'égoïsme n'est pas vrai – que ce soit celui d'un individu ou d'un peuple, d'une race ou d'un continent tout entier.

« La France a senti cela en 1789 ; les plus généreux de ses penseurs l'ont compris mais les politiciens sectaires et violents ont fait banqueroute à son bon vouloir qu'éclairait justement le sentiment de l'Universalité.

« Liberté – Égalité – Fraternités : cette grande formule ramide, abramide [ et ] chrétienne exprimée dans le Télémaque de Fénélon (1699) était savante et religieuse autant que sociale si l'on s'était plus soucié de la comprendre et de la développer ...

« ... que de la fausser en l'exploitant politiquement.

« Il n'y a de liberté que dans l'espace illimité et l'espace sans limite de l'esprit humain n'est autre que l'Esprit de Dieu.

« Il n'y a d'égalité que dans une même loi d'harmonie et cette loi d'harmonie embrasse la constitution du corps social tout entier.

« Il n'y a de fraternité possible que par la liberté et l'égalité ainsi comprise.

« Mais tout cela est précisément le contraire de l'Anarchie mutuelle des gouvernements politiques et de l'égoïste brutalité qui président non seulement aux rapports des peuples chrétiens entre-eux ...

« ... mais à leur régime colonial vis-à-vis des autres continents et des autres communions de croyants. »

« Mission de l'Inde en Europe. Mission de l'Europe en Asie. La question du Mahatma et sa solution. Au Souverain Pontife qui porte la tiare au sept couronnes, [ le ] Brahatma actuel de l'antique Paradésa métropolitaine du Cycle de l'Agneau et du Bélier. » (1886)

Cf. Yves-Fred Boisset – Les Clés Traditionnelles et Synarchiques de l'Archéomètre de Saint-Yves d'Alveydre – Les Sources de l'Archéomètre – La Synarchie. Schéma directeur de l’État social (1976)

Le Souverain Pontife en Asie ne pouvait être que le Bogdo Khan sur le Siège pontifical d'Urga en Mongolie. Cette Mission ne fut publiée qu'à titre posthume en 1911 par les Amis de Saint-Yves.

    

     

dimanche 12 janvier 2025

Les amis de Dieu

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du premier jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Message du Maître des abeilles
   

I
I   .   I
I   .   I   .   I
I       I       I       I

   
Le centre de la décade laisse apparaître trois loges hexagonales

[ dans le monde des formes – elles ne sont que trois ]

Des alvéoles émanent trois rais de lumière
sous l'arche des étoiles

[ dans le monde des présences – elles sont quatre ]

Aux portes solsticiales de la première triade
se tient Notre-Dame

Zeus

[ le Voyant qui gronde fort ]

accepta que sa fille

[ la belle Perséphone ]

de chaque année qui tourne

passe la troisième partie dans la brume obscure

[ au séjour d'Hadès le Maître du large accueil ]

et les deux autres près de sa mère

[ Déméter aux fines chevilles ]

[ auprès ] des dieux qui ne meurent pas.

Hymne homérique (II) pour Déméter
– Maîtresse des saisons –
de quatre cent nonante cinq vers
dont nous n'en citons que trois
(445 – 447)
pour les trois saisons de l'année
Justice
Paix & Concorde
mais un autre (XIII) en fabrique trois
à partir des deux premiers vers et de l'antépénultième
(493)

Je chante d'abord Déméter

déesse aux beaux cheveux

On la craint

Je chante [ aussi ] sa fille

la belle Perséphone

Réjouis-toi déesse

Sauve cette ville [ Éleusis ] et guide mon chant

« Jean de Bernières (+ 1659) naît [ en 1602 ] dans une grande famille normande fort pieuse : son père, trésorier général des finances fonde pour sa fille Jourdaine le couvent des Ursulines de Caen. »

« Jean s'engage dans la Compagnie du Saint-Sacrement de Caen fondée en 1644 par Gaston de Renty (+ 1649) : Ce grand seigneur était passé des armes et des sciences à l'oraison et à l'exercice de la charité.

« La Compagnie avait pour but de rassembler les chrétiens pour s'aider les uns les autres vers la perfection et travailler ensemble au service des pauvres. Devenu le bras droit de Renty, Bernières lui succède en 1649. »

Mais surtout, il fait partie du Tiers Ordre franciscain laïc : il reste engagé dans le monde tout en menant une vie consacrée à l'oraison. »

« Il soulage la misère autour de lui par une pratique intense de la charité. » [ ... ]

« Il contribue toute sa vie à la fondation d'hôpitaux, de couvents, de missions et de séminaires.

« Avec le prêtre Jacques Garnier, il fonde à Caen l'Hôpital des Pauvres Renfermez pour élever les enfants abandonnés ; ...

« ... avec saint Jean Eudes, une maison pour les femmes repenties. »

« Il s'associe au projet de Marie de l'Incarnation et de Madame de la Peltrie qui veulent partir en 1639 en mission de conversion auprès des Iroquois du Canada : il aide Madame de la Peltrie dans son procès avec sa famille ; ...

« ... puis malgré son envie de partir, il reste gérer les ressources pour les missions du Canada.

« Il restera en correspondance avec Marie de l'Incarnation pour qui il éprouve une grande vénération. »

« Même s'il en fait bon usage, sa fortune lui pèse. Rempli de l'idéal franciscain transmis par son père spirituel du Tiers Ordre Régulier Jean Chrysostome de Saint-Lô (+ 1646) il se sent coupable. [ ... ]

« Quand il veut faire donation de ses biens, sa famille résiste. » [ ... ]

« Il y parvient cependant et passe ses dernières années dans un simple logis mangeant du pain noir dans de la vaisselle en terre !

« Il ne vit plus que de ce que lui donne sa famille. » [ ... ]

[ Dans la grande famille des gnostiques, les frères restent des amis, les amis des compagnons et les compagnons des camarades manifestant par là des liens d'élection et de solidarité communautaire.

Ceux là même que l'humanisme de la société des nations et la citoyenneté de la civilisation veulent défaire en accomplissant leur révolution. Cette nomenclature indiquent des tonalités dans leurs filiations et des rivalités dans leurs acceptions. ]

« Sa charité repose sur une vie spirituelle intense au milieu d'un groupe d'amis qu'il finit par diriger. Ils ont le désir de se regrouper dans une maison commune – l'Ermitage – où ils pourront vivre une vie d'oraison et de charité hors de toute contrainte. »

« À la porte du monastère [ des Ursulines ] Bernières fait construire en 1648 une maison pour retraitants. [ ... ] Il parle avec humour de cet hôpital un peu particulier qui accueille les « pauvre spirituels. » [ ... ]

« Jean y accueille ses amis avec simplicité et dans une grande liberté. » [ ... ]

« Catherine de Bar – Mère fondatrice des bénédictines du Saint-Sacrement – témoigne de cette vie érémitique et de son admiration pour Bernières. » [ ... ]

« Quant à l'animateur, il reste bien conscient de n'être que l'intendant de Dieu constatant simplement une communication inexplicable. » [ ... ]

« Il est insensible aux différences sociales. » [ ... ]

« Remplir cette fonction de directeur lui est une charge. Plein de doutes sur lui-même, il se demande s'il ne doit pas abandonner » [ cette charge.]

« Il suscite pourtant un tel respect qu'il dirige dans toutes les classes sociales des laïcs et des prêtres, des supérieurs de monastères.

« Il forme pendant quatre ans à l'Ermitage le futur premier évêque de Québec – Mgr de Laval.

« Il initie à l'oraison des dizaines de religieuses en faisant des conférences au parloir du monastère » [ des Ursulines de Caen. ]

« Ce renouveau mystique s'étendra de Caen à Paris par l'intermédiaire de monsieur Bertot (1681) son ami devenu confesseur de l'abbaye des bénédictines de Montmartre ...

« ... puis par [ l'intermédiaire de ] Madame Guyon (+ 1717) la dirigée laïque de ce dernier qui lira Bernières avec admiration et retrouvera la même absence de convention pour mener ses amis vers l'oraison. »

[ Ce mélange de charité et d'oraison cache néanmoins de grandes confusions entre ésotérisme et exotérisme, spiritualité et religion, mystique et métaphysique qui conduiront à l'abandon de la religion du fait de cet envahissement mystique. ]

« Nous avons heureusement des témoignages écrits de cette vie mythique. Bernières dictait sur ordre de son confesseur à un prêtre qui vivait chez lui. Il écrivait aussi beaucoup à ses dirigés. » [ ... ]

« Compilé après sa mort, le Chrétien intérieur a été composé principalement à partir des lettres précieuses pour son entourage : il n'est donc pas un traité logique ou une méthode d'oraison. » [ ... ]

« Bien entendu, Bernières et ses amis sacrifient à la sévérité de la spiritualité de leur temps : pour participer à la Passion de Jésus-Christ on se livre à des pratiques que nous n'admirons plus. [ ... ]

« Car Bernières a été formé par [ le ] « bon père » Jean Chrysostome avec une rigueur extrême : ...

« ... celui-ci avait fondé une « Société de la Sainte Abjection » dont les membres s'engageaient à être en communion avec la vie de Jésus et à recevoir les mépris et les persécutions comme la divine Providence.

« Sous cette grande ombre, Bernières pourchasse ses imperfections dans les moindres recoins et s'en angoisse au point de craindre d'être damné ! »

« Aucune satisfaction ne doit être donnée à la nature [ humaine ] : il ne faut jamais la satisfaire si peu que ce soit.

« Mais la raison de cette rigueur est beaucoup plus profonde que des outrances ou un masochisme qui ne sont plus de notre époque : ...

« ... [ c'est ] la grâce qui est pour lui la présence de Jésus-Christ doit gouverner toutes les actions, jamais l'homme naturel. »

« Il est tourmenté par ses manquements à l'union permanente. [ ... ]

« L'idéal est de se laisser gouverner par la grâce. » [ ... ]

« La charité en particulier ne doit s'appuyer que sur cette vie intérieure profonde et dans ses dernières années, il se méfie de toute action qui ne serait pas dictée par un mouvement de la grâce. »

« C'est dans ses lettres à l'Ami intime que Bernières se dévoile le plus : bien que son ami soit plus jeune, il est visible qu'il le considère comme son égal. Il peut lui parler à cœur ouvert des états les plus profonds de ses dernières années. » [ ... ]

« On est touché de voir que bien que parvenu à un haut degré d'union à la fin de sa vie comme le montrent l'évolution de ses lettres et les admirables derniers chapitre du Chrétien intérieur, ...

« ... Bernières s'angoissait tellement de ses failles personnelles qu'il pensait mérité l'enfer.

« Il avait donc demandé à Dieu de mourir subitement et il fut exaucé. [ ... ]

« On était le 3 mai 1659. »

Cf. Préface au Chrétien intérieur de Jean de Bernières par Dominique et Murielle Tronc (2009)

    

     

jeudi 9 janvier 2025

La Terre Sainte

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Retour vers les demeures du Sabbat

Pour la demeure de la dixième semaine sidérale
qui vient avec le Sabbat :

Pour les demeures du Sabbat
ajoute les vingt-huit demeures qui correspondent aux jours de la treizième semaine
de chaque saison
pour avoir le nombre (720) des demeures :

« 366 + 52 + 13 + 28 + 261 »

Sur ce nombre, il nous en manque trente
puisque quatre d'entre-elles ont été réunies deux par deux autour du Solstice d'hiver
et que par ailleurs celles-ci étaient déjà reprises parmi les premières
qui correspondent aux jours de l'année
bien qu'elles puissent faire l'objet d'un second voyage
qui correspond alors a la dernière des treize

Rûh min Huwa

Jhésus

Maria

Saint Michel Archange

Sainte Catherine

Sainte Marguerite

Jeanne de France

Saint Louis

Charlemagne

► 1430 – [ 600 ] – 2030 ◄

Sainte Thérèse d'Alençon

48° 25' 44''

Sainte Jeanne du Bois Chenu

« C'est à ce jubilé [ du Grand Pardon ] que Romée Isabeau, [ la ] mère de la Pucelle d'Orléans vint de Lorraine [ en 1429 ] prier [ Notre-Dame d'Anis ] pour sa fille qui guerroyait ...

« ... et qu'elle rencontra [ au Puy-en-Velay ] le frère Jean Pasquerel des Ermites de Saint-Augustin, le futur confesseur de Jeanne d'Arc ; ...

« ... lequel accompagna fidèlement l'héroïne jusqu'à la trahison de Compiègne. »

Cf. E. Brejon – Notre-Dame de Lourdes avant les Apparitions de 1858 – Un chapitre d'histoire tombé en oubli – Notre-Dame du Puy (1925)

Ici

Le prince de Talmont

Premier Cavalier de l'Armée Catholique et Royale

mourut en héros et en martyr le 27 janvier 1793

pour la même cause que

Renée et Perrine Cottereau

Sœurs de

Jean Chouan

L'enclos sacré auquel Hâfez fait référence est assurément le « trobar clus » de nos troubadours ; aussi sûrement que le pas de Naurouze qui sépare dans le Sud de la France le bassin méditerranéen du littoral océanique fait référence au Now Ruz iranien.

