mardi 30 septembre 2025

La Table d'émeraude

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-neuvième jour qui succède à la nuit
au dixième mois de la décade :

Le volume de la collection des « Génies mathématiques » consacré à Gauss – « Une révolution de la théorie des nombres » (2018) – présente deux encarts sur les systèmes de numération.

Pour le système de numération sumérien :

« Les Sumériens étaient un peuple établi au IVe millénaire avant [ l'ère chrétienne ] en Mésopotamie.

« Ils parlaient le sumérien, la plus ancienne langue écrite connue, et leur savoir en mathématiques est attesté par des tablettes d'argile datant pour la plupart d'entre 1800 et 1600 avant [ l'ère chrétienne ].

« On peut y déchiffrer des fractions, des problèmes d'algèbre, des équations quadratiques et cubiques, ainsi que des notions du futur théorème de Pythagore. »
   

Système décimal de numération sumérien

Arabe

Romain

Cunéiforme

1

I

2

I I

▼▼

3

I I I

▼▼▼

4

IV

▼▼▼

5

V

▼▼▼
▼▼

6

VI

▼▼▼
▼▼▼

7

VII

▼▼▼
▼▼▼

8

VIII

▼▼▼
▼▼▼
▼▼

9

IX

▼▼▼
▼▼▼
▼▼▼

0

X

   
La transcription montre que le cône latéral qui tient lieu de signe diacritique à la décade ne peut en aucun cas être interprété comme un zéro originel qui servirait de limite relative aux deux premiers nombres entiers.
   

Système sexagésimal de numération sumérien

10

20

30

40

50

60

X

XX

XXX

XL

L

LX

►►

►►►

►►►

►►►
►►

►►►
►►►

   
La suite de la transcription montre que la décade s'inscrit dans un système sexagésimal.

Pour le système de numération égyptien :

« Pour représenter les fractions, les Égyptiens inventèrent un système fondé sur les puissances de « 1/2 ».

« Les signes transcrivant les différentes puissances furent empruntés aux éléments qui composaient l'hiéroglyphe de l’œil d'Horus.

« Chaque fraction était ainsi représentée par une graphie inspirée d'une partie de cet hiéroglyphe. »
   

Sénaire du fractionnement égyptien

« 1 / 2 »

« 1 / 4 »

« 1 / 8 »

« 1 / 16 »

« 1 / 32 »

« 1 / 64 »

   
La transcription montre que ces puissances s'inscrivent comme les soixante-quatre hexagrammes du « Yi » (2) chinois dans le même sénaire.

Pour le système de numération manuel :

« La notion de douzaine s'est avérée fort utile dans les échanges commerciaux. [ ... ] le chiffre « 12 » divisible par « 2 », « 3 », « 4 » et « 6 » permettait de fixer facilement le prix d'une demi-douzaine ou deux unités d'un produit. »

« Le système duodécimal fut particulièrement utilisé à travers le monde, peut-être en raison des douze apparitions de la Lune au cours de l'année dans le calendrier lunaire ...

[ Dans ce cas, il ne peut s'agir que des douze lunaisons synodiques. ]

« ... ou bien a cause d'un détail de l'anatomie de l'homme : le pouce permet d'indiquer les trois phalanges des quatre autres doigts de la main, soit douze positions. [ ... ]

[ Dans ce cas, on ignore les trois phalanges du pouce. ]
   

Système duodécimal de numération manuel

3

6

9

12

III

VI

IX

XII

   
« De plus, les douze phalanges de la main droite peuvent se combiner aux cinq doigts de la main gauche. On obtient ainsi un total de « 12 x 5 = 60 » positions. »
   

Système sexagésimal de numération manuel

12

24

36

48

60

XII

XXIV

XXXVI

XLVIII

LX

   
On retrouve la même base sexagésimale que l'encart signale pour la mesure des angles en degrés, de l'heure en minute et de la minute en secondes tandis qu'il relève pour la base duodécimale les douze mois de l'année solaire et les vingt-quatre heures du jour.

Le système de numération manuelle reprend les douze branches terrestres – « dizhi » – du calendrier sexagésimal que les chinois relient aux dix troncs célestes – « tiangan » – de la forêt des saules en les organisant par binômes : « (12 x 10) / 2 = 60 ».

Les cinq paires du triangle de la décade (50) apparaissent avec la quintessence (5) dans leur triple enceinte comme les cinq éléments du Tao, les cinq trilithes de sarsen à Stonehenge ou les cinq doigts de la main pour les douze phalanges :

► [ « 1 + 9 » + « 2 + 8 » + « 3 + 7 » + « 4 + 6 » ] + [ « 5 + 5 » ] + [ « 5 » ] = « Σ 10 »

Ces phalanges ne sont pas seulement les douze mois synodiques de l'année solaire mais aussi les douze maisons zodiacales avec la constellation du Serpent qui achève leur plérôme céleste pour le cycle des treize lunaisons sidérales.

