...
Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la septième sphère
parmi les huit sphères
célestes de la dix-huitième lettre :
« Ḍâd »
●
Pour des mois synodiques de trente jours, le Phœnix aux six mille lunaisons nécessite 2.621 jours complémentaires comprenant leurs jours complémentaires (5 x 500) et leurs jours bissextiles : « (500 / 4 ) - 4 = 121 ».
Ces 2.621 jours complémentaires font 88 lunaisons de trente jours (2.640) auxquelles il manque 19 jours à une lunaison de 11 jours où les 261 sphères des vingt-huit mansions sidérales correspondent au dixième (1/10) du reste (2.610).
Pour des lunaisons alternant entre 29 et 30 jours où il manque encore un douzième (1/12) à une année de 355 jours, on ajoute cinq jours par an (5 x 500) soit 84 lunaisons de trente jours (2.520) auxquelles il manque 20 jours à une lunaison de 10 jours.
Pour ces 84 lunaisons, on ajoute encore trente-cinq jours « (84 / 12) x 5 » ou deux lunaisons de trente jours auxquelles il manque 25 jours à une lunaison de 5 jours.
Et en additionnant les soixante-quatre jours manquants (19 + 20 + 25) on soustrait deux lunaisons de trente jours et on en laisse une à laquelle il manque encore quatre jours. Ce qui fait alors un total de 172 lunaisons (88 + 84).
Si on additionne des soldes au lieu de soustraire des différences, on ne trouve que 171 lunaisons (87 + 83 + 1) avec un solde de vingt-six jours (11 + 10 + 5) pour un mois de trente jours (26 + 4).
Le nombre des lunaisons est en réalité « 6.173,1111 » pour un mois de 29,5833 jours à la quatrième décimale – celle de la myriade – avec un cycle de 182.621 jours pour une année de 365,242 jours à la troisième décimale :
« 182.621 / 365,242 = 500 » et « (59 / 2) + (1 / 12) = 29,5833... »
« 182.621 / 29,5833 = 6.173,1111... »
C'est l'émeraude aux 6.173 facettes que la treizième constellation sidérale a enfoui dans la sphère sublunaire en entrant dans l'ordre synodique de ses lunaisons.
Elle se trouve sur la couronne qui orne le diadème de la Vierge vénérée sur le Belloy sous le vocable de Notre-Dame de Paix et de Concorde au Solstice d'été et sous celui de Notre-Dame du Refuge quand il désigne la Reine des anges.
●
« Donne toujours plus que tu ne peux reprendre.
Et oublie.
Telle est la Voie sacrée. »
René Char
1971
●
« Dans le vestibule de la tombe de la grande épouse royale de Ramsès II – Nofrétari – au cœur de la des Reines, on trouve la représentation de la souveraine assise sous une petite tonnelle faite de papyrus [ ... ] qui évoquent les marécages où son trépas l'a plongé.
« La reine est en train de jouer à un jeu qu'on appelle le « sénèt ». Mais vous vous méprenez gravement si vous croyez qu'elle cherche simplement à tromper l'ennui du fond de son éternité.
« Non. La reine avance ses pions devant un adversaire invisible.
« Que fait-elle ? Elle joue son destin, son passage de l'autre côté.
« Pour cette raison, on a souvent trouvé des jeux de « sénèt » dans les tombes non loin de la momie. »
« Le « sénèt » est un jeu rectangulaire de trente cases dérivant d'un jeu qui évoquait un serpent enroulé dont les écailles étaient remplacées par des cases.
« Le corps du serpent se terminait par une tête d'oie parce que c'est l'oie solaire qui a craché l'astre du jour [ que la défunte cherche à rejoindre. ]
« Les joueurs devaient emprunter toutes les cases en prenant garde de ne pas tomber dans le puits – l'élément aquatique du Nord » [ au-delà du delta. ]
« [ C'est l'ancêtre du jeu de l'Oie. ] Il est passé par les Romains et par Byzance avant de parvenir jusqu'à nous.
Les Anglais connaissent le jeu de l'échelle qui est aussi le jeu du serpent.
Les labyrinthes sont tracés parfois sur le parvis ou dans la nef des cathédrales au Moyen Âge n'ont pas d'autre origine.
« On jouait à la paume le jour de la Pentecôte devant les labyrinthes : c'était aussi un souvenir de ce jeu très ancien. »
Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Sous le regard des dieux – Tordre le cou aux idées reçues (2003)
L'hybride du serpent et de l'Oie fait plutôt penser à la forme primitive du Caducée hermétique où la tête de l'Oie est identifié au Soleil et le corps du serpent à un labyrinthe.
●
« I . I . I . I »
●
« L'adversaire pourra prendre la forme d'un animal démoniaque errant dans le désert ou bien celle d'un pion du jeu de l'Oie. [ ... ]
« Quand Malraux a vu la reine Nofrétari dans sa tombe jouant au jeu de « sénèt », il m'a demandé : « Mais que fait-elle ? »
« Vous voyez bien » ais-je répondu : « Elle joue. »
« Mais elle n'a pas d'adversaire » a-t-il remarqué.
« En effet, l'artiste n'avait pas voulu représenter l'adversaire de la reine au jeu de « sénèt » ; elle lute contre un génie invisible.
« Les démons représentent les obstacles sur le chemin de la renaissance [ dans un autre monde. ]
« Ils peuvent aussi être figurés par des animaux fantastiques [ tel le Minotaure ] qui incarnent tout ce qu'il y a d'agressif dans l'homme. »
Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Sous le regard des dieux – Le Lac de Turquoise (2003)
Le cheminement dans le labyrinthe à la recherche du Soleil ne connaît pas d'adversaire si ce n'est l'ombre que le pèlerin projette sur son propre chemin.
●
« J’irai sous la terre et toi, tu marcheras dans le soleil »
Arthur à Isabelle Rimbaud
1891
●
« Les Égyptiens considèrent que l'individu est composé de plusieurs entités qui se dissocient au moment de la mort. [ ... ]
« Nous avons parlé du corps, la part matérielle qu'il faut protéger afin que les éléments spirituels vivent leur éternité.
« Il y a aussi l'ombre qui s'évanouit au moment du trépas. [ ... ]
« Le « Ka » peut-être en partie défini comme la puissance divine procréatrice de l'homme,
[ « ... le « Ka » ancrait l'être humain dans l'imaginaire, autrement dit dans le monde divin. C'était la part divine de l'homme. » ] [ « C'était son étincelle divine. » ]
« Seul le roi bénéficiait de son « Ka » sur terre – il existe d'ailleurs un lien entre le « Ka » royal et son épithète de « taureau puissant ».
« Quant à l'âme [ telle que nous la concevons ] elle est souvent assimilée à ce que les Égyptiens nomment le « Ba » et qu'ils représentent par un oiseau à tête humaine.
[ « ... le « Ba » était l'énergie de communication, la dynamique de l'être, ce qui donnait à la personne son souffle ... » ] [ « Le « Ba » était un concept matériel. » ]
« ... à côté du corps, de l'ombre, du « Ka » et du « Ba » vous aviez encore le Nom du mort et le « Akh » : la partie lumineuse de l'être qui se révèle quand il passe de l'autre côté, l'esprit glorieux » [ qui serait en quelque sorte l'antithèse de l'ombre. ]
Cf. [ Isabelle Franco interrogée et reprise par ] Christiane Desroches Noblecourt – Sous le regard des dieux – La Grande Avaleuse (2003)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire