lundi 30 septembre 2024

La réintégration du Métatron

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la septième sphère
parmi les neuf sphères célestes de la seizième lettre :

« 'ayn »

« ... nous fumes saisi par une théophanie où des choses si énormes, si effrayantes se montrèrent à nous que nous rejetâmes le cahier de nos mains et nous enfuîmes vers le monde, ce qui nous procura un soulagement.

« Le jour suivant cette théophanie, je la désirais à nouveau et je fus alors maintenu dans cet état. Je revins au discours sur les Lettres – une par une – comme je l'avais prévu au début de ce chapitre. » [ le deuxième des « Futûât al-Makkiyya » ]

« Vingt-neuf sourates débutent par une ou plusieurs de ces lettres isolées [ qui représentent le premier degré de l’Élite dans l'univers de la Révélation coranique ] dont le nombre total est de soixante-dix-huit.

« Ceci signifie que la connaissance de ces sourates dont le nombre correspond aux jours du mois lunaire représente la perfection de la Forme, c'est-à-dire de l'Homme universel. »

C'est étrange parce que les jours du mois lunaire alterne entre vingt-neuf et trente et qu'il faudrait alors retrouver une trace de cette alternance qui correspond à la moyenne de la durée réelle de son cycle synodique.

De plus, cela contredit une règle générale qui attribue toujours une mansion au solde des décimales – que cela soit pour la vingt-huitième du cycle sidéral ou pour la trentième du cycle synodique – en la retranchant si nécessaire – ici le mois suivant.

Par contre, le nombre des lettres (14) et celui de leurs combinaisons (14) correspondent à au nombre des mansions du cycle sidéral (28) qui distribue aussi les lettres de l'alphabet (28) en lettres lunaires (14) et solaires (14) – avec ou sans « shadda ».

Précisons toutefois que ces catégories ne se recoupent pas et que les phonèmes de la « shadda » ne déterminent pas la Révélation coranique des lettres isolées.

Les lettres allant par groupes de un à cinq sont alors au nombre de trente-huit :

1

« Alif »

« Alif – Lâm – Mîm »

3

2

« Lâm »

« Alif – Lâm – Mîm – âd »

4

3

« Mîm »

« Alif – Lâm – Râ »

3

4

« âd »

« Alif – Lâm – Mîm – Râ »

4

5

«  »

« Kâf – Hâ – Yâ – 'Ayn – âd »

5

6

« Kâf »

« â – â »

2

7

« Hâ »

« â – Sîn – Mîm »

3

8

«  »

« â – Sîn »

2

9

« 'Ayn »

« Yâ – Sîn »

2

10

« â »

« âd »

1

11

« â »

« â – Mîm »

2

12

« Sîn »

« â – Mîm – 'Ayn – Sîn – Qâf »

5

13

« Qâf »

« Qâf »

1

14

« Nûn »

« Nûn »

1

   
« Quant aux soixante-dix-huit lettres, leur nombre est par référence à un « hadîth » celui des ramifications de la Foi – « 'shu'ab al-Imân ».

« La connaissance du secret de ces lettres ne constitue pas une branche secondaire du savoir initiatique ; elle réside au cœur même de la réalisation spirituelle. »

Cf. Denis Gril – La science des lettres – Les lettres isolées – Deuxième partie de la première section du deuxième chapitre des « Futûhât » (1988)

« Lorsqu'en 1517 l'humaniste [ allemand ] Jean Reuchlin sous le pontificat de Léon X publia son « de Arte cabalistica », il ne se contenta pas synthétiser ses recherches.

« Il y révéla également [ on est plus dans le registre de l'érudition mais dans celui de la révélation ] le Pentagramme [ des cinq lettres ] écrit clairement en hébreu : « YHṢWH ».

[ Reuchlin y précise les thèmes de son « de Verbo mirifico » publié dès 1494. ]

« Ce nom est constitué des mêmes lettres que le Tétragramme [ des quatre lettres ] au cœur desquels est inséré un « Shin » – la vingt-et-unième lettre de l'alphabet hébreu ...

[ « ... la traduction présente une interversion du « W » et du second « H » qui [ ... ] ne figure ni dans l'introduction [ de son traducteur ] ni dans l'index général.

« Le texte original [ en ] latin avec le Nom nouveau imprimé en hébreu donne bien quant à lui l'orthographe correcte. »

Ce qu'on nous présente ici comme une coquille est aussi l'expression d'une réintégration de la dernière lettre du Tétragramme dans son Trigramme originel : « YHW ». ]

« Reuchlin prétendit [ ... ] que « les vrais chrétiens estiment qu'ils prononcent bien plus justement le Nom Tétragramme dans le [ Pentagramme du ] Nom de « YHṢWH » – le vrai Messie.

« Mais il n'expliqua pas pourquoi ni ne précisa ce qu'il entendait par « vrais chrétiens ».

« L'existence du Nom « YHṢWH » avait déjà été suggérée au quatrième siècle par le moine érudit disciple d'Origène, Évagre le Pontique dans un texte où il traite des dix noms divin chez les Juifs [ dont celui d'El-Shaddaï identifié ici par son initiale. ]

« Nul ne sait comment Reuchlin eut vent du Pentagramme [ des cinq lettres ] car il n'étaya pas son affirmation ; ...

« ... mais [ ... ] il n'eut pas accès à la source documentaire du traducteur-commentateur d'Évagre, Jean-Baptiste Cotelier [ qui rend compte vers 1667 des œuvres du Pontique recensées à la Bibliothèque royale. ] »

« À partir de la Renaissance, ce Nom « YHṢWH » apparaît représenté dans quelques œuvres d'art, des tableaux et des livres.

« Il était donc connu. Mais son origine [ antérieure ] reste une énigme car il n'est documenté en clair ni dans la Tradition apostolique ni dans les évangiles ni à fortiori dans l'Ancien Testament [ en ] hébreu. » [ ... ]

Cf. Benoît Gandillot – La Bible, la Lettre et le Nombre – Nom de Gloire et Corps glorieux – Jésus glorifié et Nom de Gloire – Un « Nom nouveau » – L'origine du Nom (2021)

C'est l’icône du Christ Pantocrator qui exhibe d'un signe de la main la Toute-Puissance d'El-Shaddaï : « Shin » (21) avec l'index, le majeur et l'auriculaire ; « Daleth » (4) avec l'annulaire ; « Yod » (10) avec le pouce.

On retrouve Son initiale (21) sur les « téphylin » pour le « Shema Israël » avec et sans le «Vav » (6) qui ferme le Trigramme : « Σ 6 = 21 = 10 + 5 + 6 »

Le « Vav » (6) apparaît alors entre les branches du « Shin » quand le « Daleth » (4) se redresse tandis que le « Yod » (10) qui ferme le Nom divin ouvre la décade du Trigramme sur la courbe de l'annulaire quand il se prosterne.

La lettre médiane (5) du Trigramme est clairement identifiée au Pantocrator Métatron – Celui qui est sur le Trône – dans Sa médiation entre le microcosme et le macrocosme qui est celle de l'Homme universel.

On retrouve ici la complémentarité de l'étoile de David (5) et du sceau de Salomon (6) qui est celle du Messie et des luminaires pour l'Ipséité de la décade quand elle apparaît dans son unité comme la seule manifestation possible de l'illéité (1).
   

Y
Y . H
Y . H . W

   

    

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