La treizième lunaison apparaît alors sur la Terre avec sa constellation qui est au Ciel sous la forme d'une paire conformément à l'adage de la Table d'émeraude qui fait correspondre la décade (10) et sa quadrature (4) – « 4 + 3 + 2 + 1 ».

Les nombres de la triple enceinte sont « 4 » pour le carré du parvis, « 8 » pour l'octogone du labyrinthe, « 0 » pour le cercle intérieur et « 5 » pour les paires de la quintessence – « 0 » notant ici la décade et « 8 » l'intervalle entre « I » et « II ».

« I » et « II » sont en effet des limites qui pour « 8 » font « XI ».

Quatorze reste un nombre de référence à Rome jusqu'au VIe siècle de l'ère chrétienne :

« La division de Rome en sept régions ecclésiastiques avait sans doute été instituée dès le IIIe siècle par le pape Fabien (236-250) dans un but essentiellement caritatif ; ...

« ... mais ce n'est qu'au milieu du VIe siècle à la suite de la guerre entre les Grecs et les Goths qu'elles semblent avoir remplacé les quatorze régions organisées par Auguste. »

Cf. Sofia Boecsh Gajano – Grégoire le Grand – Gouverner l’Église de Rome : instruments et ressources (2007) ]

Le Sheykh al-Akbar qualifie ce nombre de « parfait » avec le quatorzième poème du « Tarjumân al-Ashwâq » en inscrivant sa décade dans le développement de sa quadrature pour la Somme du triangle de son quaternaire « Σ 4 = 10 ».

Cette perfection est d'abord celle des nombres « 6 » et « 28 » pour les pythagoriciens qui mettent la Somme du triangle des nombres « 3 » et « 7 » en relation avec la Somme de leurs fractionnements :

« 1 + 2 + 3 » et « 1 + 2 + 4 + 7 + 14 » pour « Σ 3 » et « Σ 7 »

Le maître d'Alep s'inscrit ici encore dans un nombre de lettres arabes (28) qui est aussi un nombre de mansions sidérales (28) pour leur lunaison (13) et pour leurs semaines (52).

Nous utilisons le Sigma « Σ » pour indiquer la Somme des triangulations qui est parfois représenter par un Delta « Δ » parce que sa valeur (4) est celle de ces semaines du mois sidérale plutôt qu'un nombre d'angles – « Σ 2 = 3 » – dans une hémisphère.

Nous disons que la Table d'émeraude répartit ce qui est en bas et ce qui est en haut entre la décade (10) et sa quadrature (4) – la Tétraktys – dans une représentation de la treizième maison zodiacale – celle du Serpent – et d'une treizième lunaison sidérale.

C'est aussi celle des Luminaires avec la Sphère solaire et la Sphère sublunaire où le Soleil (▲) et la Lune (▼) sont représentés parmi les lettres pour le redoublement des runes originelles par la lettre « M » et la lettre « N » du « Sol » et du « Man ».

Celle du « Milieu » – la treizième – porte sont initiale (M) et même son ambivalence (n) avec la muette de l'Astre qui l'accompagne quand on la représente au centre de son signe astronomique – « ʘ » – par son point diacritique.

Cette position centrale des sphères décrit un alphabet moyen de vingt-six lettres qui oscille entre ses extrêmes selon son centre référence quand on assimile la lettre « V » à son double (W) dans la position basse (25) de leur dénombrement.

La position haute (27) appelle une dernière occurrence qui est celle des Dioscures pour les hymnes homériques ou de la rune qui pour leurs nombres – (17) ou (33) – excède leurs aettir (8) quand ils sont double ou quadruple.

Cette occurrence qui est alors l'une des vingt-huit mansions lunaires en régime sidéral augmente un ensemble de vingt-sept lettres qui composent un alphabet syriaque dans la Sphère solaire.

   

    

dimanche 28 septembre 2025

Laure et Laïla

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du quinzième jours qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

La nuit précède toujours le jour en lui consacrant un Nom divin. Puis le jour se détache de la nuit pour apparaître avec le jour détaché qui lui correspond :
   

Nuits
matricielles

Prophètes des nuits de l'enlacement

Noms consacrés

Prophètes des jours de l'enlacement

Jours
détachés

Dimanche

Ya'qûb

ash-Shakûr

Idrîs

Mercredi

Lundi

Lût

al-Qahhâr

Adam

Jeudi

Mardi

Yûsuf

al-Ghanî

Dâwûd

Vendredi

Mercredi

'Uzayr

an-Nûr

'Isâ

Samedi

Jeudi

Idrîs

al-Âkhir

Mûsâ

Dimanche

Vendredi

Sulaymân

al-Muhsî

Yûsuf

Lundi

Samedi

Sâlih

ar-Rabb

Ibrâhîm

Mardi

   
Il y a donc toujours six phases entre le jour et la nuit dans leur détachement.

Cf. Introduction aux oraisons de la Semaine du Sceau muḥammadien introduites par Sidi abd ar-Razzâq Yaḥyâ – Charles-André Gilis (2012) ...

... [ et ] La chirologie dans l'ésotérisme islamique du Voile d'Isis (1932) pour les Aperçus sur l'ésotérisme islamique de René Guénon – abd al-Waḥid Yaḥyâ (1973)

Charles-André Gilis mentionne trois sortes de jours :

– un jour dont l'enroulement comprend une phase nocturne et une phase diurne

– un jour enlacé à la nuit dont il procède

– un jour détaché de cette nuit qui apparaît avec celui qui lui correspond.

« Le jour est circulaire mais la succession [ des phases ] n'est pas du même ordre : leur distinction s'opère à l'intérieur du jour mais [ elles ] ne sont pas le jour [ en ] lui-même. »

Cf. le « Kitab al-Azal » où le Sheykh al-Akbar parle des jours – « yawm » – qui enlacent leurs phases diurnes – « nahâr » – et nocturne – « layl ».

La création du monde s'opère en six jours, celle du jour en six phases. La Semaine commence alors un Mercredi.

Les permutations qu'on observe dans le futhark ancien au niveau des deux dernières occurrences pour les vingt-troisième et vingt-quatrième runes réitèrent celles des treizième et quatorzième runes qui les précèdent.

Ces premières permutations décrivent les rapports qu'une treizième lunaison sidérale entretient avec sa maison zodiacale – celle du Serpent – comme la tribu du Charpentier – celle de Joseph – génère Éphraïm et Manassé dans les généalogies bibliques.

La paire ferme la série et le renouvellement cyclique des séquences génère celles des vingt-quatre heures du jour qui comprennent avec les runes du fathark ancien leur propre clôture au terme de leurs trois ættir (3 x 8).

Ces trois ættir décrivent le Ciel, la Terre et la Sphère sublunaire dans une représentation que même le futhark le plus récent qui les ignore maintient en les regroupant en trois groupes de cinq avec une dernière occurrence qui clôture leur redoublement (2 x 8).

Ces ættir n'apparaissent pas dans leur système primitif – celui des premières permutations – mais ce maintiennent dans un système intermédiaire qui en comprend quatre (4 x 8) avec une rune qui comme la seizième achève leur ensemble.

C'est un passage tout à fait comparable à celui du nombre des saisons au cours des âges et leur trente-troisième occurrence peut être comparée dans sa fonction à celle qu'assume les Dioscures – Castor & Pollux – à la fin des hymnes homériques.

Dans le même ensemble, les Luminaires qui les précèdent occupent les fonctions qu'on retrouvent à la fin du futhark ancien pour les secondes permutations – celles des vingt-troisième et vingt-quatrième runes.

Les vingt-deux lettres hébraïques qui constituent avec les dix nombres clos les trente-deux voies de la Sagesse occupent en quelque sorte celles qui les précèdent dans le même décompte sans que la clôture n'y apparaisse en aucune manière.

Avec les consonnes et leurs voyelles auxquelles on ajoute une muette, se maintient des redoublements qu'on peut mettre en rapport avec les jours du Janus qui reprennent alors la fonction des Luminaires et des Dioscures.

Ces redoublements sont ceux des majuscules et des minuscules, des hiératiques et des cursives, des grandes et des petites lettres, isolées ou reliées qu'on retrouvent dans tous les alphabets et qui correspondent aux jours du Janus.

Mais comme il existe deux Janus de cinquante ou de soixante jours qu'on attribue au calendrier de Romulus ou au calendrier Julien, il faut qu'il y ait aussi deux systèmes avec deux nombres de consonnes – (22) ou (28) – et deux nombres de voyelles – (3) ou (5).

Ce qui fait : « 44 + 5 + 1 » = « 50 » ou « 56 + 3 + 1 » = « 60 » avec la muette.

