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Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la quatrième sphère
parmi les neuf sphères
célestes de la vingt-et-unième lettre :
« Sîn »
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« Les druides [ ont ] réalisé que le christianisme dans un futur prévisible allait dominer le monde.
« L'étendue de leur intelligence et de leur prévoyance leur a fait comprendre qu'il ne fallait pas s'engager dans une lutte impossible à gagner.
« À la place, les druides ont préparé le terrain de la victoire des moines et ils les aidèrent à accéder au pouvoir.
« En retour, ils exigèrent que les moines perpétuent l'héritage des Celtes jusqu'au jour où le christianisme dépérirait et disparaîtrait.
« Pourquoi sinon les moines auraient-ils consacré tant de force à copier et à préserver les contes païens irlandais ?
« Le premier évêque d'Irlande – Fiacc – consacré par saint Patrick était druide. Nous le savons.
« Beaucoup prétendent – bien sûr – que les druides rejetèrent leur sagesse infinie et devinrent chrétiens. Cela ne sait pas passé ainsi.
« Les druides – dont certains devinrent évêques – servaient de garants pour que leur foi continue à vivre dans les recoins secrets du christianisme de génération en génération jusqu'au jour où un peuple celtique pourrait à nouveau y prétendre.
« Il y a toujours eu des prêtres qui étaient druides en même temps. Le 27 juin 1970, l'archevêque de l’Église celtique – Itlund – a ordonné le premier moine de l'ordre d'Avalon.
« Il a dit l'avoir fait au nom d'un legs hérité et transmis des premiers druides de l’Église. Mais Itlund commit une grosse erreur.
« Il a essayé trop tôt de ressusciter les druides. Une telle faute ne se reproduira plus. »
Cf. Björn Larsson – Le Cercle celtique (1992)
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Je suis d'Irlande
et de la Terre
Sainte d'Irlande.
Beau Sire – Je te prie
par la
Sainte Charité
Viens !
Danse avec moi en Irlande...
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L'île [ de Saint Alban ] était
séparée du monde.
La mince digue qui la reliait à l'Irlande ne
la reliait pas à la réalité.
[ ... ]
Mais les jours du monde ne ressemblent pas à l'île du matin...
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René Barjavel et Olenka de Veer
Les dames à la Licorne [ & ] Les jours du Monde
1974 – 1977
1979 pour La troisième Licorne
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« Olenka de Veer a appris par sa mère [ dans son enfance ] tout ce qu'elle sait de l'histoire de sa famille : ...
« ... des souvenirs personnels, une tradition orale soutenue par un arbre généalogique et une légende étiologique – celle de la licorne qui pendant sept ans fut l'épouse de Foulque le Roux [ qui fut ] l'ancêtre des Plantagenêt.
« C'est le sang de la licorne mêlé à celui des comtes d'Anjou qui de génération en génération est apparu comme la source de la passion d'indépendance qui n'a cessé de brûler chez toutes ces femmes. »
[ Légende assurément cyclique que la licorne met en rapport avec deux des trois animaux primordiaux de son légendaire qui tient à la fois du cerf et du narval et par conséquent avec le Graal contenant le saumon, le brochet ou le lamproie primordial.
Les sept ans qui unirent Foulque le Roux dit le Sors et la Licorne de Saint Alban sont à entendre comme autant de siècles qui sont ceux du septénaire de la prophétie cathare augmentant les cinq cors du Cerf blanc pendant l'âge de fer. ]
« Au XIVe et au XVe siècle [ nous éludons le légendaire féodal où elle change de genre ] la licorne endormie sur le sein de la vierge devient par contiguïté un symbole de la vierge elle-même, une réincarnation [ métamorphique ] de la déesse Diane [ et de Mélusine.
Le changement de genre entre le cerf et la licorne serait donc concomitant à celui des luminaires déjà noté dans l'hymne au Créateur franciscain et confirmé par l'iconographie alchimique qui inverse ceux des hymnes homériques. ]
« Dans la célèbre tapisserie de la Dame à la licorne elle est opposée au lion, incarnation du désir masculin et de la force des armes.
« Cette conjonction est souvent reprise par l'héraldique notamment dans les armes d’Écosse qui l'ont léguée sous Jacques Ier aux armes du Royaume-Uni.
« Pour une femme se placer sous le signe de la licorne, c'est revendiquer la pureté, la pudeur, la chasteté farouche et intransigeante. [ ... ]
« Une famille équilibrée, ce serait une famille où les hommes seraient des lions et les femmes des licornes. Ce qui ne veut pas dire que tout s'y passerait bien. »
[ « Le lion d'Anjou avait planté ses griffes [ en ] l'Irlande [ dès 1170 ] mais sa compagne blanche – la licorne – allait se prendre d'amour pour cette terre de vent et d'eau et confondre son rêve avec les siens. » ]
« Et nous passons de la légende à l'histoire. Olenka de Veer nous a aimablement fourni une copie de sa généalogie.
« Nous ne sommes pas en mesure de la vérifier jusque dans les détails mais nous avons eu l'impression en la parcourant de feuilleter quelques pages de l'histoire des îles britanniques.
« La lignée est d'origine royale ; au XIVe et au XVe siècle, elle est mêlée de près à la grande histoire.
Elle s'oppose à plusieurs reprises aux Lancastres et l'ascension de la famille de la maison d'York au temps de la Guerre des deux Roses marque l'apogée de sa fortune.
« L’avènement des Tudor y est sans doute mal vécu ; une cadette de la famille est donnée en mariage au comte de Kildare qui gouverne l'Irlande yorkiste sous la suzeraineté lointaine du roi d'Angleterre.
« L'alliance ne mène à rien : en 1537, Henri VIII décime les Kildare et l'Irlande refusant la Réforme entame un long cycle de révoltes et de répressions.
« La lignée s'installe à Longford conquise au temps d’Élisabeth et s'y maintient pendant le XVIIe et le XVIIIe siècle apparemment fidèle au roi et récompensée par de riches mariages.
« C'est encore de l'histoire locale. Puis vient l'ère des révolutions. La généalogie suit alors très brièvement le destin d'une branche cadette.
« Noble déclin sans doute. Mais grand passé sûrement qui a dû fournir des rêves à d'innombrables êtres humains éparpillés sur vingt-trois générations. » [ ...]
Cf. Jacques Goimard – Postface au Roman merveilleux de Barjavel avec Olenka de Veer – La Licorne (1995)
« 23 x 30 = 690 »
« 69 » est le nombre d'années qui séparait les échéances d'un temps apocalyptique consacré au Sacré-Cœur de celles de la Rose-Croix.
360 = 3 x 120 |
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1673 |
1793 |
1913 |
2033 |
Rappelons que les échéances du Sacré-Cœur furent rétrogradées d'un an par le calendrier révolutionnaire de 1792.
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« Je ne sais pas comment il avait appris l'existence du Cercle celtique. Ce sont des choses qui arrive.
« C'était un érudit et toute sa vie il avait été fasciné par les sociétés plus ou moins occultes.
« Il savait tout sur les ordres druidiques, les loges maçonniques et les ordres templiers.
« Il avait peut-être seulement deviné, suivi une trace et ensuite – grâce à son imagination – il avait correctement assemblé les pièces du puzzle. »
Cf. Björn Larsson – Le Cercle celtique (1992)
Nous ne savons rien de l'ordre d'Avalon qui officie déjà de l'autre côté de la digue qui nous mène vers l'île du matin mais nous connaissons l'Ordre druide qui rompit dès 1723 avec le projet maçonnique de la Rose-Croix.
360 = 3 x 120 |
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1604 |
1724 |
1844 |
1964 |
La pierre de Destin conservée à l'abbaye de Westminster depuis 1296 a bien été restituée à l’Écosse en 1996 – ce qui compte tenu des quatre ans imputés au calendrier d'Armagh par James Ussher (+ 1656) correspond bien à la fin du cycle de l’écliptique en 1992.
Les variables de la destiné cyclique connaît ici des variantes : des cinq cors du Cerf blanc à l'ætte de l'ordre d'Avalon (1170 – 1970) en passant par les cohortes de l'âge de Fer et les septénaires écossais (1296 – 1996) ou cathare (1244 – 1944).
Le septénaire cathare permet de rétrocéder son sabbat sur l'échéance adventiste de 1844 qu'on retrouve dans l'organisation périodique des temps de la Rose-Croix où l'enchaînement mythique de ses anneaux à la même origine (1244) autour 1604.
Cette rétrocession sabbatique ne produit rien de comparable sur le septénaire écossais qu'il faut distinguer ici de son légendaire irlandais.