D'autant qu'il est question près du pas d'un ensemble de mégalithes qu'une catastrophe géologique aurait disloqué mais qui doivent se rassembler à la fin des temps.

Comment est-ce possible ? Nous ne pouvons guère qu'invoquer la discipline de l'arcane à laquelle se sont tenus les nobles voyageurs dont Christian Rosencreutz reste le dernier témoin légendaire.

« Les différentes typologies qu'implique [ le « rend » iranien ] se cristallisent chez les grands génies qui ont enrichi l'histoire culturelle de l'Iran : ...

« ... que ce soit la tradition des mages dans l'Iran préislamique [ de Ferdowsî, ] ...

« ... la sage modération de l'éthique de Sa'dî [ qui caractérise les « ahl al-Adab », ] ...

« ... la lucidité stellaire d'un Omar Khayyâm [ à l'ivresse quelque peu eucharistique, ] ...

« ... l'exaltation mystique d'un Jalâlu'd-Dîn Mowlâna Rûmî [ quelque peu christique, ] ...

«  ... [ ou ] la divine folie d'un Hasan-e Sabbâh et d'un Bâb ...

[ ... qui identifie les Bayânis aux Gardiens de la Terre Sainte qu'une étymologie frelatée s'évertue à décrire comme des assassins et des consommateurs de haschisch. ]

Shayegan qualifie le « rend » iranien par l'éthique paradoxale qui en ferait l'attribut d'un libertin inspiré en l'opposant aux gens de la Convenance qui caractérisent le climat précédent de sa Poétique persane.

Attribution pour le moins malheureuse car on risque de n'en retenir que l'aspect « libertaire » avec la licence des mœurs du « libertin » sur un terrain moins politique où on risque d'éluder son caractère « inspiré ».

D'autant qu'on trouve encore chez les anarchistes des attitudes morales beaucoup plus proche de l'anonymat et de l'association des « A . A » que le Chrétien intérieur de Jean de Bernière cultivait déjà au Grand Siècle de la Rose-Croix.

Jacques Maritain est assurément mieux inspiré quand il parle des « titres de noblesse métaphysique » dont se parent les Amis de Dieu que la nomenclature du « tasawwuf » islamique qualifie néanmoins de « malâmatî » – les « hommes du blâme » de Sulamî.

Le Sheykh al-Akbar n'hésite pas à en faire une catégorie supérieure dans les ordres de la réalisation initiatique où le « maqâm » de la Proximité qui jouit d'une vision prophétique l'emporte sur celui de l'Imitation conforme des « ahl al-Adab ».

« Cette opposition [ entre les deux derniers climats de la Poétique persane ] est susceptible d'être appliqué à des niveaux fort variés : ...

« ... sur le plan visuel de la science du regard, elle sera la cosmo-vision du sage s'opposant à l'auto-vision du revendicateur [ mondain ] ; ...

« ... sur le plan dialectique de l'amour, elle sera la lutte entre la folie de l'amour et la prudence de la raison bornée [ par la courtoisie ] ; ...

« ... sur le plan éthique, elle sera l'antagonisme entre la bonne renommée du prédicateur et l'inconduite scandaleuse du libertin inspiré [ par un esprit libertaire ] ; ...

« ... sur le plan religieux, elle sera la lutte qui oppose la voie initiatique et ésotérique à l'exotérisme sclérosé des littéralistes et des docteurs de la Loi. »

Cf. Daryush Shayegan – L'âme poétique persane – Hâfez ou la mise en suspens du temps entre « azal » et « abad » – L'éthique paradoxale du libertin inspiré (2017)

Rien n'est moins sûr que cette opposition où les opposants ne sont pas toujours bien identifié : nous tenons la sagesse, la courtoisie et la spiritualité comme les maîtres d'un jeu qui transcende les mondanités avec lesquelles elles composent.

   

    

mardi 7 janvier 2025

L'enclos sacré

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la troisième sphère
parmi les dix sphères célestes de la deuxième lettre :

« Bâ »

Pour une année de 365,242 jours et un mois de 29,5833 jours = (59/2) + (1/12) qui ne peuvent donner que 6.173 lunaisons :

« 365,242 x 500 = 182.621 »

Le nombre des jours complémentaires (2.621) pour le Phœnix aux six mille lunaisons de trente jours (180.000) ne nécessite aucune correction.

« 182.621 / 29, 5833 = 6.173,1111 »

Il serait périlleux de multiplier ou de diviser des jours, des mois et des années en passant d'un calendrier à l'autre sans leur donner ces valeurs génériques.

« Donne toujours plus que tu ne peux reprendre et oublie. »

L'émeraude aux 2.621 facettes qui serait l'attribut d'une treizième constellation sidérale enfuie dans la sphère sublunaire est celle qui se trouve sur le diadème de Notre-Dame de Paix et de Concorde célébrée sous la forme d'une arche au Solstice d'été.

La Paix et la Concorde étant les saisons de la période estivale réparties autour du Solstice.

Sa chimère associe le Serpent et le Phœnix dans une symbolique qui rappelle celle du Serpent à plume – Quetzalcóatl – et du Caducée d'Hermès.

C'est-à-dire du Christ et des sceaux de sa triade : Jésus – Colomban – François.

« ... l'espace visionnaire entre « azal » et « abad » englobe toute la topographie de l’Être, [ ... ] la hiérarchie ontologique des mondes superposés » [ dans cet espace. ]

Shayegan situe le monde visionnaire du sixième climat dans le « Jabarût » que nous qualifions de monde de la contrainte en regard de celui de l'unicité divine qui désigne le monde de la monade caractérisée par la négation de sa réalité apophatique.

Le « Jabarût » (2) correspond ici à la dyade de l'ascension et du retour définie comme sa pré-éternité perpétuelle – « azal » – et sa post-éternité – « abad » – qui se situe dans le monde des intelligences au-delà du monde des phénomènes sensibles.

La « post-éternité » ne peut évidement s'entendre que comme un abaissement qui succède à une ascension préalable en correspondance avec la « ubudiyya » akbarienne contrairement à ce que peut laisser entendre la déchéance du péché originel.

Cette déchéance originelle n'est pour nous que l'empreinte de la concupiscence de nos géniteurs qui correspond à une pré-existence en contact avec la myriade du Vivant à laquelle nous prêtons une durée tout à fais théorique de trois mois.

Ce qui permet alors de compléter les neuf mois de la vie fœtal dans la première année de notre existence en y insérant les neuf semaines de la vie embryonnaire qui ne peut pas bénéficier de la même protection juridique du point de vue sa vie sociale.

Le monde des phénomènes sensibles et celui de l'âme ou des archétypes de l'imaginal que nous identifions au « Nasût » (6) et au « Malakût » (4) correspondent à ce que nous disons du monde des formes – « Σ 3 = 6 » – et des présences – « Σ 4 = 10 ».

« ... d'une part le poète sait qu'il appartient au monde de « Malakût », qu'il y a son séjour – d'autant plus que toutes les épiphanies qu'il contemple ne cessent de l'y inviter ; d'autre part il sait qu'il est tombé dans la cage de l'existence terrestre. »

On ne doit donc pas chercher dans les cinq ou six climats de leur poétique un accès à des réalités transcendantes qui correspondent à la monade du « Lâhût » (1) et à son ipséité caractérisée dans le « Hâhût » (5) par la Troisième personne du singulier – « Huwa ».

Dans le monde de la transcendance, la décade caractérisée par la lettre « Yâ » du « Yâhût » (10) apparaît comme une première émanation de l'ipséité dans une parfaite égalité avec la valeur de ses lettres : le « Hâ » (5) et le « Wâ » (6).

Ce qui indique que du point de vue des nombres de la conjonction entre le microcosme (5) et le macrocosme (6) la décade (10) est en quelque sorte comme la matrice arithmétique de la monade (1) dont elle est sa première expression dans l'unité.

Que la décade précède la monade et la dyade toute réalisation initiatique dans le « Jabarût » (2) relève de la condescendance de l'Unique représenté par Son pronom quand il devient le Premier des dix à la suite d'un second.

C'est pourquoi le Livre du « Yi » qui décrit les soixante-quatre mutations des phases du « Yin » et du « Yang » porte leur nombre (2) plutôt que le nom du Tao qui les rassemble sur sa Voie avec son Principe.