Quand leur nombre (28) apparaît comme celui des mansions lunaires du régime sidéral, on constate cependant que le partage des lettres arabes en lettres lunaires (14) ou solaires (14) opère déjà le redoublement du premier système.

On peut ensuite sur le même principe identifier le Janus au Phœnix en exprimant le nombre de ses siècles (5) avec un nombre de lunaisons synodiques à raison de douze lunaisons par an : « 500 x 12 = 6.000 ».

   

    

vendredi 26 septembre 2025

La mer allée

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la deuxième sphère
parmi les sept sphères célestes de la douzième lettre :

« Lâm »

Arnaud de la Croix nous donne à lire en exergue du chapitre qu'il consacre aux mystères de la kabbale juive les deux premiers paragraphes du « Sefer Yetshira » – le Livre de la Création ou de la Formation :

1. 1. « Par [ les ] trente-deux voies mystérieuses [ de la Sagesse ] ... [ 32 ]

Y.A.H

le D. [ Y.H.V ] d'Israël

[ Y.H.V.H ]

... a tracé et créé Son monde selon trois formes : la Lettre, le Nombre et la Parole »

1. 2. « Dix nombres clos et vingt-deux lettres fondamentales : ... [ 10 + 22 ]

... trois principales, sept doubles et douze simples. » [ 3 + 7 + 12 ]

Ce qui n'en fait que vingt-six pour le redoublement des sept avec les simples [ 14 + 12 ] comme pour les lettres du Tétragramme – « Y.H.V.H » [ 10 + 5 + 6 + 5 ]

C'est aussi un nombre de consonnes (22) avec leurs voyelles (3) et la muette (1) auxquels on ajoute le nombre (10) des nombres clos. [ Σ 8 = 36 ]

Les trois lettres principales sont celles de l’Éternité : [ A.Z.L ]

« Alif » (1) + « Zay » (7) + « Lam » (30) = « 38 » et « 38 + 26 » = « 64 » [ 8 ² ]

Cf. Arnaud de la Croix – Treize livres maudits – Le livre de l'ange Raziel [ et ] les mystères de la kabbale (2016)

« Un ou deux paléographes contemporains ont cru reconnaître sur des fragments grecs de la grotte VII de Qumrân des élément tirés de l’Évangile de Marc et cela à partir de cinq ou six lettres grecques situées en ordre dispersé sur un papyrus en lambeau.

« Mais les fragments de cette grotte sont tardifs par rapport aux éléments hébreux ou araméens des autres grottes à situer avant l'an 68 de [ l'ère chrétienne ] et l'identification paléographique susdite [ ... ] est généralement refusée par les spécialistes. »

[ Elle ruine en effet une datation tardive de l’évangile de Marc dont ils font la source de la tradition synoptique vers l'an 70 après le martyr de Pierre et de Paul sous la persécution de Néron (+ 68) selon Irénée. ]

Cf. Charles Perrot – Jésus – Sources et Méthodes – Les lieux actuels du renouveau exégétique – Les découvertes de Qumrân (2000)

« La datation la plus solide est celle de la Première lettre aux Thessaloniciens écrite par Paul en l'an 50 ou 51.

« Le point le plus sûr en raison de la découverte d'une inscription trouvé à Delphes en 1905 mentionnant le nom du proconsul Galion – le frère de Sénèque ; sa charge dura un an selon la coutume en 51/52.

« Or d'après Actes XVIII 12, Paul devait comparaître devant lui à Corinthe sans doute au printemps 52. Il venait d'écrire cette lettre.

« Le point est important au point de vue historique car elle constitue le premier témoignage littéraire daté du Nouveau Testament. »

Cf. Charles Perrot – Op. Cit. Ibidem – La datation et la chronologie de Jésus (2000)

Il est donc raisonnable de dater l’évangile de Luc et les Actes des apôtres des années 50 et 60 puis en suivant l'ordre canonique néotestamentaire de dater l'Apocalypse et l’évangile de Jean qui s'y trouve inséré entre les deux dans les années 70 et 80.

Nous n'avons aucune raison valable de faire précéder l’évangile de Marc sur celui que Matthieu adresse aux nazaréens dès les années 30. Ce qui situe le second dans les années 40 avec les fragments du texte de Qumrân.

Les fragments de la Prédication de Pierre dans les Stromates de Clément date très précisément du milieu des années 40 le passage après une douzaine d'année de sa prédication à celle que Paul adresse aux païens dans les Actes de Luc.

La première épître de Pierre situe cette prédication initiale à Babylone sans qu'il y ait lieu de rendre compte d'un décalage que Perrot imagine entre les années 30 et 70 en rendant hommages à la critique textuelle de la tradition orale.

Matthieu avait déjà retranscrit la gnose syro-phénicienne du Galiléen dans une glose vétérotestamentaire qu'il proposait aux judéo-chrétiens cinquante ans avant la synthèse d'un nouvel évangile introduite par un théologien dans le corpus johannique :

« En l'an 49 ou peut-être déjà dés l'an 41, une décision de l'empereur Claude rapportée par Suétone devait chasser les Juifs de Rome : « Comme les Juifs se soulevaient continuellement à l'instigation de Chrestos ... » [ ... ]

« Jusqu'en l'an 64 environ, les Juifs qui confessaient Jésus étaient généralement assimilé aux autres Juifs au regard des Romains » – cf. Ac XI 26 : « C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples [ des apôtres ] furent appelés chrétiens. »

[ Où Perrot confirme notre datation des Actes en les situant après le martyre de Jacques qu'il date de 62 d'après son évocation par Flavius Josèphe dans ses Antiquités juives. ]

Cf. Charles Perrot – Jésus – Sources et Méthodes – Les lieux actuels du renouveau exégétique – Les témoignages extérieur concernant Jésus (2000)

« [ Le Maître ] leur conseille encore de réfléchir sur les différents types d'époques et d'événements sensibles et physiques arrivés dans la nature universelle, générale et particulière, ...

« ... de lire un peu plus particulièrement qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent dans les différentes opérations du Christ qui a réellement opéré en deux substances, ...

« ... l'une comme homme Dieu en sa qualité de vrai Adam opérant sur la terre parmi les hommes matériels, ...

« ... l'autre comme homme divin opérant par sa résurrection opérante chez tous les hommes spirituels.

« Ils verront par là qu'il faut apprendre véritablement à vaincre toutes ses passions et soumettre ses volontés à Celui à qui le don est accordé pour faire agir la Chose [ « Aqueró » ] et servir d'exemple à ses disciples ; ...

« ... ils apprendront encore combien il est important de ne jamais mépriser par orgueil son semblable – tout homme étant infiniment cher au Créateur et le plus élevé en dignité en ce bas monde étant souvent le plus petit devant le Grand Architecte.

« Voilà les réflexions que le Maître exhorte ses [ Réaux Croix ] de faire sérieusement pour les faire parvenir au but qu'ils demandent. »

Cf. Jean-Marc Vivenza – La relation entre Martinès de Pasqually et Jean-Baptiste Willermoz (1767-1774) – Période délicate lors de l'année 1770 – Explications étendues en douze articles de Martinès en juillet ... (2020)

   

    

mercredi 24 septembre 2025

Les vêpres du crépuscule

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la sixième sphère
parmi les sept sphères célestes de la douzième lettre :

« Lâm »

On détermine les jours du Calendrier perpétuel en faisant coïncider le Solstice d'hiver avec un Mercredi que le Sheykh al-Akbar consacre dans ses « awrâd al-Usbû' » à Esdras et à 'Isâ ibn Maryam sous le pôle de la Lumière d'an-Nûr.

Nous avons déjà dit que notre déconstruction du récit néotestamentaire n'était pas due à l'incise coranique qui nie la crucifixion mais à l'anachronisme de la recommandation du Christ quand il enjoint ses disciples à se charger de leur croix.

C'est ce qui fait écho à l'attribution de la Science des lettres par l'imam du Tawḥwid à Jésus puisque la croix ne peut être ici qu'un Tau phénicien (X) semblable à un Khi grec attribué par l'iconographie chrétienne à Saint-André.

C'est par ailleurs la clef d'un trésor confié à Adam qui se trouve sous le Trône de Dieu et que l'Islam identifie à la formule liturgique de la « Ḥawqala » où les coordonnées de la puissance et de la force d'Allâh sont configurées par Son élévation et Son immensité.

Sa puissance est une force latente et Sa force une puissance en mouvement qui se déploie sur ce schéma à partir de l'arbre de Lumière (I) qui se trouve au centre de la croix dans la nuit du Solstice pour le Jour de la détermination.

Le Tau phénicien (X) et l'arbre de Lumière (I) forment ainsi à Noël un Chrisme romain que René Guénon qualifie de rouelle et dont les six branches s'inscrivent dans les trois dimensions de l'espace sous l'insigne cartusien qui s'y réfère.

La forme primitive de cette rouelle se distingue par conséquent du Chrisme carolingien où la hanse de la lettre Rho se place au sommet de sa hampe comme la flèche au sommet du sapin dont les illuminations rappellent les gemmes d'ambre des larmes de Phaéton.

