mercredi 18 mai 2022

La fin du monde infini

Pour le vingt-septième cycle du dixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« L'extrapolation d'une théorie à une infinité de nombres à partir d'une évidence tirée de quelques nombres est un pari risqué et inacceptable. »

Cf. Simon Singh – Le dernier théorème de FermatVers l'abstractionL'imminence de la force brute (1997)

Les nombres imaginaires ne sont pas des nombres réels, le zéro n'est pas un nombre et les nombres irrationnelles ne sont pas rationnel. Il n'y a pas de racine carré en-deçà du carré (4) du nombre (2) et de la puissance (2) qui la constituent dans l'espace.

En-deçà de ce champ de ruine qui n'existe que par sa capacité d'abstraction du réel et de la rationalité les plus efficientes, il ne reste que des nombres simples construit sur le fractionnement des entiers et la géométrie.

L'historicité du scientisme est frauduleuse et la géométrie analytique spécule dans ses analyses sur des quantités défuntes que l'usure accumule autour de l'abîme en fuyant vers un horizon qu'elle confond avec une origine à venir.

Le fondement de cette origine sur une unité transcendante – l'Unique en deçà du Premier qui n’apparaît qu'avec sa Seconde – et la limite que lui assigne Sa décade comme Totalité avec son indice (0) n'achèvent pas pour autant leur perspective.

Singh donne un exemple de son dépassement induit par le développement informatique de la machine de Turing dans son cheminement vers l'abstraction qui le met au-delà de la myriade dont la décade limite à la quatrième puissance (104) le paysage traditionnel :

« Une séquence particulière de nombres premiers démontre que l'extrapolation est une dangereuse béquille.

Au XVIIe siècle, des mathématiciens avaient prouvé par une analyse détaillée que les nombres suivants sont tous premiers :

« 31 » – « 331 » – « 3 331 » – « 33 331 » – « 333 331 » – « 3 333 331 » – « 33 333 331 »

« Les nombres de cette suite sont de plus en plus grands et ils auraient exigé des efforts considérables pour vérifier s'ils étaient premiers ou pas.

« À l'époque, quelques mathématiciens avaient été tentés d'extrapoler à partir de ce schéma pour conclure que tous les nombres construits sous cette forme sont premiers.

« Toutefois, le nombre suivant [ ... ] se révéla ne pas être premier :

« 333 333 331 = 17 x 19 607 843 »

Cf. Simon Singh – Op. Cit. – Ibidem (1997)

Dans l'attribution des ennéades aux lettres de l'alphabet, la myriade contient les quatre ennéades qui s'achèvent avec les trente-six nombres du Carré solaire dont la Constante forme le nombre du Pôle (111) et la Somme celui de sa réalité contingente (666) :

« Σ (4 x 9) = 666 »

Notons que si le développement informatique de la machine de Turing spécule au-delà de cet horizon, elle réintroduit néanmoins les bases les plus élémentaires de l’arithmétique dans son mode d'appréhension des nombres.

Le bouddha est dans la machine dit le Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes de Robert Pirsig en 1974.

« Un autre exemple qui explique pourquoi les mathématiciens refusaient d'être persuadés par l'évidence que fournissaient les ordinateurs est celui de la conjoncture d'Euler.

« Euler avait ainsi déclaré qu'il n'y avait pas de solution à une équation qui n'est pas très différente de celle [ du dernier théorème ] de Fermat : « x4 + y4 + z4 = w4 ».

« Pendant deux cents ans, personne ne put prouver la conjoncture d'Euler, mais personne ne pouvait non plus l'infirmer à l'aide d'un contre-exemple.

« Les premières tentatives de vérification manuelle, puis des années de recherche avec des ordinateurs ne parvinrent pas à offrir de solution.

« L'absence de contre-exemple plaidait fortement en faveur de la conjecture. Mais en 1988, Noam Elkies, de l'université Harvard, découvrit la solution suivante :

« 2 682 4404 + 15 365 6394 + 18 796 7604 = 20 615 6734 »

« En dépit de toutes les évidences, la conjoncture d'Euler était donc fausse, et Elkies prouva en fait qu'il existait d’innombrables solutions à l'équation.

« La morale de l'histoire est qu'on ne peut se fonder sur le premier million de nombres pour prouver une conjoncture sur tous les nombres. »

Cf. Simon Singh – Op. Cit. – Ibidem (1997)

Mais les cartésiens vivent au-delà du Vivant qui ne meure pas que nous identifions à la myriade dans l'idée bien à eux qu'ils se font de « tous les nombres » (une infinité sur une quantité de rien).

   

    

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