mardi 31 mai 2022

La doctrine du Temple

Pour le quatrième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

Dans l'ouvrage que Bernard Marillier consacre aux Templiers en 1998, se trouvent quatre représentations de la triple enceinte recensées à Chinon, à Gisors, en Terre Sainte, en Syrie et en Espagne :

« Symbole de la triple enceinte et trois variantes « templières ». On a voulu y voir les trois cercles de l'existence, les trois degrés initiatiques reliés entre eux par les quatre canaux de la Connaissance. [ ... ]

« Ce schéma rejoint la division du carré en neuf, symbole quasi universel de la Terre disposée conformément à l'ordre cosmique. »

Cf. Bernard Marillier – Templiers – La doctrine de l'Ordre du Temple (1998)

On y trouve en effet une cinquième occurrence où « neuf carrés [ sont ] interpénétrés [ par ] la triple enceinte » que Marillier qualifie de « druidique ».

Cette représentation est mise en relation avec un carré magique dit « de Salomon » que Corneille Agrippa attribue à Saturne et que le Tao décrit comme l'écrit du fleuve Lo.

Ce carré magique sert ensuite à la construction géométrique d'une croix à huit pointes dite « de Saint Jean » et à celle d'une croix pattée dite « celtique ».

La triple enceinte fait ici l'objet d'une distribution des nombres qui met face à face les deux premières paires de la décade – « 1 » et « 9 » + « 8 » et « 2 » – dans la première enceinte.

Les deux paires suivantes – « 3 » et « 7 » + « 6 » et « 4 » – sont placées de la même façon dans la deuxième enceinte et le « 5 » de la quintessence au centre dans la troisième.

La troisième enceinte est ici subdivisée comme les deux premières avec l’occurrence qu'il attribue à la Terre Sainte ; ce qui est pour nous invraisemblable.

Et bien sûr cette distribution des nombres ne permet pas de retrouver la Somme constante du carré magique de Saturne sur laquelle serait construite celle de la croix pattée.

Or, cette constante – « 15 » – associe la monade – « 1 » – comme totalité – « 10 » – et sa quintessence – « 5 » – qu'elle place nécessairement au milieu de son carré.

Il en résulte une figure qui serait celle de l'ennéade mais pas celle de la décade qu'on retrouve dans le plan du fleuve Jaune avant la création du monde.

Dans cette planification des nombres, les quatre paires qui forment les quatre piliers de l'univers n'apparaissent que sous forme de décades dès la première enceinte.

Et la deuxième enceinte n'abrite qu'une cinquième paire – « 5 » et « 5 » – qui est celle de la Somme des dix nombres de la décade – « Σ 10 = 55 » – dont est issu le cinq du centre de l’ennéade.

Nous disons que le centre de l’ennéade est issu de la Somme de la décade parce que celle de ses cinq décades – « 50 » – nécessite leur quintessence – « 5 » – pour parvenir à sa totalité – « 55 ».

Ce qu'exprime aussi la figure du Pique qui représente une paire de cinq renversée en dissimulant l'unité qui complète la série des quatre dans sa quarantaine :

« (2 x 2) + (3 x 3) + (4 x 4) + (2 x 5) »

« 5 + 1 + 5 »

« Cœur + Trèfle + Carreau + Pique »

Il y a hétérogénéité des nombres entre les enceintes qui séparent les éléments périphériques de la décade de son centre autour de la Somme – comme l'indique le plan du fleuve Jaune – et où le centre identifie son unité à la quintessence.

Du point de vue de cette hétérogénéité, l’occurrence qui se trouve à Gisors est sans doute préférable pour sa représentation puisque les quatre canaux de la Connaissance s'y arrêtent à mis chemin au milieu de la deuxième enceinte.

Mais le plus souvent – à Chinon, en Syrie, en Espagne – elle les prolonge jusqu'au seuil de la dernière enceinte. Ce pourquoi, on l'aura confondue avec l’ennéade du carré de Saturne dans l'écrit du fleuve Lo.

   

    

dimanche 29 mai 2022

La vivification du Laurier

Pour le troisième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

La reddition des cathares à Montségur en mars 1244 et leur bûché fut incontestablement un holocauste, un sacrifice propitiatoire et une attestation foi.

Nous avons dit la place qu'elle occupe dans la mystique protestante avec l'invention fabuleuse du tombeau de Christian Rosenkreutz par Johann Valentin Andreæ en 1604.

La période de trois cents soixante ans qui sépare ces deux événements constitue un anneau sur lequel s’enchaîne un cycle qui en est l'image projetée sur un miroir.

Ce miroir a des propriétés magiques qui lui permet de capter les éons, d'organiser sous son pouvoir le nombre des années qui s'y trouvent engagées.

Le délai qui s'écoule entre la mort du héros et la découverte de sa sépulture nous invite à subdiviser le cycle qu'elle inaugure en trois périodes de cent vingt ans.

L'anneau de la Rose+Croix passe alors par l'inauguration de la maçonnerie spéculative de 1724, par l'eschatologie adventiste de 1844 et par la réforme moderniste de 1964.

Cette mise en perspective de la projection est incontestable mais il est peu vraisemblable que les cathares aient pu anticiper une anticipation du XVIIe siècle.

La vivification du Laurier dont il est question dans la légende du catharisme n'engage qu'un nombre de siècles qui sont semblables aux jours de la semaine.

Et compte-tenu du jour sabbatique où Il reverdit, elle correspond à la cohorte des six cents ans qui rejoignent l'échéance eschatologique des adventistes du septième jour.

Des adventistes du septième jour et donc de la révélation du Bayân persan qui est celle du Vivant – « al-Ḥayy » – en vue du « Now Ruz » le jour du printemps.

La vivification du Buisson ardent et le délai octroyé pour la reddition des insurgés visaient en mars de cette année là des repères célestes que leur offrait leur forteresse.

Le sort des sorcières dans les sarts brûlait un peu de ce feu là sur les essarts où périrent les derniers templiers en mars 1313 – soixante-neuf ans après celui du Prat des Cramats.

Cette corrélation funeste de la providence les fit accusés des mêmes turpitudes et inspira une révision du miroir magique dans lequel l'anneau tournerait jusqu'en 2033.

Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay n'étaient pas mort en vain.

L'anneau du pouvoir passerait désormais par la manifestation du Sacré-Cœur de Jésus en 1673 et par la nouvelle ère révolutionnaire de 1793.

L'échéance de 1913 est moins évidente mais on peut y voir l’arrimage de la loge des modernes par celle des anciens et un premier avènement pour les témoins de Jéhovah.

   

    

vendredi 27 mai 2022

Les trente-trois mille lunaisons

Pour le premier cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

Nous venons de voir que la répartition des jours bissextiles est inhérente aux cycles du Phénix qui regroupent les siècles par groupe de cinq sur des ensembles de six mille lunaisons à raison de douze lunaisons synodiques par an.

Ces groupes de cinq sont à leur tour regroupés par décade pour former cinq périodes de cinq mille ans sur des ensembles de soixante mille lunaisons qui recouvrent les 25.920 ans du cycle de l'écliptique en laissant un solde de 920 ans à la fin du cycle.

Ces 920 ans résiduels sont en quelque sorte semblables aux 192 ans qui excèdent le décompte des quatre cohortes de six cents ans qui organisent un kali yuga de 2.592 ans dans la quadrature du cycle de l'écliptique par sa trétraktys.

Ce rapport entre le kali yuga et son manvantara qui est celui de l'unité et de sa décade est également celui de la triade orientale qui s'organise sur le cycle du Phénix par rapport aux cinq périodes du cycle de l'écliptique.

Et le solde des cinq périodes de cinq cents ans qui s'étendent depuis le nirvana du bouddha jusqu'en 1780 pour l'ère chrétienne est à sont tour complété par un temps résiduel de 250 ans qui s'étend jusqu'en 2030 sur le même principe.
   

Sri Budha

500

500

500

500

500

250

 Sakyamuni 

 Vajradhara 

Padma
 Sambhava 

Nichiren
 Dai Shônin 

 Amitâbha 

720 - 220

780 - 1280

1280 - 1780

1780 - 2030

33 000 lunaisons

2 750 ans

   
Par triade orientale, nous entendons ici les principaux développements du bouddhisme mahâyâna reprenant l'esprit du bouddha dans son dharmakâya et les deux bodhisattvas du nirmâṇakâya jusqu'au rayonnement infini de leur sambhogakâya.

Pour le plérôme des dix avataras du manvantara que la bhakti du vedânta identifie à Vishṇu, il n'est ici question que de Sri Budha que nous identifions au Mercure comme l'une des nombreuses manifestations sapientiales de l’Hermès trismégiste.

Elle constitue la triade centrale d'un ensemble de cinq triades où Sri Kalki – le dixième avataras que nous identifions à Genghis Khan – a pris en charge le témoignage oriental des deux témoins de l'Apocalypse – le Messie d'Israël et le Sceau des prophètes.

Le témoignage occidental revient à l'Imâm du Tawḥid et au Sceau des saints muḥammadiens – le Sheykh al-Akbar et le Qutb al-Maktum – avec ceux du Grand Monarque et de l'Alter-Christus – Grégoire-le-Grand et le poverello d'Assise.

La triade qui les précède et qui rejoint à sa façon la source sapientiale du bouddhisme originel est celle de la tradition romaine et pythagorique qu'incarne le sage de Samos et l'empereur Auguste avec Grégoire-le-Grand.

Ce qui en fait onze pour cinq si on tient compte du fait que le Muyḥid-Dîn comme le Souverain Pontife pouvait se revendiquer d'un double héritage – celui des deux témoins – semblable au Grand Moghol et à l'Empereur Céleste pour celui du Bogdo Khan.

   

    

jeudi 26 mai 2022

Le calendrier perpétuel

Pour le trentième cycle du dixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

- Décade des mois synodiques de trente jours avec un Janus de soixante jours et cinq jours complémentaires autour du Solstice d'Hiver [ 300 + 60 + 5 ] = [ 365 ]

- Soixante jours du Janus avec l'indice des jours de la semaine [ 60 ]

- Trente jours par mois [ 10 ] dans la décade avec l'indice des jours de la semaine [ 300 ]

- Treize semaines par saison [ 4 ] pour les cinquante-deux semaines de l'année [ 52 ]

- Cinq jours complémentaires autour du Solstice d'Hiver [ 5 ]

L'année commence avec le Janus un Samedi et se termine un Dimanche avant les cinq jours complémentaires du Solstice d'Hiver.

1. Samedi de l'Anabase [ Prémices et Parentelle ] trente-six jours avant l’Équinoxe du Printemps au cinquantième jour du Janus [ AN ]

2. Jour de l’Équinoxe du Printemps [ hors semaine ] au vingt-sixième jour du premier mois de la décade [ EP ]

3. Lundi du Solstice d’Été au vingt-neuvième jour du quatrième mois de la décade [ SE ]

4. Jeudi de l’Équinoxe d'Automne au troisième jour du huitième mois de la décade [ EA ]

5. Samedi de la Catabase [ Samain ] soixante jours avant le Solstice d'Hiver au troisième jour du neuvième mois de la décade [ CT ]

6. Mercredi du Solstice d'Hiver au centre des cinq jours complémentaires [ hors mois ] du Solstice d'Hiver [ SH ]

7. Lundi de l'Apocatastase séparant une période de cent douze jours [ CT / AN ] en deux parts [ 72 + 40 ] autour du dixième jour du Janus [ AP ]

[ 52 semaines ] = [ 36 + 16 ] = [ 1 ans ] = [ 252 + 112 ] = [ 364 jours ]

8. Mercredi de la Chandeleur [ Imbolc ] le trente-troisième jour du Janus pour les trente-six pâme du Solstice d'Hiver [ SH / CH ]

9. Lundi de Bel [ Beltaine ] au troisième jour du troisième mois de la décade [ BL ]

10. le cinquième Jour dominical après le Solstice d'été [ Lammas ] au troisième jour du sixième mois de la décade [ D 5 ]

Les dix jours remarquables délimitent les saisons et organisent les semaines sidérales autour de l'apocatastase avec dix-sept jours de jeûne [ CH / AN ] entre la fin de l'hibernation et le début des prémices.

Le jour de l’Équinoxe du Printemps [ hors semaine ] se déplace tous les quatre ans vers le vingt-septième jour du premier mois de la décade.

En faisant coïncider ce déplacement avec les jours bissextiles qui doublent le jour de l’équinoxe [ Now Ruz ] on obtient un indice théorique fixe [ hors semaine ].

La répartition des jours bissextiles s’effectue sur une période de cinq cents ans [ le cycle du Phénix ou celui du Cerf blanc ] en omettant les siècles :

[ + 1/4 - 1/100 + 1/500 ] = [ 365,242 x 500 ]

La répartition des lunaisons synodiques pour le cycle du Phénix aux six mille lunaisons ou pour celui du Cerf blanc aux cinq cors s'étend en omettant les cinq jours complémentaires du Solstice d'Hiver : [ 500 x 360 ] = [ 180 000 / 30 ] = [ 6 000 ]

La répartition des solstices et des équinoxes sur une période théorique de 366 jours :

[ EP / SE = 93 ] + [ SE / EA = 94 ] + [ EA / SH = 90 ] + [ SH / EP = 89 ]

La révolution cyclique de l'écliptique commence avec l'équinoxe d'un « manvantara » de 25.920 ans [ 360 x 72 ] le 20 mars 2032 à 1 heure 21 minutes et 45 secondes.

Le Maître des abeilles répartit le cycle de l'écliptique sur cinq périodes de cinq mille ans avec un solde résiduel de 920 ans en augmentant d'un jour le jours bissextile qui caractérise le cycle du Phénix ou du Cerf blanc une fois tous les cinq mille ans :

[ 365,25 > 365,24 < 365,242 < 365,2422 ]
   

    

dimanche 22 mai 2022

Les substitutions

Pour le vingt-huitième cycle du dixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

L'idée d'une substitution dans la Passion du Christ semble afférente à l'interprétation d'un verset coranique qui le laisse entendre sans qu'une solution ne soit donné à une telle éventualité – cf. S 4 V 157 à partir de l'édition « Tawid » 2007 :

« [ les infidèles ] ont été [ ... ] victime d'une illusion, car même ceux qui se sont livrés ensuite à des controverses à son sujet sont encore réduit – faute de preuves – à de simples conjonctures. »

Cette éventualité mal fondée puisqu'elle porte en réalité sur la mort du Christ ne serait que la version mitigée d'une réfutation plus catégorique qui remettrait en cause sa crucifixion dans le même verset :

« Nous [ disent les infidèles ] nous avons tué le Messie – Jésus – [ le ] fils de Marie – [ le ] prophète de Dieu » alors qu'ils ne l'ont point tué et qu'il ne l'on point crucifié [ ... ] »

La crucifixion semble ici assujettie à l'issue fatale du supplice qu'on lui inflige et c'est la mort du Christ sur la Croix qui la remet en cause dans le verset suivant – cf. S 4 V 157 et 158 :

« En réalité, [ les infidèles ] ne l'on pas tué

mais c'est Dieu qui la élevé vers Lui car Dieu est Puissant et Sage. »

Ce que cette élévation met en cause, c'est la mort et donc la résurrection du Christ – qu'elle que soient les préfigurations auxquelles se livrent les liturgies chrétiennes – renvoyée « sine die » à sa parousie pour la fin des temps – cf. S 4 V 159 :

« Il n'est pas [ un croyant ] parmi les gens [ du Livre ] qui ne croira en lui avant sa mort et au Jour du Jugement, il se présentera pour témoigner contre [ les infidèles. ] »

Nous nous arrêtons là pour ne froisser personne – en particulier « les Juifs » et les « usuriers » qui font l'objet d'une réprobation dans les deux versets suivants – non sans marquer trois réserves sur le sens commun :

Ce sont les infidèles qui qualifient le Messie de prophète avant sa parousie et le livre où les croyants croient en lui ne désigne que le Noble Coran. Quand à la mort qui caractérise l'échéance du Jugement, c'est encore celle du Christ après sa parousie.

Mais la substitution qui ne trouve pas sa place dans notre interprétation du Noble Coran la retrouve dans celle du récit néotestamentaire autour de la figure énigmatique de « bar Abbas » – le « fils du Père ».

Barabbas que Jean nous présente comme un brigand apparaît dans le récit de la comparution de Jésus devant Pilate – la deuxième pour Luc – où les Juifs exige sa libération quand le procurateur leur propose celle du roi des Juifs – cf. Jn XVIII 38-40.