Ces lettres sont alors celle du Christ dont la Toise du Tau en traçant le miroir des eaux que Guénon retrouve au centre du monogramme trilitère de la Salutation angélique coordonne en se prolongeant au centre de leur figure les huit branches de la roue du Dharma.

Dans le monogramme trilitère de la Salutation angélique ce miroir que la « Ḥawqala » identifie à l'immensité de la puissance d'Allâh déployée par Sa force est formé par le trait d'union dans l'angle de la lettre « A » que le graphisme arabe identifie à Son élévation.

Le « S » du Chrisme carolingien qu'on peut identifier au Serpent vert est formé par les deux cédilles d'un Digamma qui s'opposent dans leur déploiement en l'identifiant à une horloge organisée par leur sénaire (2 x 3).

Avec ces quatre lettres – le Khi, le Rho, le Digamma et le Tau – s'épuisent celles du Christ quand on interprète le Digamma comme un Sigma où l'Alpha et l'Oméga suspendus aux branches supérieurs du Khi se répartissent aux extrémités de la Toise du Tau.

Cette répartition introduit un nouveau motif marqué par l'espace entre les deux lettres qui correspond avec l'Oméga au nombre « 800 » qu'on retrouve dans la valeur des lettres grecques (888) de son Nom : « IHΣOYΣ » pour « IESOUS ».

C'est le nombre dégagé par Raoul Auclair en 1969 dans son décodage de la Prophétie des papes qui l'étend de meptembre 1143 à mars 2032 autour de décembre 1587 mais en la limitant à septembre 2031.

Nous ajoutons à ces deux périodes de 444 ans deux quarts (1/4) qui correspondent au début de la prophétie avec le pontificat de Célestin II et au milieu à partir duquel elle s'énonce avec celui de Sixte Quint (1585-1590).

Nous ajoutons aussi aux six lettres qui informent le Chrisme carolingien une septième (Y) tracée à partir de la hampe du Rho et des branches supérieur du Khi qui forment l'Upsilon (400) sur l'Axe où elles se répartissent.

C'est à ses branches et sur son tronc que les extrémités de cet espace éternel caractérisé par la figure de son retournement cyclique (8) et représenté par la première et la dernière lettres de leur alphabet sont parfois suspendus par des éclairs.

Parmi les quatre-vingt jours du Sabbat, les quatre portes solsticiales ont été regroupées deux par deux autour de l'Axe de la Lumière comme le reste d'un treizième mois sidéral dont les jours ont été redistribués pour compléter les mois synodiques – « 28 < 30 ».

Nous disons que leurs jours complémentaires (5) sont en-dehors des mois comme ceux qui sont avec l'équinoxe du Printemps – le sixième et son bissextile qui sont les premiers d'entre-eux – sont en-dehors des semaines – « (52 x 7) + 1,242 18 ».

En dehors de ces jours complémentaires mais avec ceux qui ont été qualifiés d’incommensurables au Solstice d'hiver et pour l'équinoxe du Printemps, une dizaine de jours nous ont parus remarquables :

1. le Mercredi de la Chandeleur au trente-troisième jour du Janus [ Imbolc ]

2. le Samedi de l'Anabase au cinquantième jour du Janus [ Prémices et Parentelle ]

[ Après les seize jours qui séparent la fin de l'hibernation du début des prémices. ]

3. le jour de l'équinoxe du Printemps au vingt-sixième jour du premier mois de la décade

[ Trente-six jours après le cinquantième jour du Janus. ]

4. le Lundi de Bel au troisième jour du troisième mois de la décade [ Beltaine ]

5. le Lundi du Solstice d’été au vingt-neuvième jour du quatrième mois de la décade

6. le cinquième dimanche d'été au troisième jour du sixième mois de la décade [ Lammas ]

7. le Jeudi de l’équinoxe d'Automne au troisième jour du huitième mois de la décade

8. le Samedi de la Catabase au troisième jour du neuvième mois de la décade [ Samain ]

[ Soixante jours avant le Solstice d'hiver. ]

9. le Mercredi du Solstice d'hiver entre la décade des mois et les soixante jours du Janus

[ Avec les quatre jours qui entourent le Solstice. ]

10. le Lundi de l'Apocatastase au dixième jour du Janus :

- Les semaines de l'année sont partagées en deux saisons primordiales :

« 16 + 36 = 52 » et « 364 = 252 + 112 »

- Les jours de la saison estivale sont ceux de Laure chez Pétrarque :

« 21 x 12 = 252 = 7 x 36 »

- Les jours de Seth sont regroupés en hiver autour d'un axe :

« 72 + 40 = 112 = 16 x 7 »

Et cet axe correspond aux vêpres du crépuscule le dixième jour du Janus.

[ Il n'y a donc pas de station intermédiaire entre les deux groupes de l'Apocatastase. ]

Le Solstice d'été divise la saison estivale en deux parts égales :

« 252 / 2 = 126 = 7 x 18 »

[ Ce qui introduit une troisième saison dans la quadrature des âges. ]

- La décade des mois s'achève avec le premier jour de la Semaine : un Dimanche

- Le Janus commence avec le dernier jour de la Semaine : un Samedi

Ne divinise pas les déités qui réintègrent la myriade du Vivant
et tes ancêtres seront à tes côtés.

{ 10.000 }

Élève les mânes de ta Parenté sur l'autel de la Parentelle
trente-six jours avant l'équinoxe du Printemps
et les déités seront à leurs côtés.

{ 1.000 }

Visite la demeure des anciens qui te précèdent dans le royaume des ombres
soixante jour avant le Solstice d'hiver
et ils t'accueilleront dans la lumière du Seuil.

{ 100 }

Ne visite pas celle des enfants et des fœtus qui partent avant leur heure
car les ancêtres et les déités sont venus pour les accompagner
dans leur pérégrination et leur réintégration.

{ 10 }

Le Vivant est le Dieu des vivants
et les vivants ne connaissent que le Dieu du Vivant

{ 1 }
   

    

lundi 22 septembre 2025

Le chant des sirènes

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du quinzième jour qui succède à la nuit
au deuxième mois de la décade :

« Quelle chanson chantaient les sirènes ?
Quel nom Achille avait-il pris quand il se cachait parmi les femmes ?
Questions embarrassantes, il est vrai
mais qui ne sont pas situées au-delà de toute conjoncture. »

Hydriotaphia (1658) de Sir Thomas Browne
dans une histoire extraordinaire d'Edgar Allan Pœ (1841)

« Théïa subjuguée par l'Amour d'Hypérion
enfanta le Soleil et la Lune
puis l'Aurore
qui donne sa lumière aux yeux des habitants de la Terre
et aux yeux des Immortels qui séjournent dans le domaine céleste. »

Théogonie d'Hésiode
(371 à 374)

« Allâh fera descendre Sayyidina 'Isâ ibn Myriam pour tuer l'antéchrist.

Puis Jésus restera parmi les gens pendant sept ans durant lesquels
nulle rancune ne subsistera entre les croyants. »

Hadith du Sceau des prophètes rapporté par
abd Allâh ibn 'Amr ibn al-'As (+ 683)

« ... sept ou huit ou neuf ... »

Parmi les dix signes majeurs à l'heure du Jugement
pour les sources johannique, dionysiaque ou synoptique

(7 + 3) ou (8 + 2) ou (9 + 1)

auxquelles on ajoute la demi entre sept et huit
d'après les récits bibliques et apocalyptique à propos du Christ et du roi David.

(360 / 48)

« Le Grand Architecte [ ... ] n'est pas le Démiurge, il est quelque chose de plus – infiniment plus même – car il représente une conception beaucoup plus élevée : ...

« ... il trace le plan idéal qui est réalisé en acte – c'est-à-dire manifesté dans son développement indéfini [ ... ] – par les êtres individuels qui sont contenus – comme possibilité particulière [ ... ] – dans son Être Universel ; ...

« ... et c'est la collectivité de ces êtres individuels envisagée dans son ensemble qui en réalité constitue le Démiurge, l'artisan ou l'ouvrier de l'Univers. [ Héphaïstos ]

« Cette conception du Démiurge [ ... ] correspond dans la Kabbale à l'Adam « Protoplastes » – premier formateur, ...

[ « Et non pas « premier formé » comme on l'a dit quelquefois à tort et en commettant un contresens manifeste dans la traduction du terme grec « Protoplastes » ]

« ... tandis que le Grand Architecte est identique à l'Adam « Qadmon », c'est-à-dire à l'Homme Universel. »

[ « Formé » et « Formateur » pour le Grand Architecte ou pour le Charpentier et pour le Christ ou l'Homme Universel quand ils correspondent aux deux « Yod » supérieurs en deçà desquels Guénon identifie le Démiurge à Jéhovah pour le « Yod » inférieur. ]

« Ceci suffit à marquer la profonde différence qui existe entre le Grand Architecte de la Maçonnerie [ et ] les dieux des diverses religions qui ne sont tous que des aspects divers du Démiurge. [ Ce qui met dès lors la Maçonnerie au-dessus de tout. ]

« C'est d'ailleurs à tort qu'au Dieu anthropomorphe des Chrétiens exotériques, ...

[ Guénon qui réfute l'existence d'un christianisme ésotérique quand il défend la possibilité d'un ésotérisme chrétien théorise ici l'existence d'un christianisme exotérique dont les symboles ne correspondent plus à leur essence. ]

« ... le [ Frère ] Nergal assimile Jéhovah – c'est-à-dire « Y.H.V.H » – l'hiérogramme du Grand Architecte de l'Univers lui-même [ ... ]

« ... et « Allâh » – autre Tétragramme dont la composition hiéroglyphique désigne très nettement le Principe de la Construction Universelle ; ...

[ Guénon reprend ici une exégèse du Sheykh abd ar-Raḥmân Elish al-Kabîr – l'exécuteur testamentaire de l'émir abd al-Qâdir :

« En effet, symboliquement les quatre lettres qui forment en arabe le nom d'Allâh équivalent respectivement à la règle, à l'équerre, au compas et au cercle – ...

« ... ce dernier étant remplacé par le triangle dans la Maçonnerie à symbolisme exclusivement rectiligne. »

Mais nous constatons qu'il n'y a ici que trois instruments maçonniques et que le triangle ne correspond du point de vue de ses angles qu'à la moitié (180°) d'un cercle. ]

« ... de tels symboles [ l'hiérogramme et l'hiéroglyphe ] ne sont nullement des personnifications et ils ne le sont d'autant moins qu'il est interdit de les représenter par des figures quelconques. »

Cf. René Guénon – Études sur la franc-maçonnerie et le compagnonnage (1972) – « À propos du Grand Architecte de l'Univers » publiée dans la Gnose en Juillet et Août 1911 sous le nom de Palingénius

Ce qui prouve qu'à cette date (1911) Guénon était déjà sur la Voie « néo-akbarienne » de l'émir que Charles-André Gilis fait remonter jusqu'en 1907.

Rappelons que les études « akbarienne » du Sheykh abd ar-Raḥmân Elish al-Kabîr sont à l'origine des études « traditionnelles » dont Charles-André Gilis eut la charge après la disparition de Michel Valsan (+ 1974).

Les trois « Yod » auxquels nous faisons référence sont ceux de l'Homme Universel – Jésus – du Charpentier – Joseph – et du Démiurge – Jéhovah – quand le Charpentier est la figure primordiale du Grand Architecte.

La correspondance du microcosme et du macrocosme entre l'Homme Universel et le Charpentier correspond au Principe de la Construction Universelle dont le caractère impersonnel reste néanmoins celui de l'Ipséité divine.

Mais cette caractéristique qui identifie l'Ipséité au Principe n'est pas celle d'un être collectif qui réaliserait les plans du Grand Architecte et ne peut s'identifier à aucune aventure politique : elle ne renvoi qu'au prototype de l'Homme Universel.

Dans la réalisation de cette identification en correspondance avec son prototype, il faut prendre en compte les caractéristiques du monde des formes (Σ 3 = 6) et les mettre en rapport avec celles des présences (Σ 4 = 10) qui témoignent de leur univers.

Guénon identifie leurs nombres aux essences (3) et aux éléments (4) d'une matérialité où la quintessence de leur Principe échappe à ses considérations.

« Allâh » doit être lu comme la contraction de « al-ilâh » dont on ne peut isoler que trois lettres avec la répétition de l'une d'entre-elles – « Lâm » – dans la formation d'un Nom de Majesté semblable à celle du Tétragramme hébraïque :

« 36 = Σ 8 = A.L.H » & « Y.H.W = Σ 6 = 21 »

« [ 26 ] = Y.H.W.H » & « A.L.L.H = 66 = Σ 11 »

Abba !

– « ar-Raḥmân ar-Raḥîm » –

que Ton Nom soit sanctifié

– « ar-Rabb an-nâs al-'âlamîn » –

que Ton Règne vienne

– « al-Mâlik an-nâs yawm ad-Dîn » –

que Ta Volonté soit faite

– « al-Llâh an-nâs » –

sur la Terre comme au Ciel

où nous T'adorons quand nous implorons Ton Secours

en Esprit et en Vérité

– « al-Ḥaqq bi al-Ḥaqq » –

sur le Juste Sentier

– « aṣ-Ṣirât al-Musṭaqîm » –

du Vivant qui ne meure pas

– « al-Ḥayy al-Qayyûm » –

et qui Subsiste en nous par Lui-même

– « al-Wâḥid aṣ-Ṣamad » –

Cf. S 1 & 114 + Mt VI 9 à 13 & Luc XI 2 à 4