samedi 10 août 2024

Le Cœur de Jésus

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-neuvième jour qui succède à la nuit
au
huitième mois de la décade :

« La spiritualité du Cœur de Jésus s'enracine dans les textes bibliques et patristiques.

[ Buchholtzer cite Ézéchiel – XXXVI 26 : « Et je vous donnerai un nouveau cœur ... » ]

« Mais c'est au cours du Grand Siècle avec Pierre Bérulle et Saint François de Sales ...

[ l'Oratoire et la Visitation ]

« ... qu'elle va connaître une croissance en réponse au rationalisme cartésien. »

« Marguerite-Marie Alacoque puisera ses sources théologiques chez les grands spirituels de son temps et pour la première fois en donnera une dimension publique » ...

[ ... et politique dont Claire Ferchaut (+ 1972) sera l'héritière malheureuse. ]

« Au XIXe siècle la dévotion au Sacré-Cœur bénéficiera d'un regain de popularité et deviendra l'emblème des milieux conservateurs qui se l'approprieront et en feront un symbole contre-révolutionnaire.

« C'est ainsi que le député légitimiste Belcastel au lendemain de la défaite de 1870 consacrera la France au Sacré-Cœur par un serment solennel à Paray-le-Monial en signe de réparation.

« La même année une loi fut votée pour l'édification de la basilique du Sacré-Cœur qui fut réalisée de 1876 à 1910 sur la butte Montmartre.

[ « Celle-ci devait alors être le monument le plus haut de Paris. Aussi le cahier des charges de Gustave Eiffel prévoyait-il que sa tour devrait être plus haute. Ce qu'il réalisa.

« Dans l'esprit de l'époque, il s'agissait d'affirmer symboliquement que la république restait plus haute que la religion. »

On assiste à un combat architectonique qui se joue avec Notre-Dame puisque la Tour infernale n'est que l’excroissance monstrueuse de la flèche de la cathédrale.

Ce qu'aura très bien comprit Parvulesco quand il se mît sous la protection du dôme de Montmartre pour écrire son rapport à la nonciature.

La flèche de la cathédrale et la Tour infernale ont indiscutablement un aspect phallique que l’œuf de la basilique n'a pas.

Cette dichotomie dans les attributs formels de l'architecture est congruente sur la façade de la cathédrale dont le carré donne à son vaisseau une proue qui est celle du temple de Janus et de la Ka'ba.

Le frontispice des éditions traditionnelles de Chacornac en donnant à son initiale l'aspect d'un cercle montre la façon dont la flèche de la cathédrale perfore sa matrice initiale.

C'est qu'il y a déjà un combat entre des forces adverses antérieures à la république. ]

« On pouvait s'associer à cette dévotion de différentes manières, soit par des actions individuelles, ...

« ... soit de façon collective au sein de confréries regroupées en plusieurs archiconfréries. »

[ Dans l'affaire paradoxale dont il est question, on est plutôt à la recherche d'une société qui « semble agir à cette époque en marge de son autorité régulière, voire en opposition.

« Si l'on se réfère à ce que l'on sait des opinions de Bérenger Saunière et de la position politique de cette autorité à l'époque [ : ] « accepter la constitution pour changer la législation », ...

« ... nous sommes bien plus probablement à la recherche d'un mouvement [ radical ] tendance royaliste » [ que Buchholtzer qualifie d'ultra en devinant les Cercles catholiques en général et celui de Narbonne en particulier.

« Ultra » est un qualificatif ambigu qui évoque une mystique impériale – celle de Charles Quint – ou cléricale – celle des ultramontains.

Les Cercles catholiques émaneraient plutôt d'un courant imbu de justifications gallicanes teintées d'augustinisme, radical ou fondamentaliste.

Ce qui montre avec Claire Ferchaut que ces préoccupations politiques ne sont pas étrangères à une mystique du Sacré-Cœur. ]

« La première archiconfrérie se trouvait à Paray-le-Monial, lieu d'importance pour les ésotéristes chrétiens en particulier Paul le Cour dont se recommandait Pierre Plantard.

[ Il a bien un ésotérisme chrétien – une spiritualité – mais pas de spiritualiste qui se serait prévalu d'une telle dénomination sans avoir cessé d'être de religion chrétienne.

Leurs constellations zodiacales ne sont pas les même ni pour leur nombre ni pour leurs dimensions tout en les situant invariablement dans le cycle de l'écliptique (25.920).

Paul le Cour divise ce cycle en ères régulières de 2.160 ans. Ce qui contredit l'idéologie de l'ère du Verseau en la précédant de plus de deux siècles en 1936.

Plantard leur donne des dimensions variables et originales pour ne pas dire fantaisistes dont la totalité soustrait 113 ans en référence à la Prophétie des papes pour le nombre de ses devises pontificales.

Les successeurs de Paul le Cour en intégrant à ses conceptions les données d'une cosmologie orientale transmise par René Guénon arriveront à des résultats délirants. ]

« La seconde [ archiconfrérie ] se trouvait au Sacré-Cœur de [ Montmartre à ] Paris. »

Cf. Laurent Buchholtzer – Une affaire paradoxale – Les financements de l'abbé Saunière : les hypothèses (2008)

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire