samedi 24 août 2024

La quintessence

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du onzième jour qui succède à la nuit
au
dixième mois de la décade :

Nous avons vu qu'en introduisant le zéro au cœur de sa symétrie, la géométrie analytique créé un double à partir d'une unité fantôme.

Nous avons vu que la distance qui sépare les deux premiers nombres entiers autour de cette unité fantôme ne peut jamais être franchie et qu'elle constitue une limite.

Les nombres négatifs ne sont en définitif que des nombres relatifs par rapport à cette limite qui nous laisse supposer leur antériorité dans l'ordre naturel des entiers.

Ce qui met les entiers dans un ensemble doté de leurs qualités naturelles :

- un ordre irréversible à partir d'une unité originelle (1)

- une symétrie autour d'un centre (5) qui en définit la limite (9)

- une totalité qui précède cette unité avec sa limite (10)

La totalité qui procède de leur symétrie organise les nombres (8) comme autant de paires (4) rassemblées autours d'un centre qui en constitue le sommet à partir des trois esseulés induits par sa Somme triangulaire – « Σ 10 = (10² + 10) / 2 = 55 » :

5

5

5

1

2

3

4

6

7

8

9

10

30

40

   
Il y a donc quatre décades (40) dans la décade et une cinquième (10) dans sa Somme où un élément singulier (5) persiste comme la première émanation de la quintessence qui accompagne chacune de ces décades.

Cette émanation, c'est le « Ha » (5) de son ipsésité – « Huwa » – qui avec la forme de son « Wâw » (6) unit la décade à cette singularité qui n'est ni sa totalité (10) ni le premier des nombres (1) dans l'ordre irréversible de son unité originelle.

C'est l'émanation (5) qui se répartit sur chacune de ces décades (50) comme un élément singulier formant avec la décade celle de son ipséité (11) dans la décade et avec elle-même selon sa forme – « Σ 11 = (11² + 11) / 2 = 66 = 1 + 60 + 5 ».

Le dédoublement des « Lâm » (30) dans le Nom de majesté – « Allâh » – prend ici la place du « Wâw » (6) dans la forme pronominale de l'ipséité – « Huwa » – à la troisième personne du singulier en assument la nature universelle de son macrocosme.

La quintessence n'est donc pas une cinquième essence qui serait plus subtile que les quatre premières confondues avec des états élémentaires mais bien une seule essence répartie sur les cinq décades dans la Somme de la décade.

Nous distinguons encore ici l'unicité de l'Un sans second, l'unité de la Totalité identifiée à la décade et le Premier des deux qui apparaît dans la décade avec le second où Il est toujours le Dernier de sa dyade dans le monde de la Contrainte – « âlam al-Jabarût ».

« Le 12 novembre 2012, Mathias Vigan se proclame pape sous le nom de Christophe XVIII appelé sous la conduite [ de la Femme-Dieu ] à rétablir l’Église dans sa pureté originelle en détruisant la sorcellerie et le Vaudou. »

Cf. Joachim Bouflet – Impostures mystiques – Vicentia Tadagbé Chranvoun-Kinni (1990) Bénin – La Femme-Dieu (2023)

Dans la conclusion qu'il consacre à son étude sur les impostures mystiques, Bouflet dégage trois facteurs pour les fraudes qui les caractérisent :

1. le mensonge

2. la désobéissance à l'autorité ecclésiastique légitime et compétente

3. la falsification de phénomènes extraordinaires

La désobéissance à l'autorité se mue en usurpation des titres et des charges ecclésiastiques :

- faux prêtes et évêques tel Angelo Chiriatti après son séjour à Clémery (1974-1978)

- faux papes tels Michel Collin ordonné par Mgr Liénart en 1933 et Clemente Dominguez Gómez ordonné et consacré par Mgr Ngô Dinh Thục en 1976 ...

... et dans la même poussée vers l'extrême, la déification de Marie-Paule Giguère et celle de Vicentia Tadagbé Chranvoun-Kinni.

La déification de Marie-Paule s'exprime sous la charge pontificale de l’Église de Jean et le pontificat de Michel Collin (1950-1974) sous celle de Clément XV après avoir été consacré par le Christ dès 1935.

Cette poussée vers l'extrême interroge néanmoins la légitimité et la compétence de l'autorité ecclésiastique car les papes qui se sont succédés en dehors de sa juridiction n'ont pas cessé de reprendre à leur compte des rites et des croyances en déshérence :

- abandon des dénominations attribuées aux devises de la Prophéties des papes

- absence de définition dans les développements mystiques de la dogmatique mariale

- abandon des rites pontificaux repris par Grégoire XVII et ses successeurs

- abandon des formules d'exorcisme aux messes basses et dans la vie sacramentelle

Ces compétences ne sont donc plus du côté de la légitimité institutionnelle depuis le dernier concile. C'est le grand jour qui se fait vieux.

   

    

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