samedi 31 août 2024

La Fraternité Blanche de la Centurie d'Or

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-neuvième jour qui succède à la nuit
au premier mois du Janus :

La durée de vie des Patriarches et les nombres de l'Alliance :

13 + 2 + 2 = 17

Elohim

52

13 x (2 x 2)

13 x 4

11 + 3 + 3 = 17

Abram

99

11 x (3 x 3)

11 x 9

7 + 5 + 5 = 17

Abraham

175

7 x (5 x 5)

7 x 25

5 + 6 + 6 = 17

Isaac

180

5 x (6 x 6)

5 x 36

3 + 7 + 7 = 17

Jacob

147

3 x (7 x 7)

3 x 49

1 + 8 + 8 = 17

Israël

64

1 x (8 x 8)

1 x 64

- « 180 » – Genèse XXXV 28 et 29 – « Isaac » :

« Isaac vécut 180 ans Il expira et mourut. »

- « 175 » – Genèse XXV 7 et 8 – « Abraham » :

« La durée de la vie d'Abraham fut de 175 ans puis il expira. »

- « 153 » – Jean XXI 11 – « Σ 17 » :

« Simon Pierre monta dans la barque et tira le filet plein de 153 gros poissons à terre ; malgré leur grand nombre, le filet ne se déchira pas. » – Cf. Matthieu XIII 47 :

« Le royaume des cieux ressemble à un filet jeté dans la mer qui ramène des poissons de toutes sortes. »

- « 147 » – Genèse XLVII 28 – « Jacob » :

« Jacob vécut 17 ans en Égypte et la durée de sa vie fut de 147 ans. »

- « 99 » – Genèse XVII 1 et 5 – « Abram » :

« Lorsque Abram fut âgé de 99 ans, l’Éternel apparut à Abram et lui dit : « Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant moi et sois intègre. »

« On ne t'appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham, car Je te rends père d'un grand nombre de nations. »

- « 64 » – Genèse XXXII 28 et 29 – « Israël » :

« 10 + 21 + 20 + 1 + 12 » = 64 = « Yod + Shin + Resh + Aleph + Lamed »

« Il lui demanda : « Quel est ton nom ? » Il répondit : « Jacob. »

« Il ajouta : « Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël, car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes et tu as été vainqueur. »

- « 52 » – Exode III 15 – « Elohim » :

« 1 + 12 + 5 + 10 + 24 » = 52 = « Aleph + Lamed + Hé + Yod + Mem final »

« Dieu de vos ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob m'envoie vers vous. Tel est mon nom pour toujours, tel est le nom sous lequel on fera appel à moi de génération en génération. »

Gandillot utilise une numérotation hébraïque traditionnelle de vingt-sept lettres (22 et cinq finales) qui ne reprend pas les trois ennéades de la kabbale alexandrine.

Sous leurs formes finales « Kaph » (23), « Mem » (24), « Noun » (25), « Phé » (26) et « Tsadé » (27) ont la même fonction que les cinq voyelles dans le décompte des cinquante lettres du Janus de Romulus – « (22 x 2) + 5 » et une muette.

Décompte auquel correspondent aussi les vingt-cinq lettres de l'alphabet latin une fois établies des majuscules et des minuscules sous les formes hiératiques et cursives qu'ignore l'idéographie de l'hébreu carré.

Le code de Gandillot ne fonctionne que sur les nombres premiers. Il écarte les deux nombres impairs de la série – « 9 » et « 15 ».

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – La durée de vie des Patriarches (2011)

15 + 1 + 1 = 17

8 + 6 + 1

15

15 x (1 x 1)

15 x 1

9 + 4 + 4 = 17

12 x 12

144

9 x (4 x 4)

9 x 16

- « 15 » – Genèse I 27 – « Ève » :

« HVA » + « ADM » = 44 = « 15 » + « 29 »

« Het + Vav + Aleph » + « Aleph + Dalet + Mem final » = « 8 + 6 + 1 » + « 1 + 4 + 24 »

« Dieu créa l'homme à son image. Il le créa à Son image. Homme et femme, Il les créa. »

- « 144 » – Apocalypse VII 4 – « le Sceau de Dieu » = « 100 + 44 » :

« Puis j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués de l'empreinte du Sceau de Dieu. Ils étaient 144 mille de toutes les tribus d’Israël. » = « (4 x 3) x 12 x 1.000 »

Le Dieu d'Abba Râ-Amon est toujours celui de la Centaine (99 + 1) pour la Fraternité Blanche de la Centurie d'Or.

Les douze adeptes du Conseil de l'Ancien, les soixante-douze sages et les trois cent soixante maîtres de la fraternité forment le nombre « 444 ».

L'ancien du Conseil désignait le pontife d'Urga – le Bogdo Khan – qui était le vicaire le plus éminent de Sri Kalki – le dixième avatara de Vishnu parmi les dix du manvantara.

Les deux témoins – le Christ et le Sceau des prophètes – se tiennent devant le Seigneur de la Terre – le Roi du Monde ou le Khan du Go – cf. Apocalypse XI 4.

La « khalwatiyya » et les modalités de la « khalwa » relèvent de leur Conseil :

- « 400 » pour « 40 » et « 4 » c'est-à-dire « 360 » et « 40 » et « 4 » : la quarantaine précédée de la propédeutique des treize lunaisons sidérales (364)

Les maîtres de la « White Brotherhood of Golden Centuria » sont au nombre de 360.

Ce qui fait « 444 » avec les 72 sages et les douze adeptes du Conseil de l'Ancien.

L'ancien du Conseil – le « Mahatma » – n'est pas pris en compte dans ce décompte :

- « 360 x 72 = 25.920 » pour le cycle de l'écliptique – le « manvantara »

- « 360 + 72 + 12 » = « 444 » pour la hiérarchie des quarante : « 28 » et« 12 »

- « 400 » pour « 40 et 4 » = « 360 + 40 » et « 4 » pour les 13 lunaisons de 28 jours (364)

- « 44 » étant ici le nombre de l'Androgyne originel : Adam (29) et Ève (15)

- « 44 + 28 = 72 » dont « 44 » et « 28 » et « 12 » complètent la hiérarchie des 360

L'unité sommitale (1) est présente au Conseil des douze et parmi les sages.

- « 60 » est aussi le nombre de l'Androgyne : Adam (45) et Ève (15)

Le « Mem » final vaut en effet « 24 » et « 40 » au centre de l'Alphabet.

- « 60 » et « 12 » sont alors les nombres de l'Androgyne et du Conseil parmi les sages.

La lettre « Mem » est alors la treizième lettre de l'Alphabet.

   

    

jeudi 29 août 2024

L'Avé et l'Amîn

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du treizième jour qui succède à la nuit
au premier mois du Janus :

Charbonneau-Lassay et René Guénon ont interprété le Saint Nom de Marie comme un monogramme trilitère semblable à la Salutation angélique de l’Avé Maria et à une version du Véda composé ici des lettres « AVM ».

Une occurrence relevée par Charbonneau-Lassay à Loudun et retrouvée à Foy où les colonnes de la lettre « M » sont sommées de points diacritiques doit être lue « I.M.I » avec le « A » final de « Maria » qui n'apparaît pas dans celui de « Marie ».

Il s'agit du triptyque « JÉSUS » . « MARIE » . « JOSEPH » où « Jésus » est retranscrit du grec « IHΣOYΣ » et du latin « IESOUS » avec une initiale « I » semblable à celles de « Joseph » sur le même principe.

Transcription malheureuse qui amène Colette de Callataÿ à confondre le « I » et le « J » au détriment de la place médiane du « M » parmi les vingt-cinq lettres de l'alphabet latin confirmée ici parmi les trois initiales du triptyque.

Cette place médiane suppose un nombre impair de lettres obtenu par l'identification du « Vav » (6) hébraïque au « Wâw » (6) arabe comme expression des cédilles (2 x 3) du Stigma (6) ou des angles (2 x 3) du Digamma (6).

La Syllabe germe du Véda « OM » reprend en sanskrit des équivalences pour les lettres « M » et « A » du Saint Nom de Marie reliées par la consonne de l'Avé « V » dont la voyelle sert ici de ligature aux lettres de sa triade « AUM ».

Cette ligature est celle du trait d'union de la lettre « A » qui n'apparaît pas toujours au centre du Saint Nom de Marie montrant par là qu'il peut s'agir d'une signe diacritique qu'on retrouve sous sa forme cyrillique au-dessus des lettres « M » et « A ».

Le Germe de la syllabe au sommet du « A » et la Matrice qui le reçoit dans le sein de la Vierge au centre du « M » identifie le Verbe incarné au Véda dans une figure inédite qui rappelle le triangle de l'Androgyne tracé par René Guénon.

Les déclinaisons du Verbe – « AMON » . « AMEN » . « AMÎN » – que recense Michel Vâsan dans son article de 1964 sur le Triangle de l'androgyne et [ la ] Monosyllabe indiquent par ailleurs un contexte grammatical où la voyelle intermédiaire perd sa fonction.

« Plusieurs auteurs contemporains racontent qu'après Léon IV – en 853 – une femme – Allemande de nation – occupa la chaire de saint Pierre et eût pour successeur Benoît III. »

[ Son pontificat eut donc lieu sous celui de Léon IV qui se termine en juillet 855. ]

« L'existence de la papesse Jeanne [ « si de l'an 853 à l'an 855 une femme a occupé le trône pontifical » ] est prouvée par un extrait des chroniques de l'ancien monastère de Cantorbéry – fondé par l'envoyé [ de ] Grégoire-le-Grand [ au début du VIIe siècle. ]

« Immédiatement après l'an 853 dans le catalogue des évêques de Rome, la chronique [ porterait ] ces mots : « Hic obiit Leo quartus cujustamen anni usque ad Benedictus tertium computatur eo quod mulier in papam fuit ».

« Et après l'an 853 : « Johanes. Iste non computatur quia femina fuit. Benedictus tertius. »

Ce monastère de Cantorbéry avait des relations fréquentes et intime avec Rome ; il est d'ailleurs suffisamment prouvé que les lignes [ transcrites ] furent portées sur le registre dans le temps même qui est marqué par les dates. »

[ Mais rien n'indique que Jeanne siège à Rome plutôt qu'à Bobbio dans le Nord-Ouest de l'Italie fondé par saint Colomban en 598. ]

« Marianus Scott – moine écossais mort en 1086 – raconte l'histoire de la papesse. » [ ... ]

« [ Bellarmin ] voit dans la légende la dérive d'une fable de Constantinople sur une femme patriarche à laquelle fait allusion le pape [ saint ] Léon IX en 1054 quand il écrit au patriarche Michel Cérulaire ; ... »

[ Se trouve peut-être ici la cause de la propension intrigante des pontifes léonins au XIXe siècle à utiliser la Prophétie des papes dans leur devise – celle de Léon XIII – et dans leur réalisation architecturale – celle de Saint-Paul Hors-les-murs pour Léon XII. ]

Il y a donc trois papesses :

- Jeanne au IXe siècle (853-855) probablement à Bobbio

- Manfreda de Pirovano au XIIIe siècle (1282-1300) à Milan

- Marie-Paule Giguère au XXIe siècle (2006-2015) au Québec

Du pontificat de Jeanne nous ne savons pas grand chose de sûr. Celui de Manfreda se veut sous la divinité du Saint-Esprit incarnée par Guillelma (1260-1282).

Marie-Paule assume conjointement et à posteriori le pontificat de Paul VI (1963-1978) et la divinité de la quatrième personne d'une Quinternité dont elle procède avec la Vierge Marie probablement dès 1971 en incarnant la Dame de tous les peuples.

Pour peu que de telles charges aient un sens et sans que les mariophanies d'Amsterdam (1945-1959) s'y trouvent impliquées, elles émanent peut-être de la première d'entre-elles en relevant d'un charisme de l’Église celtique.

   

    

mardi 27 août 2024

Le tarot des Bohémiens

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du deuxième jour qui succède à la nuit
au premier mois du Janus :

La Mère, la Sœur, l’Épouse et la Fille
vous ont été rendues licites
dans les limites de la décence inhérente à leurs prérogatives.

Ne sacralisez que la conjonction
dans le seul genre qui vous est donné.

L'identification des vingt-et-une lames du Tarot à la valeur (30) de la lettre hébraïque sur l'arcane majeure du Pendu (XII) en donne l'origine pour l'année 1300 – « 21 x 30 » – et sa destiné pour l'année 2030 – celle du Fou n'étant pas dénombrée.

L'homophonie des lames avec la lettre arabe est d'autant plus évidente qu'il s'agit ici du « Lamed » hébraïque ou du « Lambda » grec qui gardent la valeur (30) de la douzième lettre en latin – celle qui correspond à l'idéogramme du Lion et du Sphinx.

Il ne faut donc pas s'étonner de voir cet idéogramme subir l'action d'une Dame qui symbolise la Force sur l'arcane précédente (XI) où elle écarte les mâchoires d'un Lion dévoilant par la-même le Saint des saints d'un Temple gardé par la Papesse.

Notons que l'Année Sainte décrétée par le pape Boniface VIII en 1300 est celle de la pérégrination dantesque dans la Divine Comédie de Dante et Béatrice qui guide le poète au Paradis à la suite de Virgile trouve ici son identification.

La Papesse qui se trouvait à l'origine dans l'ordre ascendant des triomphes sur la quatrième lame entre l'Empereur et le Pape pour des raisons éminemment politique se trouve rétrogradée sur la deuxième arcane depuis la fin du XIXe siècle.

La plus ancienne occurrence de ce jeu de cartes date de 1428 et sa réalisation aurait été motivée par le mariage de Filippo Visconti avec Marie de Savoie mais malheureusement la carte de la Papesse est perdue.

La seconde occurrence date de 1450 pour le mariage de Francesco Sforza – le duc de Milan – avec Bianca Maria Visconti. Gertrude Moakley a cru pouvoir établir en 1966 que l'image de la papesse y évoque la mémoire d'une aïeule.

Il s'agit de Manfreda de Pirovano, la cousine germaine de Matteo Visconti, le vicaire impérial de Milan au début du XIV siècle avec qui le compte des lames (630) que nous avons théorisé se trouve ici confirmé.

Selon toute vraisemblance, il s'agit d'une tradition familiale d'origine orientale que l'on peut situer en Bohème et dont la teneur réelle n'était transmise qu'aux femmes sous le couvert du tiers-ordre d'un ordre mendiant reconnaissable à la bure franciscaine de son effigie.

Cf. Alain Boureau – La papesse Jeanne – La papesse et ses sœurs – Jeanne au tarot [ pour ] le jeu Visconti-Sforza (1988)

« [ Vers 1260 ] arrive à Milan une femme avec un enfant qui se nomme Guillelma – ou Guillemette, Guillemine, Wilhelmine – et qui passe pour originaire de Bohême.

« Son disciple André Samarita, brûlé en même temps que Manfreda [ « peu après 1300 » ] avait affirmé au cours de son procès par l'Inquisition qu'elle était la fille du roi de Bohême Przémisl et de son épouse Constante.

« Son message messianique disait la fin des temps précédée par sa venue à elle Guillelma, incarnation du Saint-Esprit. »

« Guillelma connut un succès certain dans les milieux aristocratiques de Milan et parmi les Humiliés [ « ces laïcs constitués en ordres religieux urbains très actifs dans l'Italie du Nord, reconnus et encouragés par l’Église mais toujours au bord de l'hérésie » ] ; ...

« ... elle constitua une association de fidèles qui portaient la bure brune des Humiliés [ « imité des Franciscains » ].

« Guillelma exhibait des stigmates et possédait le pouvoir de guérir ; elle mourut en 1282 et fut enterrée dans le cimetière cistercien de Chiaravalle. [ ... ]

« On construisit autour de sa tombe une chapelle avec un autel et une image de Guillelma. Un culte s'installa : ...

« ... les jours anniversaires de sa mort et de la translation de son corps et le jour de la Pentecôte – fête du Saint-Esprit – on allumait des lampes, on chantait des hymnes, on récitait des litanies.

« L'inquisition s'inquiéta de ce culte hétérodoxe et ouvrit un procès en 1300 : trente disciples furent inculpés [ ... ] ; ...

« ... le procès mentionne un banquet de la secte où se réunirent 129 fidèles qui se recrutaient dans les meilleurs familles de Milan.

« On trouve parmi eux François Garbagnate, futur professeur de droit à Padoue qui appartenait à une famille alliée aux Visconti.

« L'inquisition fit brûler les ossements de Guillelma et envoya au bûcher les trois disciples les plus éminents : Manfreda de Pirovano, André Samarita et Jacqueline dei Bassani – une autre Humiliée. »

« Le procès de 1300 permet de préciser assez exactement le statut pontifical de Manfreda surtout si on le complète de la bulle « Dudum ad nostri apostolatus » éditée le 23 mars 1324 par Jean XXII [ ... ] et des indications de Reynaldi dans ses Annales ecclésiastiques.

« Jean XXII intervint bien après le procès, sans doute parce que la secte vivait encore sous la cendre chaude et que le pape saisissait cette occasion pour s'attaquer à ses ennemis gibelins du Milanais ; ...

« ... il accusait Matteo Visconti d'avoir protégé sa cousine Manfreda et suspectait d'hérésie Galéas, le propres fils de Matteo ainsi que François Garbagnate, leur allié.

On comprend [ ... ] que les Visconti-Sforza du XVe siècle toujours et résolument antipontificaux aient choyé le souvenir de Manfreda. »

« Manfreda affirmait que l'Esprit-Saint s'était incarné en la personne d'une certaine Guillelma et que [ celle-ci ] avait bénéficié de l'assomption divine » [ d'après le Dictionnaire de Théologie catholique (1982) ].

« Le corps de Guillelma se confondait avec celui du Christ par une double et successive incarnation du Verbe puis de l'Esprit.

[ Là où l'incarnation de la Dame de tous les peuples – Marie-Paule – incarne la Fille de la Mère de Dieu et donc la Sœur du Fils dans l'unité du Saint-Esprit. ]

« Guillelma – morte et ressuscitée – était apparue avant son ascension et avait désigné Manfreda [ de Pirovano ] comme son vicaire donc comme [ le ] vrai pape ; ...

« ... en effet, Guillelma avait aboli le pape et les cardinaux ; ...

« ... Boniface VIII n'avait aucun droit « parce qu'il n'avait pas été créé justement ». [ ... ]

Cf. Alain Boureau – La papesse Jeanne – La papesse et ses sœurs – La papesse Manfreda (1988)

« ... on se rappelle Wilhelmine, incarnation du Saint-Esprit vers 1300 ... »

Cf. Alain Boureau – La papesse Jeanne – Le corps de Jeanne (1988)

   

    

lundi 26 août 2024

L'unigenitus de Guglielma

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-quatrième jour qui succède à la nuit
au
dixième mois de la décade :

« Certains interprétant les faits avaient pensé que Marie pourrait avoir eu Jésus à 17 ans et qu'ayant survécu à sa mort à l'âge de 33 ans, elle devrait – même dans son immortalité – avoir au moins 50 ans.

« Il ne pouvait donc s'agir que d'une femme très belle – certes – mais mûre !

« La petite [ Bernadette ] qui n'entendait rien à tous ces arguments continuait à penser à la petite fille [ de son âge ] – [ très jeune et plus petite qu'elle ] – qu'elle avait vu » [ à 14 ans. ]

Cf. Pierre Pène (2004) – Lourdes, les secrets. La petite – De la petite demoiselle [ blanche ] à la Dame – [ « Era petito damizelo blanque. » ]

« [ Le dogme de l'Immaculée Conception ] consistait à reconnaître comme miraculeux [ depuis le 8 décembre 1854 ] le fait que la Vierge Marie ait été préservée, dès sa conception, du péché originel [ propre à la concupiscence des conjoints ].

« Or, la Dame [ de Lourdes ] ne lui a pas dit, selon la formule de la rue du Bac [ à Paris en 1830 ] : « Je suis Marie, conçue sans péché. »

Bernadette l'aurait compris, cette phrase claire était écrite sur sa médaille miraculeuse.

« Or, ce n'est pas ce qu'elle a dit. Elle [ a ] dit être la Conception elle-même et non la personne qui en bénéficie.

La phrase est vraiment étrange – mystérieuse – très difficile à comprendre. »

Cf. Pierre Pène (2004) – Lourdes, les secrets. Et maintenant ? – Jeudi 25 mars [ 1858 ] : Seizième Apparition [ « Que soy era Immaculada Councepciou. » ]

« ... la Vierge est conçue sans péché... sa conception est immaculée... mais comment peut-elle dire qu'elle est sa [ propre ] conception ? »

Cf. René Laurentin (1972) – Bernadette vous parle – Lourdes au temps des trois dernières apparitions – la seizième, le 25 mars 1858.

« J'ai dit la chose »

« Aqueró quaoucaré »

« ... au VIe siècle, un homme déclarant être le Christ sévissait en Gaule aux alentours de la ville d'Arles avec une femme qu'il appelait Marie ; ...

« ... on disait qu'il accomplissait des miracles et guérissait les malades, et les foules [ ... ] le suivaient fascinées par les prodiges qui accompagnaient sa prédication ; ...

« ... il fut tué au cours d'une rixe après avoir violenté l'envoyé de l'évêque Aurelius et la femme soumise à la torture avoua ses fraudes. »

Cf. Grégoire de Tours – Histoire ecclésiastique X 25 évoqué par Herbert Thurston (1913)

« Mais c'est surtout à partir de la stigmatisation de saint François d'Assise en septembre 1224 que se développe un cas spécifique de fraude mystique ; ... »

« Dès le début du XIIIe siècle avant même la stigmatisation de saint François d'Assise, des chroniques signalent des hommes qui exhibaient sur leur corps la reproduction des plaies du Christ ; ... »

« C'est en Italie à Milan que l'on rencontre le premier cas vraisemblable de stigmates frauduleux après la mort de saint François en la personne d'une certaine Guglielma décédée en 1281. [ ... ]

« ... elle était originaire de Bohème et tenue à tort pour la sœur de la bienheureuse clarisse Agnès de Bohème, disciple et correspondante de sainte Claire d'Assise.

« Elle s'établit vers 1260 près de Milan aux abords de l'abbaye de Chiaravalle où elle réunit des disciples autour d'elle : ...

« ... prétendument stigmatisée, créditée du don des miracles, elle se dit dans le cercle fermé de ses adeptes l'incarnation du Saint-Esprit conçue miraculeusement ...

« ... et institue avec sa disciple Maifreda de Pirovano et le théologien joachimite Andrea Saramita son « unigenitus » – une Église secrète parallèle dont le clergé est essentiellement féminin.

« Quand elle meurt en réputation de sainteté, elle fait l'objet d'un culte public soutenu par les cisterciens de Chiaravalle où est son tombeau et [ par ] les plus éminentes familles de Milan jusqu'aux Visconti – seigneurs de la cité.

« Ses disciples à qui elle apparaît parfois annoncent sa résurrection éminente et l'éclosion d'une Église nouvelle gouvernée par Maifreda appelée à destituer et [ à ] remplacer le pape Boniface VIII.

« C'est est trop pour l'Inquisition qui ouvre une enquête le 18 avril 1300 : ...

« ... convaincus d'hérésie, Maifreda et Andrea Saramita [ ... ] sont brûlés vifs avec le cadavre de Guglielma que l'on a exhumé après avoir détruit son sépulcre : ...

« ... la secte [ ... ] des Guillelmites est éradiquée.

« Dans le cas de Guglielma, la fraude des stigmates n'est qu'une expression mineure propre à impressionner les fidèles crédules d'une déviation doctrinale autrement plus grave à l'origine d'une dérive sectaire. »

Cf. Joachim Bouflet – Impostures mystiques – Fraude, simulation, faux mystiques – La fraude mystique au fil de l'histoire – Les premiers cas de stigmates frauduleux (2023) :

Paulette Lhermite-Leclercq (1998) – Historiographie d'une hérésie : les Guillelmites de Milan (1300) déjà mentionnée par Pierre Debongnie en 1936.

On est loin de la Prophétie des papes qui caractérise les alternatives les plus récentes mais celles-ci sont en rapport avec les cohortes (600) et leurs sceaux dans les triades pythagorique et chrétienne qui organisent leur économie cyclique :
   

Pythagore

Auguste

Grégoire

Jésus

Colomban

François

Muḥammad

Muḥyi'd-Dîn

Aḥmad

   
C'est en effet Césaire d'Arles qui fut le premier à prophétiser le retour d'un Grand Monarque et d'un Souverain Pontife sur le Siège de Rome qui annonçait le pontificat de Grégoire-le-Grand à la suite de celui d'Auguste.

Certain comme la quatrième hypostase de la Quinternité dans l’Église de Jean au Nom du Père et du Fils, de la Mère et de la Fille par le Saint Esprit y on vu deux personnes distinctes semblables aux deux témoins de l'Apocalypse – Jésus et Muḥammad.

Mais le Grand Monarque et le Souverain Pontife ne désignent qu'un seul personnage qui ferme la triade pythagorique sous l'autorité du Christ à l'époque de Saint Colomban et du Sceau des prophètes.

   

    

samedi 24 août 2024

La quintessence

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du onzième jour qui succède à la nuit
au
dixième mois de la décade :

Nous avons vu qu'en introduisant le zéro au cœur de sa symétrie, la géométrie analytique créé un double à partir d'une unité fantôme.

Nous avons vu que la distance qui sépare les deux premiers nombres entiers autour de cette unité fantôme ne peut jamais être franchie et qu'elle constitue une limite.

Les nombres négatifs ne sont en définitif que des nombres relatifs par rapport à cette limite qui nous laisse supposer leur antériorité dans l'ordre naturel des entiers.

Ce qui met les entiers dans un ensemble doté de leurs qualités naturelles :

- un ordre irréversible à partir d'une unité originelle (1)

- une symétrie autour d'un centre (5) qui en définit la limite (9)

- une totalité qui précède cette unité avec sa limite (10)

La totalité qui procède de leur symétrie organise les nombres (8) comme autant de paires (4) rassemblées autours d'un centre qui en constitue le sommet à partir des trois esseulés induits par sa Somme triangulaire – « Σ 10 = (10² + 10) / 2 = 55 » :

5

5

5

1

2

3

4

6

7

8

9

10

30

40

   
Il y a donc quatre décades (40) dans la décade et une cinquième (10) dans sa Somme où un élément singulier (5) persiste comme la première émanation de la quintessence qui accompagne chacune de ces décades.

Cette émanation, c'est le « Ha » (5) de son ipsésité – « Huwa » – qui avec la forme de son « Wâw » (6) unit la décade à cette singularité qui n'est ni sa totalité (10) ni le premier des nombres (1) dans l'ordre irréversible de son unité originelle.

C'est l'émanation (5) qui se répartit sur chacune de ces décades (50) comme un élément singulier formant avec la décade celle de son ipséité (11) dans la décade et avec elle-même selon sa forme – « Σ 11 = (11² + 11) / 2 = 66 = 1 + 60 + 5 ».

Le dédoublement des « Lâm » (30) dans le Nom de majesté – « Allâh » – prend ici la place du « Wâw » (6) dans la forme pronominale de l'ipséité – « Huwa » – à la troisième personne du singulier en assument la nature universelle de son macrocosme.

La quintessence n'est donc pas une cinquième essence qui serait plus subtile que les quatre premières confondues avec des états élémentaires mais bien une seule essence répartie sur les cinq décades dans la Somme de la décade.

Nous distinguons encore ici l'unicité de l'Un sans second, l'unité de la Totalité identifiée à la décade et le Premier des deux qui apparaît dans la décade avec le second où Il est toujours le Dernier de sa dyade dans le monde de la Contrainte – « âlam al-Jabarût ».

« Le 12 novembre 2012, Mathias Vigan se proclame pape sous le nom de Christophe XVIII appelé sous la conduite [ de la Femme-Dieu ] à rétablir l’Église dans sa pureté originelle en détruisant la sorcellerie et le Vaudou. »

Cf. Joachim Bouflet – Impostures mystiques – Vicentia Tadagbé Chranvoun-Kinni (1990) Bénin – La Femme-Dieu (2023)

Dans la conclusion qu'il consacre à son étude sur les impostures mystiques, Bouflet dégage trois facteurs pour les fraudes qui les caractérisent :

1. le mensonge

2. la désobéissance à l'autorité ecclésiastique légitime et compétente

3. la falsification de phénomènes extraordinaires

La désobéissance à l'autorité se mue en usurpation des titres et des charges ecclésiastiques :

- faux prêtes et évêques tel Angelo Chiriatti après son séjour à Clémery (1974-1978)

- faux papes tels Michel Collin ordonné par Mgr Liénart en 1933 et Clemente Dominguez Gómez ordonné et consacré par Mgr Ngô Dinh Thục en 1976 ...

... et dans la même poussée vers l'extrême, la déification de Marie-Paule Giguère et celle de Vicentia Tadagbé Chranvoun-Kinni.

La déification de Marie-Paule s'exprime sous la charge pontificale de l’Église de Jean et le pontificat de Michel Collin (1950-1974) sous celle de Clément XV après avoir été consacré par le Christ dès 1935.

Cette poussée vers l'extrême interroge néanmoins la légitimité et la compétence de l'autorité ecclésiastique car les papes qui se sont succédés en dehors de sa juridiction n'ont pas cessé de reprendre à leur compte des rites et des croyances en déshérence :

- abandon des dénominations attribuées aux devises de la Prophéties des papes

- absence de définition dans les développements mystiques de la dogmatique mariale

- abandon des rites pontificaux repris par Grégoire XVII et ses successeurs

- abandon des formules d'exorcisme aux messes basses et dans la vie sacramentelle

Ces compétences ne sont donc plus du côté de la légitimité institutionnelle depuis le dernier concile. C'est le grand jour qui se fait vieux.

   

    

jeudi 22 août 2024

La Gorgone

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dixième jour qui succède à la nuit
au dixième mois de la décade :

Théorème des nombres triangulaires pour la Somme des nombres naturels :

« Σ x = (x² + x) / 2 »

Somme de la décade ...

« Σ 10 = (10² + 10) / 2 = 55 »

... dans la triple enceinte ...

« 40 + 10 + 5 »

... avec les quatre piliers, ...

« (1 + 9) + (2 + 8) + ( 3 + 7) + (4 + 6) »

... les deux acolytes ...

« 5 + 5 »

... et leur Pôle ...

« 5 »

... pour les trois esseulés ...

« 50 » et « 5 » = « 5 x 11 »

... parmi les onze ...

« (10 + 1) + (9 + 2) + (8 + 3) + (7 + 4) + (6 + 5) »

... de la décade :

« Σ 4 = (4² + 4) / 2 = 10 »

« La cas d'Angelo Chiriatti s'inscrit dans le cadre du catholicisme marginal des Pouilles, plus précisément dans la mouvance du visionnaire stigmatisé Domenico Masselli de Stornarella (+ 1994) à ce jour la plus notable du phénomène visionnaire de la Capitanate.

