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Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du vingtième jour qui succède à la nuit
au deuxième
mois de la décade :
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Je chante Cythérée qui est née à Chypre
Douce et généreuse pour les agonisants
Son visage fascinant qu'une lueur parcourt sourit toujours
Réjouie-toi déesse qui veille sur la belle Salamine et sur Chypre la marine
Donne-moi
un chant qui fascine pour qu'il me remémore ton souvenir
quand je
chanterai un autre chant
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Hymne
homérique (X) pour Aphrodite
qui ne comprend que six vers
mais
un autre (V) en compte deux cents nonante trois
tandis que celui
qui le suit (VI) n'en compte que vingt-et-un :
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Je
chante la belle Aphrodite
pudique et royale sous sa couronne
Sous
les murailles de Chypre
la force du Zéphyr l'a porté sur les
flots
en soufflant sur une douce écume
Les
Saisons sous leurs diadèmes lui font cortège
la vêtant de ses
habits divins
Sur
sa tête immortelle
elles ont posé sa couronne ciselée d'or fin
À
ses oreilles
accroché des pendants d'orichalque
Sur
son cou délicat entre ses seins d'argent
disposé les colliers
d'or dont elles se parent
quand elles se rendent à l'assemblée
des dieux dans la maison du Père
Ainsi
parée
elles la mène vers les Immortels qui se réjouissent en la
voyant
la désirant
Réjouis-toi
toi
dont les yeux fascinent et souris tendrement
Au
prix de ce concours
embellis mon chant pour que ton souvenir
imprègne un autre chant
●
On l'appelle Aphrodite car elle est formée d'écume
[ « aphros » en grec ]
Cythérée parce qu'elle est venue à Cythère
Kyprogénéa puisqu'elle est née à Chypre
[ d'où on l'a retrouve au Psaume XLIV tandis qu'on l'a mène vers le roi (14) ]
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Théogonie d'Hésiode (195-199) pour les cinq vers que voici
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« Sous le règne de l'empereur Won-Li (1573-1620) des Mandchous surgissant des steppes d'Asie centrale vainquent l'armée chinoise (1606) et fondent un royaume à Moukden.
« En 1644 ces envahisseurs s'emparent de Pékin et proclament leur chef suprême – leur Khan – empereur de Chine : Chouen-Tche fonde ainsi la dynastie mandchoue des Tsing qui régnera jusqu'en 1911.
« En 1659 après une série de campagne victorieuse, toute la Chine était conquise : le dernier Ming s'était exilé en Birmanie. »
Cf. Pierre Mariel – Les sociétés secrètes mènent le monde – La Triade (1973)
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« En dehors des Sanusis [ auxquels Mariel consacre son développement précédent ] voici les principales confréries musulmanes actuellement prospères [ en 1973 ] :
« La Qâdiriya du nom de son fondateur abd al-Qâdir al-Jilâni mort en 1166 de [ l'ère chrétienne ] un des grands saints de l'Islam.
« Elle demeure très active en Afrique du Nord, au Soudan et au Sénégal. »
« La Naqchabandiya fondée au XIVe siècle qui rayonne du Caucase au Turkestan et au Pakistan. »
« La Shadhiliya surtout représentée dans les pays berbères. Une de ses filiales constitue la Darqawiya. »
« La Bektashiya qui s'étiole actuellement en Albanie et en Turquie. Elle groupait aux siècles derniers les janissaires. »
« La Tidjaniya reste influente au Maghreb et dans les oasis sahariennes. » [ ... ]
« La plus importante des confréries algériennes est la Raḥmâniya qui possède plus de sept cents zaouïas.
« Il reste encore des derviches tourneurs de la Mawlawiya en Syrie et en Iran occidental. Ils ont eu [ ... ] une influence considérable sur les destinées de l'empire ottoman. »
« Une confrérie ancienne [ ? ] mais actuellement en pleine rénovation elle celle des Ahl al-Ḥaqq qui a pris naissance dans le Kurdistan et rayonne maintenant sur l'Irak et l'Iran. [ ... ]
« Cette secte à substrat ésotérique et sans doute magique [ mazdéenne ] anime le nationalisme kurde. »
[ Ce qui laisse entendre qu'il s'agit d'une organisation politique indépendante du substrat gnostique qu'on retrouve par ailleurs chez les Bektashis et les Yézidis.
La Sanusiya laisse ici dans l'ombre de la prédication du Sheikh Aḥmad ibn Idris al-Fasî la très honorable Khatmiya soudanaise. ]
Cf. Pierre Mariel – Les sociétés secrètes mènent le monde – Les confréries, sociétés secrètes de l'Islam (1973)
À ces voies initiatiques Mariel ajoute les Nosaris qu'il qualifie d'Anṣârs mais qui portent le nom du troisième émissaire du onzième Imam alawi et les Naziris de l'Agha Khan qui sont qualifiés d'Ismaéliens.
L'Agha Khan y est présenté comme l'émissaire d'un Imam caché qui dans l'historiographie imamite est le second, le septième ou le douzième ; ce dernier faisant référence à celui du Tawḥid et à son Pôle caché – le Sceau des saints muḥammadiens.
C'est pourquoi nous disons que ces quatre là – Ḥasan al-Mujtabâ, Muḥammad ibn Ismâ'il, Muḥyi'd-Dîn ibn 'Arabi et Aḥmad at-Tijâni – sont en quelque sorte les « âwtad » de l'Imam al-Madhi – 'Isâ ibn Maryam – le Sceau de la sainteté universelle.
Cette sainteté absolue, nous la situons au centre des trois degrés de la perfection en rapport avec le corps, l'âme et l'esprit qui caractérisent Adam, Jésus et Muḥammad pour les « ahl al-Ḥaqq » qui se tiennent sous l'arbre de la Connaissance du bien et du mal.
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« ...[ Martinès ] m'avança rapidement et les six premiers degrés [ Maître Élu, Apprenti, Compagnon et Maître Coën, Grand Architecte, Chevalier d'Orient et Commandeur d'Orient. ]
« Lorsqu'on sait que les grades constituant l'Ordre de Martinès de Pasqually se répartissaient ainsi : Apprenti, Compagnon et Maître symboliques puis Maître Élus suivi d'Apprenti, Compagnon et Maître Coën, ...
« ...Grand Architecte, Chevalier d'Orient [ ou ] Grand Élu de Zorobabel et Commandeur d'Orient ou « Apprenti Réaux-Croix » et enfin couronnant le système, le dixième et dernier grade de Réaux-Croix ...
« ... on mesure le caractère extrêmement rapide de l'avancement et pour le moins exceptionnel dont bénéficia Willermoz en étant directement reçu « Commandeur d'Orient » ou « Apprenti Réaux-Croix » [ en juin 1767 ].
[ « Les trois premiers degrés [ Coën ] instruisent sur la nature divine, spirituelle, humaine et corporelle et c'est précisément cette instruction qui fait la base de celle des Grands-Profès.
« Les [ trois ] degrés suivants enseignent la théorie cérémonielle préparatoire à la pratique qui est exclusivement réservée au septième et dernier [ degré des Réaux-Croix. ]
« Ceux qui sont parvenus à ce degré [ ... ] sont assujettis à des travaux ou opérations particulières qui se font essentiellement en Mars et [ en ] Septembre. » ]
Ces mois sont ceux des équinoxes du Printemps et de l'Automne que l'Islam tient pour deux des quatre mois sacrés avec ceux du Janus qui précèdent le premier.
Les « Grands-profès » sont par conséquent ceux qui « en très petit nombre » sont parvenus à la vision prophétique du « maqam » de la Proximité qui correspond à la station muḥammadienne du « tassawwuf » akbarien.
« ... notre Ordre est fondé sur trois, six et neuf bons préceptes.
« Les trois premiers sont ceux de Dieu, les autres trois, ceux de ses commandements.
« Et les trois derniers ceux que nous professons dans la religion chrétienne.
« Voilà les chefs capitaux qui gouvernent l'Univers. »
Cette ennéade qui semble ne faire ici référence qu'aux trois commandements noachiques concernant l'administration de la Justice, l'interdiction du meurtre et l'adoration de Dieu est semblable à celle des trois ordres dans les hiérarchies dionysiaques.
Ces hiérarchies que complètent celle de la confirmation, de l'ordination et de la consécration dans les onctions du magistère ecclésiale forment alors les douze cieux de l'Assomption virginale qui met la Vierge au sommet de ces ordres avec les séraphins.
Elle occupe alors une station mariale que la divine Sagesse reprend à Hestia – l'aînée des Kronides – et que la Lumière bleue identifie ensuite à la station muḥammadienne bien que sa phénoménologie soit ici liée aux naïades et aux nymphes de nos mythologies.
Mais leur représentation formelle laisse aussi entendre une « numérologie calendaire et lunaire » qui pourrait être celle des jours « tritogènes » – les troisième d'un troisième, d'un sixième et d'un neuvième mois.
Ici aussi il faut encore ajouter le trente-trois jours du Janus à une telle représentation.
C'est du moins ce que doit pouvoir entrapercevoir le pèlerin chérubinique en s'étonnant avec Louis-Claude de Saint-Martin qu'il faille tant d’apparat « pour prier le bon Dieu ».
« Clément d'Alexandrie – élève de Pantène (+ 216) qui dirigeait l’École théologique d'Alexandrie et dont il prit ensuite la succession – singulièrement influencé par la philosophie platonicienne ... [ mise à mal par une scolastique aristotélicienne ]
« ... considérait [ déjà ] que le Christianisme comportait pour certaines âmes choisies une authentique voie de « gnose », ...
« ... ce qu'il exposa longuement dans [ ses ] « Stromates », soutenant qu'il était possible par étapes successives de parvenir aux « grands mystères » propres au monde divin, ...
« ... faisant ainsi du chrétien au bout d'un cheminement passant par la contemplation intérieure un vrai « gnostique ».
Gnose que Fénélon (+ 1715) dans « Le gnostique de saint Clément d'Alexandrie » (1694) identifie à « la vraie tradition de la bienheureuse doctrine » qu'il attribue par audace ou par prudence aux saints apôtres reçue de Pierre, de Jacques, de Jean et de Paul ...
« ... « chacun comme un fils de son père ». Rien n'est moins sûr.
Cf. Jean-Marc Vivenza – Martinès de Pasqually et Jean-Baptiste Willermoz – Les premiers temps du lien initiatique entre [ les deux ] au printemps de l'année 1767 [ et ] Le parcours en franc-maçonnerie [ du second ] (2020)
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