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Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la quatrième sphère
parmi les huit sphères
célestes de la dix-huitième lettre :
« Ḍâd »
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« Le mot « Amon » vient du mot « imen » qui signifie le « Caché ». Amon est la force créatrice présente dans tous les phénomènes, la puissance génésique, le Créateur.
« Le grand prêtre du collège d'Amon se faisait simplement appeler premier serviteur d'Amon – expression autrefois traduite par premier prophète du dieu.
« Après lui selon une stricte hiérarchie venaient encore trois prêtres adjoints. À côté de ces officiants, il y avait les « ouah » – les purs, les sacristains.
« Ils étaient épilés des pieds à la tête et pratiquaient des ablutions rituelles avant de pénétrer dans le temple.
« Et puis il y avait les prêtres horaires appelés ainsi parce qu'ils donnaient quelques heures par jour au service du temple.
« ... un certain nombre de laïques étaient préposés au service du culte et à l'entretien du temple.
« Il existait encore les chanteuses d'Amon dirigées par une grande maîtresse qui était souvent une princesse ou une reine.
« Les grecs ont fait courir la rumeur selon laquelle toutes les femmes qui vivaient dans la proximité des temples étaient des prostitués.
« Cela est naturellement faux ! » [ Mais néanmoins avéré au moins à une certaine époque pour un culte mazdéen. ]
Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Sous le regard des dieux – Ma'ât ou l'Harmonie du monde (2003)
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« Pétosiris [ qui vécu entre les deux invasions perses de 525 et 350 avant l'ère chrétienne ] nous a légué des textes passionnants dans son magnifique monument funéraire qui a les allures d'une chapelle royale voire d'un temple.
« Il raconte que son propre frère a été contraint de collaborer avec les Perses et a perdu pour cette raison sa situation honorifique.
« Lorsque le grand prêtre a repris en main le gouvernement de la ville d'Hermopolis et l'administration du temple tout avait été saccagé.
« Il a tout reconstruit. Les inscriptions laissées par son frère, son fils et sa femme disent qu'il était un sage : « Pétrosis a suivi la voie du dieu. »
« Et l'on s'aperçoit peu à peu que la figure de Pétosiris tout auréolé de morale osirienne apparaît comme une figure pré-christique.
[ « Osiris serait [ le ] germe [ de ] l'avenir dans la mort et Ma'ât qui symbolise l'équilibre et l'harmonie serait la force assurant la permanence du divin au-delà des transformations. » ]
« Ce prêtre à laissé des hymnes extraordinaires qui ont été traduits par Gustave Lefebvre et qui préfigurent des passages entiers des Psaumes – pour certains même, c'est un mot à mot. »
Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Op. Cit. Ibidem (2003)
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Amon |
Râ |
Ptah |
Thot |
Karnak |
Héliopolis |
Memphis |
Hermopolis |
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« Dans [ les ] sanctuaires solaires [ d'Hermopolis ] l'astre était censé pénétrer pénétrer partout : il n'y avait donc pas de plafond.
« Deux tours formant les pylônes portaient chacune cinq mâts [ « les pylônes amarniens sont ornés de deux fois cinq mâts à oriflammes » ] les cinq éléments mâles et les cinq éléments femelles de la théologie hermopolitaine ...
[ Les cinq paires de la décade pythagorique. ]
« ... alors que les portes monumentales des autres temples en comptaient un, deux ou quatre. »
Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Sous le regard des dieux – Le pharaon sans sexe (2003)
« Seth retrouve le corps d'Osiris, le découpe en quatorze ou seize morceaux et le jette dans le Nil.
« Or le nombre seize rappelle étrangement les seize coudées * de l'inondation idéale [ « car le mythe osirien évoque l'inondation qui donne la vie à l’Égypte. » ]
[ * Une coudée = 0,52 mètre. ]
« Ouadjour » – « le Grand Vert » qui évoque « al-Khiḍr » * dans un conte que Christiane Desroche Noblecourt qualifie de « mystique » en invitant à porter une « grande attention aux chiffres » évoque également ici « l'inondation » nilotique.
[ * « Un de nos serviteurs » (S 18 V 65) « 'abd min 'ibâdinâ » interprété par l'exégèse coranique comme « Celui qui est vert » à propos d'un contemporain d'Abba Râ Mosis – le prophète Mûsâ. ]
Cf. Christiane Desroches Noblecourt – Op. Cit. [ + ] Naissance de l'humanisme [ & ] Pourquoi quitter le paradis ? (2003) :
« Les égyptologues se sont également opposés à propos d'un autre terme géographique. Les textes évoquent « Ouadjour » – autrement dit le Grand Vert. » [ ... ]
« C'est à propos de ces voyages vers le grand Sud [ le Pount ] que j'ai moi aussi attiré l'attention de mes confrères sur le sens de « Ouadjour ».
« Ouadjour » signifie le Grand Vert. [ ... ] Or il y a une plaine magique au Sud de Khartoum du côté du « Bahr al-Ghazal » – le grand fleuve des gazelles – un grand espace vert [ ... ]
« C'est « Ouadjour » ! C'est le Grand Vert ! [ ... ] « Ouadj » signifie « vert » ; « our » désigne ce qui est grand. »
« Nous pouvons maintenant mettre aussi en relation le mot « Ouadjour » avec les phénomènes de l'inondation.
« Vers le mois de juin arrive en Égypte un Nil entièrement vert avec quelquefois des coulées rouges venant de l'Atbara.
« D'un point de vue symbolique [ ... ] ce Nil vert évoque les eaux [ fertiles ] de la mère annonçant l'accouchement de la grande déesse. »
« Que fait l'inondation ? Elle quitte progressivement le pays d’Égypte qui se dessèche au point que ses habitants risquent en définitive de mourir de soif.
« Et lorsque Thot – le patron du calendrier – ramène la Lointaine – la « Héret » – la Supérieure, celle qui est allée très haut [ dans la vallée ] voilà que la joie revient dans le pays.
« C'est alors Sekhmet, la déesse lionne ravageuse [ et ] dangereuse qui symbolise tous les mauvais miasmes et les fureurs du fleuve ...
« ... tandis que la Lointaine irascible devient la chatte et se prépare à nourrir le nouveau soleil dès le jour de l'An. »
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