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Retour vers la demeure des haltes
Pour
la demeure du septième jour qui succède à la nuit
au premier
mois du Janus :
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Salve
Regina
Mater
Misericordiæ
Vitæ Dulcedo
et Spes Nostra
Salve
Ad
te clamamus exsules filii Hevæ
Ad
te suspiramus, gementes et flentes
in hac lacrimarum valle
Eia
ergo Advocata Nostra
illos tuos misericordes oculos ad nos
converte
Et
Jesum benedictum fructum ventris tui
nobis post hoc exilium
ostende
§
Ô
Clemens – Ô Pia – Ô Dulcis
Virgo Maria
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Antienne mariale de l'Antiphonaire de Moromond attribuée à Herman de Reichenau
Hymne à la Reine de France et de Navarre qui règne sur la Bigorre au Puy-en-Velay
Legs
du Siège léonin de Notre-Dame d'Anis à l'Ordre Cistercien
La triple invocation pour le Benedictus et le Magnificat est de Bernard de Fontaine
« Ambrosius Redivivus Melliflu »
Vivificateur de l’Ambroisie Mellifère à Clairvaux
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In Memoriam |
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Dom Gætano Raciti
1962 – 2022
Prieur et Consolateur au val d'Or |
Petrus Romanus
2013 – 2022
Pontife de la Sainte Église Romaine |
Requiesce in Pace |
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« Que
votre prière s'ouvre largement
au point de rassembler le monde
entier dans le giron de votre amour. »
Aelred de Rievaulx
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« Toutes les lignées généalogiques des grands poètes persans se condensent furtivement dans [ ... ] l'œuvre [ d'Hâfez ] : ...
« ... les figures épiques du Livre des Rois [ de ] Ferdowsî, l'envolée lyrique de Sa'dî, la mystique spéculative de Sana'î, d'Attar [ et ] de Mowlânâ, ...
« ... les paradoxes inspirés [ de ] maître [ ... ] comme Rûzbahân, la vision [ de ] Khayyâm [ sur ] l'évanescence des choses et la vacuité du monde.
« Hâfez étant le dernier grand poète de l'Iran se présente comme la synthèse de toutes les richesses qu'à sécrétées l'âme iranienne. » [ ... ]
« Si le quatrain de Khayyâm se limitait à la halte fugace d'un instant mis en suspens entre l'apparence et le Néant, ...
« ... si la cadence torrentielle des images chez Mowlânâ nous arrachait à nous même vers des pérégrinations extatiques, ...
« ... la dialectique subtile d'Hâfez procède au contraire par étapes d'ascension et de recul, par relais de reprise d'haleine. » [ ... ]
« Sans doute le monde où s'épanouit la vision d'Hafez est un monde clos dans le sens de la mystique spéculative de l'Islam.
« C'est un monde qui ne connaît ni l'histoire linéaire de l'évolution ni l'univers infini de l'astronomie moderne [ qui ne constituent pas à proprement parler « un monde ». ]
« C'est un monde dont le point initial de l'arc de descente [ qui nous apparaît comme celui de son ascension ] débutant à la pré-éternité [ perpétuelle de son ] origine – « azal » – rejoint le point final du Retour [ de sa ] post-éternité – « abad ».
« Cela crée [ ... ] toute une topographie visionnaire à l'intérieur de laquelle se meut le pèlerin de l'Amour en quête [ de ] l'Ami » [ au sens originel de sa sainteté. ]
« Hâfez n'est pas seulement un grand poète persan, il est le miracle de la littérature persane ;
« ... c'est en lui que se cristallise la sève millénaire d'une culture qui greffant sur l'âme antique de l'Iran la prophétie de la révélation muḥammadienne fit une synthèse si ample [ et ] si profonde qu'elle devint [ l'humanité ] de tout l'islam oriental et iranien. » [ ... ]
« C'est dans l'espace entre les deux arcs [ de descente et d'ascension ] dont l'un [ symbolise l'influx incessant de l’Être ] dans la pré-éternité [ perpétuelle ] de Dieu ...
« ... et l'autre [ le mouvement de retour vers Dieu ] [ dans ] la post-éternité [ du retour que Shayegan situe « à partir de l'homme » ] que s'ouvre la vision cosmique du poète. »
Cf. Daryush Shayegan – L'âme poétique persane – Hâfez ou la mise en suspens du temps entre « azal » et « abad » (2017)
Shayegan n'envisage que le retour vers Dieu dans l'exil que constitue l'existence terrestre de l'âme par rapport à son origine angélique là où nos deux vivificateurs – Bernard de Fontaine et Muyi'd-Dîn – nous invitent aussi à revenir vers la créature à partir de Dieu.
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« Cette énigmatique « Chose » dans le langage particulier de Martinès [ de Pasqually ] n'est en rien comme certain l'imagine à tort le « Christ », ... [ qui l'identifie néanmoins par rapport à son Verbe ]
« ... en effet la « Chose » est un essentiel, une essentielle Présence, la « Présence de Dieu » rendue perceptible aux émules par des signes sensibles tels que les glyphes, c'est-à-dire des manifestations lumineuses, ...
« ... mais qui peuvent être également des signes auditifs ou tactiles, manifestations diverses désignées sous le nom de « passes » guettées avec attention lors des « opérations » : ...
« La « Choses » est pour Martinès de Pasqually et [ pour ] ses disciples [ écrit Robert Amadou dans son Introduction aux Angéliques ] le « unum necessarium » d'où tout découle et à quoi tout s'oriente.
« À quoi et à qui. La « Chose » est l'Ordre des Élus Coëns, c'est le Temple et tous symboles associés par métonymie.
« La « Chose » est en effet [ ... ] la présence de Dieu, son omniprésence quand on suit les règles sous des espèces hiérarchisées.
« La « Chose » est la Gloire ou la « Chékhinah », la Sagesse [ ou ] la Sophia [ ... ] l'esprit bon compagnon, le Logos loquace et le Saint-Esprit vivificateur qui procède du Père et que le Fils envoie. » [ ... ]
« ... les « passes » [ « des manifestations d'ordre surnaturel » ] sont bien mal définies : ...
« ... frôlements, bruits, paroles, visions fugitives et éblouissantes, figures lumineuses, elles étaient le signe de la présence autour du célébrant des puissances qu'il évoquait, ...
« ... la réponse de Dieu par l'intermédiaire d'un Esprit pour lui indiquer qu'il était parmi les Élus [ précise Alice Joly dans sa biographie sur Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824) : « Un mystique lyonnais et les secrets de la franc-maçonnerie » (1938). ]
« C'est cet état de vision, de félicité, d'intelligence supérieure des phénomènes magiques qui était le but de toutes les Opérations des Coëns et que faute d'un meilleur terme Pasqually appelle « la Chose ».
Cf. Jean-Marc Vivenza – Martinès de Pasqually et Jean-Baptiste Willermoz – Troubles sérieux survenus dans l'Ordre au cours de l'année 1769, premiers doutes [ du second ] à l'égard de l'attitude [ du premier ] (2020)
Le plus singulier étant que « la Chose » en patois gascon – « Aquerὸ » – est la dénomination que Bernadette Soubirous attribue d'abord à « la petite damoiselle blanche » qui lui apparaît à Lourdes en février 1858 au grand dam du curé de sa paroisse.
Ce qui laisse accroire que « la Dame » que l'on identifie à la Vierge du Rosaire et qui est incontestablement « la Mère de Dieu » pour la piété catholique n'était à l'origine que l'esprit des eaux, des fontaines et des sources.
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