Pour Matthieu et pour toute la tradition synoptique des trois premiers évangiles, c'est les prêtres et les anciens – ceux du Sanhédrin – qui suggèrent à la foule d'opposer la libération de Barabbas à celle du Christ en exigeant sa crucifixion – cf. Mt XXVII 15-26.

C'est ici – chez Matthieu – qu'un roseau apparaît dans la main droite du roi des Juifs avec la chlamide écarlate – le manteau de pourpre chez Jean – et la couronne d'épines pour le simulacre de son intronisation qui se déroule dans le Prétoire – cf. Mt XXVII 27-31.

Ce roseau que Jean ignore et qui lui sert de sceptre puisque la main droite du roi à dextre est celle du droit est une canne dont les soldats du gouverneur se saisissent ensuite pour le frapper à la tête – cf. Jn XIX 1-3

Et cette canne peut apparaître ici comme un symbole, celui de son royaume où le roi des Juifs fut d'abord celui de Canaan que les noces de Cana auraient allié à la reine du Carmel – Marie de Magdala – tel Salomon à la Reine de Saba.

Pour Marc et pour Luc, Barabbas est un meurtrier et un séditieux prit dans une émeute et le roseau avec lequel les soldats frappent le roi des Juifs à la tête que Luc ignore n’apparaît plus chez Marc dans sa main droite – cf. Mc XV 6-20 et Lc XXIII 13-25.

Si Luc comme Jean ignore ce détail qui prend tout son sens chez Matthieu, il introduit Hérode dans un récit qui le réconcilie avec Pilate où c'est lui qui le recouvre d'un habit splendide qui deviendra le manteau de pourpre chez Jean – cf. Lc XXIII 8-12 et 15.

La chlamide écarlate chez Matthieu comme le sceptre du roi des Juifs qu'il lui met dans la main droite est l’insigne de sa dignité royale dont les deux comparses le recouvre pour lui assujettir un peuple qui leur résiste.

Jésus leur apparaît comme un juste tel que la femme du procurateur romain l'a vu dans un songe mais le Sanhédrin va les contraindre à le condamner en se référant à l'autorité royale de l'empereur – cf. Mt XXVII 19 et Jean XIX 12-16.

Le Chemin de croix introduit alors à la cinquième station un autre personnage qui n'apparaît pas chez Jean mais qui prend dans la tradition synoptique la place du condamné comme « le fils du Père » avait prit avec Barabbas celle de celui qu'on libère.

C'est Simon de Cyrène qu'on réquisitionne dès la sortie du Prétoire pour porter sa croix jusqu'au Golgotha et que Marc et Luc voient revenir des champs – cf. Mt XXVII 32 ; Marc XV 21 et Luc XXIII 26.

Retour des champs quelque peu bucolique qui garde un retentissement poétique :

« Comme la croix du Fils sur Simon de Cyrène »

[ Je vous salue Marie ]

C'est au quatrième mystère douloureux du Rosaire de Francis Jammes en 1905.

[ Que ton poème soit comme ]

« Un ami rencontré sur le chemin de croix »

C'est ce que dit Elsa à Louis Aragon dans son Cantique en 1942.

La rose et le réséda pour celui qui croyait au ciel et pour celui qui n'y croyait pas.

La résurrection – celle d'un matin de Pacques « sous Ponce Pilate » que le symbole de Nicée situe « le troisième jour » – et l’ascension – où le Fils s'assied « à la droite du Père » en attendant son retour – nous propose une troisième substitution.

Celle du « disciple que Jésus aimait » que le canon néotestamentaire identifie à Jean sans nous dire s'il s'agit de l'Ancien ou du Théologien qui signent trois épîtres – celles de Marc et celle du Prologue qui introduit son évangile en lui attribuant une apocalypse.

Rien ne nous permet d'établir que ce disciple qui entretient avec Jésus un lien d'affection soit l'un ou l'autre de ces auteurs ou celui de l'Apocalypse qu'on attribue à l'un de ses apôtres : Jean de Zébédée – le fils du Tonnerre.

Cet imbroglio autour de ces trois personnages – l'Ancien, le Théologien et l'Apôtre – cacherait au moins deux choses : la réécriture du quatrième évangile sous le pape Clément et l'identité du ressuscité que son prototype désigne comme Lazare.

La réécriture du quatrième évangile suppose un transfert qui s'opère entre Lazare et Jean autour du « disciple bien aimé » et la résurrection du Christ si elle semble attestée par tous fait pourtant l'objet d'une résistance et non des moindres – celle de Jude Thomas.

Notons d'abord que Lazare est un personnage essentiellement johannique et que sa résurrection est écarté par Luc qui le met en scène dans sa parabole du mauvais riche qui au comble de sa fatuité apparaît revêtu de pourpre – cf. Lc XVI 16-31

La foule à Jérusalem préfère Barabbas au Christ ; voici que la parabole de Luc lui préfère Lazare qui dans l'au-delà rejoint Abraham au ciel tandis que l'homme riche finit dans l'Hadès d'où ses frères sont tenus de révérer Moïse et les prophète :

« ... s'ils n'écoute pas Moïse et les prophètes,
même si quelqu'un ressuscite d'entre les morts, ils ne seront pas convaincus. »
[ à quoi bon dès lors renvoyer Lazare vers la maison de son père ]

Si l'évangile de Jean consacre tout un chapitre à la résurrection de Lazare là où la mort du Christ se décide, c'est que la thaumaturgie du Messie sur ce personnage est à l'apogée d'une année de grâce promise par Isaïe – cf. Jn XI et XII 1-11.

Trois substitutions donc : celle de Barabbas au Prétoire, celle de Simon de Cyrène sur le Chemin de croix et celle du Christ sur le Golgotha où Jésus passe à la postérité pour le ressuscité qu'il a lui-même relevé d'entre les morts. Ce pourquoi, il fut crucifié.

« Alors Thomas – appelé Didyme – dit à ses condisciples :

« Allons – nous aussi – [ vers Béthanie ] pour mourir avec lui ! »

La résurrection de Lazare
Jean XI 16
   

    

mercredi 18 mai 2022

La fin du monde infini

Pour le vingt-septième cycle du dixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« L'extrapolation d'une théorie à une infinité de nombres à partir d'une évidence tirée de quelques nombres est un pari risqué et inacceptable. »

Cf. Simon Singh – Le dernier théorème de FermatVers l'abstractionL'imminence de la force brute (1997)

Les nombres imaginaires ne sont pas des nombres réels, le zéro n'est pas un nombre et les nombres irrationnelles ne sont pas rationnel. Il n'y a pas de racine carré en-deçà du carré (4) du nombre (2) et de la puissance (2) qui la constituent dans l'espace.

En-deçà de ce champ de ruine qui n'existe que par sa capacité d'abstraction du réel et de la rationalité les plus efficientes, il ne reste que des nombres simples construit sur le fractionnement des entiers et la géométrie.

L'historicité du scientisme est frauduleuse et la géométrie analytique spécule dans ses analyses sur des quantités défuntes que l'usure accumule autour de l'abîme en fuyant vers un horizon qu'elle confond avec une origine à venir.

Le fondement de cette origine sur une unité transcendante – l'Unique en deçà du Premier qui n’apparaît qu'avec sa Seconde – et la limite que lui assigne Sa décade comme Totalité avec son indice (0) n'achèvent pas pour autant leur perspective.

Singh donne un exemple de son dépassement induit par le développement informatique de la machine de Turing dans son cheminement vers l'abstraction qui le met au-delà de la myriade dont la décade limite à la quatrième puissance (104) le paysage traditionnel :

« Une séquence particulière de nombres premiers démontre que l'extrapolation est une dangereuse béquille.

Au XVIIe siècle, des mathématiciens avaient prouvé par une analyse détaillée que les nombres suivants sont tous premiers :

« 31 » – « 331 » – « 3 331 » – « 33 331 » – « 333 331 » – « 3 333 331 » – « 33 333 331 »

« Les nombres de cette suite sont de plus en plus grands et ils auraient exigé des efforts considérables pour vérifier s'ils étaient premiers ou pas.

« À l'époque, quelques mathématiciens avaient été tentés d'extrapoler à partir de ce schéma pour conclure que tous les nombres construits sous cette forme sont premiers.

« Toutefois, le nombre suivant [ ... ] se révéla ne pas être premier :

« 333 333 331 = 17 x 19 607 843 »

Cf. Simon Singh – Op. Cit. – Ibidem (1997)

Dans l'attribution des ennéades aux lettres de l'alphabet, la myriade contient les quatre ennéades qui s'achèvent avec les trente-six nombres du Carré solaire dont la Constante forme le nombre du Pôle (111) et la Somme celui de sa réalité contingente (666) :

« Σ (4 x 9) = 666 »

Notons que si le développement informatique de la machine de Turing spécule au-delà de cet horizon, elle réintroduit néanmoins les bases les plus élémentaires de l’arithmétique dans son mode d'appréhension des nombres.

Le bouddha est dans la machine dit le Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes de Robert Pirsig en 1974.

« Un autre exemple qui explique pourquoi les mathématiciens refusaient d'être persuadés par l'évidence que fournissaient les ordinateurs est celui de la conjoncture d'Euler.

« Euler avait ainsi déclaré qu'il n'y avait pas de solution à une équation qui n'est pas très différente de celle [ du dernier théorème ] de Fermat : « x4 + y4 + z4 = w4 ».

« Pendant deux cents ans, personne ne put prouver la conjoncture d'Euler, mais personne ne pouvait non plus l'infirmer à l'aide d'un contre-exemple.

« Les premières tentatives de vérification manuelle, puis des années de recherche avec des ordinateurs ne parvinrent pas à offrir de solution.

« L'absence de contre-exemple plaidait fortement en faveur de la conjecture. Mais en 1988, Noam Elkies, de l'université Harvard, découvrit la solution suivante :

« 2 682 4404 + 15 365 6394 + 18 796 7604 = 20 615 6734 »

« En dépit de toutes les évidences, la conjoncture d'Euler était donc fausse, et Elkies prouva en fait qu'il existait d’innombrables solutions à l'équation.

« La morale de l'histoire est qu'on ne peut se fonder sur le premier million de nombres pour prouver une conjoncture sur tous les nombres. »

Cf. Simon Singh – Op. Cit. – Ibidem (1997)

Mais les cartésiens vivent au-delà du Vivant qui ne meure pas que nous identifions à la myriade dans l'idée bien à eux qu'ils se font de « tous les nombres » (une infinité sur une quantité de rien).

   

    

samedi 14 mai 2022

Les indulgences

Pour le vingt-cinquième cycle du dixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous avons constaté à trois reprises – dans la biographie de Bernadette Soubirous, sur le site marial du Sugny et sur la chaire sapientiale de la Dame des armoises – que le nombre des jours d'indulgences étaient toujours de trois cents.

Si ceux du site marial du Sugny sont consacrées à la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, ceux du berg d'Alsem auxquelles fait référence la Sainte de Nevers le sont aux Salutations angéliques de l'Angélus qui fondent la prière du Rosaire.

Plus précisément, chaque Salutation génère un nombre d'indulgences qui correspond à celui des Salutations qui se font deux fois chaque semaine par groupe de trois, chaque groupe comprenant cinq Mystères et chaque Mystère dix Salutations :

« 2 x 3 x 5 x 10 = 300 »

Il y aurait donc un jour de la semaine où les Salutations ne se font pas – celui du Sabbat qui commence le Vendredi soir avec la Passion du Christ – et une analogie entre les indulgences et les cycles du Jour et de la Nuit dans la décade des mois :

« 300 = 10 x 30 »

Ces litanies que la prédication dominicaine proposait aux laïcs des ordres mendiants correspondent aux psalmodies cénobitiques qui reprennent les cent cinquante psaumes du Zabur de David dans la liturgie sabéenne.

Cette liturgie en reprenait cinquante par jours sur le même modèle que la prescription du « Salat » en Islam fait correspondre aux cinq prières quotidiennes des dix-sept « Rakat » pour le musulman.

Cette correspondance dans la prescription recoure alors au « hadith qudsi » – une parole sainte qu'on attribue à Dieu – qui considère que « cinq » et « cinquante » sont semblables pour le Sceau des prophètes auprès de son Seigneur.

Il est donc plutôt invraisemblable qu'un pontife qui s'est vu sauvé par la Vierge en 1981 se soit cru autorisé à déconstruire les nombres du Rosaire que la tradition dominicaine lui attribue en y ajoutant cinq Mystères qu'il consacre à la lumière.

C'est ne pas voir que les Mystères glorieux relèvent déjà de la Véritable lumière dans la vision de l'intellect que Mgr Ratzinger distinguait du sensible et de imaginaire dans son commentaire théologique sur les structures anthropologiques des révélations privés.

Cf. Le message de Fatima [ présenté par la ] Congrégation pour la doctrine de la Foi [ en ] mai 2000. Et pour la distribution hebdomadaire des Mystères :

 Lundi 

 Joyeux 

 Joyeux 

 Mardi 

 Douloureux 

 Douloureux 

 Mercredi 

 Glorieux 

 Glorieux 

 Jeudi 

 Joyeux 

 Lumineux 

 Vendredi 

 Douloureux 

 Douloureux 

 Samedi 

  

 Joyeux 

 Dimanche 

 Glorieux 

 Glorieux 

L'introduction des Mystères lumineux du jeudi montre en déplaçant les Mystères joyeux vers le Sabbat que ceux du Vendredi et du Dimanche sont bien à la bonne place dans l'ordre des trois premiers Mystères de la semaine.

Rappelons que dans la représentation cyclique des semaines, on termine par le Jour dominical qui apparaît alors comme le huitième de l'Octave et que ce sont bien les Mystères glorieux du mercredi qui sont au centre de la semaine.

Pour la distribution des dix-sept « Rakat » dans les cinq « Salat » en Islam par rapport aux heures liturgiques dans la tradition cénobitique :

 Fajr 

 2 

 Matine 

 Prime 

 Dohr 

 4 

 Sexte 

 None 

 Asr 

 4 

 Vêpres 

 Complies 

 Magreb 

 3 

 Complies 

 Vigiles 

 Icha 

 4 

 Vigiles 

 Mâtine 

L'Angélus se récite le Matin, le Midi et le Soir. Ce qui peut correspondre aux trois premières prières du Jour en omettant l'office de Tierce dans la liturgie des heures.

Elles correspondent plus précisément aux offices de Prime, de Sexte et des Vêpres. Les convers les pratiquaient aux champs ou à l'atelier en-dehors de la clôture monastique.

Le « Salat » se situe toujours dans un laps de temps qui a ses propres repères par rapport aux projections de l'hombre par la lumière que les offices du Soir et de la Nuit dilatent dans la distribution des heures liturgiques.

Le nombre des dix-sept « Rakat » pourrait donc s'entendre ici par « dix pour le Jour » et « sept pour la Nuit ».

   

    

mercredi 11 mai 2022

La Vierge au Rosaire

Pour le vingt-troisième cycle du dixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

La Vierge du Rosaire de Fatima apparaît six fois en six mois : cinq fois le 13 du mois entre mai et octobre 1917 et une fois le 19 août – allez savoir pourquoi ?

La célébration liturgique du 19 août est celle de Saint Jean Eudes qui fut l'apôtre des Saints Cœurs de Jésus et de Marie :

« À la fin – dit Marie dans son fabuleux Secret – Mon Cœur immaculé triomphera ! »

Que la Vierge fut eudiste, ça ne nous étonne pas. Mais qu'elle mise cinq fois sur le « 13 », ça ne s'explique pas. Le 13 août était la fête de Notre-Dame Refuge des pêcheurs.

Le « 13 » est un nombre impair et premier qui ne se divise pas si ce n'est par lui-même (1) et dont la Somme algébrique est « 91 » – « Σ 13 = [ (13 x 13) + 13 ] / 2 ».

Le « 13 » est un nombre de mois pour l'année sidérale et un nombre de semaines pour chaque saison – « 4 x 13 = 52 ».

La Treizième « c'est encore la première » qui revient « et c'est toujours la Seule » dit Nerval comme le Septième de la semaine annonce le Jour dominical.

C'est le jour du Sabbat et la semaine que Dieu s'est consacré pour lui-même.

Le « 13 » est lié à l'hexagramme (6) communément qualifié d'étoile à six branches où douze sommets correspondent aux angles – le treizième n'étant pas manifesté au centre.

C'est une représentation du macrocosme qui trouve sa complémentarité dans le microcosme avec le pentagramme (5) qui inscrit sa décade dans un développement du nombre d'Or autour du « 11 ».

Le centre du pentagramme est donc une manifestation de la conjonction entre ces deux figures – celles du « 6 » et du « 5 » – là où le « 13 » trouve son unité sabbatique dans le Cœur immaculé de la Vierge du Rosaire aux quinze Mystères.

Dans le calendrier sidéral, on retrouve les quatre piliers originels avec le nombre des jours et des semaines qui leur correspondent et un premier jour complémentaire :

 « 364 » 

 « 13 » 

 « 13 » 

 « 52 » 

 « 13 » 

 « 13 » 

 « 1 » 

Et du point de vue de la réduction des nombres avec la Somme du « 13 » :

  • « 1 + 3 = 4 » et « 4 x 4 = 16 » qui font « 1 + 6 = 7 = 5 + 2 » pour les semaines

  • « 3 + 6 + 4 = 13 » qui font « 1 + 3 = 4 » pour les jours

  • et « Σ 13 = 91 = 13 x 7 » pour les jours et les semaines de chaque saison

  • dont « 9 + 1 = 10 » qui font quatre fois « 1 »

Comme pour « Aqueró quaoucaré » – la petite demoiselle blanche – cela vient de loin avec le même appel à la Pénitence – trois fois dans les deux cas :

« Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! »

Mais la Vierge à Lourdes ne se serait livrée à aucune autre sorte de récurrence en 1858 et elle aurait réservé ses secrets à la voyante.

Bernadette pratique alors une forme d'hermétisme très étrange qui rappelle cette transparence miroitante dans la « lumière immense qui est Dieu » :

« Quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant » où Lúcia vit entre-autre un « Évêque vêtu de Blanc »...

« Ce qu'on écrira de plus simple [ conclut Bernadette en avril 1879 ] sera le meilleur » :

« 5 x 13 = 65 » qui font « 6 + 5 = 11 »
   

    

jeudi 5 mai 2022

De la triple unité des réels au carré

Pour le vingt-deuxième cycle du dixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« L'axe des nombres [ réels ] donnait à penser que [ le dicta de ] la complétude avait été atteinte. Tous les nombres semblaient en place, prêts à répondre à toutes les questions mathématiques, et de toute façon, aucune place n'était prévue pour une nouvelle variété.

« Au XVIe siècle, toutefois des grondements d'orage retentirent. Le mathématicien italien Raffaele Bombelli étudiait les racines carrées de divers nombres quand il tomba sur une question insoluble. »

[ Rappelons que les fractions occupent sur cet axe « les espaces entre les nombres entiers » ; mais les nombres irrationnels ne sont pas « répartis entre les fractions » comme l'énonce Singh en introduisant sa figure :

« Fig. 9 : Tous les nombres peuvent être placés sur un axe qui s'étend dans les deux directions jusqu'à l'infini. »

D'abord parce que cette répartition n'a aucune réalité, ensuite parce que les chiffres géométriques n'ont pas encore été conçu en tant que tel parmi les nombres imaginaires. ]

« Le problème commençait par la question : quelle est la racine carrée de un ? La réponse évidente [ mais absurde ] est « 1 » parce que « 1 x 1 = 1 ». Une réponse moins évidente [ mais tout aussi absurde ] est « - 1 ».

« Un nombre négatif multiplié par un autre nombre négatif produit, en effet, un nombre positif. Cela signifie que « - 1 x - 1 = + 1 ».

« La racine carré de « + 1 » est à la fois « + 1 » et « - 1 » [ et ] cette redondance suscite la question suivante : quelle est la racine carré du un négatif ?

« Le problème semble intraitable. La solution, en effet, ne peut être ni « +1 » ni « - 1 » parce que le carré de ces deux nombres est « + 1 ».

« Toutefois, il n'existe pas d'autres candidats évidents à la réponse. Et pourtant [ le dicta de ] la complétude exige qu'on puisse répondre à la question. »

Cf. Simon Singh – Le dernier théorème de FermatUne disgrâce mathématiqueLe cyclope mathématique (1997)

L'absurdité des réponses qui sont donné à la question tient au fait qu'il n'y a pas plus de racine carrée pour « 1 » que pour « 2 » puisqu'il ne peut y avoir de racine carrée en-deçà de « 4 » dont la racine est « 2 » – « 2² = 4 ».

Le problème est induit par la symétrie sur l'axe des réels « qui s'étend dans les deux directions jusqu'à l'infini » à partir d'un zéro. Ce qui introduit son « hiatus » entre les deux occurrences dans sa redondance – « + 1 » et « - 1 ».

Ce faisant, on altère la première propriété des décades ; à savoir l’irréversibilité de l'ordre dans laquelle les nombres apparaissent autour de leur quintessence (5) à partir du premier d'entre eux (1) qui n'apparaît comme totalité (10) qu'avec la Décade.

Par contre, dans la réversibilité d'un axe fondé sur le néant, la fin conçue comme origine et toujours relative à deux infinis se retrouve indifféremment des deux côtés d'un ordre dont on dénature les séquences en disloquant sa fréquence.

Ce qui introduit autour d'un zéro conçu comme une « quantité de rien » un principe d'incertitude entre deux unités qui en accompagnent une autre fondée sur une extension quelconque de cette quantité sans fondement.

Alors que dans l’irréversibilité des décades, cette unité quelconque flanquée de l'unicité du Principe et d'un Second qui en fait le Premier déploie d'emblée l'extension de cette unité dont la moyenne est « 5 » dans un carré en-deçà duquel il est sans racine.

« La solution [ qui n'en est pas une ] pour Bombelli consista à créer un nouveau nombre « i » dit « nombre imaginaire » qui était simplement défini comme [ une ] réponse [ absurde ] à la question : « quelle est la racine carrée de un négatif ? ».

[ Singh – lui-même – la qualifie d'esquive en la comparant à une invention des nombres négatifs qu'il attribue aux Indiens – son dernier recours. ]

« Le mathématicien allemand du XVIIe siècle Gottfried Leibniz décrivit avec élégance ce concept : « Le nombre imaginaire est une belle et admirable intervention de l'esprit divin, presque un amphibie entre l'Être et le Non-être. » [ Autrement dit : un djinn. ]

Cf. Simon Singh – Op. Cit. Ibidem (1997)

C'est toujours l'Unique (1) qui se manifeste comme totalité (10) dans la Décade et c'est encore Lui qui se manifeste sur l'unité quand la totalité devient la Première.

La Seconde comme la Décade prime toujours sur le Premier des nombres avant que le deuxième n’apparaisse avec un Tiers.

   

    

mardi 3 mai 2022

L'imagination au pouvoir

Pour le vingt-et-unième cycle du dixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Il peut paraître déconcertant qu'on découvre de nouveaux nombres, mais le désarroi tient au fait que nous nous sommes tellement habitués [ à ceux ] que nous utilisons couramment que nous négligeons le fait que, jadis certains [ ... ] étaient inconnus.

« Les nombres négatifs, les fractions et les nombres irrationnels ont tous été découverts, pour la bonne raison qu'il fallait dans chaque cas répondre à des questions qui seraient sans cela demeurées sans réponse. »

[ Singh cherche à justifier les « nombres imaginaires » imaginé au XVIe siècle par Raffaele Bombelli auxquels Leonhard Euleur aurait recouru dans sa tentative de résolution du dernier théorème de Fermat. ]

« L'histoire des nombres commence avec le simple calcul numérique [ ... ] c'est à dire avec les nombres [ dits ] naturels.

« Ces derniers suffisent largement à assurer des additions de quantités simples [ ... ] et pour arriver à un total qui est également une quantité entière.

« La multiplication produira également des nombres entiers, mais la division [ ... ] pose des problèmes épineux. S'il est vrai que huit divisé par deux égale quatre, il est également vrai que deux divisé par huit égale « 1/4 ».

« Ce dernier résultat n'est pas un nombre entier, mais une fraction. » [ C'est néanmoins un rapport entre deux nombres entiers. ]

« La division est une opération simple [ dont les résultats appartiennent à l'ensemble des nombres simples ] effectuée avec des nombres [ dits ] naturels, mais qui impose de porter le regard au-delà de ces derniers pour obtenir une réponse.

« Il est impensable, du moins théoriquement, pour les mathématiciens de ne pas pouvoir répondre à toutes les questions et cette exigence s'appelle la « complétude ». [ Ce qui justifie pratiquement d'exiger l'impensable et l'irrationnel. ]

« Certaines questions sur les nombres [ dits ] naturels demeureraient sans réponse si l'on ne recourait aux fractions. Les mathématiciens disent ainsi que les fractions sont nécessaires à la complétude. »

« Ce fut le besoin de complétude qui mena les Indiens [ ? ] à la découverte des nombres négatifs. [ Mais leur négativité ne relève que d'un simple déplacement du curseur dans la suite des décades sur l'axe des nombres réels. ]

« Ils avaient, en effet, relevé que si trois retranché de cinq donnait deux, il était beaucoup moins simple de soustraire cinq de trois. La réponse exigeait qu'on dépassât le calcul des nombres [ dits ] naturels et qu'on introduisît le concept de nombres négatifs.

« Quelques mathématiciens rejetèrent cette extension dans l'abstraction et se réfèrent dès lors aux nombres négatifs sous l'appellation de nombres « absurdes » ou encore « fictifs ». [ ... ]

[ Nous ne les suivrons pas même si la négativité introduit dans la théorie une fiction qui n'est pas sans rapport avec la pratique de l'usure ou de l'inflation. ]

« Les Grecs [ auraient ] ainsi découvert les nombres irrationnels [ : ] quel nombre est la racine carrée de deux ?

[ Alors qu'il n'y a pas et qu'il ne saurait y avoir de raciné « carrée » en-deçà de quatre comme l'indique son indice (2) et l'axe des nombres imaginaires en abscisse pour les coordonnées d'une analyse géométrique. ]

« Les Grecs prouvèrent [ ? ] que ce nombre est approximativement égal à « 7/5 », mais quand ils essayèrent d'établir la fraction de manière précise, ils constatèrent qu'il n'en existait pas.

« Il se trouvaient donc en présence d'un nombre qui ne pouvaient pas être représenté sous forme de fraction ... » [ et Singh pense qu'il était « néanmoins nécessaire » de répondre à une question qui ne pose pas pour satisfaire la « complétude » des Grecs. ]

[ Mais il plus vraisemblable que les Grecs se satisfaisaient de ce qu'ils avaient sous les yeux : la construction de chiffres géométriques qu'il était absurde pour Euclide ou incompréhensible pour Aristote de se représenter autrement. ]

« À la Renaissance [ ? ] les mathématiciens croyaient avoir découvert tous les nombres de l'univers. Ces nombres pouvaient être représentés de manière linaire, avec le zéro [ qui n'existe pas ] au centre. [ ... ]

« Les nombres entiers étaient également espacés sur cette ligne, avec les nombres positifs à la droite du zéro s'étendant vers l'infini positif, et les nombres négatifs à gauche, s'étendant vers l'infini négatif [ qui décrivent deux univers sans limite. ]

« Les fractions occupaient les espaces entre les nombres entiers [ comme elles s'y trouvent encore ] et les nombres irrationnels [ que l'imaginaire n'avait pas encore conçu ] étaient répartis entre les fractions. »

Cf. Simon Singh – Le dernier théorème de FermatUne disgrâce mathématiqueLe cyclope mathématique (1997)