mercredi 2 octobre 2024

Le nombre des lettres

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la huitième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la seizième lettre :

« 'ayn »

« Hénoch – sur lui la paix – sut par la science que dieu lui avait inspirée que Dieu avait lié entre elles toutes les parties du monde et soumis certains êtres à d'autres.

« Il vit que le monde des éléments est réservé aux êtres engendrés.

« Il considéra les conjonctions et les séparations des astres dans les mansions célestes, les différences entre les êtres et les mouvements des sphères – les uns rapides, les autres lents.

« Il sut qu'en réglant sa marche et son voyage sur [ un ] mouvement lent, il faisait entrer le mouvement rapide sous l'autorité de ce dernier car [ ces ] mouvements [ sont ] circulaires, non rectilignes ...

« ... et le cycle d'un être petit et rapide doit nécessairement revenir à celui qui est lent.

« Il apprit ainsi – en côtoyant celui qui avance [ lentement ] – la raison d'être de celui qui va vite.

« Comme Hénoch ne vit tout cela que dans le septième ciel, il y resta trente ans à suivre sa rotation [ dans ] la sphère des constellations du zodiaque.

[ La révolution de Saturne autour du Soleil dure en effet une trentaine d'année terrestre. ]

« Il se tenait au centre de la rotation exercée par l'intendant de ce ciel [ Saturne ] ainsi que dans la sphère portant la sphère de la rotation et dans la sphère portant les sphères des rotations – celle que parcourt la sphère des signe du zodiaque.

[ Ce qui laisse à supposer qu'entre le septième ciel et la sphère zodiacale l'astre de l'intendant exerce sa propre rotation sur la sphère qui supporte celle au centre de laquelle il se tient. ]

« Grâce à ce qu'il avait réalisé comme science en parcourant les degrés de [ la sphère zodiacale ] il reçut une science à la fois totale et distinctive » [ qui lui permit d'anticiper son mouvement. ] [ ... ]

« Par la suite, Dieu l'éleva dans le haut lieu. [ Celui des constellations. ]

« Il descendit [ à partir de là ] dans la sphère du Soleil [ jusqu'au ] au centre des sphères célestes correspondant au cœur [ de la sphère solaire ] ...

« ... car au-dessus se trouve [ les ] cinq régions [ de l'espace sidéral ] et de même au-dessous [ les régions d'un espace infernal. ]

[ Ces régions sont celles des planètes et celles de la sphère sublunaire à partir du Paradis et des enfers. ]

« Dieu lui octroya – au cour de ce voyage par lequel Il l'éleva vers Lui – la station [ du ] Pôle et la constance [ qui ] fit tourner toute chose autour de lui.

« Auprès de lui se réunit [ tout ] ce qui monte et qui descend.

« Ce voyage produisit pour lui comme effet la science du temps et des siècles et de [ tout ] ce qui doit advenir ; or la science du temps est l'une des connaissances infuses les plus sublimes.

« Un autre de ses effets fut la connaissance de la réalité spirituelle [ qui s'attache aux phases de ] la nuit et [ du ] jour [ avec tout ] ce qui y trouve le repos [ dans la demeure des haltes. ] »

Cf. Les § 35 et 36 du « dévoilement des effets du voyage » consacrés au voyage d'Hénoch par le Sheykh al-Akbar à propos de la dignité et de l'élévation par degré.

« Celui qui – comme Hénoch – voyage vers le monde de son cœur voit le monde angélique le plus grandiose et à lui se manifeste la théophanie du monde suprême de la Toute-Puissance. »

« Il convient donc dans le cas présent [ celui de la conjonction de coordination qui constitue « un mot bien distinct en soi » mais doit grammaticalement être « rattaché » au mot suivant ] de considérer [ cette ] consonne à l'instar de [ sa ] voyelle ; ...

« ... seul compte ici le graphisme de la sixième lettre hébraïque. »

[ C'est une convention quelque peu singulière puisque la consonne « V » et sa voyelle « W » désignent aussi deux consonnes bien distingues.

