...
Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du quatrième jour qui succède à la nuit
au premier
mois de la décade :
●
Je
commence par les Muses
et par Apollon
le fils de Zeus
C'est
grâce aux Muses
et grâce à l'Archer
[ le dieu à l'arc d'argent ]
qu'on
peut voir sur la terre
des hommes qui chantent et qui jouent de la
cithare
C'est
grâce à Zeus
qu'on peut voir des rois
[ Zeus est le Roi des rois ]
Heureux
celui que les Muses aiment d'amour :
de douces paroles
coulent de sa bouche
Soyez
dans la joie
les enfants de Zeus
[ Zeus est le Père céleste ]
Faites que mon chant lui vaille
Faites
que je m'en souvienne
et qu'un autre chant lui vaille aussi
●
Hymne
homérique (XXV) pour les Muses
et pour Apollon
qui ne comprend
que sept vers
en reprenant quatre de la Théogonie d'Hésiode
(94
– 97)
●
« La confrérie des Sanusis a été fondée au début du XIXe siècle par Muḥammad ibn 'Alî as-Sinusi né en 1791 aux environs de Mostaganem.
« Très jeune, il fut initié à la mystique et partit pour Fès. Il fut initié successivement à deux confréries : la Qâdiriya et la Tayibiya.
« Il fit le pèlerinage rituel de La Mecque où il séjourna de 1830 à 1843.
« C'est en 1837 que Muḥammad as-Sinusi créa sa propre confrérie installant sa première zaouïa sur une montagne voisine de La Mecque. »
« Il parcourut ensuite la Cyrénaïque où il fonda plusieurs zaouïas.
« Maître de l'oasis de Djaraboul aux confins de l’Égypte et de la Tripolitaine, il la rendit prospère en la peuplant d'esclaves affranchis. »
« Il mourut en 1859 [ mais ] son œuvre fut continuée par son fils Aḥmad al-Mahdi qui fit de Djaraboul [ le centre ] de la confrérie de plus en plus prospère.
« Il mourut en 1910. Son neveu, Aḥmad ash-Sherif lui succéda. Organisés d'une façon militaire, ses [ disciples ] résistèrent à l'occupation française du Tibesti. »
« Durant la première guerre mondiale, les Sinusis luttèrent contre l'Angleterre aux frontières de l’Égypte et contre la France au Sahara.
« On les tient pour responsables de l'assassinat du Père de Foucauld. Vaincus près d'Agadès (1913-1917) ils se retirèrent en Libye. »
« En 1917, leur Sheykh était Idris ibn Muḥammad. En 1920, il fut attaqué par les Italiens.
« En 1931, l'occupation de Koufra mit fin à la puissance officielle des Sinusis dont les biens furent confisqués mais n'en continuèrent pas moins d'exister. » [ ... ]
« Après la seconde guerre mondiale, la Libye fut constituée en royaume indépendante sous l'autorité spirituelle et temporelle [ du Sheykh ] Idris (1951).
« Alors la confrérie reparut au grand jour plus prospère, plus dynamique que jamais.
« Depuis la Libye a connu des événements mouvementés parfois d'apparence contradictoire mais qui ne s'expliquent que par l'action des véritables maîtres du royaume : les Senusis. »
Cf. Pierre Mariel – Les sociétés secrètes mènent le monde – Les confréries, sociétés secrètes de l'Islam (1973)
●
« 'Isâ wa Râ » [ nous l'épelons pour le mettre en rapport avec « 'Isâ Râ-El » ] est envisagé sous [ un triple ] aspect [ ... ] qui [ constitue ] la « Trimûrti » ou « triple manifestation » [ des aspects principaux ] ...
« ... et [ duquel dérive ] d'autres aspects plus secondaires par rapport à ceux-là.
« Brahmâ » est « Ishwara » en tant que principe producteur des êtres manifestés ; ...
« ... il est ainsi appelé parce qu'il est considéré comme le reflet direct dans l'ordre de la manifestation de « Brahma », le Principe suprême.
[ Guénon distingue ici la forme neutre du « Brahma » et sa forme déterminé au masculin de « Brahmâ » en rejetant la forme indéterminée du « Brahman » qui accepte les deux genres. ]
« Les deux autres aspects constitutifs de la « Trimûrti » qui sont complémentaires l'un de l'autre sont « Vishnu » qui est « Ishwara » en tant que principe animateur et conservateur des êtres ...
« ... et « Shiva » qui est « Ishwara » en tant que principe non pas destructeur comme on le dit communément mais plus exactement transformateur ; ...
« ... ce sont donc bien là des « fonctions universelles » et non des entités séparées et plus ou moins individualisées. » [ ... ]
« Chacun des « aspects divins » est regardé comme doué d'une puissance ou énergie propre qui est appelée « shakti » et qui est représentée symboliquement sous une forme féminine : ...
- « la « shakti » de « Brahmâ » est « Saraswatî », ...
- « ... celle de « Vishnu » est « Lakshmî », ...
- « ... celle de « Shiva » est « Pârvatî ».
« Soit parmi les « Shaivas » soit parmi les « Vaishnavas » certains s'attachent plus particulièrement à la considération des « shaktis » et sont pour cette raison appelés « shaktas ».
« De plus, chacun des principes [ féminins ] peut être encore envisagé sous une pluralité d'aspect plus particularisés et de chacun d'eux dérivent aussi d'autres aspects secondaires, ...
« ... dérivation qui est [ la ] plus souvent décrite comme une filiation symbolique. »
[ « Kalî » étant pour Ramakrishna et pour Ma Ananda Mayi une représentation secondaire de « Pârvatî ». ]
●
« Les six « darshanas » sont le « Nyâya » et le « Vaishêshika », le « Sânkhva » et le « Yoga », la « Mîmânsâ » et le « Vêdânta » ; ...
« ... on les énumère habituellement dans cet ordre et par couple afin de marquer leurs affinités [ ... ] dès lors qu'il s'agit de points de vue qui dès l'origine étaient implicitement contenu en parfaite simultanéité dans la doctrine primordiale.
[ Les dons théologaux du Saint Esprit s'énoncent de la même façon (3 x 2) pour la même raison, le septième – la crainte de Dieu – étant leur condition de réception comme l'Amour du prochain conditionne l'expression des quatre vertus cardinales. ]
« On peut dire pour les caractériser sommairement que les deux premiers de ces points de vue sont analytiques tandis que les quatre autres sont synthétiques ; ...
« ... d'autre part, les deux derniers se distinguent des autres en ce qu'ils sont d'une façon directe et immédiate des interprétations du « Vêda » lui-même dont tout le reste n'est dérivé que plus lointainement ; ...
« ... aussi les opinions hétérodoxes même partiellement n'y ont-elles aucune prise tandis qu'il a pu s'en produire quelques-unes dans les écoles consacrées à l'étude des quatre premiers « darshanas ».
Cf. René Guénon – Introduction générale à l'étude des doctrines hindoues – Les doctrines hindoues – Shivaïsme et Vishnuïsme [ pour ] Les points de vue de la doctrine (1930)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire