samedi 22 novembre 2025

Le déchiffrement de l'esprit déocrate

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-et-unième jour qui succède à la nuit
au quatrième mois de la décade :

« Les livres sacrés de l'Ancien Testament [ la Sainte Bible ] sont entièrement Parole de Dieu et forment une partie substantielle de la Révélation. »

Cf. Arnaud de la Croix citant Pie XI dans son encyclique du 14 mars 1934 – La religion d'Hitler – Hitler chrétien ? – Avec un souci brûlant [ ou ] une vive inquiétude (2015)

« Non, il n'est pas possible aux chrétiens de participer à l'antisémitisme.

« Nous reconnaissons à quiconque le droit de se défendre, de prendre les moyens de se protéger contre tout ce qui menace ses intérêts légitimes. Mais l'antisémitisme est impossible. Nous sommes spirituellement des Sémites. »

Cf. Arnaud de la Croix citant Pie XI dans son allocution du 6 septembre 1938 – La religion d'Hitler – Hitler chrétien ? – Atermoiement (2015)

« S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes,
ils ne se laisseront pas convaincre même si quelqu'un ressuscite. »

Luc XVI 31

Dans la parabole de l'homme riche, c'est Lazare qui ressuscite. C'est le seul cas où le personnage d'une parabole néotestamentaire reçoit un nom.

« [ ... ] ce n'est pas manifester de l'hostilité au peuple juif que de dénoncer le mouvement qui est la cause actuelle de son malheur et l’État profanateur qui tôt ou tard le conduira à sa perte. »

Cf. abd ar-Razzâq Yahyâ / Charles-André Gilis – La profanation [ du Saint Nom ] d'Israël [ par le mouvement sioniste ] selon le droit sacré [ en Islam ] (2008)

« Die entfernung der Juden » [ chez Adolf Hitler ] est une expression qui signifie plutôt [ en septembre 1919 ] « l'éloignement » [ ou ] « l'exil » que « l'extermination » [ qu'Arnaud de la Croix traduit néanmoins par « l'élimination » pour signifier « l'expulsion ». ]

« Certains responsables nazis [ ... ] songeront [ plus tard ] à des projets d'exil forcé [ ... ] par exemple à Madagascar. Mais le Führer tranchera : leur déportation mènera à la « solution finale » de la « question juive ».

Cf. Arnaud de la Croix – Op. Cit. – Hitler païen ? – Thulé, Eckart et Rosenberg (2015)

Rien n'indique que la « solution finale » doivent être interprétée comme une « extermination » dès lors qu'elle précède la constitution d'un foyer national au Moyen-Orient semblable à celui du Birobidjan de 1915 en Extrême-Orient.

C'est en effet à une population « asiatique » qu'Anton Drexler (+ 1942) identifie « le sang des Juifs » en l'opposant à celui des Aryens qu'il identifie ici à une nature germanique.

Ça ne veut pas dire qu'il n'y eut pas d'exterminations dans les camps de concentration comme dans les cliniques psychiatriques où le régime nazi appliquait des procédures d'éliminations à l'encontre des invalides et des aliénés.

L'armée allemande se livra ensuite à un nettoyage ethnique sur le front de l'Est dans une extension du conflit avec la Pologne.

« Le national-socialisme est une religion » [ ... ] ... qui doit certainement beaucoup [ ... ] aux idées des « aryosophes » transmises à Hitler via Eckart et Rosenberg tous deux membres de la société Thulé. »

Cf. Arnaud de la Croix citant Joseph Gœbbels dans une note du 16 octobre 1928

« La Société Thulé constitue la filiale munichoise fondée par un aventurier haut en couleur – Rudolf Glaueur [ ... ] von Sebottendorf (+ 1945) – du « Germanenorden » [ de Berlin ].

« Il s'agissait dans les deux cas de sociétés secrètes structurées en grades initiatiques successifs à la manière de la franc-maçonnerie mais professant des croyances bien différentes.

« Croyances inspirées par les aryosophes tels l'Autrichien Guido [ von ] List (+ 1919) ou son compatriote [ Jörg ] Lanz von Liebenfels (+ 1954) qui proclamaient la supériorité [ d'une ] race aryenne d'origine quasi-divine et la [ sous ] humanité du Juif.

« Deux éléments fondamentaux de la future mythologie nazie. »

Cf. Arnaud de la Croix – Op. Cit. – Hitler païen ? – Thulé, Eckart et Rosenberg (2015)

À la manière de la franc-maçonnerie mais avec une influence de la Société Théosophique sur l'Ordre des Germains et celle d'une mystique des lettres arabes appliquée aux runes germaniques sur Sebottendorf.

« La question essentielle [ de l'entendement qui apparaît déjà dans la Lettre de 1795 ] réapparaîtra [ en 1802 ] dans l'Introduction de son ultime ouvrage [ sur ] le Ministère de l'homme-esprit mais s'accompagnera d'un espoir : ...

« ... celui que la découverte de la littérature asiatique puisse accoutumer les européens à de nouvelles formes de pensée et d'écriture. »

Cf. Lettre à un ami [ de ] Louis-Claude de Saint-Martin [ ou les ] Considérations politiques, philosophiques et religieuses sur la Révolution française [ avec la ] Préface [ de ] Nicole Jacques-Lefèvre (2005)

« On peut noter la sévérité du jugement de l'auteur [ de la Lettre de 1795 ] sur le régime monarchique qui « concentre toute une nation dans un seul homme et dans ceux qui peuvent tenir à lui » ...

« ... et « laisse comme dans une apathique paralysie tous les autres individus », la noblesse, cette « excroissance monstrueuse parmi des individus égaux par leur nature » ... [ C'est l'absolutisme gallican qui est ici l'objet de sa critique. ]

« ... mais aussi [ et ] surtout contre la « ci-devant église » [ ultramontaine qui fait la paire avec l'absolutisme gallican dans la crise janséniste de l'augustinisme pour la quatrième de nos cinq ruptures paradigmatiques. ]

« Les prêtres sont jugés premiers « coupables » des « crimes des autres ordres ». Le ton est le plus souvent voltairien [ bien que se soit plutôt avec Rousseau que Jacques-Lefèvre met Saint-Martin en sympathie ] : ...

« ... dénonciation des « sacrilèges malversations », des « droits factices », et des « usurpations temporelles », de la « despotique dévastation » et du « règne impérieux sur les consciences », etc. ...

« ... culminant dans la belle métaphore des « accapareurs des subsistances de l'âme ». Saint-Martin égrène tous les reproches que la philosophie des Lumières – en particulier sous sa forme déiste – à adressés à l’Église.

«C'est elle qui pour avoir « versé tant de maux sur la terre » est responsable de la dérive même du terme de religion qui dès lors « entraîne toujours avec lui quelque chose de sombre ». [ Les heures ... de notre histoire. ]

« Les « vérités religieuses » ne peuvent donc pour Saint-Martin que « gagner infiniment » au « renversement de la ci-devant église ».

« C'est dans cette même logique qu'il rédigera [ en 1802 ] dans le Ministère de l'homme-esprit une contestation radicale du Génie du Christianisme de Chateaubriand accusé de confondre le catholicisme avec le « vrai christianisme », ...

« ... ce « christianisme en esprit et en vérité » qui ne commence que « depuis l'abolition de l'empire sacerdotal ». [ Cf. Jean IV 23 & 24 où l'heure qui vient et qui est déjà là est celle des vrais adorateurs qui adorent le Père « en esprit et en vérité. » ]

« Et si par l'un de ces rapprochements qui peuvent nous paraître étranges Saint-Martin évoque dans la Lettre le véritable objet du gouvernement démocratique à qui appartient la théocratie naturelle », ...

« ... il aura vite conscience de la confusion que ce terme de « théocratie » peut engendrer ...

[ Mais ce avec quoi il se confond ne nous est pas donné puisque que la « démocratie » et la « république » font déjà l'objet de la même confusion. ]

« ... et dans L'esprit des choses, il condamnera encore [ en 1800 ] le pouvoir abusif que se sont arrogé les « pontifes chrétiens » sur « l'ordre purement terrestre et politique ».

« Pour éviter les confusions, il proposera même dans le Ministère [ de l'homme-esprit ] le néologisme « Déocratie » [ – « l'émergence du « tout divin » en l'homme » où le « tout » est pour nous une expression de la décade. ]

« Il s'agit bien pour Saint-Martin de « déchiffrer » la Révolution dans un effort étonnant pour y trouver non seulement la confirmation de tous ses écrits antérieurs ...

« ... mais aussi le texte d'une destinée où l'homme doit se réinscrire dans le devenir malencontreusement interrompu par la chute d'Adam ...

« ... et développant ses facultés latentes mais étouffées par une histoire désastreuse, laisser s'épanouir en lui « l'homme-esprit » [ ou ] « l'homme-Dieu ».

[ Le « Nouvel Homme » réalisant « l'Homme de désir » mais pas le « Nouvel Adam ». ]

Cf. Nicole Jacques-Lefèvre – Louis-Claude de Saint-Martin et la Révolution française – Une lecture illuministe de la Révolution française – Le politique et l'illuminisme (2005)

   

    

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