[ « La Capitanate est une région de la province des Pouilles en Italie méridionale dont le mont Gargano est le territoire le plus étendu et où se trouve San Giovanni Rotondo rendue célèbre par saint Pio da Pietrelcina (+ 1968). » ]

« Mais il est tributaire de divers apports extérieurs dont le moindre n'est pas celui du « Petit Vatican » de Clémery. » [ ... ]

« Les apparitions de la Cava (1970) attirant de moins en moins de monde, le visionnaire disparaît dans le courant de l'année 1974 et les rares fidèles qu'il conserve le disent retiré dans un couvent.

« En réalité, il a gagné la France pour entrer dans l’Église Rénovée de Michel Collin alias Clément XV.

« Celui-ci vient de mourir et dans son « Petit Vatican » de Clémery en proie à des rivalités internes et déserté par de nombreux adeptes, Angelo Chiriatti est accueilli à bras ouverts.

« Quand il revient en Italie en 1978, il se présente à Stornarella chez le visionnaire stigmatisé Domenico Masselli comme évêque franciscain alors qu'il n'a pas vingt-cinq ans !

« Il y célèbre quelques messes fort lucratives mais le 4 décembre 1978 les carabiniers mettent fin à son apostolat. Relâché peu après, il disparaît dans la nature. »

[ L'accueil dont Chiriatti bénéficie à Clémery ne suppose aucun apport à notre connaissance dans les faits délictueux qui vont survenir. ]

Cf. Joachim Bouflet – Impostures mystiques – Angelo Chiriatti (1955) Italie – La Madone de la Cava (2023)

Au pays de Gargantua
les gargouilles sortent de la Gorgone

l'Or du val aussi
   

    

dimanche 18 août 2024

L’église de Jean

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du huitième jour qui succède à la nuit
au
dixième mois de la décade :

« Pour démontrer le théorème de [ Pierre de ] Fermat, Andrew Wiles a employé [ en 1998 ] une immense quantité d'outils [ conceptuels ] ; ...

« ... cependant, du cœur même de sa démonstration part un chemin qui ramène à Descartes [ en prouvant ] une hypothèse portant sur les équations elliptiques et les formes modulaires, ...

« ... hypothèse qui, sous la complexité de sa formulation, cache cette vieille piste broussailleuse qui relie la forme du discriminant aux différentes courbes du plan. »

« Extraordinairement féconde, dans cette direction, la géométrie analytique le fut également dans une autre. Les officiers d'artillerie bavarois n'ignoraient pas ce qui se passait quand l'un de leurs lourds canons lançait un boulet : ...

« ... celui-ci s'élevait puis redescendait en décrivant un arc parabolique se terminant dans d'affreuses éclaboussures.

« Les tables de tir d'usage courant indiquaient des règles générales pour calculer les trajectoires. Un boulet de canon est un point en mouvement. [ ... ] Et sa trajectoire est une courbe. [ ... ] Et en particulier, c'est une parabole. [ ... ]

« Mais une parabole possède une forme précise. Elle se compose de tous les points qui vérifient une certaine équation. Cette équation permet de spécifier complètement la trajectoire du boulet de canon dans l'espace ; ...

« ... de l'équation se dégage un point après l'autre, de l'accumulation de ces points se dégage la courbe, de la courbe se dégage la trajectoire. À la forme spatiale succède une forme analytique, un mécanisme verbal.

« C'est la première étape d'un vaste et ambitieux projet qui finira par placer sous le contrôle d'un appareil numérique toutes les formes de mouvement continu, depuis la trajectoire du boulet de canon jusqu'à la rotation des planètes dans le ciel nocturne. »

Cf. David Berlinski – Une brève histoire des maths – La géométrie analytique (2004)

« En 1971 Marie-Paule Giguère rencontre Raoul Auclair, autodidacte français féru d'ésotérisme qui se dit le continuateur d'Héléna Blavatsky – la fondatrice de la Théosophie – et qui se passionne pour les prophéties.

[ Héléna Petrovna Blavatsky n'est que la cofondatrice de la Société Théosophique (1875) avec Henry Steel Olcott et William Quan Judge sans continuité avec l'Armée de Marie (1975) quoi qu'ai pu dire Raoul Auclair à ce propos. ]

« Il lui fait connaître les apparitions de la Dame de tous les peuples (1945-1959) à Amsterdam dont il est le principal apologiste en France et la met en relation avec la visionnaire Ida Peerdeman. »

Cf. Joachim Bouflet – Impostures mystiques – Marie-Paule Giguère (1921-2015) Canada – La Dame de tous les peuples (2023)

« Indifférente aux critiques et aux réserves émises par nombre de responsables religieux, Marie-Paule structure l'Armée de Marie que sous des dehors humbles et dévots elle dirige avec une autorité implacable au nom d'ordres prétendument reçu du Ciel.

« En 1978 Raoul Auclair s'établit à Québec ; nommé rédacteur en chef du bimestriel « Marie » dont il change le nom en « l’Étoile », il s'institue « théologien » du mouvement.

