vendredi 20 septembre 2024

Le fils de Noun

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la deuxième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la seizième lettre :

« 'ayn »

« Cette histoire de conception virginale, les témoins des deux témoins les plus anciens du christianisme [ selon Carrère ] – Paul et Marc – ne la connaissent pas.

« Dix ou vingt ans plus tard [ « vers la fin des années soixante-dix » ] elle apparaît dans deux Évangiles dont les auteurs s'ignorent mutuellement. [ Luc et Matthieu ]

[ Ce qui est impossible si le récit qu'ils ont en commun ne se trouve ni chez Marc ni dans l'hypothétique source « Q » d'un recueil qu'on imagine comme la simple collecte de Paroles attribuées à Jésus. ]

« Luc écrit à Rome et Matthieu en Syrie, ils racontent tous les deux la naissance de Jésus et – sauf sur ce point – leurs récits n'ont rien en commun.

[ Luc s'était probablement retiré en Macédoine dans les années soixante-dix. ]

« Matthieu dit que des magiciens [ sic ] sont venus d'Orient – guidés par une étoile – pour adorer le futur roi des Juifs.

« Il dit que le vrai roi des Juifs – Hérode – apprenant cela et craignant d'être un jour détrôné a fait massacrer tous les enfants de moins de deux ans dans la région.

« Il dit que Joseph – prévenu par un ange – a sauvé sa famille en l'emmenant en Égypte.

[ Où séjournait la dissidence des Sadducéens réfractaires de Tell el-Yahûdieh. ]

« Luc [ qui d'après Carrère aurait déjà écrit ses Actes ] ne sait rien de tout ça qui n'est pourtant pas banal mais il dit comme Matthieu que Jésus est né d'une vierge.

« D'où cette histoire sort-elle ? Qui la mise en circulation ? Personne n'en sait rien.

[ En vérité, tout le monde devrait savoir qu'elle apparaît chez Matthieu et que Marc qui écrit sous la dictée de Pierre l'ignore. ]

« Sa naissance est mystérieuse même si on n'accepte pas que celle de Jésus le soit. Je n'ai pas de théorie à ce sujet. »

Cf. Emmanuel Carrère (2014) – Le Royaume – Luc (60-90)

Carrère relève ensuite la diachronie chez Luc du recensement décrété par César Auguste que Quirinus alors gouverneur de Syrie est chargé d'appliquer en Palestine dix ans après la mort d'Hérode sous le règne duquel Matthieu fait naître Jésus.

La naissance à Bethléem chez Matthieu ne vise pas à accomplir « une prophétie totalement marginale et contournée » dans la généalogie supposée du Messie mais à identifier le Sauveur au culte dionysiaque qui s'y perpétue.
   

« Bereshit ... »

« Biblos généséôs ... »

« Bismi'Llâh ... »

30 – 39

Évangile des Nazaréens
par le dernier des douze apôtres

Matthieu

40 – 49

Évangile des Ébionites
par Jean l'Ancien

Marc

50 – 69

Évangile à Théophile

Luc

Actes de Pierre et de Paul

70 – 79

Apocalypse du Boanergès
par l'Apôtre Jean

Jean

80 – 89

Évangile du disciple bien-aimé
par le Théologien

90 – 99

Épître aux Hébreux
des pauliniens

Paul

« Si nous retenons que le milieu d'un texte biblique est selon la rhétorique biblique l'endroit choisi privilégié par les scribes pour y insérer un message clef alors une lettre doit être mise en relief dans l'alphabet de vingt-sept signes ...

« ... soit vingt-deux lettres + cinq finales : c'est le « Noun ».

« Cette lettre est en effet à la quatorzième place et se situe donc exactement au milieu des vingt-sept signes. À ce titre, elle peut être utilisée comme une « balise » qu'il ne faut pas ignorer. » [ ... ]

[ Cette place (14) devient ensuite un nombre de générations pour les trois échéances de la généalogie du Christ chez Matthieu I 17 : d'Abraham à David – de David à Babylone – de Babylone au Christ – « 3 x 14 » = « 42 ».

En ignorant Marie, Gandillot veut faire de « 41 » le reflet de « 14 ». ]

« Il n'est plus nécessaire de souligner l'importance du changement de nom en tant que balise associé à une nouvelle vocation. »

[ Celles d'Abraham et de Jacob-Israël sont signalées par la durée de vie des patriarches. Celle de Sarah par le miroir des triangulations des nombres de « YHVH » – « 17 » et « 26 » pour « 153 » et « 351 ». Celle de Simon-Pierre reste ignorée par Gandillot.

« Josué signifiant « YH Sauve » s'appelait alors [ « peu de temps après la sortie d’Égypte » ] « Hoshéa' » soit le même nom francisé en Osée que celui du prophète du Nord contemporain d'Amos. » [ ... ]

« Dès ce jour [ quand Osée fut choisi parmi les douze pour une mission de reconnaissance au pays de Canaan ] « Moïse lui donna le nom de Josué » [ ... ] nom nouveau [ pour ] une nouvelle vocation » – cf. Nb XIII 8 et 16.

Osée n'est alors que l'émissaire de la tribu d'Éphraïm qui est dés lors la treizième après celle de Manassé issue avec elle de Joseph. Tribu élue que Koestler identifie aux Khazars et aux Ashkénazes en 1976. ]

« Josué – « Yeoshoua' » – « YHWṢ' » [ l'apostrophe note la lettre « 'ayn » ] comme « Hoshéa' » [ Osée ] « HWṢ' » provient du verbe hébreu « yasha' » – « sauver ».

« On peut ainsi comprendre pourquoi Moïse ajouta un « Y » à « Hoshéa' » pour qu'il devint Josué.

« Comme le nom de Josué, celui de Jésus veux dire « YHWH » sauve – « YH » [ abrège ] « YHWH ». Josué est le premier Jésus, Jésus le second Josué.

« Le serviteur Josué « YHWṢ' » dans lequel le « W » placé avant le «  » se prononce « o » est la figure, le type de l'Ancienne Alliance qui annonce Jésus « Yéshoua' » – « YṢW' » où le « W » en achevé passé après le «  » est prononcé « ou ».

« Dans l'orthographe de ces deux noms : « Josué » et « Jésus », observons le déplacement de la lettre « W » comme pour marquer le passage de l'inachevé à l'achevé.

« Nous pouvons comparer ces deux noms en faisant appel à un aspect de la grammaire hébraïque. Le participe est « actif » quand il désigne l'agent et « passif » quand il désigne celui qui subit l'action. [ ... ]

« Ainsi, le déplacement du « W » dans les deux noms hébreux ci-dessus semble évoquer la figure de Josué – fils de Noun – qui sera pleinement accomplie en Jésus. »

[ Ce curieux patronyme – « NWN » – est l'écriture en toutes lettres de la lettre « N » en hébreu qui signifie « poisson » en araméen. ]

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Structure du Texte et Lettres-Symboles – Quelques lettres bien singulières... – Le « Thav » et le « Noun » – La lettre-symbole et la lettre-nombre – Le fils de Noun (2011)

L'adventiste sollicite ici l'ascendance de Josué à partir de la complémentarité des consonnes du palindrome de la quatorzième lettre – « NûN » – où le point diacritique de la lettre arabe s'inscrit chez Guénon dans la symbolique solaire de son signe : « ʘ ».

« La translittération en grec de l'hébreu « Yehoshoua' » [ avec l'initial d'Osée ] en français « Josué » donne [ en grec ] « IHΣOYΣ » – « Ièsous ». [ Et inversement. ]

« C'est le titre du Livre de Josué dans la « Septante ». Dans les Actes des apôtres [ de Luc ] « Josué » et « Jésus » ont le même nom » [ en grec ] – cf. Actes VII 45 et 59.

Mais ce n'est pas le cas dans tout ce qui précède et de toute façon, ce sionisme adventiste n'est pas le sionisme ashkénaze de Koestler.

   

    

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