...
Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du trente-septième jour qui succède à la nuit
au
deuxième mois du Janus :
●
« [ Dans le « Dialogue avec Tryphon » ] Justin Martyr [ + 165 ] décrivait comment ceux qui transmettent les mystères de Mithra ont été poussés par le diable à appeler « grotte » le lieu de leurs initiations.
« Ils semblaient ainsi accomplir des prophéties de Daniel et d’Isaïe annonçant la naissance de Jésus dans la grotte de Bethléem.
« On sait que Jérôme [ de Stridon ] [ + 420 ] dans une lettre au prêtre Paulin ne devait pas tarder à rappeler de son côté les prophéties annonçant la naissance du Christ à Bethléem pour déplorer que la grotte de la Nativité ait été occupée ...
« ... après la naissance du Christ par les rituels adressés à Tammuz alias Adonis : les pleurs d'un rituel de deuil adressé à l'amant de Vénus finiront ainsi par résonner dans la grotte où autrefois vagissait l'Enfant [ Jésus ]. »
« On ne peut qu'admirer [ c'est Borgeaud qui admire ] cette habilité du diable à brouiller la chronologie et à compromettre ainsi le trajet progressif d'une histoire providentiel.
« Le démon s'amuse à contester le cadre temporel de la Révélation qui fait de l'histoire universelle une histoire de la religion. »
[ Mais c'est Jérôme qui brouille la chronologie en l'historicisant. ]
Cf. Philippe Borgeaud – Aux origines de l'histoire des religions – Christianisme et histoire des religions. Variations sur la lumière naturelle – L'imitation diabolique (2004)
●
« Les Adonies ou fêtes d'Adonis furent célébrées en Syrie et en Égypte puis en Grèce.
« Elles avaient lieu au printemps et duraient deux jours : le premier était consacré aux pleurs et au deuil, le second à la résurrection.
« Ce jour là, le catafalque du dieu était entouré de vases où se trouvaient rassemblées toutes les fleurs [ ... ] du printemps représentant – disait-on – les jardins d'Adonis. »
Cf. Gilles Lambert et Roland Harari – Dictionnaire de la mythologie grecque et latine : Adonis (2000)
« En temps dû, l'écorce de l'arbre à myrrhe s'ouvre pour laisser passage à Adonis. »
●
Le modèle des Adonies syriaques est celui des jours sabbatiques et dominicaux qui se réitèrent chaque semaine dans la liturgie judéo-chrétienne.
C'est aussi celui qui s'impose au Printemps pour le renouvellement des jours bissextiles une fois tous les quatre ans à l'exception des siècles puis tous les cinq cents ans.
Le ternaire dionysiaque qui le caractérise se situe dans le cycle hebdomadaire entre la nuit du sabbat et celle du jour dominical qui est dédié au Soleil et à l'Unité en s'identifiant au premier jour de la Semaine – « al-yawm al-'Aḥad » – et au huitième de son cycle.
Celui du Printemps qui s'identifie à son équinoxe se présente néanmoins avec son bissextile en-dehors du cycle hebdomadaire quand il apparaît comme le premier des six jours complémentaires quelque soit le nombre des lunaisons – (12) ou (13) :
« 28 x 13 » = « 365 - 1 » ou « 12 x 29,5 » = « 365 - 11 » et « 12 x 30 » = « 365 - 5 »
[ « 29 x 12 » = « 365 - 17 » ]
●
« La première instruction eut lieu [ sous la conduite de Louis-Claude de Saint-Martin ] le vendredi 7 janvier 1774.
« Elle portait sur la création universelle matérielle temporelle et le nombre sénaire (6) qui l'a produite [ dans ] ses rapport avec l'homme et ouvrait une suite de seize instructions qui s'échelonneront jusqu'au 12 septembre réparties en quarante-deux leçons.
« On y aborda énormément de point qui tous convergeaient en une seule et unique question : comment grâce à la science divine enseignée par Martinès [ de Pasqually ] travailler à la réconciliation de l'homme ?
[ Sous réserve d'un « droit d'inventaire » sur son legs doctrinal concernant sa christologie et sa théologie trinitaire afin de les rendre conforment avec les positions officielles de l’Église pontificale sur sa dogmatique conciliaire. ]
« Pour ce faire on fit appel à un ensemble de données symboliques, numériques et kabbalistiques qui viennent s'inscrire dans l’œuvre générale de réparation devant être impérativement entreprise par les êtres malheureusement déchus. »
Cf. Jean-Marc Vivenza – La relation entre Martinès de Pasqually et Jean-Baptiste Willermoz (1767-1774) – Organisation à Lyon des Leçons aux Élus Coëns ... (2020)
●
Vivenza fait ici référence au « modalisme trinitaire » et à la « christologie gnostique » de Martinès dans sa doctrine de la « Réintégration » où les modes se rapportent à la Pensée, à la Volonté et à l'Action de l'Ipséité divine.
Sa christologie réfute la sotériologie patristique de la rédemption par le sacrifice du Christ :
« ... davantage que le mort du Christ importe sa venue en chair et sa Transfiguration » concède Robert Amadou dans son introduction au Traité sur la réintégration des êtres (1995).
Autant dire que les Leçons « martinistes » du Philosophe Inconnu transmises aux Grands Profès du Régime écossais de la Stricte Observance après sa rectification ne sont plus celles quelque peu excentriques du Souverain Grand Maître de l'Univers.
Non pas que Pasqually ait nié la crucifixion – ce qui eut été le fond de sa fiction – mais l’interprète de la façon la plus invraisemblable en supposant l'impassibilité du Christ devant ses souffrances conforme à la thèse docète.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire