vendredi 12 septembre 2025

Ceux qui font régner la Justice

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du huitième jour qui succède à la nuit
au quatrième mois de la décade :

« Ils ne l’ont pas tué ni crucifié.

Ce n’était qu’une illusion [ ou ] une apparence
et ceux qui se sont livrés à des controverses en sont réduits à des conjonctures.

En vérité, ils ne l'ont pas tué mais Dieu l’a élevé vers Lui car Il est le Puissant le Sage !

Il n’y aura personne parmi les gens du Livre qui n’aura foi en lui avant sa mort ;
et le jour du Jugement, il ressuscitera pour témoigner contre eux.

C’est en raison de leur iniquité et du nombre de ceux qu’ils ont détourné de la Voie
que Nous leur avons interdit des fruits légitimes
et à cause de leur pratique de l'usure par laquelle ils accaparent les biens d'autrui.

Aux mécréants Nous avons préparé un terrible tourment
mais à ceux qui sont établit dans la connaissance et dans la foi,
qui se prosternent et s’acquittent de la dîme,
qui croient en Dieu et au jour du Jugement
Nous leur donnerons une juste récompense. »

Cr S 4 V 157 à 162 + 163 et 164

La foi dont il est question concerne ici les révélations faites à Muḥammad
mais aussi les révélations d'autrefois.

[ 12 ]

Les versets suivants qui en citent douze citent Noé et les [ seize ] prophètes,
[ Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Daniel et les douze ]
Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les [ dix ] apôtres des douze tribus,
[ où les quatre évangélistes sont en quelque sorte préfigurés par les quatre patriarches ]
Jésus, Job, Jonas, Aaron, Salomon et David auquel fut révélé les psaumes du Zabûr

[ où Jonas est nommé parmi les douze en raison de son lien avec le premier ]
et Moïse à qui Dieu s'adressa de vive voix.

[ 16 + 14 + 6 ]

Ce qui en fait trente-six entre Noé et Moïse nonobstant l'ubiquité de Jonas
qui témoigne à la fin des temps pour le Christ
comme Salomon témoigne pour le Sceau des prophètes
parmi les 124.000 prophètes de l'Islam
dont nous avons vu qu'ils désignent les vingt-quatre prophètes du Noble Coran
la Centaine étant celle des nonante-neuf Noms divin.

[ 24 ]

Les « Fusus al-Ḥikam » en ajoutent trois :
Luqman dont la Sagesse [ « Hikma » ] est proverbiale,
'Uzayr [ Esdras ] qui occupe le centre du plérôme
et Khâlid qui eut été prophète avant Muḥammad si son peuple ne l'avait pas rejeté.

[ 27 ]

Mais Élisée n'est pas reprit par ce plérôme où Adam est le premier
et qui mentionne Seth en seconde position.

[ 1 + 24 + 2 ]

Nous laissons ici de côté les noms mythologiques que nous donnons à certains personnages [ « Abba Râ-Amon » et « Abba Râ-Mosis » ] faute de pouvoir leur supposer une existence réelle dans le corpus coranique de l'Islam.

Ce pourquoi nous identifions aussi Salomon à la conjonction des luminaires [ « Sol » & « Man » ] en supposant que le reine du Midi quand elle s'identifie à la Lune () représente aussi la souveraine du Yémen dans la tradition sabéenne.

Leur union magnifiée par le Cantique des cantiques présuppose l'existence de cette tradition solaire () représentée par Moïse et par Abraham dont la représentation cosmique en s’anthropomorphisant acquière une dimension poétique et politique.

Rappelons que la Poétique et l’Arithmétique résument les arts libéraux où le Trivium et le Quatrivium caractérisent la réalisation prophétique sur l'arc ascendant et ses lieutenances califales sur l'arc adjacent où l'astronomie occupe sa position la plus basse.

Abd al-Waid Yayâ a fait de cette conjonction salomonique une conjonction adamantine dans le Triangle de l'androgyne où Ève assume la fonction de la reine de Saba quand on place les lettres du Verbe solaire « A.W.M » face à celles de l'Unité divine « A.H.D ».

La base de l'angle constitué par leurs deux versants « D.A.M » est alors celle du triangle « A.D.M » qui comprend les sommets du triangle « H.W.A » en leur opposant des initiales qui pour Abd ar-Razzâq Yayâ sont aussi celle d'Adam, de Dâwûd et de Muammad.

Or pour les généalogies bibliques et coraniques, c'est bien évidemment David qui apparaît comme le générateur de la conjonction salomonique tandis que celle de Muammad ne peut être à la suite d'Adam que celle du Christ avec Marie de Magdala.

Si nous prenons en compte la présence de Jonas parmi les douze petits prophètes du corpus biblique qui ne sont « petits » que par rapport aux quatre qui les précèdent, nous devons compter l'un des deux laissés pour compte de l'un à l'autre.

Et l'autre comme le détenteur de la Myriade au terme des quatre ennéades (4 x 9) qui sont comme les anges qui proclament le « Taḥwid » avec ceux qui détiennent la Science des lettres en faisant régner la Justice – cf. Cr 3 V 18.

Encore fallait-il citer ces passages à partir des deux premières négations que nous avons d'abord lu « il n'est pas mort sur la croix » niant la mort mais pas la crucifixion pour démontrer que ce n'est pas cette controverse qui fait l'objet d'une réprobation.

Lecture que la troisième négation – « ils ne l'ont pas tué » – rend toujours possible puisqu'elle fait état de la première sans la seconde – « ils ne l'ont pas crucifié » – que les versets précédents (155 et 156) ignorent également.

Notre négation ne vient pas du texte coranique mais des évangiles synoptiques – « que celui qui me suit se renonce à lui-même et se charge de sa Croix » – interprétés selon la Science des lettres – cf. Mt XVI 24 + Luc IX 23 et Marc VIII 34.

C'est en effet d'un « Tau » syro-phénicien (X) interprété comme une Croix de Saint-André ou comme le « Khi » (600) grec des Chrismes romains et carolingiens dont il est question avant d'évoquer les armes de la Passion.

Cette Science dont le Théologien du corpus johannique ne fait plus mention est celle de l'élévation et de l'immensité de la « Hawqala » que l'âme de la poétique persane met encore en relation avec certains Noms divins :

aẓ-Ẓahir

al-Bâṭin

al-Ḥaqq

al-Awwal

al-Âkhir

On peut néanmoins supposer que la négation de la Crucifixion dans le Noble Coran a du faire l'objet d'une incise puisque que c'est l'affirmation d'une Ascension qui constitue son Kérygme avec pour corollaire un Jugement vers la fin des temps.

   

    

mercredi 10 septembre 2025

Adonies bleues

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du trente-septième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois du Janus :

« [ Dans le « Dialogue avec Tryphon » ] Justin Martyr [ + 165 ] décrivait comment ceux qui transmettent les mystères de Mithra ont été poussés par le diable à appeler « grotte » le lieu de leurs initiations.

« Ils semblaient ainsi accomplir des prophéties de Daniel et d’Isaïe annonçant la naissance de Jésus dans la grotte de Bethléem.

« On sait que Jérôme [ de Stridon ] [ + 420 ] dans une lettre au prêtre Paulin ne devait pas tarder à rappeler de son côté les prophéties annonçant la naissance du Christ à Bethléem pour déplorer que la grotte de la Nativité ait été occupée ...

« ... après la naissance du Christ par les rituels adressés à Tammuz alias Adonis : les pleurs d'un rituel de deuil adressé à l'amant de Vénus finiront ainsi par résonner dans la grotte où autrefois vagissait l'Enfant [ Jésus ]. »

« On ne peut qu'admirer [ c'est Borgeaud qui admire ] cette habilité du diable à brouiller la chronologie et à compromettre ainsi le trajet progressif d'une histoire providentiel.

« Le démon s'amuse à contester le cadre temporel de la Révélation qui fait de l'histoire universelle une histoire de la religion. »

[ Mais c'est Jérôme qui brouille la chronologie en l'historicisant. ]

Cf. Philippe Borgeaud – Aux origines de l'histoire des religions – Christianisme et histoire des religions. Variations sur la lumière naturelle – L'imitation diabolique (2004)

« Les Adonies ou fêtes d'Adonis furent célébrées en Syrie et en Égypte puis en Grèce.

« Elles avaient lieu au printemps et duraient deux jours : le premier était consacré aux pleurs et au deuil, le second à la résurrection.

« Ce jour là, le catafalque du dieu était entouré de vases où se trouvaient rassemblées toutes les fleurs [ ... ] du printemps représentant – disait-on – les jardins d'Adonis. »

Cf. Gilles Lambert et Roland Harari – Dictionnaire de la mythologie grecque et latine : Adonis (2000)

« En temps dû, l'écorce de l'arbre à myrrhe s'ouvre pour laisser passage à Adonis. »

Le modèle des Adonies syriaques est celui des jours sabbatiques et dominicaux qui se réitèrent chaque semaine dans la liturgie judéo-chrétienne.

C'est aussi celui qui s'impose au Printemps pour le renouvellement des jours bissextiles une fois tous les quatre ans à l'exception des siècles puis tous les cinq cents ans.

Le ternaire dionysiaque qui le caractérise se situe dans le cycle hebdomadaire entre la nuit du sabbat et celle du jour dominical qui est dédié au Soleil et à l'Unité en s'identifiant au premier jour de la Semaine – « al-yawm al-'Aḥad » et au huitième de son cycle.

Celui du Printemps qui s'identifie à son équinoxe se présente néanmoins avec son bissextile en-dehors du cycle hebdomadaire quand il apparaît comme le premier des six jours complémentaires quelque soit le nombre des lunaisons – (12) ou (13) :

« 28 x 13 » = « 365 - 1 » ou « 12 x 29,5 » = « 365 - 11 » et « 12 x 30 » = « 365 - 5 »

[ « 29 x 12 » = « 365 - 17 » ]

« La première instruction eut lieu [ sous la conduite de Louis-Claude de Saint-Martin ] le vendredi 7 janvier 1774.

« Elle portait sur la création universelle matérielle temporelle et le nombre sénaire (6) qui l'a produite [ dans ] ses rapport avec l'homme et ouvrait une suite de seize instructions qui s'échelonneront jusqu'au 12 septembre réparties en quarante-deux leçons.

« On y aborda énormément de point qui tous convergeaient en une seule et unique question : comment grâce à la science divine enseignée par Martinès [ de Pasqually ] travailler à la réconciliation de l'homme ?

[ Sous réserve d'un « droit d'inventaire » sur son legs doctrinal concernant sa christologie et sa théologie trinitaire afin de les rendre conforment avec les positions officielles de l’Église pontificale sur sa dogmatique conciliaire. ]

« Pour ce faire on fit appel à un ensemble de données symboliques, numériques et kabbalistiques qui viennent s'inscrire dans l’œuvre générale de réparation devant être impérativement entreprise par les êtres malheureusement déchus. »

Cf. Jean-Marc Vivenza – La relation entre Martinès de Pasqually et Jean-Baptiste Willermoz (1767-1774) – Organisation à Lyon des Leçons aux Élus Coëns ... (2020)

Vivenza fait ici référence au « modalisme trinitaire » et à la « christologie gnostique » de Martinès dans sa doctrine de la « Réintégration » où les modes se rapportent à la Pensée, à la Volonté et à l'Action de l'Ipséité divine.

Sa christologie réfute la sotériologie patristique de la rédemption par le sacrifice du Christ :

« ... davantage que le mort du Christ importe sa venue en chair et sa Transfiguration » concède Robert Amadou dans son introduction au Traité sur la réintégration des êtres (1995).

Autant dire que les Leçons « martinistes » du Philosophe Inconnu transmises aux Grands Profès du Régime écossais de la Stricte Observance après sa rectification ne sont plus celles quelque peu excentriques du Souverain Grand Maître de l'Univers.

Non pas que Pasqually ait nié la crucifixion – ce qui eut été le fond de sa fiction – mais l’interprète de la façon la plus invraisemblable en supposant l'impassibilité du Christ devant ses souffrances conforme à la thèse docète.

    

    

lundi 8 septembre 2025

Vingt-sixième piste

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingtième jour qui succède à la nuit
au premier mois du Janus :

Dans la Spirale prophétique de Jean Parvulesco (1986) l'holocauste des Cathares (1244) est mis en relation avec l'eschatologie adventiste (1844) à travers un cycle de six cents ans semblable aux quatre cohortes du kali yuga.

Ces cohortes sont au nombre de quatre pour un kali yuga de 2.592 ans avec une période résiduelle de 192 ans qui correspond en 1992 à la fin d'un manvantara de 25.920 ans dont il représente le dixième de sa décade (1/10) dans sa quadrature (4 + 3 + 2 + 1).

Mais les cycles de la Rose-Croix (1604) prolongent cette eschatologie à travers deux temps apocalyptiques de trois cent soixante ans où son échéance se retrouve aux deux tiers du deuxième anneau de leur enchaînement pour aboutir en 1964.

Le premier tiers de cet anneau (120) correspond à la fondation d'une maçonnerie spéculative (1724) par la Rose-Croix à partir de la cause dynastique écossaise dont elle s'inspire tandis que sa moitié (180) la prolonge jusqu'en 2024.

On voit alors apparaître ici un petit cycle de soixante ans qui prolonge les temps apocalyptiques de la Rose-Croix à partie de 1964 jusqu'à la Parousie du Christ (8) où s'achève la quarantaine paradisiaque de Seth qui commence dès 1992.

Ce cycle correspond aux deux générations (2 x 30) des deux témoins de l'Apocalypse – le Christ et le Sceau des prophètes – qui augmentent leurs deux cohortes (2 x 600) à partir de celles que le Christ attribue à Jonas et à Salomon.

La fonction providentielle de la quarantaine paradisiaque qui est attribuée à Seth coordonne la mystique impériale des Rose-Croix avec les réalisations cycliques de l'intelligence prophétique dans les cohortes du kali yuga à la fin du manvantara.

Cette coordination n'est évidemment pas sans rapport avec la mystique du Sacré-Cœur qui inspire la Spirale prophétique de Parvulesco dans son Rapport à la nonciature en la corrigeant sur un déplacement de soixante-neuf ans à partir de 1673.

Ce déplacement n'est en définitif que le cycle de soixante ans qui prolonge les temps apocalyptiques de la Rose-Croix jusqu'à la fin de la Parousie (8) compte-tenu de la soustraction d'un an établie par le Calendrier révolutionnaire dès 1792.

Quant à l'ordalie de Montségur que les Cathares ont négocié pour faire correspondre son transit avec l'équinoxe du Printemps, elle annonce une vivification du Laurier au terme de la cohorte à laquelle la célébration de 1944 n'a fait qu'ajouter son unité sabbatique :

« Ceux qui dépensent leurs biens pour la Cause de Dieu ressemblent à un grain de blé d’où naissent sept épis contenant chacun cent grains par épi. » – Cr S 2 V 261

1244

[ 600 ]

[ 360 ]

1844

1604

[ 120 = 1/3 ]

[ 360 ]

1964

[ 1/6 ]

[ 60 ]

2024

[ 8 ]

   

    

samedi 6 septembre 2025

La triade occidentale

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la première sphère
parmi les sept sphères célestes de la première lettre :

« Alif »

Retour vers le val d'Or où dort le Serpent vert

Les douze sceaux et les cinq triades du kâli yuga

Triade
pythagorique

Triade
chrétienne

Triade
orientale

Triade
akbarienne

Triade
ammadienne

Pythagore

Auguste

Jésus

Nâgârjuna

'Isâ

Grégoire

Colomban

Padmasambhava

Muammad

François

Nichiren

Muḥyî'd-Dîn

Aḥmad

« Le nombre douze qui est issu [ du nombre onze quand il est « le nombre de la spiritualité pure et de l'ésotérisme » ] symbolise l'action dans le monde et le sacrifie. »

« Le douze est une émanation [ arithmosophique ] du onze. »

Amadou Hampâté Bâ
Vie et enseignement de Tierno Bokar
Le Sage de Bandiagara
(1980)

Vajradhara

Shakyamuni

Avalokiteshvara

Mañjushri

Amitâbha

Vaïrocana

Samantabhadra

Nâgârjuna

Padmasambhava

Nichiren

« Dans la splendeur de mille rayons de lumière fusant du cœur d'Amitabha
Tu pris naissance au sommet d'un lotus du lac de Sindhu
Puis – second bouddha – tu parvins au Pays des neiges
Guru Padmakara – Nè du Lotus – accorde-nous ta protection en tout temps ! »

2006 / 2133 pour l'année du Chien de feu

Dans cet hommage de Kyabjé Trulshik Rinpoché au Dalaï-Lama, Padmasambhava – le deuxième bodhisattva du Nirmâṇakâya qualifié ici de second bouddha par le canon Nyingmapa – apparaît comme le médiateur entre Siddhartha et Tenzin Gyatso.

Mais c'est dans le cœur du Dhyâni Bouddha Amitâbha que ce médiateur a « écarté [ le voile ] du Sambhogakâya » pour apparaître comme le protecteur du Nirmâṇakâya dans la « robe safran » du moine qui caractérise son caractère pontifical.

Or si le Dhyâni Bouddha Amitâbha apparaît sous la blancheur de l'aube comme une condensation de la Compassion du Bouddha dont Avalokiteshvara est l'émanation, la robe safran dont se pare le moine est celle de la Sagesse dont Mañjushri est l'expression.

Pythagore

Zoroastre

Shakyamuni

Lao-Tseu

[ Amitâbha ]

Auguste

Jésus

Nâgârjuna

Grégoire

Colomban

Muḥammad

Padmasambhava

Bodhidharma

François

Muḥyi'd-Dîn

Nichiren

Aḥmad

Comme pour la triade orientale quand on introduit l'échéance intermédiaire du Dhyani Bouddha Amitâbha, les triades akbarienne et aḥmadienne ne sont que les étapes d'un déplacement dans le temps de la triade occidentale islamo-chrétienne.

Il est donc possible de supprimer l'ubiquité des trois sceaux de la triade akbarienne en supprimant l'étape intermédiaire de leurs deux extrêmes qui caractérisent une triade spécifiquement chrétienne et une triade strictement muḥammadienne.

Mais la complexité des quatre domaines qui caractérisent la décade orientale autour du Sceau des prophètes nous amène à conserver une cinquième triade qui nous apparaît alors comme la possibilité d'une triade extrême-orientale.

Cette nouvelle triade introduit ici un dernier personnage – Bodhidharma – que nous avons déjà évoqué en complétant la triade orientale autour de Nâgârjuna qui occupe dans le Nirmâṇakâya la place transcendante de Vajradhara.

Il faut toutefois rappeler que cette possibilité déroge aux principes de l'économie cyclique non seulement du point de vue des cohortes de l'octave occidentale (600) mais également pour le cycle du Lotus (500) où la similitude reste formelle.

Cette similitude n'est en effet que celle des générations qui séparent dans les chaînes de transmission Shakyamuni de Nâgârjuna et Nâgârjuna de Bodhidharma sans que leurs nombres (2 x 14) ne viennent coïncider avec leur réalité cosmique.

Ainsi en voulant supprimer l'ubiquité des sceaux qui en sont dotés dans la triade akbarienne, sommes-nous amené à en majorer l'ensemble de deux unités dont l'une – celle d'Amitâbha – reste une manifestation du Sambhogakâya.

Nous ne parlons pas d'une sixième triade mais de l'une des cinq qui n'est plus la même quand on passe de l'octave occidental à la décade orientale où l'ubiquité des sceaux est en quelque sorte assumée par la cinquième triade.

1 / (11 x 500) = 0,000 18 18 18 18 18 18 18 18 ...

365 + 1/4 - 1/100 + 1/500 + / - 1/5.500

365 + 0,25 - 0,01 + 0,002 + / - 0,000 18

365 < 365,25 > 365,24 < 365,242 < 365,242 18 > 365,241 812

Nous ouvrons la question qu'en à savoir s'il faut ôter où ajouter un jour au cycle du Maître des abeilles :

À l'ajout correspond le Triduum pascal qui caractérise la commémoration du Phœnix quand on lui ajoute un jour bissextile mais nous avons vu qu'il s'agit vraisemblablement d'un nombre de phases distribuées autour de ce jour.

Au retrait correspond une similitude avec les siècles par rapport auxquels le Phœnix ponant prend sa valeur positive tous les cinq cents ans et qui dans le cas du Maître des abeilles ferait alors exception une fois sur onze.

La tradition extrême-orientale plaide plutôt pour cette dernière solution du simple point de vue de la symbolique des nombres (81) et (2) en nous amenant à franchir encore une décimale.

   

    

jeudi 4 septembre 2025

li Dîn Allâh

...

Charles-André Gilis

Sidi Abd ar-Razzâq Ya
   

   
1934  2025

7 Muharram 1447

Jeudi 3 Juillet 2025

    

Les amis de la Vérité

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du huitième jour qui succède à la nuit
au quatrième mois de la décade :

Le « Scutum Fidei » est une figure rhétorique qui exprime le Symbole d'Athanase tel qu'il décrit la Sainte Trinité des Trois Personnes consubstantielles.

Sa représentation connaît des variantes qui expriment la monarchie du Père ou la dualité des Personnes dont procède l'Esprit – « ek monou tou Patros » ou « ex Patre Filioque ».

Mais sur sa variante la plus archaïque – plus archaïque que celles qui expriment les dogmes orthodoxe ou catholique – c'est le Fils qui procède du Père et du Saint-Esprit.

La grammaire syriaque donne par ailleurs à cette représentation un aspect tout fait à tantrique puisque l'Esprit y a le genre féminin de la parèdre du Père qui la confond avec la Mère de Dieu dans la maternité virginale de la Vierge Marie.

Ainsi le Christ serait né deux fois – non de la Cuise de Jupiter ou de Saint Roch comme Dionysos mais de l'Esprit du baptême en sortant des eaux du Jourdain après l'avoir été des œuvres de sa Mère à Bethléem.

Ici les eaux du Jourdain représentent la Vierge et la condition humaine du Christ qu'il assume en actant la divinité de sa déité.

De cette représentation primitive, nous théorisons le primat des Spirituels franciscains en l'opposant à celles du catholicisme et de l'orthodoxie.

Une représentation copte plus en phase avec celle du Noble Coran exprime la double précession du Verbe et de l'Esprit en dehors du schéma trinitaire.

Et enfin, le bestiaire du Saint-Esprit – le Concile de Trente (1563) ayant interdit sa représentation anthropomorphique – représente souvent sa colombe par une iconographie qui la situe dans la région la plus céleste de la Sainte Trinité.

Le symbole d'Athanase (322) hiérarchise l'engendrement du Fils et les précessions de l'Esprit :

« [ ... ] nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'Unité,
sans confondre les Personnes ni diviser la substance [ ... ] »

« [ ... ] ut unum Deum in Trinitáte et Trinitátem in unitáte venerémur,
neque confundéntes persónas neque substántiam separántes [ ... ] »

« [ ... ] le Fils n'est issu que du Père [ ... ] »

« [ ... ] Fílius a Patre solo est [ ... ] [ sed génitus ] »

« [ ... ] le Saint-Esprit vient du Père et du Fils [ ... ] »

« [ ... ] Spíritus Sanctus a Patre et Fílio [ ... ] [ sed procédens ] »

Ce que nous pouvons suivre depuis l'origine où avant de nous parvenir par le Fils, il a fallu que l'Esprit le lui fasse parvenir de la part du Père pour reprendre ici la nomenclature de la primogéniture johannique.

Le Saint-Esprit n'a pas pu enfanter le fils de la Vierge mais seulement l'engendrer dès l'origine dans la filiation d'un Père céleste qui reste la représentation dionysiaque d'une Sagesse prophétique.

Il serait en effet excessif au stade propédeutique de la théologie chrétienne de prétendre que le Père du Fils ne serait encore que l'image de Zeus représentée par l'auteur de la Thora comme celle d'Abba Râ-Mosis.

« Il y avait donc dans le geste de Las Casas [ qui proposait aux Orients des Temples de remettre leurs archives à Savalette de Langes (+ 1797) alors Président et Conservateur des Archives du Régime des Philalèthes ] ...

« ... une sorte de camouflet directement dirigé contre Willermoz puisque les Philalèthes [ qui avaient été hostiles à son entreprise de rectification en s'opposant systématiquement aux Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte dans toutes les instances maçonniques ] ...

« ... « étaient totalement étrangers aux Élus Coëns tandis que les Chevaliers Bienfaisants comptaient un grand nombre de ces Élus, Willermoz ayant été un des disciples de prédilection de Martinès de Pasqually ». [ ... ]

« ... si [ Sébastien de ] Las Casas [ leur troisième Grand Souverain ] avait décidé de la fin de l'Ordre officiellement, il ne s'y serait pas pris autrement. » [ ... ]

« Les instructions de Las Casas furent exécutées dans le courant de 1781. »

Cf. Jean-Marc Vivenza citant Denys Roman et R. Le Forestier – Le dernier Grand Souverain [ ... ] décide de mettre la plupart des Temples de l'Ordre des Élus Coëns en sommeil [ en ] demandant les transfert des archives aux Philalèthes ( 2020) :

« Les Philalèthes – c'est-à-dire « les amis de la Vérité » – dont l'un des chefs – [ ... ] Savalette de Langes – était le Vénérable Maître et [ le ] fondateur à l'Orient de Paris de la loge [ des ] « Amis Réunis » rompirent quelques lances avec Willermoz, ...

« ... regardé comme un authentique adversaire au service des « papistes ».

Cf. Denys Roman (1995) – Op. Cit. Ibidem – Disparition dès 1779 du premier successeur de Martinès [ de Pasqually ] Caignet de Lester [ ... ] décisions en 1780 du dernier Grand Souverain [ et ] mise en sommeil des Temple Coëns (2020)

   

    

mardi 2 septembre 2025

Le temps de la cohorte du Temple

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Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du quatorzième jour qui succède à la nuit
au huitième mois de la décade

En m'y penchant pour voir,
je vis le Ciel
et toutes sortes de sphères qui s'y reflètent.

Je mis ainsi sur le bord du chemin
un terme à mon existence
pour l’enfouir dans cette chapelle
où se trouve encore la clef du trésor :

« Sagesse et Clémence »

Un reflet sur la margelle du royaume de Royenne.

Si tu atteins le centre de ce labyrinthe,
descends vers son sommet

« ... littéralement et dans tous les sens ... »

Naguère à Saint-Omer,
nous étions descendus vers la mer.

« À l'Orient de Bordeaux très éclairé l'an maçonnique 333 dans le temple d’Élu et Écossais délivré la présente copie pour constater la reconnaissance faite dudit temple par les F . : Despioux, Lamannière, Sensac et Farnuel, ...

« ... députés de la Loge Française de cet Orient et être déposée dans leurs archives. Scellée de notre sceau ordinaire le 5 janvier 1763. »

[ Le nombre « 333 » fait référence à la Quête du Graal et 1763 - 333 = 1430. ]

Cf. Jean-Marc Vivenza – Martinès de Pasqually et Jean-Baptiste Willermoz – Vie et action de Martinès de Pasqually – Patente douteuse du père de Martinès (2020) qui cite André Kervella aux Sources du Régime Écossais Rectifié (2017) :

« Cette patente n'était connue jusqu'en 2013 que par la transcription effectuée par Hilaire-Pierre de Lourcelles dans les Recherches historiques (1880) ...

« ... mais la copie établie en février 1763 par Martinès pour la remettre aux membres de la Loge « La Française de Bordeaux » a été retrouvée et publiée [ en 2013 ] nous donnant accès à ce document précieux. »

[ La patente de 1738 est douteuse – c'est un faux – mais la copie de 1763 ne l'est pas. ]

« Ajoutons qu'avant de solliciter la Grande Loge de Londres [ en 1765 ] Martinès s'adresse à celle de Paris en 1763 avec l'espoir d'obtenir approbation de sa patente. » [ ... ]

« Autant qu'on puisse en juger par les traces documentaires, il est permis de penser que la franc-maçonnerie jacobite connaît une sorte de mutation à partir de 1738 au sens où certains dignitaires sont réticents à respecter la mise en sommeil voulue par Jacques III ...

« ... et encore plus à plier devant la Bulle [ pontificale ] « In Enimenti » – surtout s'ils sont protestants – auxquels cas ils créent de nouveaux hauts grades afin de [ la ] placer sous l'emblème de Charles-Édouard [ son fils ] comme ils le font pour la Rose-Croix. »

« DEO REGI QUE FIDELES »

« 1430 + 360 = 1790 » & « 1790 + 202 = 1992 » & « 1430 + 600 = 2030 »

« Mathias Du Bourg fut guillotiné le 26 messidor an II – [ le ] 14 juillet 1794 ; certains biographes donnent le 15 juin 1794 – à Paris avec trente-sept autres condamnés ...

« ... lors des derniers temps de la Terreur peu avant la chute de Robespierre – [ le ] 10 thermidor an II [ le ] 28 juillet 1794.

« C'est ainsi que – que Matthias Du Bourg retourné à Dieu dans ces terribles circonstances – [ Jean-Jacques du Roy ] d'Hauterive étant à Londres [ et ] s'éloignant chaque jour un peu plus du monde initiatique, ...

« ... cessèrent les travaux du Temple Coën de Toulouse.

Cf. Jean-Marc Vivenza – Op. Cit. – Confirmation de l'éloignement des Lyonnais vis-à-vis des Coën à partir de 1785 – Fin de l'existence du Temple Coën de Toulouse avec l'exécution en 1794 sous la Terreur de Mathias Du Bourg (2020)

Te rendant au pays de Han
Mire la coiffe de Mélusine
Qui serpente au fond du ruisseau
Où l'ondine y somme le heaume
Sur la tête de son Géant
Et la crinière de ses chevaux

L'or des laures là s'en fit l'écho
L'onde avance sans dire un mot
La lanière de ses six carreaux
A pris l'animal au lasso
Elle agite le miroir des eaux
Où s'ébroue le for écheveau