« Deux ans plus tard, il est rejoint par son disciple belge Marc Bosquart bientôt considéré comme l'exégète autorisé de « Vie d'Amour » et le théoricien de la spiritualité de Marie-Paule. » [ ... ]

[ René Laurentin tente ] « de pacifier la situation avec l'espoir que Marie-Paule Giguère [ désavoue ] ces gnoses qui [ l'auraient ] d'abord effrayée comme le note Raoul Auclair dans sa préface [ aux livres ] de Marc Bosquart. »

[ « De la Trinité divine à l'Immaculée Trinité » et « Le Rédempteur et la Co-Rédemptrice » réalisant « le Christ total » et la « Quinternité » comprenant Marie et Marie-Paule pour l'accomplissement de « la fin des temps ». ]

« ... Raoul Auclair [ ... ] est admis parmi les Fils de Marie en 1987. »

« ... Marie-Paule intronise le 17 septembre 2006 en sa qualité de Dame de tous les peuples [ dont elle est désormais l'incarnation qui réincarne la Vierge Marie ] ...

« ... le Père Pierre Mastropietro – supérieur général des Fils de Marie depuis 1989 – comme « Père de l’Église de Jean » : le schisme est consommé. »

[ Après que Mgr Jean-Pierre Van Lierde ait été pressenti dès le 19 juin 1975 comme « le pape de Marie » devant se substituer puis succéder au pontificat de Paul VI puisque l’hostilité du pontife à l'encontre de son armée le fait paraître inepte à sa cause.

Cette substitution du pontife par un pape caché explique peut-être celle qui par une inversion des rôles précède sa survivance légendaire avant un retour que le temps de son échéance rend toujours plus extraordinaire. ]

« L'élection de Jean-Paul II – en 1978 – en qui Marie-Paule Giguère voit « le pape de Marie » et sur qui elle reporte les espérances qu'elle avait fondées sur Mgr Van Lierde, ...

« ... rend caduque la nomination de [ son messager ] l'abbé [ Jean ] Derobert » [ dans le rôle l'apôtre Jean. ]

Cf. Joachim Bouflet – Impostures mystiques – Marie-Paule Giguère (1921-2015) Canada – De l'hérésie au schisme [ et ] Le pape caché (2023)

« Puisque Marie-Paule est « nantie de l'autorité de la Divinité même » en tant que Fille au sein de la Quinternité, elle partage nécessairement « l'autorité de l'Immaculée » dont elle est la réincarnation et « l'autorité du Christ ».

« Le Christ-Homme et le Christ-Femme ne font qu'un dans l'Eucharistie. Elle a donc « toute autorité sur l’Église de Dieu » et [ Marc Bosquart ] n'hésite pas à lui attribuer le titre de « Souverain Pontife de l’Église du Christ », ...

« ... ce qui justifie pleinement d'attribuer à Marie-Paule la 108e devise [ pontificale ] de la Prophétie des papes – « Flos Florum » [ celle du pape Paul VI ].

« De toute manière [ conclut Marc Bosquart ] il faut que Marie-Paule détienne une forme d'autorité pontificale car à l'altitude où se situe son mystère, elle est seule habilitée à poser sur celui-ci le sceau de l'authenticité. »

[ Le Padre Jean-Pierre – Pierre Mastropietro – n'étant alors que le Vicaire de Marie-Paule dans l’Église de Jean où le thème de la substitution est désormais assumé par l'Immaculée elle-même après 2006. ]

« Le 3 juin 2007 au terme d'un triduum qui a marqué le commencement de la « présence réelle de Marie sur la terre » en la personne de Marie-Paule intronisée par le Ciel, Padre Jean-Pierre canonise Raoul Auclair, « le plus grand théologien de tous les temps ».

[ Ida Peerdeman – la visionnaire de la Dame de tous les peuples – sera la sixième à être canonisée dans l’Église de Jean.

Marc Bosquart devient roi France le 30 mai 2010 sous le nom de Marc-André que les Fils de Marie identifient au Grand Monarque qui doit se tenir au côté du Saint Pontife à la fin des temps. ]

Cf. Joachim Bouflet citant David Lorange – Impostures mystiques – Marie-Paule Giguère (1921-2015) Canada – L'église de Jean (2023)

L'usage de la devise de Paul VI pour adosser l’autorité pontificale de Marie-Paule à la Prophétie des papes n'est pas sans rappeler celle de Léon XIII où l'astre de son blason s'identifie pour Charles-André Gillis à la naissance de René Guénon (1886).

Il est en tout cas remarquable de constater que celle de Marie-Paule s’insère précisément entre celle de Clément XV et celle de Grégoire XVII complétant ainsi le tableau que nous avons déjà dressé pour leurs pontificats :

   

102

Lumen in cælo

Léon XIII

1878-1903

107

Pastor et Nauta

Jean XXIII

Clément XV

108

Flos florum

Paul VI *

Marie-Paule

109

De medietate lunæ

Jean-Paul I

Grégoire XVII

110

De labore solis

Jean-Paul II *

Pierre II

111

De gloria olivæ

Benoît XVI *

Grégoire XVIII

112

... S.R.E. sedebit

François

Pierre III

113

Petrus Romanus

... qui pascet oves in multis tribulationibus

* * * Les trois papes de Garabandal (1961)

La Prophéties des papes n'aura pas cessé d'être référencée par des attributions qu'on pourrait qualifier d'alternatives dès lors que la tradition romaine aura cessé de s'y référer à travers la liste de Padoue à laquelle Clément XV faisait encore référence.