vendredi 20 septembre 2024

Ground Zéro

Dimanche 22 septembre 2024

14 : 44

    

Le fils de Noun

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la deuxième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la seizième lettre :

« 'ayn »

« Cette histoire de conception virginale, les témoins des deux témoins les plus anciens du christianisme [ selon Carrère ] – Paul et Marc – ne la connaissent pas.

« Dix ou vingt ans plus tard [ « vers la fin des années soixante-dix » ] elle apparaît dans deux Évangiles dont les auteurs s'ignorent mutuellement. [ Luc et Matthieu ]

[ Ce qui est impossible si le récit qu'ils ont en commun ne se trouve ni chez Marc ni dans l'hypothétique source « Q » d'un recueil qu'on imagine comme la simple collecte de Paroles attribuées à Jésus. ]

« Luc écrit à Rome et Matthieu en Syrie, ils racontent tous les deux la naissance de Jésus et – sauf sur ce point – leurs récits n'ont rien en commun.

[ Luc s'était probablement retiré en Macédoine dans les années soixante-dix. ]

« Matthieu dit que des magiciens [ sic ] sont venus d'Orient – guidés par une étoile – pour adorer le futur roi des Juifs.

« Il dit que le vrai roi des Juifs – Hérode – apprenant cela et craignant d'être un jour détrôné a fait massacrer tous les enfants de moins de deux ans dans la région.

« Il dit que Joseph – prévenu par un ange – a sauvé sa famille en l'emmenant en Égypte.

[ Où séjournait la dissidence des Sadducéens réfractaires de Tell el-Yahûdieh. ]

« Luc [ qui d'après Carrère aurait déjà écrit ses Actes ] ne sait rien de tout ça qui n'est pourtant pas banal mais il dit comme Matthieu que Jésus est né d'une vierge.

« D'où cette histoire sort-elle ? Qui la mise en circulation ? Personne n'en sait rien.

[ En vérité, tout le monde devrait savoir qu'elle apparaît chez Matthieu et que Marc qui écrit sous la dictée de Pierre l'ignore. ]

« Sa naissance est mystérieuse même si on n'accepte pas que celle de Jésus le soit. Je n'ai pas de théorie à ce sujet. »

Cf. Emmanuel Carrère (2014) – Le Royaume – Luc (60-90)

Carrère relève ensuite la diachronie chez Luc du recensement décrété par César Auguste que Quirinus alors gouverneur de Syrie est chargé d'appliquer en Palestine dix ans après la mort d'Hérode sous le règne duquel Matthieu fait naître Jésus.

La naissance à Bethléem chez Matthieu ne vise pas à accomplir « une prophétie totalement marginale et contournée » dans la généalogie supposée du Messie mais à identifier le Sauveur au culte dionysiaque qui s'y perpétue.
   

« Bereshit ... »

« Biblos généséôs ... »

« Bismi'Llâh ... »

30 – 39

Évangile des Nazaréens
par le dernier des douze apôtres

Matthieu

40 – 49

Évangile des Ébionites
par Jean l'Ancien

Marc

50 – 69

Évangile à Théophile

Luc

Actes de Pierre et de Paul

70 – 79

Apocalypse du Boanergès
par l'Apôtre Jean

Jean

80 – 89

Évangile du disciple bien-aimé
par le Théologien

90 – 99

Épître aux Hébreux
des pauliniens

Paul

« Si nous retenons que le milieu d'un texte biblique est selon la rhétorique biblique l'endroit choisi privilégié par les scribes pour y insérer un message clef alors une lettre doit être mise en relief dans l'alphabet de vingt-sept signes ...

« ... soit vingt-deux lettres + cinq finales : c'est le « Noun ».

« Cette lettre est en effet à la quatorzième place et se situe donc exactement au milieu des vingt-sept signes. À ce titre, elle peut être utilisée comme une « balise » qu'il ne faut pas ignorer. » [ ... ]

[ Cette place (14) devient ensuite un nombre de générations pour les trois échéances de la généalogie du Christ chez Matthieu I 17 : d'Abraham à David – de David à Babylone – de Babylone au Christ – « 3 x 14 » = « 42 ».

En ignorant Marie, Gandillot veut faire de « 41 » le reflet de « 14 ». ]

« Il n'est plus nécessaire de souligner l'importance du changement de nom en tant que balise associé à une nouvelle vocation. »

[ Celles d'Abraham et de Jacob-Israël sont signalées par la durée de vie des patriarches. Celle de Sarah par le miroir des triangulations des nombres de « YHVH » – « 17 » et « 26 » pour « 153 » et « 351 ». Celle de Simon-Pierre reste ignorée par Gandillot.

« Josué signifiant « YH Sauve » s'appelait alors [ « peu de temps après la sortie d’Égypte » ] « Hoshéa' » soit le même nom francisé en Osée que celui du prophète du Nord contemporain d'Amos. » [ ... ]

« Dès ce jour [ quand Osée fut choisi parmi les douze pour une mission de reconnaissance au pays de Canaan ] « Moïse lui donna le nom de Josué » [ ... ] nom nouveau [ pour ] une nouvelle vocation » – cf. Nb XIII 8 et 16.

