vendredi 4 octobre 2024

Les hampes du Califat

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Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la neuvième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la seizième lettre :

« 'ayn »

Pour Gandillot, la voyelle « W » représente la nature divine du Christ et la consonne « V » sa nature humaine ; puis il accorde au déploiement de cette seconde nature l'initiale d'El-Shaddaï «  » dans laquelle s'inscrit la hampe de sa consonne.

Le « Shin » (21) hébreu qui ouvre la Toute-Puissance de Son nom divin possède en effet trois hampes que le geste du Christ Pantocrator représente par l'index, le majeur et l'auriculaire.

Le « Vav » (6) hébreu n'en possède qu'une et représente dans le geste du Christ Pantocrator le redressement de l'annulaire dont la courbe est celle du « Daleth » (4) quand il s'incline vers le pouce – c'est-à-dire vers son « Yod » (10).

On peut considérer que la courbe du « Daleth » comme toute prosternation est une expression de sa « kénose » – de son abaissement – tandis que la hampe du « Vav » est celle de son redressement et de son ascension.

Gandillot justifie ce redressement par la triangulation du nombre de la lettre « Vav » (6) qui correspond à celui de la lettre « Shin » (21) mais il est évident pour nous qu'il représente d'abord la Somme du Trigramme « YHW » (Σ 4 + 5 + 6 = 21).

La troisième lettre de ce Trigramme peut représenter indistinctement la personne du Verbe quelque soit la nature qu'on lui accorde en raison de son origine divine ou de son incarnation charnelle – celle que la théologie johannique accorde au Fils.

Le « Shin » du Pantocrator ne modifie pas le Saint Nom du Christ transfiguré dès la Transfiguration du Seigneur avec celui de son disciple – « Simon-Pierre » – qui assume celle d'un Père – « Céphas » en grec mais « Abben » en araméen c'est-à-dire le Nôtre.

La sainteté de ce personnage secondaire dans lequel s'incarne le Souverain pontife de la monarchie romaine ne préside à la divinité du Fils qu'en empruntant celle du patriarche Abraham dans laquelle se trouve le Verbe solaire d'Amon-Râ.

Le Verbe est ici l'Esprit des nombres de la décade représenté dans le Trigramme par la lettre « Yod » (10) et comme esprit de Vérité par le Nom « al-Ḥaqq » – le Dieu de nos pères – qu'on peut identifier à Son ipséité – « Huwa » – et à Sa monade.

Nous rejoignons ici la représentation médiévale et chevaleresque du symbole d'Athanase qui fait procéder le Fils du Père et de l'Esprit dans une médiation qui est celle proposée par le Noble Coran que nous retrouvons ici au cœur du Trigramme.

L'épanchement de l'Esprit au-delà du Fils et Sa double précession dans l'économie d'une théologie trinitaire qui Le fait procéder du Père et du Fils font place ici à la réintégration du Métatron à l’intérieur de Sa médiation.

L'esprit de la sainteté est celui du Sceau des prophètes descendu sous la forme de Son « kalâm » dans la chaire de Son prototype où Son âme est le lieu réservé à tous les épanchements conforment à Sa réalité corporelle.

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Nom de Gloire et Corps glorieux – Le « Shin » à quatre hampes – Les deux natures du Fils annoncées par les nombres et par les lettres : le « Vav » et le « Shin » (2021)

Les deux « Shin » des « téphylin » avec leur « Vav » comprennent sept hampes (3) et (4). Ce qui n'est pas sans rappeler les sept étendards du Califat brandis pour celui qui doit succéder dans sa lieutenance à ses prédécesseurs.

Adam est en effet considéré par le Noble Coran comme le lieutenant de Dieu parmi les créatures de Sa création et le roi David parmi les tribus d'Israël. Sur chaque étendard sont inscrites des louanges à la gloire du Sceau des prophètes.

Mais le Sceau des prophètes n'est pas celui qui est investi dans la fonction : c'est lui qui investit dans la fonction celui qui doit s’asseoir sur le Trône de la lieutenance où il apparaît en tant que tel comme le Métatron.

    

     

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