mercredi 26 février 2025

Nuées d'inconnaissance

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du quatorzième jour qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

Je chante Héphaïstos
le subtil

Muse à la voix claire

Avec Athéna aux yeux de chouette
il a fait connaître aux hommes des techniques précieuses

Car les hommes vivaient auparavant dans les grottes des montagnes
comme des bêtes

Depuis Héphaïstos
leur a enseigné le travail de l'artisan
et a rendu leur vie plus facile
tout au long de l'année

Ils vivent en paix
dans les maisons qu'ils se sont faites

Sois bon pour nous
Héphaïstos
Donne-nous la vaillance et la richesse

Hymne homérique (XX) pour Héphaïstos
qui ne comprend que huit vers

« O Dieu à qui sont ouvert tous les cœurs et à qui parle toute volonté et à qui rien de secret ne demeure caché :

« Je Vous supplie de purifier les desseins de mon cœur par l'ineffable don de Votre grâce en sorte que je puisse parfaitement Vous aimer et dignement Vous louer. Amen. »

« Deus cui omne cor patet et omnis voluntas loquitur et quem nullum latet secretum :

« Purifica per infusionem Sancti Spiritus cogitationes cordis nostri ut te perfecte diligere et digne laudare mereamur. »

Prière du prologue au Nuage d'inconnaissance pour l'Oraison de la Messe votive du Saint Esprit : « Ad postulandam graciam Spiritus Sancti ».

« Ces remarques [ sur l'Homme universel ] suffisent pour permettre de comprendre sans difficulté la description symbolique de l'origine des castes telle quelle se rencontre en de nombreux textes et tout d'abord dans le « Purusha-sûkta » du « Rig-Vêda (X 90) : ...

« De « Purusha » [ le Manu ] le « Brâhmana » fut la bouche, le « Kshatriya » les bras, le « Vaishya » les hanches ; le « Shûdra » naquit sous ses pieds ».

[ Cette description suffit à démontrer qu'il s'agit en réalité d'un ternaire : « Oratores » / « Belatores » / « Laboratores » où le « Shudra » reste un élément hétérogène d'origine dravidienne. ]

« On trouve ici l'énumération des quatre castes dont la distinction est le fondement de l'ordre social et qui sont d'ailleurs susceptibles de subdivisions secondaires plus ou moins nombreuses : ...

- « les « Brâhmanas » représentent essentiellement l'autorité spirituelle et intellectuelle ; ...

- « les « Kshatriyas », le pouvoir administratif comportant à la fois les attributions judiciaires et militaires et dont la fonction royale n'est que le degré le plus élevé ; ...

- « les « Vaishyas », l'ensemble des diverses fonctions économiques, commerciales et financières ; ...

- « quant aux « Shudra », ils accomplissent tous les travaux nécessaires pour assurer la subsistance purement matérielle de la collectivité.

[ Ces catégories sont identifiables dans la généalogie noachique à « Cham » pour l'élément hétérogène, à « Sem » pour les fonctions des « Vaishyas » et à la « Japhet » pour celles des « Kshatriyas » ; ...

... les prophètes assurant celles des « Brâhmanas » à la suite d'Abba Râ-Amon. ]

« Pour les même raisons, les déviations de la doctrine apparaissent généralement comme liées à une subversion de la hiérarchie sociale : ...

« ... ainsi des schismes comme ceux des Jaïnas et des Bouddhistes ont eu pour point de départ les tentatives faites à diverses reprises par les « Kshatriyas » pour rejeter la suprématie des « Brâhmanas », ...

« ... suprématie dont la raison d'être apparaît nettement par tout ce que nous avons dit sur la vraie nature de la civilisation hindoue. »

[ Il s'agit bien au contraire d'une tradition dravidienne à part entière inscrite par la suite dans la perspective hindoue à partir de la mystique vishnuïte des dix « avataras » où elle occupe la neuvième place de la décade en s'identifiant au Mercure hermétique. ]

« La participation à la tradition [ hindoue ] n'est pleinement effective que pour les membres des trois premières castes ; ...

« ... c'est ce qu'expriment les diverses désignations qui leur sont exclusivement réservées comme celles « d'arya » que nous avons déjà mentionnée et de « dwija » ou [ de ] « deux fois né » [ au sens initiatique de cette renaissance. ]

[ Ce qui confirme le ternaire de la tradition « aryenne ». ]

Cf. René Guénon – Introduction générale à l'étude des doctrines hindoues – Les doctrines hindoues – Principe de l'institution des castes (1930)

   

    

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