Osée n'est alors que l'émissaire de la tribu d'Éphraïm qui est dés lors la treizième après celle de Manassé issue avec elle de Joseph. Tribu élue que Koestler identifie aux Khazars et aux Ashkénazes en 1976. ]

« Josué – « Yeoshoua' » – « YHWṢ' » [ l'apostrophe note la lettre « 'ayn » ] comme « Hoshéa' » [ Osée ] « HWṢ' » provient du verbe hébreu « yasha' » – « sauver ».

« On peut ainsi comprendre pourquoi Moïse ajouta un « Y » à « Hoshéa' » pour qu'il devint Josué.

« Comme le nom de Josué, celui de Jésus veux dire « YHWH » sauve – « YH » [ abrège ] « YHWH ». Josué est le premier Jésus, Jésus le second Josué.

« Le serviteur Josué « YHWṢ' » dans lequel le « W » placé avant le «  » se prononce « o » est la figure, le type de l'Ancienne Alliance qui annonce Jésus « Yéshoua' » – « YṢW' » où le « W » en achevé passé après le «  » est prononcé « ou ».

« Dans l'orthographe de ces deux noms : « Josué » et « Jésus », observons le déplacement de la lettre « W » comme pour marquer le passage de l'inachevé à l'achevé.

« Nous pouvons comparer ces deux noms en faisant appel à un aspect de la grammaire hébraïque. Le participe est « actif » quand il désigne l'agent et « passif » quand il désigne celui qui subit l'action. [ ... ]

« Ainsi, le déplacement du « W » dans les deux noms hébreux ci-dessus semble évoquer la figure de Josué – fils de Noun – qui sera pleinement accomplie en Jésus. »

[ Ce curieux patronyme – « NWN » – est l'écriture en toutes lettres de la lettre « N » en hébreu qui signifie « poisson » en araméen. ]

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Structure du Texte et Lettres-Symboles – Quelques lettres bien singulières... – Le « Thav » et le « Noun » – La lettre-symbole et la lettre-nombre – Le fils de Noun (2011)

L'adventiste sollicite ici l'ascendance de Josué à partir de la complémentarité des consonnes du palindrome de la quatorzième lettre – « NûN » – où le point diacritique de la lettre arabe s'inscrit chez Guénon dans la symbolique solaire de son signe : « ʘ ».

« La translittération en grec de l'hébreu « Yehoshoua' » [ avec l'initial d'Osée ] en français « Josué » donne [ en grec ] « IHΣOYΣ » – « Ièsous ». [ Et inversement. ]

« C'est le titre du Livre de Josué dans la « Septante ». Dans les Actes des apôtres [ de Luc ] « Josué » et « Jésus » ont le même nom » [ en grec ] – cf. Actes VII 45 et 59.

Mais ce n'est pas le cas dans tout ce qui précède et de toute façon, ce sionisme adventiste n'est pas le sionisme ashkénaze de Koestler.

   

    

mercredi 18 septembre 2024

Le yantra du damier

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la première sphère
parmi les neuf sphères célestes de la seizième lettre :

« 'ayn »

« La plupart des historiens sont [ ... ] d'accord [ ... ] pour admettre que les échecs firent leur première apparition au cinquième siècle [ de l'ère chrétienne ] au Nord de l'Inde.

« Le jeu de cette époque s'appelait « Chaturanga » [ « Shatranj » en persan ] qui signifie « quatre Rois ». Il se disputait sur 64 cases mais se jouait à quatre partenaires.

[ Ce qui en requière nécessairement le double répartit autours de l'échiquier en quatre parts de seize sur deux rangées de huit. ]

« Chacun jouait pour soi-même et devait lancer un dé qui désignait impérativement la pièce à jouer. » [ Le dé fut supprimé en Perse. ]

« Il y avait [ ... ] six pièces différentes : le Roi et le Ministre étaient placés au milieu, comme le Roi et la Dame le sont maintenant ; ...

« ... à leurs cotés deux éléphants [ les fous ] ; ...

« .... puis symétriquement deux cavaliers [ les chevaux ] ; ...

« ... et dans les coins, deux chars. [ les tours ]

« Enfin, alignés sur la deuxième rangée venaient les [ ... ] fantassins. » [ les pions ]

« La règle fondamentale était la même qu'aujourd'hui : il fallait prendre le Roi de l'adversaire pour gagner la partie. »

« Par contre seul le Roi, le cavalier et le char possédaient le même mouvement qu'aujourd'hui.

« Le Ministre allait en diagonale d'une case autour de lui. Il était donc deux fois moins mobile que le Roi. » [ ... ]

« L’éléphant allait lui aussi en diagonale mais deux cases à partir de sa position de départ. »

« Quant au fantassin, [ ... ] il avançait d'une case en avant et prenait en diagonale, ne pouvait jamais reculer mais n'avait pas [ encore ] le privilège de pouvoir être poussé de deux cases pour son premier coup. » [ ... ]

« En 842 fut écrit [ en arabe ] le « Livre des échecs » [ qui se joue à deux ] par al-Adli. »

« Les [ 64 ] cases furent partagées en 32 cases blanches et autant de noires » [ dans les universités maures d'Espagne. ]

[ Ce qui suppose que les trente-deux pièces ont été introduites sur les premières quatre premières rangées des deux côtés de l'échiquier. ]

« Ce n'est qu'au quinzième siècle [ de l'ère chrétienne ] que les pièces allaient avoir les noms et les marches des pièces actuelles. »

« Le Ministre des Indiens était devenu « Vizir » chez les Arabes puis « Fers » en Europe de l'Est. Désormais, ses pouvoirs sont multipliés et on l'appelle la Dame. »

«  L’éléphant devenu « alfil » sera maintenant le fou et possédera les diagonales. »

« Le fantassin transformé en pion augmente légèrement sa force en début de partie car il peut maintenant avancer de deux pas à son premier coup.

« La promotion du pion arrivé à la huitième rangée est introduite. Il peut se transformer en n'importe quelle pièce déjà prise. » [ ... ]

« Enfin, l'importante règle du roque apparaît à cette époque mais sous une forme ancienne qui était le roque libre : ...

« ... le roi pouvait aller sur n'importe quelle case de la première rangée – y compris le coin – la tour passant par dessus mais se fixant sur la case de son choix. » [ ... ]

« Lucena écrit en 1485 son célèbre « Manuscrit de Göttingen » qui contient des principes encore valable à l'heure actuel. » [ ... ]

« Pierre Carrera – prêtre de Syracuse – publia en 1617 un « Traité du jeu d'échecs » qui réunissait les écrits des théoriciens précédents, ce qui en fit donc une compilation de la première importance.

« Le trait original de Carrera fut qu'il préconisait de changer les règles du jeu en agrandissant l'échiquier et en introduisant deux nouvelle pièces. »

« Selon Carrera, il aurait fallu changer l'échiquier en damier, [ « 10² » = « ad-Da'im » ] ...

« ... placer entre la tour et le cavalier du Roi un champion dont la marche aurait été l'addition de [ celles ] de la tour et [ ... ] du cavalier, ...

« ... et enfin ajouter entre la tour et le cavalier [ de la ] Dame un centaure qui aurait combiné les marches du cavalier et [ ... ] du fou. »

Cf. Nicolas Giffard – La fabuleuse histoire des champions d'échecs (1978)

Giffard précise bizarrement que le Bouddha interdit la pratique du « Chaturanga » le Dimanche. Ce qui en reculerait l'origine sur plus de mille ans.

Mais il ne s'agit sans doute que d'un cas particulier pour une réprobation plus générale des jeux de hasard à une époque où elle se faisait encore sur un jet de dé pratiqué peut-être par des Chrétiens qui ont pu l'introduire en Perse.

« Les auteurs de la Bible n'ignorait pas le potentiel symbolique de chaque lettre et ils en ont donné la preuve à plusieurs reprises.

« Le cardinal Ratzinger dans son ouvrage sur [ l'esprit de ] la liturgie (2001) a longuement développé l'exemple de la vingt-deuxième et dernière lettre de l'alphabet hébreu, le « Thav » dont la fonction symbolique était intégrée dans la pratique religieuse populaire.

[ « Signalons que l'alphabet phénicien dont les premiers témoignages remonte au huitième siècle [ avant l'ère chrétienne ] comprenait vingt-deux consonnes dont la vingt-deuxième et dernière était une croix. » ]

« En effet – à la fin du XIXe siècle – on découvrit plusieurs pierres tombales juives datant du début de [ l'ère chrétienne ] marquée d'une croix.

« Dans un premier temps, certains archéologues crurent qu'il s'agissait de sépultures chrétiennes avant de constater qu'il s'agissait de sépultures juives et que la pratique était alors courante.

« Or la lettre « Thav » avant sa graphie définitive dans l'écriture carrée rapportée de l'exil en Babylonie [ au sixième siècle avant l'ère chrétienne ] était une croix [ dans une écriture « proto-cananéenne » que Gandillot qualifie abusivement de « cursive ». ]

« Le mot hébreu « signe » [ que Gandillot retrouve dans Ézéchiel IX 3 à 6 ] s'écrit comme la lettre « Thav » en toutes lettres avec un « Vav » [ en ] consonne.

« Et scrutons bien ici ce mot [ ... ] qui allie [ ... ] le pictogramme de la croix – « Thav » – [ à celui ] du clou – « Vav » – [ que ] Jérôme traduit [ dans sa Vulgate en latin ] par [ le ] « Thau » grec. »

[ Mais rien ne permet d'affirmer que le « Thav » vétérotestamentaire avait déjà l'aspect que lui donne incontestablement l'alphabet phénicien. Nous ne savons pas de quoi était fait la marque d’Ézéchiel avant l'invention de l'hébreu carré. ]

« Ce « signe » est donc en réalité la lettre cruciforme proto-cananéenne pour le prophète Ézéchiel comme poue ses contemporains auxquels il s'adresse. Les justes, les prédestinés seront marqués au front d'un signe de croix. » [ ... ]

« ... la croix caché, dissimulé, voilé [ par la lettre ] araméenne [ de l'hébreu carré ] resurgira quand la Providence fera traduire en grec la Torah au milieu du deuxième siècle avant [ l'ère chrétienne ] à Alexandrie par les Juifs hellénisés d’Égypte.

[ « L'alphabet grec dérivé du phénicien correspond à celui adopté officiellement à Athène en 403-402 [ avant l'ère chrétienne ] grâce au décret d'Archinos ; il est composé de vingt-quatre « grammata » : sept voyelles et dix-sept consonnes. »

On obtient ce nombre de voyelles en accentuant la muette « E » vers la grave ou l'aiguë bien que la lettre « A » soit aussi une consonne semblable au « H » pour la muette, au « Y » grec ou au double « W » pour le « O » et le « U ». ]

« En effet, le « Thav » hébreu correspond au « Tau » grec – [ le ] « T » en majuscule. C'est ce signe de croix à travers le caractère romain qu'adoptera le [ Poverello ] d'Assise [ François ]. »

[ Mais le « Tau » grec n'a pas l'aspect de la lettre phénicienne « X » que lui emprunte le « Khi » du Chrisme sous la forme d'une croix de Saint-André. C'est la Vulgate de Jérôme qui introduit ici une confusion reprise par les franciscains. ]

« Le cardinal Ratzinger rappelait que pour les Père de l’Église comme pour les philosophes grecs avant eux, la croix – le « Khi » grec – possédait une symbolique cosmique, l'univers entier étant marqué du signe de cette croix. »

[ « Platon explique [ dand son Timée ] que le Démiurge a inscrit invisiblement dans le cosmos la figure [ de cette lettre ] de l'alphabet grec en forme de croix de Saint-André.

« Irénée de Lyon s'en souviendra. Rachi [ précise dans son Commentaire du Pentateuque ] que toute les onctions [ se font ] « en forme de « Khi » grec. »

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Structure du Texte et Lettres-Symboles – Quelques lettres bien singulières... – Le « Thav » et le « Noun » – Le signe des justes (2011)

Tant et si bien qu'on finit par se demander avec Rachi si le code proposé par Gandillot n'est pas en définitive celui d'une transcription de l'hébreu en grec dont le nombre des consommes (17) nous donne ici la clef.

   

    

mardi 17 septembre 2024

La Porte des étoiles

...

Retour vers la demeure des mois

Pour la demeure du dernier mois de la décade
qui précède le Janus :

« La tâche aurait été moins compliquée si l'on avait disposé soixante-quatre trous au lieu de cinquante-six [ au pied du terrassement circulaire. ] Des bissections successives rendaient le tracé plus facile.

« Il faut donc admettre que ce nombre de cinquante-six avait un sens aux yeux des constructeurs. [ ... ] Ce nombre n'offre rien de remarquable sinon qu'il correspond à celui des jours compris entre deux lunaisons [ sidérales ]. » (2 x 28)

Cf. Fernand Niel – Stonehenge. Temple mystérieux de la préhistoire – La construction de Stonehenge – Le Henge monument (1974)

« De Salisbury Plain au Pembrokeshire, on rencontre des affleurements de roches qui auraient pu servir à la construction du cromlech [ mais ] les blocs de dolérite ou de rhyolite des Preseley avaient [ ... ] une valeur inestimable [ pour les constructeurs. ] [ ... ]

« [ ... ] la conquête des pierres bleues reste un fait exceptionnel. »

Cf. Fernand Niel – Stonehenge. Temple mystérieux de la préhistoire – La construction de Stonehenge – Le transport des pierres bleues (1974)

« Enfin, il est un phénomène plutôt curieux que l'on peut suivre à l'intérieur du monument à la condition de s'y trouver aux environs du Midi vrai. Ce phénomène peut être vu par tout le monde et il est singulier qu'on ne l'ait pas remarqué plus tôt. »

« Si le soleil n'est pas voilé par les nuages, il dessine sur le terrain en direction de l'intérieur du monument une traînée lumineuse formée par l'écartement qui sépare les [ deux ] montants du [ premier ] trilithon [ latérale ] [ à partir du grand trilithon central. ]

« À mesure que le soleil poursuit sa course, la fente lumineuse s'amincit pour ne former bientôt qu'une mince ligne et enfin disparaître. Mais au moment de la disparition de cette fente, le soleil passe au méridien de Stonehenge.

« On est au Midi vrai et la ligne a marqué de façon précise la ligne [ entre le ] Nord [ et le ] Sud. Cette ligne [ qui se manifeste par une rupture dans l'agencement des linteaux du Cercle de Sarsen ] ne passe pas au centre [ du monument ] [ ... ]

« [ ... ] et nous donnons ce détail [ à la fin ] pour ce qu'il vaut. »

Cf. Fernand Niel – Stonehenge. Temple mystérieux de la préhistoire – La construction de Stonehenge – Les observations solaires (1974)

Le déplacement du centre de la lettre « M » (40) à la lettre « N » (50) dans un alphabet de vingt-cinq ou de vingt-sept lettres où elles occupent respectivement la treizième et la quatorzième place s'impose à nos pérégrinations vers la Myriade du Vivant.

La lettre « M » qui représente chez Dante le fléau de la Balance entre le Paradis et l'Enfer a aussi un sens marial et monarchique là où la lettre « N » prend le sens solaire que René Guénon lui donne en assemblant ses deux hémisphères autour d'un point diacritique.

À ce déplacement qui n'est sans doute pas sans rapport avec celui de la Dame sur son damier (10²) on peut aussi donner un sens téléologique en rapport avec sa Médiane et son Nadir dans l'orientation du Sol vers son astre.

La métaphore ludique n'est d'ailleurs pas gratuite puisque les quarante pions qui occupent ici les quatre premières rangées des deux côtés du damier illustrent le palindrome de la lettre « MîM » (80) sur le carré du « NûN » (100).

L'origine de la Monarchie mariale est alors celle des Mois lunaires orientés par leur Nadir sur la complémentarité des luminaires du Sol et du Man où la « Mara » scande est la représentation solaire de leurs mansions dans les douze maisons zodiacales.

Le zodiaque de l’écliptique qui gouverne le cycle des mansions lunaires dans la sphère du Soleil est représenté par le palindrome de la lettre « WâW » (12) où l'on retrouve le point diacritique de la lettre « NûN » au centre de son « WâW ».

Nous faisons ici référence aux consonnes des voyelles centrales qui articulent les hémisphères et les angles de ces deux palindromes dans un emboîtement et une réciprocité qui est celle de leurs degrés sur une surface plane (4 x 90° = 360° x 1).

Du point de vue de cette réciprocité, c'est bien la lettre « M » et son palindrome qui occupent le centre de leurs figures géométriques sous la forme d'un octogone où les quatre-vingt jours du Sabbat multiplient ses côtés par la décade du damier.

La décade du damier qui correspond au carré de la lettre « Nûn » (10²) pour son palindrome correspond à la consonne de la voyelle centrale qui occupe celui de la lettre « Mîm » (40) où se trouve la lettre « Yod » (10) ou «  » (10) – le « Y » grec.

C'est ici qu'on retrouve l'angle du « Gamma » (3) sous la forme adoucie de la lettre « J » dans une identification trompeuse avec la voyelle qui place la lettre « M » au centre d'un alphabet de vingt-cinq lettres.

Le dédoublement des lettres « V » et « W » explicitement nommées comme tel en français permet de lui associer la lettre « N » qui occupe le centre d'un alphabet de vingt-sept lettres et avec la lettre « M » celui d'un alphabet qui n'en compte que vingt-six.

Le « Nûn » (25) sous sa forme finale se retrouve également au centre des cinq lettres finales qui complètent un alphabet de vingt-deux lettres en occupant la vingt-cinquième place où la variante de la kabbale alexandrine lui attribue le nombre « 700 ».

Cette place significative est précédée sans surprise par la forme finale du « Mèm » (24) à laquelle la variante de la kabbale alexandrine lui attribue par conséquent le nombre « 600 ».

L'alphabet de vingt-quatre lettres imaginé par Colette de Callataÿ en 1994 donc aucun fondement et celui de vingt-six lettres est en quelque sorte le plus complet quand il dédouble le centre d'un ensemble de vingt-cinq ou de vingt-sept lettres.

Mais cette conclusion reste paradoxale puisque dans ce cas il manque de la même façon une lettre à l'un de ses ensembles de référence qui doit nécessairement se retrouver dans la seconde moitié de cet ensemble.

C'est apparemment le « Tsadé » qu'on retrouve sous l'arcane de la Lune en dix-huitième position et sous sa forme finale en dernière position avec pour valeur (18) et (27) ou (90) et (900) pour la variante de la kabbale alexandrine.

C'est donc à partir de cette lettre que les quatre dernières de l'alphabet hébraïque sont augmentées d'une unité dans l'ordre des centaines par rapport à l'alphabet grec auquel il doit probablement ses variantes et l'augmentation de ses lettres (22 + 5).

Les lettres « Kaph » (11) et « Phé » (17) leur sont également associées sous une forme finale qu'on retrouve en vingt-troisième et en vingt-sixième position avec des valeurs qui rappellent celles de « YHVH » (26) et (17) pour la lettre « Phé » (800).

Rappelons que la lettre « Phi » (500) est celle de la Philosophie et du Phœnix ponant aux cinq rayons tandis que le « Khi » (600) du Chrisme est une représentation graphique du « Tau » (300) pour le phénicien qui correspond au « Tav » (22) hébraïque (400).

Le « Kaph » final (23) qui a la valeur du « Phi » grec (500) pour la variante de la kabbale alexandrine est une représentation du « Kappa » (20) qu'on retrouve avec la décade et son unité en onzième position pour la première des cinq lettres finales.

Si le judaïsme du judéo-christianisme n'est que l'exotérisme d'une gnose syro-phénicienne, le judaïsme rabbinique apparaît ici comme celui d'une forme antérieure de l'hébraïsme à l'hellénisation de sa gnose alexandrine.

Ce à quoi sans doute René Guénon faisait déjà référence en théorisant une désacralisation de l'exotérisme chrétien non sans faire l'économie et le contre-sens des étapes intermédiaires qui s'y opposent.

Le quatrième des Sept est celui des luminaires parmi les jours de la Création. C'est aussi le centre de leur Ménorah – cf. Genèse I 14 à 19 :

« Dieu dit :

« Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel pour séparer le jour de la nuit !

Ils serviront de signes pour marquer les époques, les jours et les années
ainsi que de luminaires dans l'étendue du ciel pour éclairer la terre. »

Et cela se passa ainsi :

Dieu fit les deux grands luminaires,
le plus grand pour présider au jour et le plus petit pour présider à la nuit.

Il fit aussi les étoiles.

Dieu les plaça dans l'étendue du ciel pour éclairer la terre,
pour dominer sur le jour et la nuit et pour séparer la lumière des ténèbres.

Dieu vit que c'était bon.

Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le quatrième jour. »

Le plus grand des deux luminaires, c'est « NûN » (100) parmi les lettres ;
le plus petit, c'est « MîM » (80) parmi les cygnes.

Il fit aussi les étoiles.

« Le « M » et les deux Cœurs en disent assez ! »

   

   

La Sainte Vierge à Catherine Labouré

le 27 novembre 1830

    

vendredi 13 septembre 2024

Le lieu du miroir

...

Retour vers la demeure des mois

Pour la demeure du neuvième mois de la décade
qui précède le Janus :

« Comment observait-on le lever du soleil au solstice d'été, à travers le monument ? [ ... ]

« ... la place de l'observateur devait être imposée.

« Il suffisait d'obliger celui-ci à ce mettre derrière deux repères, jalonnant l'axe [ solsticial entre le poste d'observation et la Heel Stone ] ...

« ... et pouvant être constitués [ ... ] par une pierre hypothétique assez près [ du poste d'observation ] [ et ] par le bord gauche de la Heel Stone.

« Voyons comment cet axe traversait le monument. »

« Puisque c'était un axe de symétrie, il passait au milieu des intervalles suivants :

[ Nous modifions les indices et nous complétons les coordonnées. ]

« - [ les ] montants « 15 » et « 16 » du cercle de Sarsen [ qui en compte trente ]

- [ les pierres « 20 » et « 21 » du cercle des pierres bleues qui en compte quarante ]

« - [ les ] [ deux ] montants [ ... ] du [ grand ] trilithon central

« - [ les ] pierres « 1 » et « 40 » du cercle des pierres bleues [ qui en compte quarante ]

« - [ les ] montants « 1 » et « 30 » du cercle de Sarsen [ qui en compte trente ]

« - [ la ] Slaughter Stone et son compagnon [ devant l'Avenue solsticiale ]

« De plus nous admettons qu'il traversait la pierre [ centrale ] du fer à cheval [ qui en compte dix-neuf ] [ et ] coupait celle de l'Autel en son milieu, ...

« ... [ elle ] rasait le bord gauche de la Heel Stone et se prolongeait [ ... ] sur le point de l'horizon où se levait le soleil lorsque les jours sont les plus longs. »

« Examinons [ ... ] l'intervalle des montants « 15 » et « 16 » du cercle de sarsen. [ ... ]

« Notons simplement que l'axe [ entre le poste d'observation et la Heel Stone ] passe à 55 cm environ à droite de la pierre n°16.

« Cette distance correspond à l'intervalle moyen des autres montants » [ du cercle de Sarsen. ] [ Ce qui laisse supposer le double de cet intervalle [ 110 cm ] comme celui des montants « 30 » et « 1 ». ]

« [ Insistons ] sur la question du grand trilithon. De tout le monument, il est le seul ensemble important ayant un rapport géométrique avec l'axe, puisqu'il lui est perpendiculaire [ comme la pierre de l'Autel. ] [ ... ]

« D'après ce que l'on peut déduire de la position actuelle des deux montants, leur écartement ne devait guère différer de ce qu'il est aujourd'hui, [ ... ] compris entre 30 et 40 cm [ puisque l'axe [ ... ] passe à un peu moins de 20 cm à droite du [ second ] montant. ]

« Après avoir marqué le centre du monument, [ l'axe ] partage en deux parties égales les intervalles qui séparent les pierres [ ... ] du cercle des pierres bleues, et celui des montants du cercle de Sarsen.

« Avant d'atteindre [ la Heel Stone ] [ l'axe ] laisse la Slaughter Stone à [ 45 cm environ ] sur sa droite. » [ ... ]

« Enfin, la ligne de visée se terminait [ sur le ] bord gauche de la Heel Stone. [ ... ]

« Nous remarquons aussi qu'un élément important intervient dans les observations solaires faites avec des moyens rudimentaires : la longueur de l'axe de visée.

« Dans le cas de la ligne [ entre le poste d'observation et la Heel Stone ] elle était d'environ 125 m, donc suffisante pour obtenir une bonne précision. » [ ... ]

« Quelle était la position du Soleil au moment de l'observation ? » [ ... ]

« Dans ses « Questions romaines » Plutarque [ répond ] : « Les mathématiciens fixaient la limite, entre le jour et la nuit, lorsque le centre du soleil était sur le cercle de l'horizon. »

« Le regard d'un observateur, assis ou debout en [ observation ] passait probablement [ devant l'Autel ] au-dessus de la pierre [ centrale ] du fer à cheval. » [ ... ]

« ... l'observation était conditionnée par la pierre centrale [ ... ] du fer à cheval des pierres bleues, puisqu'il fallait que le regard passe au-dessus de son sommet. » [ ... ]

Le grand trilithon [ central ] est à 42 m [ du poste d'observation. ] À cette distance, le diamètre apparent du soleil se traduit par une largeur de 37,7 cm.

Elle est de 61 cm à hauteur de intervalle [ des montants ] « 1 » et « 30 » du cercle de sarsen, soit exactement la moitié de cet intervalle [ de 122 cm. ]

« Enfin, il est de 90 cm à hauteur de la Slaughter Stone et l'on remarquera que cette dernière dimension est, de façon exacte également, le double de la distance qui sépare l'axe [ entre le poste d'observation et la Heel Stone ] de cette pierre. [ ... ]

« ... [ la Slaughter Stone ] et le montant [ parallèle ] [ du grand trilithon central ] suffiraient pour encadrer [ sur l'axe de visée ] [ les deux moitiés ] du disque solaire, à la condition de se tenir dans le poste d'observation [ de l'observateur. ] [ ... ]

« ... le système de visée a pu être constitué [ par ] l'intervalle des montants du [ grand ] trilithon central puis [ par ] l'écartement entre la Slaughter Stone et son compagnon.

« Ces deux espaces de 38 [ cm ] et [ de ] 90 cm correspondent, exactement, au diamètre apparent du soleil vu [ depuis le poste d'observation. ] [ ... ]

Cf. Fernand Niel – Stonehenge. Temple mystérieux de la préhistoire – La construction de Stonehenge – Les observations solaires (1974)

« La tradition hébraïque attribue au moins deux coordonnées ou valeurs numériques à chaque mot. Il s'agit d'une pratique dont l'origine n'est pas connue.

« Nous avons vu comment se calcule la première coordonnée en additionnant la valeur des lettres. Ainsi « YHVH » nombre « 26 » :

« Yod + Hé + Vav + Hé » = « 26 » = « 10 + 5 + 6 + 5 »

« Une seconde coordonnée se calcule en remplaçant la valeur de chaque lettre du mot par le reste de sa division par neuf ; le [ reste de ] « 10 » est « 1 » :

« 1 + 5 + 6 + 5 » = « 17 »

[ « Certains auteurs comme Gaston Bardet [ qui se fait appeler Jean ] calculent une troisième coordonnée qui est le reste de la division par neuf de la deuxième coordonées.

« Le reste de la division par neuf de « 17 » est « 8 ». Cela donne les trois coordonnées de « YHVH » : « 26 » > « 17 » > « 8 ». » ] [ ... ]

« Ainsi les coordonnées du Tétragramme sont-elles « 26 » et « 17 ». L'association faite par la tradition entre [ ces nombres ] et « YHVH » est désormais expliquée.

« D'où la crainte respectueuse qui entoure « 17 » – seconde coordonnée de « YHVH ».

« À travers le Symbole des patriarches partant de « 17 » et d'un algorithme générant la durée de vie des patriarches, nous avons montré de quelle manière la Bible pouvait être tisée du Nom de Dieu. »

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Nombres-Symboles et jeux numériques. Émergence d'un référentiel ...

... – De l'usage évident des nombres comme fil conducteur – Les affinités numériques implicites, quelques nombres cryptés – Les nombres « 26 » et « 17 » et les deux coordonnées numériques d'un mot (2011)

« Pensons aussi à toute l'alchimie numérique qui gravite autour du Nom « YHVH » : première coordonnée « 26 », seconde coordonnée « 17 » ...

« ... avec comme triangulaires respectivement « 351 » – jamais mentionné dans la Bible – et « 153 » – nombres en reflet exceptionnels – et l’algorithme de « 17 » donnant la durée de vie des patriarches.

Cf. Op. Cit. ... – La mystérieuse cohérence inhérente aux lettres-nombre de l'hébreu – Le mystère de l'origine des lettres-nombres – Un curieux alphabet (2011)

« 351 » « 153 »
I
« 39 x 9 » « 9 x 17 »
I
« 4 x 9 »
I
« 36 »

La troisième coordonnée « 8 » avec comme triangulaire « 36 » n'apporte rien à cette réflexion mais les multiples du nombre (9) qui la révèle induit avec son unité les nombres « 360 » et « 40 » = « 351 + 9 » et « 39 + 1 ».

Et dans le reflet du miroir : « 144 » et « 16 » = « 153 - 9 » et « 17 - 1 » :

- « 36 » et « 16 » répartissent les 42 semaines des deux premières saisons (252) et (112)

- « 360 » rassemble les douze mois de l'année synodique (12 x 30)

- « 100 » + « 40 » et « 4 » forment le Sceau de Dieu sur l'Androgyne (144 x 1.000)

« Homme et Femme Dieu le créa à son image »

Genèse I 27

« A + D + M » + « Ḥ + V + A »

« 1 + 4 + 24 » + « 8 + 6 + 1 »

« 29 » + « 15 »

« 44 »
   

    

mercredi 11 septembre 2024

L'église en Galilée

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du seizième jour qui succède à la nuit
au premier mois du Janus :

Exode XX 1 à 17 & Deutéronome V 6 à 21

I

I I

I I I

I V
V
V I
V I I
V I I I
I X
X

Apocalypse X 1 à 11

Matthieu VI 9 à 13 et Luc XI 2 à 4

1

Bruxelles

Région bruxelloise

Saints Michel et Gudule

Notre Dame du Finistère

2

Basse-Wavre

Brabant wallon

Notre Dame de Paix et de Concorde

Wavre

Saint Jean Baptiste

3

Archennes

Florival

Bossut-Gottechain

Notre Dame de l'Assomption

4

Biez

Saint Laurent

5

Genappe

Saint Jean l’Évangéliste

6

Frasnes-lez-Anvaing

Hainaut

Saint Martin

7

Florennes

Namur

Saint Gangulphe d'Avalon

8

Florenville

Luxembourg

Sainte Cécile

Je gravis le Belloy. J'arpente le mont Dion.
J'interroge la pierre que plus personne ne veut voir.
J'écoute le murmure d'une brise légère que je suis seul à entendre.

Cette distribution des dix commandements du Décalogue qui nous a fait penser au petit livre de l'Apocalypse et aux Sept boules de cristal ne correspond pas à celles du Pentateuque qu'on retrouve pour le grade de chevalier du Soleil (4 + 6).

À cette énigme s'en ajoute une autre : que vient faire ici la prescription du Sabbat qui sert de césure au Décalogue dans ce découplage entre les quatre premiers commandements envers Dieu et les six qu'il consacre à Ses créatures ?

Peut-être les sept tonnerres de l'Apocalypse ne sont-ils que ceux du Notre Père ou de la Fâtiḥa qui correspondent à ce découpage qui est celui du trivium et du quadrivium ou des réalisations prophétique et califale ascendante et descendante (3 + 4).

Le découplage se réalise autour de l'article de coordination entre le troisième et le quatrième commandement : « ... sur la Terre ] comme [ au Ciel ... ».

Notons néanmoins que Luc ne propose que cinq commandements qui ne comprennent pas cette césure mais suppose le même découplage (2 + 3).

L'antienne ecclésiale qui complète celles de Matthieu en invoquant le Règne, la Puissance et la Gloire du Père est particulièrement en phase avec les premiers versets de la dernière sourate du Noble Coran – S 114 V 1 à 3 : « ... Rabbi ... Mâliki ... Ilâhi ... an-Nâs ... ».

Où Le détenteur de ces attributs auprès duquel nous cherchons refuge précède pour le « yawm ad-Dîn » la même césure entre Celui qu'on adore ] et [ Celui qu'on implore sur la « Ṣirâṭ al-mustaqîm » des deux derniers versets de la Fâtiḥa (6) et (7).

Le découplage se situant sur le cinquième verset et l'entête étant reprise au troisième pour qualifier le « Rabbi al-'âlamîn », on peut considérer que quadrivium est ici réduit à sa plus simple expression – l'ensemble (3 + 1) étant principalement voué à l'adoration.

Le fait de dénombrer l'entête comme le premier verset de la première sourate contrairement à toutes celles qui la suive démontre néanmoins la volonté de l'inscrire dans le septénaire des nazaréens qu'on retrouve ici dans l'organisation du Décalogue (3 + 7).

« Pour Matthieu IV 18 à 22 et Marc I 16 à 20 [ « le recrutement par Jésus de ses premiers disciples » ] est assez vite expédiée.

[ Gandillot qualifie Jésus de « rabbi nazaréen ». Ce qui laisse accroire pour le moins une proximité doctrinale avec le judaïsme rabbinique des pharisiens auquel s'oppose le récit néotestamentaire de la tradition synoptique dont il ici question. ]

« Jésus commence sa vie publique en prêchant et en faisant des miracles.

« Un jour qu'il passe près du lac de Tibériade encore nommé mer de Galilée ou lac de Génésareth, il appelle successivement deux frères, Simon et André en train de pêcher puis deux autre frères, Jacques et Jean fils de Zébédée en leur disant :

« Venez à ma suite, je vous ferai pêcheurs d'hommes. »

« Les quatre Galiléens – de façon apparemment assez inexpliquée – laissent tout tomber et partent à la suite de Jésus ...

« ... sans qu'on comprenne réellement leur motivation hormis peut-être les premiers miracles de ce Jésus de Nazareth dont ils ont sans doute déjà entendu parler. »

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Nombres-Symboles et jeux numériques. Émergence d'un référentiel – L'émergence d'un référentiel attaché au 153 – Trois exemples d'emploi symbolique du 153 – Jean et la pêche miraculeuse (2011)

Gandillot met en relation la Pêche miraculeuse de l’Évangile de Jean XXI 11 – celle des 153 poissons – avec le recrutement des premiers apôtres.

On a ici les quatre premiers apôtres de la première église en Galilée qui suivent le Nazir des nazaréens – un homme consacré à Dieu dont le titre ne décrit pas encore une provenance.

Trois d'entre eux – Pierre, Jacques et Jean – sont toujours impliqués dans le récit de la Transfiguration lors de leur ascension du mont Hermon.

Le Tabor et Nazareth appartiennent à un récit secondaire où Simon-Pierre comme Abraham, Sarah et Jacob-Israël change de nom.

On en a quatre – avec André qui disparaît de Luc V 1 à 11 – puis six et encore quatre dont le premier – Matthieu – deviendra l'un des douze – Matthias – avant les trois autres dès les années 30 – puisque l'un des dix compte double – Jude [ & ] Thomas.

Ce dont le récit coranique et la tradition nazaréenne qui l'irrigue se souvient avec « Dhû'l-Kifl » tandis qu'avec Judas Iscariot toute relation à la dissidence sadducéenne du Maître de Justice ou à celle des pharisiens est consommée.