Cf. Daryush Shayegan – L'âme poétique persane – Hâfez ou la mise en suspens du temps entre « azal » et « abad » – Les coordonnées esthétiques du monde visionnaire (2017)

« Cette topographie [ la topographie visionnaire du poète : [ celle ] du pays de l'Ami ] constitue la configuration humaine de cette terre de « Malakut » – [ la Terre ] de l'âme – à laquelle aspire le poète ...

« ... et par rapport à laquelle le monde [ de l'existence terrestre ] n'est qu'une illusion, un piège. »

Rappelons avec André Dhôtel que l’Ardenne – ce Pays où l'on arrive jamais – est littéralement – « Ard Anna » – la Terre de l'âme. La grande âme – Anna – d'où descendent la Vierge et le Christ-Roi – « al-Malik ».

« Les habitants de l'enclos sacré et du Malakut divin
[ les anges ]
Puisent à la même coupe que le pèlerin. »
[ pour s'enivrer ]
   

    

dimanche 5 janvier 2025

Aux confins du néant

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du deuxième jour qui succède à la nuit
au huitième mois de la décade :

Le Principe de la dîme

c'est la décime

et la décade

c'est le Tout de la dîme

La dîme croît vers le Tout sur neuf décimes

et le seuil des décimes décline à partir du Tout

Tranches
de la décade

Parts de la dîme

Seuils
des décimes

1

0

1

2

[ 1 / 10 ]

[ 9 / 10 ]

3

[ 2 / 10 ]

[ 8 / 10 ]

4

[ 3 / 10 ]

[ 7 / 10 ]

5

[ 4 / 10 ]

[ 6 / 10 ]

6

[ 5 / 10 ]

[ 5 / 10 ]

7

[ 6 / 10 ]

[ 4 / 10 ]

8

[ 7 / 10 ]

[ 3 / 10 ]

9

[ 8 / 10 ]

[ 2 / 10 ]

10

[ 9 / 10 ]

[ 1 / 10 ]

11

1

0

« Σ 10 / 10 »

Le nombre des sphères célestes en rapport avec les mansions lunaires
qui correspondent aux lettres arabes dans l'ordre sidéral de leur rotation est

« (3 x 7) + (3 x 8) + (4 x 9) + (18 x 10) »

« 81 + (18 x 10) »

« 261 »

Cf. La hiérarchie des lettres dans la science des lettres
des Illuminations de La Mecque du Sheykh al-Akbar par Denis Gril (1988)

Pour le sixième climat qui est celui du Retour
seules les premières sphères célestes (81) ont été attribuées
jusqu'à la deuxième sphère de la deuxième lettre (Bâ) pour les secondes (180)

Rappelons que le nombre des mansions (28) est un nombre parfait
comme celui des jours de la Semaine :

« Σ 7 = 28 » & « Σ 3 = 6 »

« 1 + 2 + 4 + 7 + 14 » & « 1 + 2 + 3 »

L'ordre des attributions pour les dix premières lettres est celui de l'alphabet arabe :

« Alif + Zây + Lâm » + « Nûn + Ṣad » + « 'ayn » + « Ḍâd » + « Sîn + Ghayn + Shîn »

« 1 + 7 + 30 » + « 50 + 60 » + « 70 » + « 90 » + « 300 + 900 + 1.000 »

« 1 + 7 + 12 » + « 14 + 15 » + « 16 » + « 18 » + « 21 + 27 + 28 »

« (3 x 7) + (2 x 8) + (1 x 9) + (1 x 8) + (3 x 9) »

« 33 08 »

« Le cœur [ ... ] est le trône de la Miséricorde : « De même que dans le monde extérieur le trône est l'épiphanie du Nom de la miséricorde ...

« .. de même dans le monde intérieur c'est le cœur qui en est l'épiphanie.

« À chaque souffle, à chaque respire du Miséricordieux, Dieu se manifeste en une nouvelle théophanie dans le cœur du croyant. »

Cf. Daryush Shayegan citant une « gnose spéculative » de Lahîjî

« Dans le contexte du soufisme et de l'expérience métaphysique de Hâfez, les deux aspect de cette même expérience [ la crainte révérencielle en islam – « khawf » – et la douleur existentielle dans les religions orientales : hindouisme et bouddhisme ] ...

[ Cet existentialisme douloureux dont la dénomination – « duhkha » – est spécifiquement bouddhique est de toute façon en dehors du contexte présupposé. ]

« ... sont liés aux quatre noms primordiaux de Dieu : le Premier – « al-Awwal » – le Dernier – « al-Âkhir » – l'Exotérique – « a-âhir » – et l’Ésotérique – « al-Bâin ».

« Ces quatre noms sont selon les soufis les Mères des noms et résument synthétiquement l'unicité du nom « Allâh ».

« Ils sont en outre liés aux deux arcs de descente – « azal » – et d'ascension – « abad ».

« Les noms Premier et Exotérique sont des noms pré-éternels – azalî – donc fondateur du monde et les noms Dernier et Ésotérique sont des noms post-éternels – abadî – donc annihilateurs [ sic ] du monde. »

Cf. Daryush Shayegan – L'âme poétique persane – Hâfez ou la mise en suspens du temps entre « azal » et « abad » (2017)

Ces catégories sont a mettre en relation pour Shayegan avec « le concept angoisse d'un Kierkegaard » et « l'expérience existentiale [ sic ] du Néant chez Heidegger ».

Nous cessons de corriger les néologisme : « humanitas » pour « humanité » dans « la mise en suspens du temps », « ex-stasis » pour « extase » dans « le temps social de l'homme cultivé » ou « instantanéiste » pour « instantané »...

Disons plus simplement que ces paires de noms ne peuvent être démembrées et qu'on peut les mettre en relation avec la Somme de la décade : « Σ 10 = 55 ».

Il y a donc cinq paires à cet édifice : « (1 + 9) + (2 + 8) + (3 + 7) + ( 4 + 6) + (5 + 5) = 50 » et une quintessence (5).

La quintessence (5) est identifiée à « al-Ḥaqq bi al-Ḥaqq » par la prière de l'Ouverture sur le Sceau des prophètes et la paire centrale (5 + 5) à « ar-Raḥmân ar-Raḥîm » sur le Trône de la Fâtia quand on l'identifie au Cœur du Pôle et à son Secret.

Les quatre paires périphériques peuvent varier dans cette évocation des quatre Piliers mais nous n'avons aucune raison de ne pas accepter celles qui nous sont proposées ici :

« al-Awwal al-Âkhir » wa « a-âhir al-Bâin »

L'angle du quatrième pilier – celui de l'Imân – correspond à « al-Ḥayy al-Qayyûm » : le Vivant qui ne meurt pas.

Et le premier des quatre celui du Messager d'Allâh – à celle la « Ḥawqala » – « al-'Aliyy al-'Adhîm » : l’Élevé l'Immense.

C'est du moins ce qui nous est parvenu quand nous avons soulevé le voile de l'analogie qui séparait les nombres et les noms.

La théandrie est la conjonction de l'humain et du divin dans la réalisation de l'Identité suprême.

Celui qui soulève le voile entre Lui et le Saint-des-saints « al-Quddûs » – ne doit pas détruire le Temple mais revenir vers son prochain de ce périlleux voyage.

C'est au moment du retour que Sagesse et Clémence nous sont apparues sur les bords d'un chemin où nous avions délaissé toute existence :

« Le long chemin va de la créature au créateur ; ...

« ...c'est un dépouillement progressif, une théologie [ apophatique ] qui parcourant le désert de la séparation aboutit au climat de l’Être ...

« ... pour que s'annihilant [ ... ] le mystique renaisse [ dans l'unité du Saint Esprit ] et refasse son voyage du créateur à la créature

« ... et [ pour qu'il ] puisse [ ... ] à présent [ voir ] Dieu en toute chose grâce à [ une ] théologie  [ positive. ]

« Celui qui meurt et [ qui ressuscite ] est un gnostique. [ ... ]

« [ Le gnostique ] est le point d'équilibre [ entre les ] contraires : ...

« ... ayant [ réalisé ] l'extinction de l'union, il parvient à la séparation ...

« ... et s'étant [ annihilé ] dans [ cette séparation, ] il s'éveille à [ la ] vision [ contemplative de la prophétie. ]

« [ Le gnostique ] voit l'un dans le multiple et le multiple dans l'un, ...

« ... le [ dogmatique ] – « tashbih » – dans [ l'apophatique ] – « tansîh » – et celui-ci dans celui-là » [ que Shayegan qualifie de théologie « négative » ou « affirmative ». ]

« Nous sommes les pèlerins du sentier de l'Ami aux confins du néant. »