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Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du vingt-quatrième jour qui succède à la nuit
au
troisième mois de la décade :
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« [ ... ] le Bouddhisme paraît être resté à peu près ignoré dans le monde gréco-romain antique. Tout au plus note-ton d’exceptionnelles allusions aux choses bouddhiques, [ ... ]
« [ ... ] comme celle de saint Jérôme disant que les « Gymnosophiste » [ les Yogis ] ont fait naître leur « Bouddha » d'une vierge. »
« Pendant tout le Moyen Âge, les Arabes appellent « bud » non seulement les statues de Bouddha mais encore toutes les images divines de l'Inde et de tout l'Extrême-Orient, [ ... ]
« Marco Polo, recueillant à travers l'Asie ses renseignement auprès de Musulmans dont il empruntait habituellement les routes commerciales en use de même.
« Il a cependant noté, lors de son passage à Ceylan, quelques détails sur le Bouddha, sa légende et le culte dont il était l'objet dans l'île et dans diverses régions du continent asiatique. »
Cf. Jean Filliozat – Les étapes des études bouddhiques (1987)
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« Au Moyen Âge enfin, vers le XIVe siècle, le Bouddha entra dans le martyrologe chrétien sous le nom de Josaphat [ Yuz Asaf ] [ ... ]
« Ainsi se réalisa le vœu que Marco Polo avait déjà exprimé un siècle plus tôt, en disant :
« Car certes, s'il avait été baptisé chrétien, il aurait été un grand saint avec Notre Seigneur Jésus-Christ. »
Cf. Paul Lévy pour l'avant-propos au recueil de René de Berval (1987)
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« [ ... ] réponse du Bouddha à une question » [ ... ] qu'on ne lui a pas posé [ nous paraphrasons Paul Mus dans son article sur la méthode en matière de comparaison : ]
« Il s'agit de guérir la blessure, sans attendre le résultat de l'enquête sur qui tenait l'arc. »
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« L'église romaine célèbre le 27 novembre la fête de saint Barlaam et de saint Josaphat, abbés dont la Légende dorée nous rapporte l'histoire ».
Cf. La sagesse de Balahvar. Une vie christianisée du Bouddha. Traduit du géorgien, présenté et annoté par Annie et Jean-Pierre Mahé – De saint Josaphat au Bouddha : déchiffrement d'un mythe – Deux saints de l’Église romaine (1993)
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L'histoire lombarde de la Légende dorée a été composé entre 1255 et 1266 par Jaques de Voragine, archevêque de Gênes. Sa rubrique abrège l'hagiographie de saint Jean Damascène (+ 749) qui leur est consacré.
La littérature arabe sur « Budd » ou « Bûḏ Âsf » et « Bilawhar » permet notre rapprochement avec « Yuz Asaf » de Srinagar, la ville sainte du Cachemire que « la fausse piste » des nestoriens renvoi vers saint Thomas.
Il ne peut s'agir de Jésus comme le croit l'Aḥmadiyya mais de son didyme : Jude Thomas / Thaddée ou « Addaï » en syriaque et « Dhû'l-Kilf » en arabe que l'exégèse coranique se représente comme le fils d'Ayyûb – le prophète Job.
Il se peut en effet que la piété de Job soit liée chez nous au Grand Bon Dieu de Pitié qui est la divinité des Bonshommes ou des Bègues désignant des communautés gnostiques qu'on qualifie ailleurs de cathares ou de bogomiles.
L'emprunte du « Rozabal » de Khanyar à Srinagar est néanmoins la même que celle de la chapelle du « Quo vadis Domine » de la Via Appia Antica à Rome qui en rappelle d'autres attribuées en Inde à Siddhartha Gautama – le Bouddha Shâkyamuni.
Il s'agit de trois personnages différents mais pour lesquels la même représentation des pieds du saint inspire aux pèlerins de la considération envers une sainteté comparable qu'un simple point de vue formel rend immédiatement tangible.
Jude et Thomas sont toujours fêtés séparément – le 28 octobre et le 21 décembre – puisqu'ils entrent tels quels dans la théorie du collège apostolique des douze apôtres. Il s'agit pourtant du même personnage.
On ne sait pas pourquoi cependant Jude doit faire la paire avec Simon – le Zélote – le 28 octobre. Ce qui n'est pas le cas de Thomas – le didyme du 21 décembre.
Barlaam et Josaphat sont absent du Missel de 1963 : le 27 novembre qui leur était consacré est maintenant dédié à la Médaille miraculeuse révélé en 1830 par la Très Sainte Vierge Marie à une fille de la Charité – Catherine Labouré.
On la retrouve sur l'autel marial de l'église de Genappe qui est dédiée à saint Jean l'évangéliste mais où se trouve près du nartex la pierre votive de la chapelle castrale aux armes de Charles Quint détruite par les troupes du roi Soleil – « Plus ultra ».
Entre Bossut et Gottechain, le chemin de l'empereur se perd dans cette campagne où dit-on il dort encore. Le puits au fond du val – tout lui est égal.
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