lundi 15 avril 2024

Les neuf stades et les trois degrés

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du troisième jour qui succède à la nuit
au neuvième mois de la décade :

Les neuf stades de l'existence :

1. la pré-existence concupiscente (nonante jours) = (trois mois)

2. la vie embryonnaire (neuf semaines) = (deux mois) = (cinq mois)

► la vie embryonnaire appartient à la pré-existence concupiscente

3. la vie fœtale (sept mois) = (neuf mois) = (douze mois) = (un an)

4. l'enfance (neuf ans) = (dix ans)

5. la jeunesse (quarante ans) = (cinquante ans)

6. la maturité (trente ans) = (quatre-vingt ans)

7. la vieillesse (vingt ans) = (cent ans)

► les anciens restent dans les limbes jusqu'à résipiscence de la centaine

► le séjour des limbes avec les anciens ne dure pas plus de nonante ans (40 + 30 + 20)

8. la pérégrination des ancêtres (neuf cents ans) = (mille ans)

► les enfants pérégrinent avec les ancêtres sans passer par les limbes

9. la réintégration des déités dans la Myriade du Vivant qui ne meurt pas (neuf mille ans)

► les fœtus réintègrent la Myriade avec les déités sans pérégriner avec les ancêtres

10. le seuil de la Myriade du Vivant est celui de la quatrième ennéade (dix mille ans)

► l’écoulement du temps n'est pas homogène à chaque stade de l'existence

René Guénon parle d'une accélération du temps à la fin du cycle. C'est-à-dire pendant sa phase de réintégration. Cette accélération subjective du temps tend vers l'infini où la Myriade du Vivant qui ne meurt pas est celle de l’Éternel.

Le temps objectif quand il coïncide avec le temps subjectif est celui du sixième stade qui correspond à la durée des générations, celle des lames qui correspond à la force du Lion et à l'énigme du Sphinx pour la totalité des trente mansions synodiques.

L'ordre des illuminés de Bavière fondé en 1776 pas Adam Weishaupt était celui des perfectibilistes dans son projet initial.

Le Sheykh al-Akbar théorise la perfection comme une quiddité qu'il décline sur les trois degrés du corps, de l'âme et de l'esprit : la perfection du corps est attribué à Adam et celle de l'esprit au Sceau des prophètes.

La perfection psychique de l'âme est celle du Parfait cathare qui correspond aux sommets des états de la sainteté : ceux de l'imitation et de la proximité dans la sympathie divine selon qu'elle est dotée ou non de la vision prophétique.

Sans doute Weishaupt cherchait-il une perfection qu'il n'aura pas trouvé dans le transit des âmes qui s'acheminaient vers l'Avent du Nouvel Adam pour sceller les états de son prototype adamique.

   

    

6 commentaires:

  1. Sidi,
    Le peu que j'ai lu de Weishaupt m'a fait penser à la philosophie stoïcienne. J'ai lu son discours sur la mort, sorte de testament et je l'ai trouvé touchant. Fabre d'Olivet lui reprochait sa mélancolie de l'âge d'or (correspondant selon lui à l'état d'enfance). Ce dernier estimait que l'âge d'or des anciens n'était qu'un âge des ténèbres si l'on tient compte du ternaire providence-volonté-destin dans une civilisation qui est à l'image de l'homme universel.

    RépondreSupprimer
  2. Vous en savez sans doute plus que nous. Mais les ténèbres que vous évoquez sont plutôt celles du Kali yuga qu'on peut identifier à l'enfance précédant l'âge d'or qui par conséquent représente la jeunesse. Nous ne pouvons donc pas suivre Fabre d'Olivet sur cet aspect des choses qui n’interprète peut-être pas correctement le caractère cyclique de l'enchaînement qui fait qu'on commence par la fin dans la descente des âge et qu'on finit par le commencement. Ce qui semble le plus difficile à concevoir dans cet enchaînement, c'est que l'âge sombre est aussi le germe de l'âge d'or. Ce qui le rend aussi précieux que l'enfance pour tous les âges qui lui succèdent.

    Le ternaire pour le nombre des saisons correspond au troisième âge qu'on peut identifier à la vieillesse et à une certaine forme de sagesse. Nous sommes évidement désolé de contredire un nom aussi illustre que celui de Fabre d'Olivet mais c'est ce que nous comprenons et bien sûr Dieu est plus savant. Qu'il vous garde, vous bénisse et vous préserve.

    RépondreSupprimer
  3. Vous avez tout à fait raison, d'autant plus que vos éclaircissements coïncident aux conclusions du théosophe à propos du Sepher de Moïse. Grâce à vous je découvre le sens du mot perfectibilité. Pensez-vous que l'on puisse associer à ce mot ce hadith ?: "chaque fois que je leur confère une science, je les élève vers une vision car mon amour n'a ni limite ni fin."

    RépondreSupprimer
  4. Chez Arnaud de la Croix le perfectibilisme de Weishaupt qu'il extrapole pour Barruel à partir de la devise des jésuites : "ad majora natus sum" n'a pas tout à fait le sens que nous lui donnons. Un sens hermétique qui indique une limite à une forme : le corps d'Adam / l'âme de Jésus / l'esprit de Muhammad. Le perfectionnement ne transgresse pas sa propre perfection. L'infini est littéralement dans le fini comme le chante Manset dans une de ses chansons la mieux conditionnée par son adhésion à une sagesse orientale vers laquelle je vous renvoie. Peut-être éclaire-t-elle le hadith du prophète à la lumière de ce que le Sheykh al-Akbar appelle un voyage sans retour et qui est pourtant un retour vers la créature dans la voie de la servitude sous le signe de sa perfection :

    https://www.youtube.com/watch?v=jwk3pIKS554

    RépondreSupprimer
  5. Tout est plus lumineux. Et quelle sagesse dans la chanson de Manset!
    Shûkran Sidi.

    RépondreSupprimer