lundi 26 août 2024

L'unigenitus de Guglielma

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-quatrième jour qui succède à la nuit
au
dixième mois de la décade :

« Certains interprétant les faits avaient pensé que Marie pourrait avoir eu Jésus à 17 ans et qu'ayant survécu à sa mort à l'âge de 33 ans, elle devrait – même dans son immortalité – avoir au moins 50 ans.

« Il ne pouvait donc s'agir que d'une femme très belle – certes – mais mûre !

« La petite [ Bernadette ] qui n'entendait rien à tous ces arguments continuait à penser à la petite fille [ de son âge ] – [ très jeune et plus petite qu'elle ] – qu'elle avait vu » [ à 14 ans. ]

Cf. Pierre Pène (2004) – Lourdes, les secrets. La petite – De la petite demoiselle [ blanche ] à la Dame – [ « Era petito damizelo blanque. » ]

« [ Le dogme de l'Immaculée Conception ] consistait à reconnaître comme miraculeux [ depuis le 8 décembre 1854 ] le fait que la Vierge Marie ait été préservée, dès sa conception, du péché originel [ propre à la concupiscence des conjoints ].

« Or, la Dame [ de Lourdes ] ne lui a pas dit, selon la formule de la rue du Bac [ à Paris en 1830 ] : « Je suis Marie, conçue sans péché. »

Bernadette l'aurait compris, cette phrase claire était écrite sur sa médaille miraculeuse.

« Or, ce n'est pas ce qu'elle a dit. Elle [ a ] dit être la Conception elle-même et non la personne qui en bénéficie.

La phrase est vraiment étrange – mystérieuse – très difficile à comprendre. »

Cf. Pierre Pène (2004) – Lourdes, les secrets. Et maintenant ? – Jeudi 25 mars [ 1858 ] : Seizième Apparition [ « Que soy era Immaculada Councepciou. » ]

« ... la Vierge est conçue sans péché... sa conception est immaculée... mais comment peut-elle dire qu'elle est sa [ propre ] conception ? »

Cf. René Laurentin (1972) – Bernadette vous parle – Lourdes au temps des trois dernières apparitions – la seizième, le 25 mars 1858.

« J'ai dit la chose »

« Aqueró quaoucaré »

« ... au VIe siècle, un homme déclarant être le Christ sévissait en Gaule aux alentours de la ville d'Arles avec une femme qu'il appelait Marie ; ...

« ... on disait qu'il accomplissait des miracles et guérissait les malades, et les foules [ ... ] le suivaient fascinées par les prodiges qui accompagnaient sa prédication ; ...

« ... il fut tué au cours d'une rixe après avoir violenté l'envoyé de l'évêque Aurelius et la femme soumise à la torture avoua ses fraudes. »

Cf. Grégoire de Tours – Histoire ecclésiastique X 25 évoqué par Herbert Thurston (1913)

« Mais c'est surtout à partir de la stigmatisation de saint François d'Assise en septembre 1224 que se développe un cas spécifique de fraude mystique ; ... »

« Dès le début du XIIIe siècle avant même la stigmatisation de saint François d'Assise, des chroniques signalent des hommes qui exhibaient sur leur corps la reproduction des plaies du Christ ; ... »

« C'est en Italie à Milan que l'on rencontre le premier cas vraisemblable de stigmates frauduleux après la mort de saint François en la personne d'une certaine Guglielma décédée en 1281. [ ... ]

« ... elle était originaire de Bohème et tenue à tort pour la sœur de la bienheureuse clarisse Agnès de Bohème, disciple et correspondante de sainte Claire d'Assise.

« Elle s'établit vers 1260 près de Milan aux abords de l'abbaye de Chiaravalle où elle réunit des disciples autour d'elle : ...

« ... prétendument stigmatisée, créditée du don des miracles, elle se dit dans le cercle fermé de ses adeptes l'incarnation du Saint-Esprit conçue miraculeusement ...

« ... et institue avec sa disciple Maifreda de Pirovano et le théologien joachimite Andrea Saramita son « unigenitus » – une Église secrète parallèle dont le clergé est essentiellement féminin.

« Quand elle meurt en réputation de sainteté, elle fait l'objet d'un culte public soutenu par les cisterciens de Chiaravalle où est son tombeau et [ par ] les plus éminentes familles de Milan jusqu'aux Visconti – seigneurs de la cité.

« Ses disciples à qui elle apparaît parfois annoncent sa résurrection éminente et l'éclosion d'une Église nouvelle gouvernée par Maifreda appelée à destituer et [ à ] remplacer le pape Boniface VIII.

« C'est est trop pour l'Inquisition qui ouvre une enquête le 18 avril 1300 : ...

« ... convaincus d'hérésie, Maifreda et Andrea Saramita [ ... ] sont brûlés vifs avec le cadavre de Guglielma que l'on a exhumé après avoir détruit son sépulcre : ...

« ... la secte [ ... ] des Guillelmites est éradiquée.

« Dans le cas de Guglielma, la fraude des stigmates n'est qu'une expression mineure propre à impressionner les fidèles crédules d'une déviation doctrinale autrement plus grave à l'origine d'une dérive sectaire. »

Cf. Joachim Bouflet – Impostures mystiques – Fraude, simulation, faux mystiques – La fraude mystique au fil de l'histoire – Les premiers cas de stigmates frauduleux (2023) :

Paulette Lhermite-Leclercq (1998) – Historiographie d'une hérésie : les Guillelmites de Milan (1300) déjà mentionnée par Pierre Debongnie en 1936.

On est loin de la Prophétie des papes qui caractérise les alternatives les plus récentes mais celles-ci sont en rapport avec les cohortes (600) et leurs sceaux dans les triades pythagorique et chrétienne qui organisent leur économie cyclique :
   

Pythagore

Auguste

Grégoire

Jésus

Colomban

François

Muḥammad

Muḥyi'd-Dîn

Aḥmad

   
C'est en effet Césaire d'Arles qui fut le premier à prophétiser le retour d'un Grand Monarque et d'un Souverain Pontife sur le Siège de Rome qui annonçait le pontificat de Grégoire-le-Grand à la suite de celui d'Auguste.

Certain comme la quatrième hypostase de la Quinternité dans l’Église de Jean au Nom du Père et du Fils, de la Mère et de la Fille par le Saint Esprit y on vu deux personnes distinctes semblables aux deux témoins de l'Apocalypse – Jésus et Muḥammad.

Mais le Grand Monarque et le Souverain Pontife ne désignent qu'un seul personnage qui ferme la triade pythagorique sous l'autorité du Christ à l'époque de Saint Colomban et du Sceau des prophètes.

   

    

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