Abracadabrantesque

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du onzième jour qui succède à la nuit
au troisième mois de la décade :

L’Abraxas est un talisman que les gnostiques identifient aux trois cent soixante cinq éons qui correspondent aux trois cent soixante cinq jours de l'année :

« A + B + R + A + X + A + S »

« 1 + 2 + 100 + 1 + 60 + 1 + 200 »

Ce nombre est aussi celui des cinquante-deux semaines ou des treize lunaisons sidérales de vingt-huit jours avec un premier jour complémentaire – « (13 x 28) + 1 = 365 ».

Dans ces décomptes, le nombre des éons apparaît comme une expression de la totalité de la manifestation cosmique qui caractérise le Graal.

Le gallinacé de son effigie est celui des Gaules chevelues et les couleuvres qui la soutiennent une évocation de sa chevelure qui est aussi celle de Déméter.

C'est elle qui fait venir les saisons et les répartit au gré des âges :

« 52 » = « 36 + 16 » = « (2 x 18) + 16 » = « 4 x 13 »

« 364 » = « 252 + 112 » = « (2 x 126) + 112 » = « 4 x 91 »

Sa chevelure chthonienne serait celle du Rhône et du Rhin de la Camargue au Schleswig-Holstein, de la Loire et du Danube de l'Océan au Pont Euxin.

Rien ne s'oppose au décompte des douze mois synodiques si ce n'est l'archaïsme de la représentation et la présence singulière de leurs cinq jours complémentaires omis pour les temps apocalyptiques – « 12 x 30 = 360 ».

Sa représentation solaire pourrait être celle de Phaéton s’abîmant dans l'Eider pour les Métamorphoses d'Ovide qui donnent son origine mythique à l'Atlantide.

Son fouet pourrait être celui du quadrige d'Apollon avant qu'il ne devienne celui du Christ chassant les marchands du Temple – « ad matutinum » écrit Arthur dans un de ses délires abracadabrantesques (1873).

Le lieu et la formule de ses imprécations ne comprend que onze lettres en rapport avec les onze décades du Carré de quatre et avec le nombre soixante-six – « Σ 11 = 66 ».

Ceux qui ont pénétré dans l'univers des chiffres arabes se souviennent des lettres du Nom de Majesté sur lequel est assis la Beauté – « 1 + (2 x 30) + 5 ».

La tête du chiffre de l'Abraxas – « SAR » / « RAS » – est alors un palindrome dont le nombre est « 300 » autour de son unité sommitale et la lettre « T » sur les Chrismes carolingiens que le syro-phénicien note « X » avec le nombre de ses phases (600).

Les deux premières lettres du Chrismes sont en effet le « Khi » (600) et le « Rhô » (100) avec un « Tau » (300) au pied duquel s'opposent les deux boucles d'un Digamma (2 x 3) qui ici prennent la valeur du « Sigma » (200).

On peut donc tracer le chapeau de son amulette et retranscrire son Nom en quatorze lettres :

A
A B
A B R
A B R A
A B R A K
A B R A K A
A B R A K A D
A B R A K A D A
A B R A K A D A B
A B R A K A D A B R
A B R A K A D A B R A

« ABBA RÂ KADA BARA »