dimanche 1 juin 2025

Le Dîn d'al-Qayyûm

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dixième jour qui succède à la nuit
au premier mois de la décade :

Je chante Zeus [ le fils de Kronos ]

le Plus Grand des dieux,
le Plus Noble

Sa voix gronde [ comme le Tonnerre ]
Il est fort

Il accomplit ses desseins

À Thémis [ qui rend la Justice ] assise [ et ] penchée en avant
Il murmure sans cesse son [ grondement ]

Protège-nous
Kronide
Plein de Gloire et de Grandeur
[ à la ] Voix forte [ qui gronde ]

Hymne homérique (XXIII) pour le Kronide Suprême
qui ne comprend que quatre vers ...

Ensuite [ Zeus ] épousa Thémis [ la Lune ]

la Luisante [ qui luit dans la Nuit et ] qui enfanta les Saisons :

Eunomia [ la Justice ]

[ avec ] Dikè et Eïrènè [ la Paix et la Concorde ]

[ Celles ] qui [ sont ] florissante [ et fructifère ]

[ Celle ] qui [ surveille ] les actes de ceux qui vont mourir et [ leurs ] destinées,
[ la Justice ] pour qui Zeus le Sage a gardé la meilleure part

... et quatre vers de la Théogonie d'Hésiode
(901 – 904)

L'année se divise en deux saisons (16 et 36) dont la seconde se subdivise ensuite en deux parts égales (18 et 18) autour du Solstice d'été selon une répartition des semaines semblable à celle des huit heures canoniales (8 x 3) du régime liturgique.

La part du jour (6 x 3) face à la nuit (2 x 3) se subdivise autour du Midi pour se répartir en deux tierces (9 et 9) dont la totalité des secondes (60 x 60) sur la totalité des heures (18) exprime la matrice arithmétique (64 800) où s’insère la Grande année cosmique (4/10) :

« 3.600 x 18 = 64.800 secondes » et « 6.480 x 4 = 25.920 ans »

Matines

Prime

Tierce

Sexte

None

Vêpres

Complies

Vigile

Les heures canoniales varient néanmoins au gré des saisons à partir de l'aube où les Matines s'étendent jusqu'à l'aurore, le crépuscule s'étendant à partir des Vêpres jusqu'aux Complies où les Vigiles répartissent les heures croissantes ou décroissantes de la nuit.

« Le 13 octobre 1222 de [ l'ère chrétienne ] naquit d'une famille de pêcheurs de la côte d'Awa un enfant connu dans l'Histoire sous le nom de Nichiren.

« Il manifesta dès son jeune âge une vive intelligence et une combativité plus vive encore.

« À douze ans, il fut initié aux mystères de la secte bouddhique [ du ] Shingon – société secrète à la fois mystique et magique. »

« En ce début du XIIIe siècle alors que la capitale était Kamakura, le Japon traversait une des périodes les plus affreuses de ses annales ; ...

« ... les démons déchaînaient contre l'archipel tous les maux qu'on pût imaginer : séismes, invasions mongoles, anarchie politique – ce qui entraînait épidémies, famines [ et ] dépopulation. »

« En 1252, Nichiren quitta le monastère Shingon pour s'affilier à la secte occulte Tendaï qui le déçu autant que la première. »

« Il commença d'élaborer sa propre doctrine en rapport [ ... ] avec la succession des cycles.

« Selon une tradition datant sans doute du second siècle avant notre ère, le Bouddhisme doit passer par trois étapes décroissantes – chacune durant mille années :

[ Regroupant en réalité une période de mille ans dûment mentionnée et trois périodes de cinq cents ans avec un solde résiduel de deux cent cinquante années pour une totalité équivalente à la moitié d'un cycle de 5.500 ans (11 x 500). ]

« 1. le bouddhisme pur et authentique tel qu'il fut enseigné par Siddhartha. [ 1.000 ]

« 2. le bouddhisme copié qui marque déjà une dégénérescence due essentiellement à la malignité humaine. [ 3 x 500 ] [ dont Nichiren marque les 2 /3 en 1280 ]

« 3. Enfin de nos jours, le bouddhisme adultéré. [ 250 ]

« Nos yeux ne peuvent plus supporter l'intense Lumière de la Vérité [ mais ] heureusement, nous possédons encore un joyaux – le Lotus de la Bonne Loi – qui seul est adapté aux nécessités actuelles. »

« Le Lotus de la Bonne Loi expose deux dogmes fondamentaux : l'universalité et l'éternité du Bouddha dont chaque être vivant contient une parcelle qu'il s'agit de dégager et de laisser rayonner en nous et autour de nous. »

« Cette doctrine était prêchée par de nombreuses écoles bouddhiques constituées en groupuscules secrets ou ésotériques.

« L'originalité de Nichiren fut d'ajouter trois enseignements pratiques à cette métaphysique.

« 1. D'abord la création d'un « mandala » particulier. [ Le « Daï Gohonzon » de 1279. ]

« Celui [ de ] Nichiren porte en son centre les cinq caractères japonais qui se traduisent par « Sutra du Lotus de la Bonne Loi » : « Myô Hô Ren Ge Kyo » entourés de noms du Bouddha – celui de Shakyamuni étant en tête – et d'autres divinités.

« 2. Tout en contemplant mentalement ou « de visu » [ cette calligraphie ] le fidèle psalmodie inlassablement : « Nam Myô Hô Ren Ge Kyo » – adoration du Sutra du Lotus de la Bonne Loi.

« 3. Nichiren voyait dans le bouddhisme tel qu'il entendait le régénérer la seul religion susceptible de rendre à l'empire nippon sa suprématie [ morale ] et son bonheur [ ... ] aussi bien spirituel que matériel. » [ ... ]

« Par deux fois Nichiren fut exilé dans des régions insalubres. Sa robuste constitution le préserva des fièvres malignes. »

« Le croyant assagi, le Pouvoir [ ... ] lui permit de revenir à Kamakura [ dans ] la capitale [ après une dizaine d'années d'exil ] ; ...

« ... de plus belle, il se livra à une agitation frénétique ». [ « Il entendait faire de sa secte une religion d’État ». ]

« Exaspéré, le Shogun Tokimuné le [ fit saisir et ] le fit juger par un tribunal expéditif qui le condamna à avoir la tête tranchée. »

« L'exécution fut fixée au premier jour de la Pleine Lune du neuvième mois de l'année 1271 de [ l'ère chrétienne. ] Un grand [ rassemblement populaire ] entourait l'échafaud. »

« Calme, Nichiren s'agenouilla en psalmodiant la formule sacrée. À l'instant où le bourreau leva son sabre un terrible orage éclata et dans le ciel fulgurant un globe de feu traversa les nuées répandant une lueur aveuglante ; ...

« ... le glaive échappa aux main du bourreau qui s'enfuit épouvanté. »

« Les dignitaires furent troublés, le peuple hurla au miracle ; seul Nichiren – debout – restait impassible, hiératique. »

« Après une telle manifestation de la volonté du Ciel, le bonze miraculé fut non seulement gracié mais comblé d'honneur... puis humblement prié de se retirer dans l'île de Sato. »

« Ce fut seulement en 1274 qu'il reçu l'autorisation de revenir à Kamakura où le peuple lui réserva un accueil triomphal. Il reprit sa prédication mais avec modération.

« Bientôt il se retira à Minobu où il fonda un monastère qui existe toujours.

« Il fut entouré de disciples à qui il conféra les suprêmes secrets de son enseignement ésotérique. Ils essaimèrent dans tout l'archipel. »

« En 1282 au treizième jour de la dixième lune, Nichiren âgé de soixante et un ans meurt le visage rayonnant.

« Adossé au tronc d'un cèdre face au Soleil, il rend l'ultime souffle en psalmodiant la profession de foi et d'espérance que depuis ses disciples répètent « in articulo mortis » :

« Je n'ai jamais cédé aux menaces des hommes [ ou ] aux embûches des démons.
Je n'ai jamais été ému par les coup du sort ou par les joies terrestres.
Les périls ont toujours été pour moi comme des grains de sable au milieu des tempêtes.
Je suis le Pilier du Japon. Je suis l’Œil du Japon. Je suis le Vaisseau du Japon. »

Cf. Pierre Mariel – Les sociétés secrètes mènent le monde – La Soka Gakkaï (1973)

« En vérité le nombre des mois est de douze auprès d'Allâh comme c'est écrit dans Son Livre depuis le Jour où Il créa les Cieux et la Terre. Quatre de ces mois sont sacrés – tel est le « Dîn al-Qayyim ».

« Le mois intercalaire n'est qu'un surcroît [ ... ] qu'Allâh a déclaré sacré » – S 9 V 36 et 37.

[ Il s’agit des dix jours ajoutés au Calendrier julien que nous situons au début ou à la fin du Janus avec le jour de l'Axe qui est le dixième ou celui de l'Anabase qui est le cinquantième à partir desquels ils passent de cinquante à soixante. ]

« ... malgré le principe du comput lunaire des temps, chez les Arabes pré-islamiques – comme chez les Juifs du reste – il s'était produit depuis longtemps une fixation relative de l'année au moyen de l'introduction périodique d'un mois surnuméraire ...

[ Le treizième qui n'est qu'un reliquat des treize mois sidéraux de vingt-huit jours conforment à l'ordre de leurs semaines (13 x 4) avec un premier jour complémentaire qu'on retrouve ici entre le douzième et le premier mois duodécimal. ]

« ... destiné à remettre le début de l'année lunaire à la même époque de l'année solaire en automne ; ... »

[ Les cinq jours complémentaires qu'on retrouvent entre le Solstice d'hiver et le début du Janus tel que nous les avons rétabli autour du Solstice n'ont donc pas le même statut ni la même fonction dans l'ordre des douze mois synodiques. ]

« L'année a douze mois, quatre [ de ces mois ] sont sacrés : trois de ceux-ci se suivent – à savoir « Dhû'l-Qa'da », « Dhû'l-Hijja » et « al-Muharram » ...

[ Soit les deux derniers qui correspondent au Janus par rapport à la décade des mois synodiques et le premier qui est celui de l'équinoxe du Printemps où nous avons déplacé le premier jour complémentaire et son bissextile qu'on retrouve à la fin du dernier. ]

« ... et un isolé – « Rajab » – qui se situe entre « Jumâdâ » – « al-Âkhir » – et « Sha'bân ».

[ Le septième – Septembre – dans l'ordre de la décade des mois synodiques qui est celui de l'équinoxe d’Automne à l'opposé de celui du Printemps.

Ceux qui le précèdent – « Juillet » et « Août » – que le Calendrier julien a consacré aux empereurs – « Jules » et « Auguste » – ne sont donc pas impliqués par cette sacralité et peuvent être rebaptisés – « Quintembre » et « Sextembre ». ]

Cf. L'islam et la fonction de Michel Vâlsan (2010) – Le triangle de l'androgyne et le monosyllabe « Om » – Tradition Primordiale et Culte Axial (1966)

Vâlsan voit le « Pèlerinage des Adieux » (632) comme le rétablissement du pèlerinage d'Abraham dans « l'ordre normal » à un moment où celui de l'Envoyé d'Allâh serait revenu à sa position initiale « dans le déroulement séculaire des mois. »

Le Temps – « az-Zamân » – serait revenu « cycliquement » dans une configuration semblable à celle qu'il eut « le Jour où Allâh créa les Cieux et la Terre » fixant par là-même les modalités du pèlerinage en rétablissant le « Dîn al-Qayyim ».

Toujours est-il que la déclaration solennelle du Sceau des prophètes « Aujourd'hui, nous avons rétabli votre « Dîn » – répartit plus sobrement les temps impartis par l'Apocalypse johannique dans la succession de ses deux témoins (1.260 / 2).

Le premier jour du mois de « Dhû'l-Hijja » pour l'an 10 de l'Hégire coïncide avec le 28 février de l'année précédente – un Vendredi – puisque l'année 632 ne commence ici qu'avec l'équinoxe du Printemps.

Les deux ans de décalage apparaissent un peu partout : Bagdad tombe en 1258 mais Jérusalem en 1260 et le sultanat moghol dès 1858 mais deux étoiles – Enver Pacha et Ungern Sternberg – persistent encore un moment vers l'Orient (1921-1922).

Les trois cycles périodiques des bodhisattvas du mahâyâna s'achèvent dès 2030 après deux cent cinquante ans mais la fin des onze cycles de cinq cent ans ne s'achève qu'en 2032 pour le céleste empire du Milieu.

Partout cette dualité marque la fin des séries issues de leur unité primordiale que leur origine ne saurait faire surgir « ex-nihilo » et par ailleurs – la dernière n'étant que le terme de celle qui précède – elle l'étend toute entière entre les deux extrémités de la Terre.

   

    

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