samedi 30 août 2025

Les désirs ardents

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du septième jour qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

« Un rameau sortira de la souche de Jessé.
Un surgeon jaillira de ses racines.

Sur lui repose l'Esprit de l’Éternel :

Esprit de Sagesse et de Discernement
Esprit de Conseil et de Puissance
Esprit de Connaissance et de Piété que lui inspire la Crainte.

Il ne juge pas selon les apparences.
Il ne se prononce pas sur la rumeur. »

Isaïe XI 1 à 3

« Trois choses demeurent : la Foi, l'Espérance et la Charité.
Mais la plus grande des trois, c'est la Charité. »

Paul 1 Corinthien XIII 13

« La Tempérance, c'est la Charité se donnant toute entière à l'Aimé.
La Force, c'est la Charité supportant tous les maux pour l'Aimé.
La Justice, c'est la Charité soumise à l'Aimé et régnant sur toute chose avec droiture.
La Prudence, c'est la Charité jugeant de tout ce qui peut lui être utile
en rejetant tout ce qui lui est nuisible. »

Augustin – Livre I 15

« Traité sur les mœurs dans l'église » reprenant le « Ménon » de Platon

Sagesse
et
Intelligence

Conseil
et
Vaillance

Connaissance
et
Piété

dans la Crainte de l’Éternel

Foi

Charité

Espérance

dans l'Amour du prochain

Prudence

Tempérance

Force

Justice

Le nombre des vertus (13) compte-tenu des dons de l'Esprit Saint (6) est celui des apôtres (10) et des évangélistes (4) semblable à celui des vertus cardinales (4) et théologales (10) compte-tenu de la Crainte dans leur septénaire (7).

C'est aussi le nombre des vertus (14) qu'on retrouve sous la voûte de l'église de Juvigny-sur-Loison dans la Meuse et celui que le Sheykh al-Akbar considère comme parfait dans le quatorzième poème de son interprétation des désirs ardents.

Non comme les pythagoriciens considèrent parfaits « 6 » et « 28 » pour leur équivalence avec la Somme de leurs diviseurs – (1 + 2 + 3) et (14 + 7 + 4 + 2 + 1) – mais pour celle qui réunit la décade et le quaternaire dans la Somme de son triangle – « Σ 4 = 10 ».

Pour parvenir à ces résultats, il faut d'abord considérer le statut théologique de l'Esprit Saint qui augmente de ses dons (7) les trois vertus théologales avant de les mettre en relation avec les quatre vertus cardinales.

De même, il faut écarter Judas du corps apostolique en identifiant Jude à Thomas tout en discernant l'Apôtre et le Théologien du corpus johannique pour identifier Marc à l'Ancien et Matthias à Matthieu parmi les quatre évangélistes.

Notons que si Luc fait bien évidemment partie de ces quatre là, Paul dont il est le disciple n’apparaît pas parmi les dix apôtres que les parts accordées à Jude et à Mathieu avec Mathias et Thomas vont identifier aux tributs et aux maisons zodiacales (12).

Notre opération – en ôter deux pour en ajouter quatre – donne un résultat (14) conforme à ce qui se trouve à Rome autour d'Auguste puis entre Alep et Damas autour du Sheykh al-Akbar contrairement à ce qu'on retrouve dans les plérômes duodécimains.

Il est toutefois remarquable que celui des douze imâms – indépendamment du statut qu'on accorde au douzième – se majore de deux avec les « ahl al-Bayt » qui sont sous le manteau du Prophète autour de son Pôle – Fatima Zohra.

« L'agarttha – dit-on – ne fut pas toujours souterraine et elle ne le demeurera pas toujours ; ...

« ... et viendra un temps où suivant les paroles rapportées par M. Ossendowski « les peuples [ de l'Agarttha ] sortiront de leurs cavernes et apparaîtront sur la surface de la terre ».

[ « Ces mots sont ceux par lesquels se termine une prophétie que le Roi du Monde aurait faite en 1890 lorsqu'il apparut au monastère de Narabanchi. » ]

« Avant sa disparition du monde visible ce centre [ paradisiaque ] portait un autre nom car celui d'Agarttha qui signifie « insaisissable » ou « inaccessible » et aussi « inviolable » car c'est le séjour de la Paix – « Salem » – ne lui aurait pas convenu alors ; ...

« ... M. Ossendowski précise qu'il est devenu souterrain « il y a plus de six mille ans » et il se trouve que cette date correspond avec une approximation très suffisante au début du « Kali-Yuga » ou « âge noir » – l'âge de Fer des anciens Occidentaux, ...

« ... la dernière des quatre périodes en lesquelles se divisent le « Manvantara » ; ...

« ... sa réapparition doit coïncider avec la fin de la même période. »

[ Cette approximation confond le Manvantara de 25.920 ans du Cycle de l'écliptique (360° x 72 ans) qu'on qualifie de Grande année cosmique ou de « Mahâ-Yuga » avec son « Kalpa » qui l'inscrit dans une Matrice arithmétique de 64.800 unités.

Guénon précise dans une note de bas de page : ] « Le « Manvantara » ou ère d'un « Manu » appelé aussi « Mahâ-Yuga » comprend quatre « Yugas » ou périodes secondaires [ qu'on retrouve dans l'organisation de sa Matrice arithmétique ] : ...

« ... « Krita-Yuga » (4/10e) ou « Satya-Yuga », « Trêtâ-Yuga » (3/10e), « Dwâpara-Yuga » (2/10e) et « Kali-Yuga » (1/10e) ...

« ... qui s'identifient respectivement « à l'âge d'Or, à l'âge d'Argent, à l'âge d'Airain et à l'âge de Fer de l'antiquité gréco-latine.

« Il y a dans la succession de ces périodes une sorte de matérialisation progressive résultant de l'éloignement du Principe qui accompagne nécessairement le développement de la manifestation cyclique dans le monde corporel à partir de l'état primordiale. »

[ La note suivante introduit dans cette confusion une caractéristique qui ne s'applique en réalité qu'aux unités du « Kalpa » : ]

« ... Il ne faut pas oublier que les lois cycliques sont applicables à des degrés différents pour des périodes qui n'ont pas la même étendue et qui parfois empiètent les unes sur les autres ...

... d'où des complications qui au premier abord peuvent sembler inextricables et qu'il n'est effectivement possible de résoudre que par la considération de l'ordre de subordination hiérarchique des centres traditionnels correspondants. »

[ Une telle considération reste bien évidemment incompréhensible si on ne précise pas que les unités du « Kalpa » ne sont pas nécessairement les années du « Manvantara ».

Raison pour laquelle nous retrouvons aussi 64.800 secondes (18 x 3.600) pour la liturgie des heures canoniques ou 64.800 lunaisons (5.400 x 12) pour le cycle adamantin.

Une autre note – la dernière pour notre passage – donne néanmoins la résolution du problème : ]

« Il ne semble pas qu'on ait jamais remarqué comme il convient l'impossibilité presque générale où se trouvent les historiens d'établir une chronologie certaine pour tout ce qui est antérieur au VIe siècle avant l'ère chrétienne. »

[ C'est-à-dire avant le début du « Kali-Yuga » dès lors qu'on insère le « Manvantara » dans la Matrice arithmétique du « Kalpa ». ]

Cf. René Guénon – Le Roi du Monde – Le centre suprême caché pendant le « Kali-Yuga » (1958) :

« ... les Adeptes rosicruciens étaient au nombre de douze comme les membres du cercle le plus intérieur de l'Agarttha et conformément à la constitution commune à tant de centres spirituels formés à l'image de ce centre suprême » [ où ils se seraient retirés en 1648 :

« ... d'après ce que semble indiquer Saint-Yves [ d'Alveydre ] la rupture complète [ avec l'Occident ] aurait coïncidé avec les traités de Westphalie qui [ à cette date ] terminèrent la guerre de Trente Ans. » ]

Une telle rupture nous parait néanmoins peu vraisemblable puisque le Siège pontifical d'Urga fut occupé par le Bogdo Khan jusqu'en 1924.

Tout au plus la permanence de son influence progressivement assujettie à celle du Dalaï Lama à partir de 1642 pour la période du « Ganden Phodrang » dut être altérée par l'instauration du Raj britannique dès 1858.

Les fraternités blanches de la Centurie d'Or furent alors confrontées à des contrefaçons qui firent place ensuite à des ordres noirs aux motivations de plus en plus ténébreuses. Et c'est sans doute ce qui fut pressenti dès 1890.