lundi 12 août 2024

Les précurseurs

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Retour vers les demeures du Sabbat

Pour la demeure de la quinzième semaine sidérale
qui vient avec le Sabbat :

« Ne disposant pas de documents locaux qui puisse nous éclairer sur les mentalités religieuses de l'époque allons en chercher dans les archives d'Aquitaine :

« En l'an 1017 au temps du Duc Sanche Guillaume V de Gascogne, Baudoin abbé du monastère de Saint-Jean-d'Angéli [ en Charente ] fit savoir qu'il avait trouvé dans son couvent la tête de Saint Jean Baptiste enfermée dans une chasse.

« L'Aquitaine, la France, l'Espagne et l'Italie émus par cette découverte accouraient en pèlerinage de toutes parts pour la voir et prier en communion avec celui qui avait connu et baptisé Notre Seigneur.

« Le Roi de France Robert II dit Le Pieux fils d'Hugues Capet, le Roi de Navarre, le Duc de Gascogne ainsi que tous les autres comtes ou Princes de considération précédèrent la noblesse et le peuple ...

« ... en venant pour honorer de leur présence et de leurs riches et magnifiques présents des reliques aussi vénérables.

« Adémar de Chabannes [ moine de Saint Cybard d’Angoulême et chroniqueur de l'histoire d'Aquitaine jusqu'en 1028 ] voyant ces pèlerinages croître en importance s'inquiéta estimant que ces reliques n'étaient pas suffisamment certifiées.

« Il publia qu'on ne savait pas comment elles avaient été portées en ce lieu ni par qui ni quand ni si la tête était vraiment celle de Jean le Précurseur.

« Il émit un grand doute en révélant que selon Prosper au temps de l'Empereur Théodose [ 394-395 ] cette tête fut portée à Constantinople ; ...

« ... que depuis au temps de l'Empereur Justin [ 518-527 ] des moines pensaient l'avoir enlevée de Jérusalem, qu'un quidam la leur déroba et la porta secrètement en la ville d'Emèse [ en Syrie ] suivant la chronique de Marcellin le Comte [ + 534 ].

« Si ces scrupules ont affaibli de nos jours la foi des pèlerins, il n'en fut pas de même à l'époque car nous dit Pierre de Marca [ + 1662 ] en son histoire de Béarn : ...

« Sans s'arrester aux scrupules qui ont affoibli de nos jours le zèle des fidèles, on se portoit avec grande satisfaction à tesmoigner l'honneur et le culte de société que l'on doit à ceux qui possèdent la gloire pour laquelle les autres combattent... »

Cf. Pierre Pène (2004) – Lourdes, les secrets – Le Testament – Les Vikings

Nous avons eu l'occasion de visiter le petit Vatican de Clémery en Meurthe-et-Moselle et de prendre connaissance du petit opuscule qu'on y consacre au pontificat de Clément XV.

Sa dimension mystique que Joachim Bouflet qualifie avec le Père Girard de diabolique dans le chapitre qu'il consacre à Michel Collin nous a laissé une impression favorable.

Son pontificat s'inspire d'une prophétie – celle de Padoue – qui attribue des noms aux derniers pontifes de la Prophétie des papes.

Attributions que la Sainte Église Romaine a honoré pendant deux siècles ; pas toujours de façon continue mais par intermittence vers la fin.

Michel Collin en prenant le nom de Clément XV perpétue cette tradition sous le pontificat de Pie XII au moment où la Sainte Église Romaine l’abandonne définitivement.

Il lui appartient alors de préfigurer dès 1950 la succession pontificale jusqu'à sa fin en remettant sa tiare au Christ dont il se croit le vicaire.

Car Clément XV en la lui rendant n'a pas voulu fonder un schisme sans qu'on puisse comme Bouflet le fait parler d'imposture en évoquant l'échec de sa mission.

Si le pape Luciani n'y avait pas déjà renoncé dès 1978, le pape émérite aurait pu réitérer symboliquement sa restitution.

Mais ne fallait-il pas que cela fut accomplit préalablement pour que l'adversaire ne s'en saisisse et conformément à l'intuition mystique du pape lorrain.

On ne peut pas non plus parler d'antipape car ce serait confondre le pasteur sur un plan qui n'est pas le sien : le hangar de Clémery n'a rien d'un palais.

   

    

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