Par ailleurs, Gandillot fait le choix auquel nous nous conformons de représenter la troisième lettre du Tétragramme « YHWH » par ce qu'il désigne ici comme sa voyelle et qui représente généralement la version arabe de la lettre hébraïque. ]

« La lettre « Waw » peut être consonne (v) ou voyelle (w). La copule hébraïque « & » se prononce d'ordinaire « V » (consonne) sauf devant les lettres « B » – « M » – « W » – « PH » où elle devient « W » (voyelle) [ avec le ] son « ou » ... [ ... ]

« ... mais également devant une lettre munie d'un « shéva » – point-voyelle équivalent à notre « e » muet. » [ ... ]

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Nom de Gloire et Corps glorieux – Sources bibliques codées [ du Pentagramme ] – La clef de Daniel – « YHṢWH » écrit en filigrane (2021)

On peut donc considérer les phonèmes « O » – « U » – « OU » – « V » – « W » comme les variables d'une seule lettre à condition d'établir les mêmes regroupements pour « I » – « Y » et « E » – « H » qui gardent leur lettre médiane « M » (10 + 1 + 10).

La résultante, c'est un ensemble de vingt-et-une consonnes (Σ 6) dont le nombre est celui du Trigramme « YHW » (Σ 4 + 5 + 6) avec sept voyelles et une muette :

a

e

i

é

è

o

u

ou

A

B

C

D

F

G

H

J

K

L

M

Z

Y

X

V

T

S

R

Q

P

N

À cet ensemble de consonnes l'hébreu ajoute cinq lettres finales qui ont leurs valeurs propres avec l'une d'elles – la cinquième – qui leur permet d'en rattacher quatre en dix-huitième position aux dix-sept de l'alphabet grec :

K (23)

M (24)

N (25)

PH (26)

TS (27)

Notons que le « Khi » (24) grec qui reprend le graphisme du « Tav » (22) phénicien accepte deux phonèmes complexes semblables au « Tsadé » (18) hébreu :

X = GZ

X = KZ

La lettre grecque (24) peut être considérée comme la finale du « Kappa » (11) qui correspond au « Kaph » (11) hébreu et qui occupe ici la place médiane du « M ».

Son homophone quand elle occupe la place du « Gamma » (3) accepte elle aussi deux phonèmes qui distribue les voyelles et la muette en deux groupes égaux :

C = S

C = K

i

e

é

è

a

o

u

ou

Ces variables étant elles-mêmes en rapport avec leur finale avec ou sans cédille :

S = SS

S = Z

CH = Ṣ

Compte tenu du redoublement des consonnes consécutive au passage des hiératiques aux cursives, on passe de quarante « (17 x 2) + 6 » à cinquante « (21 x 2) + 8 » puis « (22 x 2) + 6 » et de cinquante à soixante « (27 x 2) + 6 » puis « (28 x 2) + 4 ».

On distingue à chaque fois les consonnes (x) et les voyelles (+) comprenant la muette.

La deuxième étape qui suit l’accroissement des jours du Janus (50 < 60) à l'époque romaine avec la redéfinition du Phénix (500 ans = 6.000 lunaisons) introduit dès l'époque hellénistique les ennéades alexandrines dans la valeur des lettres.

Ces ennéades correspondent à un multiple de leur principe (9) avec lequel on peut difficilement faire correspondre des systèmes antérieures qui relèvent d'un rapport avec la décade et la triangulation des nombres (6) et (3) = (21) et (6).

Ce multiple est lui-même en rapport avec les ættirs (8) et leur triade (3) bien qu'il en détériore le principe d'une façon qui n'est pas sans rappeler les vingt-quatre lettres proposées par Colette de Callataÿ en 1993.

Proposition qui nous a amené à y introduire une vingt-cinquième lettre en distinguant le « I » et le « J » bien qu'elle retranscrive en réalité un alphabet grec de dix-sept consonnes avec sept voyelles dont nous retranchons du redoublement la première.

Le stade intermédiaire que nous théorisons ici est plutôt en rapport avec une répartition des décades qui rappelle celle des phases et des luminaires qu'on retrouve dans un alphabet de vingt-six lettres autour des lettres « M » et « N ».

Le nombre de ces lettres (21) et (8) correspondent aux mansions (29) que le Sheykh al-Akbar attribue aux lunaisons quand il les fait correspondre aux sourates (29) du Noble Coran qui recensent leurs soixante-dix-huit lettres isolées.

Ce qui pose encore une question sur le nombre des sphères qu'il faudrait alors attribuer à l'une d'entre-elles en dehors des deux-cent-soixante-et-une qui ont été déjà recensées pour toutes les autres – « (3 x 7) + (3 x 8) + (4 x 9) + (18 x 10) ».

À moins que nous entrions par là dans cette demeure à la fois effrayante et fascinante qu'évoque l'imam du Tawḥid au seuil de l’ineffable dans l'angle du quatrième pilier – le nombre des lettres isolées étant en effet celui des « shu'ab al-Imân ».

   

    

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