samedi 3 août 2024

Les pommes bleues

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du dix-septième jour qui succède à la nuit
au septième mois de la décade :

« Le fameux jour arriva. Je sonnai. L'attente me parut interminable. Je m'apprêtais à sonner de nouveau lorsque la porte s'ouvrit. Une femme – une Mara plus âgée – apparut, la tête ornée d'une couronne de fleurs.

« Sa beauté était tout aussi troublante que celle de sa fille. Comme elle, elle manquait d'aisance, de confiance. Sa gaucherie était emprunte d'une certaine raideur qui conférait à son visage de la froideur en même temps qu'une vraie perfection.

« Les fleurs autour de sa tête démentaient cependant cette austérité.

« Les couronnes de Mara et de ses sœurs étaient moins somptueuses. À l'évidence, il était signifié que la mère portait la couronne royale, les trois filles n'étant gratifiées que du diadème des princesses. »

« C'était un spectacle rare. Il s'est à jamais imprimé en moi. Longtemps après, en contemplant les peintures de Botticelli, j'ai souvent songé à ces quatre femmes.

« En fait, le rapprochement n'était pas tout à fait approprié. Les déesses et les madones de l'artiste appartiennent au monde florentin.

« La pureté des visages et des parures est en sursis, ce qui n'était nullement le cas chez ses quatre grâces courlandaises, beautés nordiques à la fois denses et aériennes, avec un côté indestructible.

« D'un éclat encore fragile, le physique des deux cadettes était conforme à celui de Mara et de la mère, déjà vigoureux et vaguement glaçant. Une somptuosité presque barbare.

« J'ignorais alors que cette [ fête de la ] Saint-Jean dissimule [ le 24 juin ] en fait une vraie fête païenne, le « ligo ».

« Ce n'est pas un saint chrétien que les Lettons célèbrent mais le dieu solaire. »

Cf. Jean-Paul Kauffmann – Courlande – Trente ans après (2009)

G

« Mara est la déesse suprême des anciens Lettons. »

La lumière entre par les portes solsticiales
sur le quadrige du Soleil
en lui tenant la bride par le licou.

La troisième lettre révèle ici son secret.

Le secret ne révèle pas seulement les avatars de la troisième lettre
mais aussi les mystères du quadrige qui entre par les portes solsticiales
et qu'on retrouve le troisième jour des trois mois
 :

« 3 . 6 . 9 »

et sur le second des deux :

« 33 »

Il s'agit bien évidement du Janus et de la décade.

« C'est la croix et le cheval de Dieu »

dit le Vieux.

Le dæmon à Midi garde la Paix et la Concorde :

« 6 . 8 . 1 »

Il y a en effet un axe sur le cinquième dimanche du sixième mois.

La croix fait ici référence aux solstices et aux équinoxes.

Le cheval à ces jours remarquables qui avancent trois par trois :

entre Beltaine et Samain, c'est Lammas et Imbolc.

« Puisque domine le trois, ...

« ... toutes les trois années les hommes t'offriront de parfaites hécatombes. »

Cf. Hymne homérique pour Dionysos.

Tous les deux ans en comptant par trois avec les célébrations et l'année intermédiaire.

Pourquoi le trois domine s'interroge Jean-Louis Backès...

Thème hermétique des triades de la culture celtique que le calendrier perpétuel restitue le troisième jour tous les trois mois.

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire