mardi 31 mai 2022

La doctrine du Temple

Pour le quatrième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

Dans l'ouvrage que Bernard Marillier consacre aux Templiers en 1998, se trouvent quatre représentations de la triple enceinte recensées à Chinon, à Gisors, en Terre Sainte, en Syrie et en Espagne :

« Symbole de la triple enceinte et trois variantes « templières ». On a voulu y voir les trois cercles de l'existence, les trois degrés initiatiques reliés entre eux par les quatre canaux de la Connaissance. [ ... ]

« Ce schéma rejoint la division du carré en neuf, symbole quasi universel de la Terre disposée conformément à l'ordre cosmique. »

Cf. Bernard Marillier – Templiers – La doctrine de l'Ordre du Temple (1998)

On y trouve en effet une cinquième occurrence où « neuf carrés [ sont ] interpénétrés [ par ] la triple enceinte » que Marillier qualifie de « druidique ».

Cette représentation est mise en relation avec un carré magique dit « de Salomon » que Corneille Agrippa attribue à Saturne et que le Tao décrit comme l'écrit du fleuve Lo.

Ce carré magique sert ensuite à la construction géométrique d'une croix à huit pointes dite « de Saint Jean » et à celle d'une croix pattée dite « celtique ».

La triple enceinte fait ici l'objet d'une distribution des nombres qui met face à face les deux premières paires de la décade – « 1 » et « 9 » + « 8 » et « 2 » – dans la première enceinte.

Les deux paires suivantes – « 3 » et « 7 » + « 6 » et « 4 » – sont placées de la même façon dans la deuxième enceinte et le « 5 » de la quintessence au centre dans la troisième.

La troisième enceinte est ici subdivisée comme les deux premières avec l’occurrence qu'il attribue à la Terre Sainte ; ce qui est pour nous invraisemblable.

Et bien sûr cette distribution des nombres ne permet pas de retrouver la Somme constante du carré magique de Saturne sur laquelle serait construite celle de la croix pattée.

Or, cette constante – « 15 » – associe la monade – « 1 » – comme totalité – « 10 » – et sa quintessence – « 5 » – qu'elle place nécessairement au milieu de son carré.

Il en résulte une figure qui serait celle de l'ennéade mais pas celle de la décade qu'on retrouve dans le plan du fleuve Jaune avant la création du monde.

Dans cette planification des nombres, les quatre paires qui forment les quatre piliers de l'univers n'apparaissent que sous forme de décades dès la première enceinte.

Et la deuxième enceinte n'abrite qu'une cinquième paire – « 5 » et « 5 » – qui est celle de la Somme des dix nombres de la décade – « Σ 10 = 55 » – dont est issu le cinq du centre de l’ennéade.

Nous disons que le centre de l’ennéade est issu de la Somme de la décade parce que celle de ses cinq décades – « 50 » – nécessite leur quintessence – « 5 » – pour parvenir à sa totalité – « 55 ».

Ce qu'exprime aussi la figure du Pique qui représente une paire de cinq renversée en dissimulant l'unité qui complète la série des quatre dans sa quarantaine :

« (2 x 2) + (3 x 3) + (4 x 4) + (2 x 5) »

« 5 + 1 + 5 »

« Cœur + Trèfle + Carreau + Pique »

Il y a hétérogénéité des nombres entre les enceintes qui séparent les éléments périphériques de la décade de son centre autour de la Somme – comme l'indique le plan du fleuve Jaune – et où le centre identifie son unité à la quintessence.

Du point de vue de cette hétérogénéité, l’occurrence qui se trouve à Gisors est sans doute préférable pour sa représentation puisque les quatre canaux de la Connaissance s'y arrêtent à mis chemin au milieu de la deuxième enceinte.

Mais le plus souvent – à Chinon, en Syrie, en Espagne – elle les prolonge jusqu'au seuil de la dernière enceinte. Ce pourquoi, on l'aura confondue avec l’ennéade du carré de Saturne dans l'écrit du fleuve Lo.

   

    

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